lundi, 27 février 2012

20 petits Belangers

La N-VA a donc recruté récemment une vingtaine d’élus locaux du Vlaams Belang. Freya Van den Bossche (SP.a — socialistes flamands) s’en est émue sur Twitter. «Vingt mandataires, ça fait beaucoup». Réponse de Bart De Wever : «Mais de quoi elle se mêle ?». En effet, on se demande bien pourquoi une démocrate avérée comme Freya s’inquièterait de l’arrivée dans le plus grand parti flamand de deux dizaines d’ex-membres d’un des rares partis fascistes d’Europe qui osent commémorer publiquement des nazis tout aussi avérés. De Wever se fend aussi d’un message qui se veut rassurant : «les extrémistes de droite n’ont aucune chance [d’entrer à la N-VA]»


 

Les doigts dans le cambouis

Dans le même ordre d’idées, Viky De Ridder, une des anciennes Vlaams Belang qui vient de rejoindre le parti de Bart, explique dans De Standaard qu’elle a été «sérieusement mise sur le grill» avant d’obtenir son accessit à la N-VA et précise que «les gens qui ont un passé d’extrême droite (sic) — comme ceux qui ont été membres du Voorpost fasciste — peuvent se brosser». Cela signifie quand même qu’avoir été au Vlaams Belang ne serait pas, à ses yeux «un passé d’extrême droite (sic, donc)». Rappelons quand même que le fondateur du Vlaams Belang, Karel Dillen, était présent en 1951 au Congrès de Malmö pour la refondation du nazisme, aux côtés du nazi suédois Per Engdahl (qui aurait organisé la ligne d’exfiltration nord des SS — la Nordlinie) et de l’ex-chef de la propagande de la Hitlerjugend, et qu’il a traduit le premier livre négationniste de Bardèche, proche (et même beau-frère) du sinistre Brasillach. Mais bon…

 

Info ou intox ?

…admettons que le Vlaams Belang ne soit pas d’extrême droite. (Allons, quoi, faites un effort). Et revenons à Viky De Ridder. Elle nous donne une autre info qui, quand je la donne moi, est contestée avec virulence par un certain nombre de mes lecteurs : le Voorpost est «fasciste» ! Si elle le dit… Je suppose que dans ce cas, ma «théorie» selon laquelle la NSV et la NJSV, pépinières du Voorpost et du Belang, seraient des mouvements fascistes (je dirais même néo-nazis) se vérifie également. Merci de me le dire. Cela dit, la Sûreté de l’État pense de même, mais ce sont forcément de fieffés wallingants antiflamands d’extrême gauche. 

 

Pas de ça chez nous !

On imagine que Bart De Wever nous dira la même chose : pas d’anciens Voorpost à la N-VA ! Non ! Pas de ça chez nous ! Nadia Sminate, de la N-VA aussi, expliquait d’ailleurs ce week-end à la VRT que si une personne du Vlaams Belang a eu «des propos racistes dans le passé, la porte [de la N-VA] se ferme immédiatement», ce que Sigfried Bracke (journaliste vedette passé à la N-VA) confirmait sur le plateau du Zevende Dag, l’émission politique dominicale de la chaîne publique flamande VRT. À quoi le journaliste vedette Yvan De Vadder lui répondit qu’un des premiers N-VA à être venu du Vlaams Belang, Karim Van Overmeire, avait tout de même participé activement à la rédaction des deux versions du «Plan en 70 points» du Vlaams Blok (ancien nom du Vlaams Belang). Un pamphlet politique que même son auteur, Filip Dewinter reconnaît aujourd’hui implicitement comme «raciste» et qui mérite qu’on s’y attarde un peu.

 

70 points

Extraits : «L’immigration massive de pays du tiers-monde vers l’Europe occidentale en général et la Flandre en particulier constitue un réel danger pour l’identité et la singularité de notre Peuple.» Ou encore : «En rejetant l’intégration des étrangers non européens, nous évitons à la Flandre et finalement à toute l’Europe occidentale de devenir un territoire multiracial (sic) et pluriculturel». Il est donc bien question de «racialité» flamande. L’islamophobie est également déjà bien présente (en 1992…) : «La religion islamique est une religion intolérante et antioccidentale ». D’où une mesure choquante, mais pas étonnante : le rejet de tout «allochtone» de l’enseignement public, et la création d’un enseignement obligatoire et ségrégationniste pour les petits immigrés, dans le but de les renvoyer le plus vite possible dans leur pays. Simultanément, le Vlaams Blok prônait d’en finir avec l’enseignement «mondialiste et multiracial» dont étaient victimes les petits Flamands. Bien sûr, l’expression «Eigen volk eerst» ([notre] propre peuple d’abord) revenait une bonne dizaine de fois dans le 70-puntenplan. Le Vlaams Blok recommandait également d’instaurer le droit du sang, réservant la nationalité belge aux seuls enfants nés de Flamands et/ou de Wallons (et l’on se doute qu’après une indépendance flamande, il faudrait avoir du «sang flamand» pour être Flamand). La suppression de la naturalisation ne manquait pas à l’appel, pas plus que celle des accords de Schengen, des regroupements familiaux, de toute immigration. Il était même clairement question de refuser le droit d’asile à tout non européen. Enfin, tout un chapitre était consacré à l’organisation du retour pour les immigrés de première et de deuxième génération. Bye-bye Fadila.

