jeudi, 28 février 2013

Y'a du neuf sur Indignés de Cons

Le podcast de l'émission Rencontres, un débat à la Foire du Livre, un article dans Télépro, il y a du neuf sur mon blog de presse Indignés de Cons

13:23 Publié dans Nouvelles de Sel | Lien permanent | Commentaires (20) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

Marcel, vous avez une belle voix douce.

Mais voilà, Hayek a tort, la preuve, c'est que Tatcher s'en réclamait. Bon, je crois qu'elle était plutôt Milton Friedman.

Lorsque Tatcher est arrivée au pouvoir, elle succédait à une série ininterrompue de Flanby qui avait mené la patrie de Keynes à la faillite. Pas virtuelle : lorsqu'elle arrive au pouvoir, l'Angleterre, c'est la Grèce, sous tutelle du FMI.

On peut penser ce que l'on veut, mais on est obligé de saluer le redressement de l'Angleterre. On doit aussi s'incliner devant le fait qu'elle a été réélue un grand nombre de fois et que son parti est resté au pouvoir bien après son départ.

Écrit par : Pfff | vendredi, 01 mars 2013

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Non, à ma connaissance, Thatcher, c'est Hayek (et Burke). Friedman, c'est plutôt le chouchou à Reagan & Co. Ensuite, ben oui, avec les chocs pétroliers, le Royaume-Uni, comme toute l'Europe, a un peu de mal. Étrangement, notre dame de fer arrive juste avant la récession de 1980 (générale) et repart… oups, juste avant la récession du début des années 90. Eh ben mon cochon, pour quelqu'un qui redresse la barre… Quant à la dette publique, elle était déjà en baisse constante depuis la guerre, et Thatcher ne l'a pas plus fait baisser que les autres gouvernements. En revanche, sous sa direction, la dette des ménages, elle, a augmenté. Enfin bon, my 2 cents, c'est d'ailleurs toujours pareil : les USA se seraient-ils redressé plus vite sans Keynes ? La Grande-Bretagne se serait-elle redresser mieux sans Thatcher ? On ne le saura pas.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 01 mars 2013

Donc, une bonne politique c'est : tutelle du FMI, tous les secteurs nationalisés, un taux de chômage record et une productivité de pays du Tiers-Monde ( la situation anglaise quand Tatcher est arrivée, j'entend déjà siffler le train de Uit). Et vous proposez quoi au surplus ? Le protectionnisme ? Et pourquoi pas un grand bond en avant ?

Écrit par : Pfff | vendredi, 01 mars 2013

En fait l'opposition se situe très basiquement entre la circonspecte politique de l'offre : on propose des produits, et on attend de voir si cela correspond aux besoins, et on se développe petit à petit et la flambarde politique de la demande (cheap money et si la consommations essouffle, l'État claque pour vous le fric que vous n'avez pas, dans votre intérêt et sans que vous puissiez vous y opposer). Bref, la politique de la relance, c'est la fuite en avant. Jusqu'au moment où la réalité vous rattrape.

http://www.dailymotion.com/video/xc5c82_hayek-contre-keynes-vostfr_fun#.UTB-czCQV8E

http://www.dailymotion.com/video/xiiva5_hayek-vs-keynes-le-combat-du-siecle_news#.UTCAOjCQV8E

Écrit par : Pfff | vendredi, 01 mars 2013

"les USA se seraient-ils redressé plus vite sans Keynes ? La Grande-Bretagne se serait-elle redresser mieux sans Thatcher ? On ne le saura pas."

Mais peu importe, vraiment, tout le monde sait que la Grande-Bretagne ou les USA ou n'importe quel pays se redressent chez et avec les socialistes. Puisqu'ils agissent, par définition, eux. Mais pas comme vous le croyez. Puisqu'ils finissent par dévaluer la monnaie. Redistribuer ce qu'il y a. En bref, quand les indicateurs sont dans le rouge ils changent juste d'indicateurs et font prendre des vessies pour des lanternes. On continue en ce moment à le faire en Europe comme on l'a fait après la première guerre mondiale, comme on l'a fait après la deuxième. Comme on l'a fait entre-temps. Vous vous en abreuvez.