 

Siegfried se Bracke

Alors, en Flandre, quand Ivan De Vadder dit à Siegfried Bracke que l’un des premiers ex-VB à rentrer à la N-VA a participé à la rédaction de ce texte raciste, Siegfried Bracke est très embêté. «Ça, je ne sais pas», répond-il. Et de préciser pour soutenir son apparente ignorance, que cette information vient du très extrémiste Filip Dewinter (Vlaams Blok), qui a d’excellentes raisons de décrédibiliser la N-VA sur son terrain, à Anvers. Yvan De Vadder répond alors que Mark Spruyt (auteur du site antifasciste Blokwatch.be) a confirmé que Karim Van Overmeire a bien coécrit le programme raciste du Vlaams Belang/Vlaams Blok. Et Siegfried Bracke, pourtant ex-journaliste, d’affirmer que «ceci n’est pas quelque chose qui est démontré». C’est sûr : deux témoignages provenant de deux sources opposées ne sont forcément pas crédibles. Suite à quoi il nous sert le refrain du «les gens ont droit à une seconde chance». Et explique que les ex-fascistes qui entrent dans son parti sont ceux qui ont vu la lumière ! Car, pour Siegfried Bracke comme pour les autres N-VA, son parti est «très, très, très sévère» et du reste, il «diffère du Vlaams Belang sur tous les points, même le communautaire.»

 

Filtre bouché

Ouille. Voilà qui contredit Bart De Wever quand, il y a quelques années, il affirmait que la seule (vraie) différence entre la N-VA et le Vlaams Belang, c’était la «culture de l’insulte» de ce dernier envers les immigrés et lui-même (les fascistes qualifiaient alors volontiers Bart de «moule»). En tout cas, le cas Karim Van Overmeire n’a pas fait l’objet de questions plus «lourdes» à l’émission dominicale. Pourtant, Ivan De Vadder aurait pu (et il y a quelques années, il l’aurait fait…) pousser un rien plus loin les questions embêtantes. Car Van Overmeire n’a pas seulement été membre (éminent) du Vlaams Belang. Il a aussi été membre — tiens, tiens… — du Voorpost ! Eh oui, cette antenne néo-nazie qui organise les commémos les plus révoltantes, y compris celles de l’auteur même des discours les plus horriblement antisémites de Staf De Clercq (le Degrelle ou Laval flamand), Raymond Tollenaere. Le moins qu’on puisse dire, c’est donc que le filtre N-VA ne marche pas bien. 

 

Islam de fond

Mais Karim Van Overmeire (aujourd’hui carrément député N-VA au Parlement flamand) n’a pas mérité de faire seul l’objet des critiques. Car il ne fut pas le premier Vlaams Belang à passer à la N-VA. Deux autres ex-fascistes ayant vu la lumière y sont passés avant lui. Ce fut d’abord Luc Sevenhans, qui est devenu sénateur N-VA. Un vieux de la vieille du Vlaams Belang, puisqu’il y a fonctionné la bagatelle de trente ans. Un monsieur qui évidemment, comme le précise Siegfried Bracke, n’a jamais eu de propos racistes. Mais islamophobes, ça oui… Ainsi, en 2008, il signait un billet titré «Le ministre De Crem [défense] veut-il islamiser l’armée ?» Que contenait ce texte ? Des phrases comme «Déjà lors des débats sur la directive, le Vlaams Belang a critiqué l’intention de De Crem d’engager plus d’allochtones (sic).» ou «Celui qui entre dans l’armée doit être loyal à notre pays, aux normes et valeurs en vigueur, et doit soumettre son choix religieux à ces critères». Autrement dit, si tu veux rentrer dans l’armée, en tant que Belge, tu rejetteras d’abord tout ce qui n’est pas chrétien. Et d’ajouter «plus d’islam signifie moins d’intégration». La fin est digne de Geert Wilders (xénophobe hollandais) : «l’islam n’est pas une religion comme les autres. En cherchant à intégrer l’islam dans l’armée [en engageant des aumôniers islamiques], on fait entrer le cheval de Troie». Pour rappel, ce cheval était une arme de guerre. Dans une autre intervention, Sevenhans écrivait : «L’islam a d’autres valeurs et normes, qui ne sont pas les nôtres (…) l’islam n’est pas compatible avec notre monde occidental». Pas étonnant qu’il fut le suppléant du très islamophone Filip Dewinter à la Chambre…

 

Répression

Le second Vlaams Belang a avoir rejoint les rangs des nationalistes «démocrates» est Bruno Stevenheydens. Lui aussi, il a vu la lumière. Pourtant, comme par hasard, il est le cosignataire du texte dont question ci-dessus. Pour lui aussi, l’islam n’est pas une religion compatible avec notre «civilisation». Mais seulement jusqu’au jour où il est entré à la N-VA. Depuis, il a toujours un mot gentil pour les mosquées modérées et il aime beaucoup plus les «allochtones». C’est le second effet Bart-Cool. Du temps où il était encore un obscurantiste d’extrême droite, dans une vidéo électorale locale, Stevenheydens se réclamait d’Amedee Verbruggen. Un frontiste de la Première Guerre mondiale, passé ensuite au VNV, le parti flamingant national-socialiste, pour lequel il fut aussi échevin de sa commune à partir de 1941. Et à la surprise générale, il fut condamné pour collaboration ! Sale Belgique, hein godverdomme… 

 

Solidarité germanique

Stevenheydens se réclame aussi de Frans Daels. Lui, c’était un plus gros poisson. Membre du Conseil de Direction du VNV pendant l’Occupation (qui s’appelait alors «Nationaalsocialistische Vlaams Nationaal Verbond» — ça ne prête pas des masses à confusion) et rédacteur régulier de l’organe du parti, Volk en Staat (Le Peuple et l’État) dans lequel il écrivit notamment (d’après Frans Roels) «Quand nos jeunes hommes tombent au front de l’Est, dans l’obscurité de la nuit, seuls et grands, alors, ils y représentent la Flandre, toute la Flandre, avec son passé, son présent… et surtout son avenir. Ils impriment en donnant leur vie notre solidarité germanique avec le peuple frère allemand contre le bolchévisme et maintiennent le droit à la citoyenneté mondiale de la souche thioise» («thiois» était le mot utilisé par l’Ordre nouveau pour évoquer la «race» néerlandaise et est encore à la mode au Vlaams Belang et chez certains N-VA). 

 

Hitler m’a tromper

Pour info, Le VNV était ouvertement prohitlérien et antisémite. Toutefois, en 1943, Frans Daels écrivait au second leader du parti, Hendrik Elias, que les nazis les avaient trompés, et il s’éloigna du Reich qui n’avait pas tenu ses promesses envers les activistes flamingants. Pour tout de même s’y enfuir ensuite. Daels fut condamné à mort en 1946— condamnation commuée en peine de prison— pour avoir envoyé des centaines de jeunes Flamands dans la légion SS. Il avait aussi appelé à «l’épuration» des professeurs d’université qui ne s’étaient pas soumis à l’Allemagne. Bref, un excellent exemple politique pour un futur N-VA. Il faut dire que le transfuge Bruno Stevenheydens a été membre dans son enfance des jeunesses nationalistes flamandes du VNJ (dont le nom est inspiré de l’AVNJ, mouvement de jeunesse fasciste d’avant-guerre), et ensuite du NSV, dont j’ai montré dans Les Secrets de Bart De Wever qu’on pouvait le considérer comme national-socialiste, ou plus justement national-solidariste (fasciste, donc). Stevenheydens fut aussi secrétaire du groupe parlementaire Vlaams Belang au Parlement flamand, et ensuite député à la Chambre. 

 

Écume des jours

À ces trois exemples qui contredisent un peu le Credo de Siegfried Bracke, il faudrait en ajouter un quatrième. Ainsi, selon l’AFF (front antifasciste), «Ledy Broeckx, tête de liste du Vlaams Belang à Borgerhout [Anvers], a aussi déclaré avoir été approchée par la N-VA (…) Ledy Broeckxs [fut] chef à la VNJ (voir plus haut). Elle écume encore toutes les petites fêtes du Voorpost, et malgré cela, elle serait approchée par la N-VA ?» Bref, ce que Bracke, De Wever et consorts nous servent comme explications et excuses semblent bien n’être qu’un contrefeu pour détourner l’attention. Alors, bien sûr, comme l’écrit Michel Henrion sur son blog, ce ne sont pas 20 nouveaux VB qui vont modifier la politique ou l’idéologie de la N-VA. Et le but de l’opération est (aussi) de trouver suffisamment de têtes de liste potentiellement rentables pour les futures élections communales. 

 

Faux soyeur

Bien sûr, Bart De Wever rappelle qu’il n’est rien d’autre que le fossoyeur du Vlaams Belang, et bien des commentateurs pensent de même. Personnellement, je ne le crois pas. Ou du moins, je serais bien plus nuancé. Car avant tout, le Vlaams Belang a perdu de sa superbe pour deux raisons : d’abord parce qu’il a perdu son leader historique et charismatique, Karel Dillen, ensuite parce que la politique ultrarigide de son nouveau président Bruno Valkeniers et des «Anversois» du parti (dont Filip Dewinter), a semé la zizanie dans le parti. En maintenant son cap islamophobe et xénophobe, il empêchait en effet ses 800 mandataires d’accéder jamais à un poste de gestion (échevin, bourgmestre, voire ministre flamand). Pourtant, lors de son investiture, Bruno Valkeniers avait promis de moderniser le parti et de mettre fin au langage excessif, islamophobe et raciste. Or, rien de tout cela n’est arrivé. Contrairement aux trois premiers transferts évoqués plus haut, ceux qui quittent aujourd’hui le Vlaams Belang pour la N-VA suivent en fait leur logique : puisque le Vlaams Belang ne peut pas se réformer, ils entrent dans le parti à tous égards le plus proche, mais qui a su éviter l’écueil de l’islamophobie facile. 

 

Excusez du Peumans

La N-VA a bien un programme «dur» envers les immigrés, en parle dès qu’elle peut, mais elle a aussi, contrairement à son cousin d’extrême droite, des attitudes compatibles avec l’exercice du pouvoir. Un exemple frappant ? Un jour où Filip Dewinter exigeait d’une jeune femme voilée qui assistait aux débats du Parlement flamand depuis le balcon qu’elle retire le voile, où s’en aille, le président de ce parlement, Jan Peumans (N-VA) a pris la défense de la jeune musulmane en déclarant que rien dans le règlement ne lui interdisait d’assister voilée aux débats. Une image que le journal du soir de la VRT a diffusée, et qui faisait de la N-VA un parti parfaitement fréquentable. Cette partie là de l’action anti-VB, on doit évidemment la reconnaître au parti de De Wever. À ceci près que si Bruno Valkeniers avait un tant soit peu respecté ses promesses, et avait su imposer un renouveau moins xénophobe au Belang, De Wever n’aurait pas eu autant de pouvoir sur les Belangers, disons «modérés», ni sur la partie la moins extrémiste de son électorat.

 

Temps Degrelle.