Keynes aimait fort l'idée de la guerre comme permettant le fantastique développement de l'économie, c'était sa petite étincelle, l'afflux d'argent nouvellement imprimé qui relançait facticement la machine, les besoins de guerre qui constituaient la fantastique demande. La nécessité de détruire pour faire tourner les usines et ainsi faire croire qu'on crée une quelconque richesse (la vitre cassée de Bastiat, vous connaissez ?). Le plan Keynes, euh, pardon Marshall, en Europe, euh pardon, en Wallonie. Il se gardait bien de dire que la guerre permettait surtout de contrôler les taux monétaires de cet argent, permettait de diriger les taux de conversions.
Ainsi pendant la première guerre mondiale les Allemands nous ont imposé leur mark faible, ainsi a-t-on gardé ce taux après celle-ci. Et ainsi par un phénomène fantastique il y avait 6 fois plus de monnaie en circulation après la guerre qu'avant.

Vive l'inflation monétaire, ce régleur de problèmes...

Écrit par : QuentinF | vendredi, 01 mars 2013

Keynes, qui était un brin misogyne et très content de lui, avait prévu que si on employait ses recettes imparables, toujours plus de depenses publiques pour "relancer la relance", les anglaises allaient toutes finir névrosées sur un divan de psychanalyste, parce que leurs besoins matériels seraient comblés.

Écrit par : Pfff | vendredi, 01 mars 2013

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C'est ballot, j'ai oublié le titre de mon post : À part, peut-être, Madame Tatcher

Écrit par : Pfff | vendredi, 01 mars 2013

http://www.lesoir.be/176324/article/economie/2013-02-01/nombre-record-faillites-%C2%ABdes-chiffres-hallucinants%C2%BB

Voilà qui ne va pas inquiéter les fonctionnaires de la région wallonne sur le paiement de leurs salaires : les entrepreneurs qui restent n'auront qu'à faire un petit effort de plus, et leurs employés aussi.

http://www.lesoir.be/199910/article/debats/editos/2013-03-01/et-si-on-essayait-choc-comp%C3%A9titivit%C3%A9

Tiens, la réalité commence à faire peur. Ce qui est intéressant, c'est ce qui n'y est pas, dans cet édito : nulle part, on ne se propose de réduire les dépenses de l'État pour réduire les coûts salariaux.

Écrit par : Pfff | vendredi, 01 mars 2013

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Je trouve ça plutôt normal pour les chantres l'égoisme collectif. D'abord c'est "la solidarité nationale" qui doit résoudre tous les problèmes qu'on a créé soi-même, et si cela ne marche pas on monte d'un niveau et c'est l'"Europe". C'est toujours quelqu'un d'autre. Et bien-sûr en respectant les prémisses de la redistribution aveugle. En même temps on fait en sorte qu'au niveau national rien ne change et au niveau européen on organise l'inéfficacité à partir du traité de Lisbonne et, comme les chers socialistes français, en coupant les budgets pour la recherche afin de redistribuer à travers les budgets agricoles et régionaux.

Mais à part ça, Monsieur Sel, tout va très bien, tout va très bien...

Écrit par : wallimero | samedi, 02 mars 2013

la "mort industrielle" c'est "la" mort?
n'est-ce pas plutôt la nouvelle mode en cours pour camoufler l'incapacité de nos sociétés à sortir du formatage imposé ailleurs par des dominants supranationaux, après avoir abandonné au privé notamment la sacro-sainte "recherche et développement"...

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 03 mars 2013

"des dominants supranationaux"

Il ne faut pas titiller longtemps le gauchiste pour qu'il entonne la complainte protectionniste du nationaliste.