Reste que, comme le dit Koen Dillen (ex-VB) — fils de Karel Dillen, mais surtout connu en Wallonie pour avoir posé complaisamment avec le nazi Léon Degrelle —, le meilleur parti nationaliste flamand pour un ex-Vlaams Belang est donc aujourd’hui la N-VA. De fait, si l’on est au Belang et qu’on veut entrer dans un gouvernement, une majorité communale, un conseil provincial, un transfert au parti de Bart De Wever, avec son discours plus digeste, est la solution du bon sens. De quoi nuire à une extrême droite qui n’influe qu’indirectement (mais réellement) par le nombre de ses députés et mandataires. 

 

Un petit remontant

Mais de là à crier haut et fort que Bart a eu raison de l’extrême droite… Le dernier sondage en date indique au contraire que le Vlaams Belang remonte. Le fait est que quoi que fît Bart De Wever, un parti aussi radical, interdit de pouvoir direct, ne pouvait de toute manière pas rester aux 24% du Dimanche Noir de 2004. Mais revenir à 12-15%, ça oui, il peut y parvenir encore. Et sa remontée se fait et se fera au détriment de la N-VA. Autrement dit, De Wever n’a pas véritablement eu raison de l’extrême droite en Flandre. Et s’il s’en vante avec une telle arrogance, c’est probablement parce qu’il n’a pas d’autre moyen d’expliquer la proximité entre les deux partis. Par ailleurs, en intégrant des ex-Vlaams Belang, le parti de Bart De Wever doit au moins légèrement satisfaire les électeurs de leur ancien parti. Et donc, leur offrir au minimum une cohérence dans le domaine communautaire où, contrairement à ce que dit Siegfried Bracke, les deux partis jouent bien sur le même terrain. Exit donc l’idée que l’intégration de Belangers aurait le moindre effet positif.

 

You Koen, Koen.

Mais il y a une autre façon de regarder le phénomène. En partant du cœur de la N-VA lui-même. En se demandant si ce qui lui permet d’attirer aussi facilement des extrémistes de droite n’a pas quelque chose à voir avec sa propre nature profonde. Ainsi, on chuchote dans les couloirs du Palais de la Nation que Jürgen Ceder, sénateur et chef de groupe qui a quitté le Vlaams Belang en juillet de l’année passée et qui siège depuis comme indépendant, passe beaucoup de temps depuis lors à bavarder avec les gens de la N-VA. C’est quand même un ex-NSV. Quant à Koen Dillen, il a carrément été surpris par une caméra de la télévision publique flamande en pleine discussion apparemment importante à la porte de son bureau du Sénat, avec… devinez qui ? Bingo : Bart De Wever. Ce dernier, apparemment assez gêné, s’est éclipsé non sans dire à Koen Dillen : «on en reparle». Question à 5 euros : qu’est-ce que le leader d’un parti «très démocratique» peut bien avoir à raconter à un homme plutôt jeune qui n’a rien trouvé de mieux au début de sa carrière politique que de faire ami ami avec Léon Degrelle ?

 

Bart la menace

Du reste, quand certains N-VA affirment que quelqu’un qui a un passé d’extrême droite n’a aucune chance dans le parti nationaliste «démocrate» flamand, ils oublient Bart lui-même. Car lui, il a bien un passé qu’il est difficile de ne pas placer au moins à la limite de l’extrême droite. Je passe sur la période des scouts ultranationalistes VNJ, ce n’était pas lui qui s’y était inscrit tout seul, et puis il était logique que ses parents l’y eussent mis : son père en était l’un des fondateurs ! Mais ensuite, quand il était en âge de décider, l’homme a quand même beaucoup fréquenté le Vlaamse Debatclub, un lieu de discussion où il n’était pas que spectateur, pusqu’il y modérait des débats peut-être sulführeux, dont très probablement une certaine conférence avec Jean-Marie Le Pen (qui fit l’objet d’une photo célèbre depuis), devant un parterre de Belangers, et aux dires de certains (RésistanceS en l’occurrence), quelquefois de nazis avérés, comme l’ex-patron de la milice VMO, un négationniste pur jus. Même en tant que président de parti «démocrate», De Wever n’a pas non plus sourcillé quand certains de ses membres et mandataires (jusqu’au bureau du parti) sont allés assister à la commémoration de Staf De Clercq (le Degrelle flamand, pour rappel) en 2004, ni quand le VVB (Mouvement du Peuple Flamand), arrière-ban du parti dont une dizaine de députés de la N-VA sont membres, commémore un autre collabo, August Borms, dont un numéro récent d’EOS Geschiedenis (magazine très sérieux d’Histoire — néerlandophone) rappelle qu’il était connu que ses «sympathies» allaient à DeVlag, l’organisation hitlérienne flamande qui a notamment activement participé à la déportation des Juifs de Flandre. 

 

Borms to loose

August Borms était si fiable aux yeux des nazis qu’on lui a fait visiter, en 1943, les usines IG Farben d’Auschwitz-Birkenau, lieu d’esclavage et de mort. Si fiable aux yeux d’Himmler qu’il a été intégré sans problèmes dans le gouvernement nazi flamand en exil, dirigé par Van De Wiele, l’un des plus sinistres hitlériens néerlandophones qui, en 1944, envoyait encore une missive à HHhH (Hitlers Hirn heisst Himmler), l’assurant qu’il croyait toujours à la Endsieg, la victoire finale. Borms siégeait dans ce gouvernement aux côtés du SS Robert Verbelen et du chef de la propagande, le SS Pol Le Roy, ainsi que du leader de la Hitlerjugend flamande, Raf Van Hulse. Pile-poil le genre de gars qu’on commémore quand on est superdémocrate. 

 

Culte de basse fosse

Lorsqu’on évoque ces «commémorations» qui vaudraient à un Allemand ou un Français de sérieux problèmes judiciaires, sinon de la prison ferme, Bart De Wever explique qu’il n’y va pas, mais que ses membres et mandataires sont libres de faire ce qu’ils veulent. Et on vous dira qu’on ne commémore pas leur fascisme, mais seulement leur flamingantisme. Bizarrement, je pourrais resservir l’argument à l’envers, et deux fois. Une fois en rappelant qu’Hitler lui aussi était un grand nationaliste et a donné une certaine fierté au peuple allemand, une autre fois en rappelant que des héros flamingants résistants et démocrates, il y en a eu des flopées, et même un certain nombre qui ont fini dans les chambres à gaz. Étrangement, ils ne font pas l’objet d’un tel culte chez les N-VA de base. Il n’y a donc aucun argument valable pour un démocrate qui puisse rendre ce genre de célébration acceptable. Et ce n’est pas par hasard si des N-VA y côtoient le… Voorpost. 

 

Rex Publica

Mais le corollaire de tout ceci, c’est qu’apparemment, le refus de toute relation avec l’extrémisme au sein de la N-VA ne vaut que pour les nouveaux venus récoltés dans les rangs du Vlaams Belang ! Il ne concerne que l’islamophobie et la xénophobie, mais pas l’obsession du passé nazi de certains activistes néoflamingants qui mènent carrière tranquillement dans le parti de Bart. Au point que la nouvelle patronne des Jeunes N-VA a elle aussi un passé radical : elle nous vient de la NSV, nos amis les jeunes néo-nazis de l’université. Quant au fait que Bart De Wever n’est jamais entré au Vlaams Belang, un de ses amis l’explique par le fait que l’homme étant ambitieux, il avait vite compris qu’adhérer au parti d’extrême droite signifiait sa mort politique. Drôle d’explication. On eût préféré entendre que jamais, le leader nationaliste n’aurait adhéré à un parti extrémiste, tout simplement parce que du fond de l’âme, il est un démocrate. Sa tolérance pour des collusions invraisemblables, comme le fait que son bras gauche, Jan Jambon, collabore avec le patron du Vlaams Belang dans un Think Tank du nom de Res Publica, confortera les démocrates un tant soit peu exigeants que, peut-être, Bart De Wever n’a pas encore très bien compris ce qu’était la démocratie.

 

Le Bas fond

D’ailleurs, si l’on en croit Bas Luyten — un ex-N-VA mis dehors pour cause d’addiction à la drogue, mais qui y a longtemps été très intégré — il existerait même au sein du parti un club qui s’est autoproclamé «VNV» (Vlaamse nationale Vrienden, amis nationalistes flamands), du nom du parti prohitlérien de l’Occupation — mais Luyten précise que c’est un «clin d’œil». Dans une interview à Humo, il accuse pourtant : «Entre eux, ils donnent libre cours à leur homophobie, à leur racisme et à leur dégoût profond de tout ce qui tend vers la gauche» et quand on lui demande qui fait partie de ce «VNV», il répond sans sourciller «Liesbeth Homans, Theo Francken, Karl Vanlouwe, Guy Uyttersprot, Joachim Pohlmann – ce genre de personnes.» Aïe. Si c’est vrai, il faut savoir que Liesbeth Homans est très proche de Bart De Wever, ce serait même sa meilleure amie. 

 

Humour de droite

Bas Luyten balance encore : «Il y a des gros racistes dans le ‘VNV’ (…) Karl Vanlouwe [sénateur] est par exemple bien un raciste. (…)» Un exemple ? «Il vaudrait mieux foutre tous ces Marocains à Bruxelles dehors à coups de pieds». Conclusion de Bas Luyten : un «segment» de la N-VA a bien des idées similaires à celles du Vlaams Belang. Mais ils font très attention à ne pas être surpris à dire des choses déplacées, sauf bien sûr quand ils participent à une soirée VNV. Et pour couper court à toute contestation, d’après l’AFF, deux mails sont apparus sur Facebook récemment, où il est bien question de l’existence du club «VNV», ainsi que d’une consigne de silence absolu sur ce qui se passe lors de ces réunions, sous peine d’être exécuté par balle ou de devoir passer la nuit avec le propriétaire (notoirement homosexuel) du lieu de rencontre. Humour de droite. Ou d’extrême droite ? Quand même. Il n’y a pas à ma connaissance de groupe «REX» au sein du MR ou «NSDAP» dans le parti de madame Merkel. Même pas pour rire. Surtout pas pour rire.

 

Hugo brosse

Bref, si le passage du Vlaams Belang à la N-VA est apparemment si facile, c’est finalement peut-être que l’ancien président de la Volksunie, Hugo Schiltz, n’avait pas tort quand il criait à Geert Bourgeois, fondateur de la N-VA : «vous voulez créer un Vlaams Belang sans le racisme». C’est le même Hugo Schiltz qui, quelques années plus tard, affirmait qu’il connaissait bien les gens de la N-VA (pour les avoir eu dans son parti pendant des décennies), et les accusait d’avoir une vision, je cite, «totalitaire». Hugo Schiltz, lui même un ancien national-socialiste (toutefois philosémite), qui avait fait tout le chemin inverse pour devenir un vrai démocrate (ce qui lui vaut toute mon admiration, cf Les Secrets de Bart De Wever), savait très bien de quoi il parlait.