Écrit par : Pfff | lundi, 04 mars 2013

"des dominants supranationaux et leurs valets infranationaux",
ca vous siéra pour vos démonstrations sur ma supposée confusion société, État et nation ;))

bàv

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 04 mars 2013

Comme j'avais prédit, les communes sont en train de dévisser. Les daltons ont vendu les droits des francophones, hypothéqué son avenir économique, mais ils feront porter le chapeau aux communes. La classe, jusqu'au bout. Intouchables, nos leaders.

Je vois Nollet qui veut démanteler le capitalisme mondial et purger les cœurs des actionnaires de l'avidité incivique ; cela a l'air d'être moins difficile que de refuser aux Flamands d'établir une citoyenneté de deuxième ordre pour les francophones.

Caterpillar a du modifier sa production pour se réorienter vers le marché européen et ses normes d'émission, se plaint le syndicaliste. Le coût de l'énergie a été déterminant dans le choix de re-localiser la production au moyen-orient et en Afrique, se plaint l'ex-patron.

J'ai envie de leur dire, si ils veulent distribuer des baffes, ils sont bien placés.

Étienne triomphe avec la déclaration du délégué ex-VU qui nous dit qu'en Wallonie, tout va bien ( pour nous engager à accepter cette régionalisation forcée de la sécurité sociale). On n'a pas de pétrole, d'emplois, de perspective, mais on a des ministres qui parlent d'Or en Wallonie. Il a créé 120.000 emplois en Wallonie, le surhomme. Et si l'Europe ne l'empêchait pas méchamment d'exercer sa vista keynésienne, il nous rétablirait le plein-emploi en deux coûts de cuillère à pot.

Marcel nous dit que l'on ne sait pas si les États-Unis s'en seraient mieux tiré sans Keynes. Or, tous les économistes (sauf les français, les péruviens et ceux du PTB) sont plutôt d'accord sur le sujet. Je vous préviens, il n'a pas une belle voix douce:

http://www.dailymotion.com/video/xdyzkf_le-new-deal-1-3_news#.UTM3ExK9KSM
http://www.dailymotion.com/video/xe20k1_le-new-deal-2-3_news#.UTM33hK9KSM
http://www.dailymotion.com/video/xe55jz_le-new-deal-3-3_news#.UTM4AhK9KSM

Écrit par : Pfff | dimanche, 03 mars 2013

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@pfff : je dis en effet qu'il n'est pas possible de savoir si les USA s'en seraient mieux sortis avec Hayek (pour me faire l'avocat du diable) tout simplement parce que nous n'avons que l'histoire économique écrite réellement par Keynes et pas l'autre. Je dis simplement que l'économie n'étant pas une science exacte, il est impossible de valider une idéologie économique ou l'autre. Mais je note évidemment qu'un certain nombre de recettes keynésiennes ont bien fonctionné. Sans benchmarking, toutefois, rien ne dit que d'autres recettes n'auraient pas fonctionné aussi, in fine. Mais je constate aussi que les idées de Friedman et Hayek ne semblent pas avoir amené le monde à une prospérité considérable. Déjà, rien qu'au Royaume-Uni où elles ont inspiré Thatcher, on ne peut pas dire que tout est formidable.

Mais moi, la question que je pose (notamment dans Indignés de Cons) est bien plus vaste : si la croissance n'est plus possible à un coût raisonnable, on fait quoi ? Et là, ni Keynes, ni Hayek ou Friedman ne nous sont de la moindre utilité…

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 03 mars 2013

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« La gauche wallonne va droit dans le mur. Il lui faudra ce choc pour retrouver ensuite le chemin de Paris. »
Jacques Lenain,
(haut fonctionnaire et politologue français)
Février 2013

Écrit par : 7XU | dimanche, 03 mars 2013

L'économie n'est pas une science, mais cela ne dispense pas nos ministres de prendre des décisions, qu'ils étayent comme ils le peuvent. Les recettes keynésiennes fonctionnent toujours sur le court terme, et puis, après avoir vécu à crédit (2-3 ans), on s'aperçoit que cela a un coût et des conséquences. Ce sont ses conséquences que l'on oublie de mentionner lorsque l'on parle du New Deal ou du plan Marschall. Cette remarque est aussi valable pour les débuts du Mitterandisme (plantage total) ou la période de (pour la relance, contre l'austérité) que l'on vient de vivre en Gelbique.