 

Des mots crasses

Enfin, après ce réquisitoire, je dois quand même laisser à César De Wever ce qui lui revient. Si les trois premiers transfuges du Vlaams Belang avaient dû faire l’objet d’un tollé dans la presse et les partis flamands (mais à l’époque, personne n’aurait osé), les vingt mandataires communaux que la N-VA accueille aujourd’hui ne vont certainement pas modifier l’idéologie du parti. Plusieurs d’entre eux attendaient en fait déjà de longue date que Bruno Valkeniers tienne ses promesses, et que le Belang devienne un parti fréquentable, ou du moins, qu’il ravale ses déclarations islamophobes tonitruantes pour, un jour, passer de l’autre côté du cordon sanitaire, celui où les mandataires locaux peuvent espérer devenir échevins ou bourgmestres. Mais l’islamophobie n’est qu’un des épiphénomènes du nationalisme. Et ce n’est pas parce qu’on ne crie pas haut et fort «immigrés dehors» qu’on est forcément un démocrate sincère. 

 

Les ex-Vlaams Belang admis à la N-VA (selon l’AFF) : 

Luc Sevenhans (sénateur),

Bruno Stevenheydens (député), 

Karim Van Overmeire (député du Parlement flamand)*,

 

Les nouveaux venus (tous conseillers communaux et/ou provinciaux),

Dirk Jacobs (Zemst),

Wim Demuylder (Halle), 

Patrick Verlinden (Schoten), 

Christel Uytdewilgen (Boechout), 

Mia De Brouwer (Aalst), 

Ignace Verhaegen (Aalst), 

Jeroen Van de Water (Kasterlee), 

Kamiel Van Mieghem (Kruibeke), 

Joris Van Dessel (Nijlen), 

Eddy Van den Bossche (Nijlen), 

Robert Mondelaers (Laakdal), 

Michel Laenen (Herk-De Stad), 

Viky De Ridder (Brugge), 

Luc Schelfhout (Deerlijk),

Steven Dupont (Grimbergen),

Jan Lievens (Lede), 

Bruno Alens (Zele), 

Wilfried De Metsenaere (Maldegem),

Jacques Laureyns (Maldegem)

 *J'avais d'abord indiqué que Karim Van Overmeire était sénateur, ce qu'il n'est pas. Dans le texte plus haut, j'avais d'ailleurs indiqué qu'il était bien membre (député) du Parlement flamand. L'erreur provient de la liste que j'ai reçue, où il était repris comme conseiller communal et sénateur. Et en la traduisant, je n'ai pas eu la présence d'esprit de corriger. Comme quoi, quand on est son propre rédacteur en chef, il y a plus de fautes qui passent… Merci au N-VA (il se reconnaîtra) qui a relevé l'erreur. 

21:48 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (80) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

La promiscuité N-VA / Voorpost était déjà clairement démontrée ici:
http://blog.marcelsel.com/archive/2011/06/29/n-va-et-voorpost-meme-combat.html

ou là:

http://www.francophonedebruxelles.com/2011/06/recit-du-rassemblement-pacifique.html

(dernière photo: Mark Demesmaeker (Site Web député fédéral N-VA, très populaire dans le brabant flamand, à côté de Luc Vermeulen (chef de la milice néo-nazie du Voorpost)

Écrit par : Thierry | lundi, 27 février 2012

Répondre à ce commentaire

@Marcel: dans "Islam de fond":
"Pas étonnant qu’il fut le suppléant du très islamophoBe Filip Dewinter à la Chambre…"
... et non islamophoNe ;-)

Écrit par : Lachmoneky | mardi, 28 février 2012

Répondre à ce commentaire

@Lachmonekey. Puisque la coquille vous a fait rire, je la laisse :-)

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 28 février 2012

Ce doit être sympa ce qu'on dit de Di Rupo dans les soirées des Vlaamse nationale Vrienden...

L'intervention de Mme Van den Bossche m'a impressionné car elle a osé dire tout haut ce que personne n'osait avancer. Merci à elle. Espérons que cela débouchera sur une prise de conscience salutaire chez nos amis flamands. Car de savoir que de telles personnes pourraient accéder à de hautes fonctions chez nous (en Belgique), cela fait froid dans le dos.

Écrit par : Geoffrey | mardi, 28 février 2012

Répondre à ce commentaire

@Geoffrey: "... de telles personnes...accéder à de hautes fonctions..."
.. que le président de la Communauté Flamande (du "Parlement flamand") traite des résistants de lâches, de crapules au fait qu'ils aient assassiné son oncle, collaborateur nazi notoire, ne vous semble-t-il pas DÉJÀ.. de nombreux pas trop loin???

Le "cordon sanitaire", pour certains, est visiblement plutôt un cordon ombilical...

Qu'il soit président, soit, mais que aucune voix flamande ne se soit élevée (à ce que je sache) pour protester contre ses déclarations, et réclamer sa démission, me semble littéralement effrayant.

Finalement, une critique sur un nationaliste pointu est ressentie en Flandre comme une "trahison", et si le "critiqueur" est "étranger", ressenti comme une agression.

Ce qui ne m'empêchera pas d'exercer (plutôt deux fois qu'une) mon esprit critique! Verdomme! :P :P

Écrit par : Lachmoneky | mardi, 28 février 2012

C'est apparemment la crise de l'emploi au VB! Et comme la NV-A embauche, avec une façade de respectabilité qui ne trompe que ceux qui veulent être trompés, pourquoi pas! :-)

Bon. Sérieusement... C'est une pratique avérée dans ce genre de partis qui manquent de "personnel". Pour faire des listes partout et complètes si possible, tout est bon pour y parvenir: les nouveaux venus qui se découvrent des vocations "au service des citoyens", les transfuges douteux en quête d'un siège rémunérateur, tous sont accueillis à bras ouverts, quelle que soit leur compétence, ou incompétence d'ailleurs.

Dans le même ordre d'idées, on voit des partis plus démocratiques (j'hésite à mettre cet adjectif entre guillemets ou pas...) s'assurer les services de l'une ou l'autre vedette faiseuse de voix: les exemples ne manquent pas, au Nord comme au Sud.
Bilan après quelques mois d'exercice au sein de l'une ou l'autre assemblée: broquette! Marc Wilmots, élu sénateur en 2003, est un modèle du genre!

Bref, si ce n'est pas prendre l'électeur pour un c**, c'est drôlement bien imité.

Et la démocratie, dans tout ça???

Oui... Bon... Je rêve...

Écrit par : Juliette | mardi, 28 février 2012

Répondre à ce commentaire

http://www.rtbf.be/info/emissions/article_le-cafe-serre?id=7638293

Écrit par : Juliette | mardi, 28 février 2012

depuis quand on a plus le droit de changer de parti?

Écrit par : xavier castille | mardi, 28 février 2012

Répondre à ce commentaire

La bonne question serait plutôt de savoir si l'on est en droit d'accepter encore que des gens comme ceux là fasse de la politique !
Il serait temps en flandre de faire enfin le ménage de leurs nationalismes et pour les flamingants de rompre avec un passé nauséabond qui ne semble pas finir de vous hanter.

Écrit par : Philippe | mardi, 28 février 2012

Mais personne ne conteste ce droit!!!! Vous avez lu cela où, X. Castille????

Ah! Mais si! Je comprends...
Il s'agit de détourner l'attention!
Question oratoire sur le droit de changer de parti... Et hop! Ça permet de couper court aux questions que l'on peut légitimement se poser quant à savoir si les transfuges sont des modèles avec "idéologie embarquée"!

Écrit par : Juliette | mardi, 28 février 2012

@ Geoffrey ... en ce qui concerne les hautes fonctions et les frissons dans le dos je vous demande de faire quelques recherches sur le père de Van den Bossche (de toute façon on est très fort sur ce blog a faire des rapprochements).

Écrit par : xavier castille | mardi, 28 février 2012

Répondre à ce commentaire

@Xavier Castille : Les opinions ne sont pas héréditaires. Si l'on devait reprocher à De Wever ce qu'a fait son grand-père ou son père, il passerait dans la seconde de l'autre côté du cordon sanitaire. Et je serais le premier à le défendre. Je n'accepte pas qu'on mette les idéologies des parents sur le dos des enfants sauf dans deux cas :
1. Lorsque ceux-ci ont clairement adopté la même idéologie
2. Lorsque l'idéologie des parents a influencé, en bien ou en mal, celle de l'enfant ou permet d'expliquer un certain cadre de référence.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 28 février 2012

@Xavier : Quel rapport avec Luc Van den Bossche ?
Je ne comprends pas votre intervention. En quoi ce qu'il a fait a pu influencer la démarche de sa fille ?

Si vous avez envie d'avoir des gens d'extrême-droite au pouvoir, racistes et totalitaires, c'est votre problème, mais personnellement, ce n'est pas mon cas...

Écrit par : Geoffrey | mardi, 28 février 2012

Brrr

"De anders grijze Van den Bossche kwam in 2002 in de schijnwerpers te staan toen hij op zijn ziekenhuiskamer een sigaar rookte, hoewel dat duidelijk verboden was."

Écrit par : Pfff | mardi, 28 février 2012

"Je n'accepte pas qu'on mette les idéologies des parents sur le dos des enfants sauf dans deux cas :
...
2. Lorsque l'idéologie des parents a influencé, en bien ou en mal, celle de l'enfant ou ..."

Dans ce cas vous acceptez systématiquement de le faire car votre "sauf" cache en réalité un "toujours". Vous n'échappez jamais totalement à l'influence parentale et comme vous ne définissez aucune degré dans cette influence, votre position équivaut à une condamnation généralisée.

Écrit par : charles | jeudi, 01 mars 2012

@Charles : vous confondez les verbes "évoquer" et "incriminer". Prenons le cas d'un Bart De Wever et de son frère. Ils ont tous deux été influencés de façon opposée par le milieu familial. Seul De Wever a prolonger la ligne paternelle, Bruno a au contraire été dans une direction opposée. Mais il l'a fait après avoir été à fond dans la ligne nationaliste, voire nationale-socialiste. Ceci permet d'expliquer son revirement assez brutal. Mais dans aucun des deux cas, on ne peut accuser l'un ou l'autre fils d'être responsable de cette influence ou de ce qu'ont fait leurs parents. Donc, j'interdis bien qu'on transfère une responsabilitée d'une génération à l'autre sur ce blog, mais il me paraît évident que lorsque l'enfant lui même adoube l'orientation politique de ses parents, on peut parler à ce moment-là d'une acceptation d'héritage. On peut alors évoquer cet héritage, parce qu'il s'explique par le contexte familial. Donc, dire que Freya aurait grandi dans telle ou telle sorte d'environnement est acceptable, mais lui mettre sur le dos les fautes de ses parents est inacceptable. De même, même si Bart a prolongé une partie du combat de son père, il n'est ni son père ni son grand-père, et n'a lui-même pas collaboré pendant la guerre, ni n'a été directement affilié à un parti nazi comme le VNV.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 01 mars 2012

@Charles : vous confondez les verbes "évoquer" et "incriminer".