A ce propos, je ne crois pas que l'on ait mesuré ce que coûte à la Wallonie cette politique de relance, soutenue unanimement à gauche, mais aussi à droite, parce que dans notre merveilleux système, "l'État est le premier pourvoyeur de travail" et donc qu'il n'est pas difficile de trouver un patron pour féliciter le gouvernement en Wallonie. Ceci a des conséquences sur l'endettement catastrophique de la région wallonne et sur le coût du travail des ouvriers de Mittal, de Caterpillar, etc. Et cela sera de plus en plus vrai, au fur et à mesure que la "responsabilisation" des entités fédérées se précisera.

Écrit par : Pfff | dimanche, 03 mars 2013

On fait quoi ? On ne fait rien. On essaie d'améliorer la situation, y compris la sienne. Et surtout, surtout, on évite de se laisser entraîner à faire n'importe quoi, à agir pour agir. L'économie n'est pas une science, elle est un fait. Son développement ne dépend pas de la politique, contrairement à ce qu'elle essaie de faire croire. La politique peut seulement la tuer, pas la faire vivre. Rejetons avec force toute (fausse) solution politique. Le rôle de la politique est d'assurer l'ordre public, de veiller à une redistribution des revenus plus riches vers les plus pauvres, de veiller à ce que chacun puisse bénéficier d'une sécurité sociale et d'une éducation, de s'assurer de l'application des lois et de de l'indépendance de la justice et de veiller à ce que nous ne soyons pas envahi par le Luxembourg. Accessoirement, si l'État pouvait limiter l'immigration, cette grande chance qui a fait baisser le PIB/hab à Bruxelles de vingt-cinq points en vingt ans, par rapport à la moyenne nationale, mais je n'y crois pas trop.

"Il n'y a pas de limite au sous-développement." Vargas Llosa

Écrit par : Pfff | dimanche, 03 mars 2013

Interdiction des parachutes dorés en Suisse

J'entends qu'il faut faire la même chose en Belgique. Soit. La fin du 20e siècle a vu l'émergence d'une nouvelle classe sociale, le super-manager, qui ne doit pas répondre de ses performances, de ses erreurs et parfois de ses délits devant le communs des mortels. Pourquoi ne pas borner cette puissance ? Je n'ai rien contre.

Mais, alors, il faut agir au niveau européen (et se résoudre à ce que les américains fassent jouer la concurrence et utilisent cette loi pour ringardiser l'Europe).

Autrement, cela n'a aucun sens.

Écrit par : Pfff | lundi, 04 mars 2013

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Marcel,
Pourquoi ne lanceriez-vous pas un mouvement du genre: le mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo? Un truc populiste au sens noble du terme, afin de réinventer et de revitaliser notre démocratie tellement malade. Un peu comme Etienne Chouard en parle sur son site. Quelque chose d'anti-système, mais pas bêtement anti-système. Anti-système au sens où nos élites ont perdu de vue les intérêts de la masse, anti-système au sens où les politiciens n'ont plus le courage de proposer une vraie alternative, pieds et poings liés qu'ils sont face aux multiples "lobbies" qui exercent une pression insoutenable. Un truc ni gauche ni droite, car avant de se disputer sur ces questions là, il serait peut-être intéressant de se réapproprier notre système politique au sens large. De la même manière que le Conseil de la Résistance avait réussi à fédérer provisoirement des gens autour du projet de la résistance et de la reconquête d'un pouvoir politique libre au sens de souverain et souverainement populaire...

Écrit par : Yoël | mercredi, 06 mars 2013

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Ne vous inquiétez pas Marcel, ce sont vos lunettes hypnotisantes.

Écrit par : Pfff | mercredi, 06 mars 2013

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