N'ayant utilisé ni l'un ni l'autre, et n'ayant référé à aucune partie de votre propre texte incluant l'un ou l'autre de ces termes, je vois mal comment vous faites pour me prendre à partie là dessus ;-)

Écrit par : charles | jeudi, 01 mars 2012

"Donc, j'interdis bien qu'on transfère une responsabilitée d'une génération à l'autre sur ce blog, mais il me paraît évident que lorsque l'enfant lui même adoube l'orientation politique de ses parents, on peut parler à ce moment-là d'une acceptation d'héritage."

Pour cloturer (car je ne vais pas me répéter trop souvent) : l'influence parentale existe toujours, à divers degrés. Toujours. Mais le monde est fait de diverses teintes de gris et non de blanc ou de noir. L'héritage n'est pas accepté ou rejeté. Il se situe imanquablement dans un registre intermédiaire.

Écrit par : charles | jeudi, 01 mars 2012

@Charles : je n'ai jamais dit le contraire. C'est pour ça que si l'on évoque les parents, il faut bien préciser à quel titre.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 01 mars 2012

Combien de Madame Van den Bossche y a t'il encore chez les politiques flamands..?
Y répondre c'est se placer dans une logique qui s'imposera d'elle même.
Soit trois Régions aux limites administratives à définir en fonction des derniers critères objectifs et en accord avec les populations directement concernées.
Que des accords ou non se créent après avec qui que ce soit ne regardera plus personne. Il appartiendra à chacun de mettre en application ses propres lois sans plus tenir compte qui que ce soit de l'ex état centralisé. Mais il est évident que le respect de la protection des la minorité francophone historique en flandre y sera enfin imposé de gré ou de force.

Franchement, qui pense encore que l'avenir de nos enfants doit dépendre de ces gens là ? Pour rappel, les nationalistes c'est plus de 50% des intentions de vote et bon nombre d'autres politiques flamands y sont tellement accolés que cela ressemble plus au jeux des trois plutôt que des cinq erreurs !

Encore une fois Bravo M'Sieur pour ce travail remarquable de documentation et sa mise en musique mais force est de constater que chez les flamingants il y a belle lurette que leur veilleuse est éteinte et que pour bon nombre de flamands c'est de gaz qu'ils manquent.

Écrit par : Philippe | mardi, 28 février 2012

Répondre à ce commentaire

@ Marcel

Merci pour cette brillante démonstration. Je l'ai déjà écrit ici, sans flagornerie : vous avez une plume bien trempée, et vous êtes remarquablement bien documenté.
Je me pose toutefois la question (que j'avais déjà évoquée antérieurement) de la pertinence de publier cela sur un blog. Quand on voit les intervenants, en effet, on tourne à tout casser autour de 40 à 50 personnes qui laissent des commentaires. Or on peut admettre que quasi tous vos lecteurs, un jour ou l'autre, sont tentés d'intervenir. Ce qui revient à dire que votre public, quand bien même votre blog jouit d'une reconnaissance politique, reste assez confidentiel.

Pourquoi ne tenteriez-vous pas de publier vos contributions les plus documentées (telle celle-ci) dans les colonnes d'un quotidien de large diffusion ? Je trouve que des papiers tels que celui-ci mériteraient une audience plus large. À moins que vous n'imaginiez de lancer une revue (genre le Pan ou Pourquoi pas?) mensuelle, avec support de caricatures ?

Écrit par : Tournaisien | mardi, 28 février 2012

Répondre à ce commentaire

@Tournaisien J'attends des propositions des médias :-)
D'autre part, j'ai quand même plus de 20.000 lecteurs uniques en moyenne par mois. Et à regarder l'évolution de certains médias sur la N-VA après la sortie de mon livre, je me dis que je n'influe pas si peu que vous dites :-)

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 28 février 2012

Tournaisien bonjour: Les médias, ça les intéresse pas d'abonder fermement dans le sens de Marcel. Ce qui les intéresse c'est de faire croire au gogo lambda que tout va bien, que tout est réglé et pacifié sur le plan communautaire. Dormez braves gens! Embrayer sur Marcel, c'est avouer ouvertement que les francophones sont en train de se faire avoir grave, et comme ils sont vendus aux PS/CDH et maintenant aussi au MR, faut surtout pas le faire, au contraire, faut continuer à dire que ceux qui sont critiques ou plus simplement s'inquiètent exagèrent ou sont des extrémistes.

Regardez dans cet article de La Libre sur La périphérie et le problème des convoc qui resurgit, cette phrase qui en dit long sur cette merveilleuse presse:

"Certes, les trois députés FDF à la Chambre ne pèsent que peu de chose par rapport aux 27 députés nationalistes, mais le pouvoir de "nuisance" des FDF demeure incarné par les deux bourgmestres non nommés du FDF : Damien Thiéry à Linkebeek et Véronique Caprasse à Crainhem."

Pas besoin de savoir lire entre les lignes pour comprendre hein, même si 'nuisance' est mis entre guillemets, le mot est dit! Sans compter le début de la phrase utilisé plus souvent qu'à son tour par de nombreux flamingants dans leur critique sur les forums (ils ne sont que3)! C'est ça la presse "indépendante" dans ce pays.
C'est un peu comme au tribunal avant une objection non rejetée, l'objection est là mais en attendant, les mots sont dits.

Le lien (à compléter) vers l'article en question: lalibre.be/actu/politique-belge/article/722556/le-feu-couve-en-peripherie.html

Écrit par : GO BIG OR GET LOST | mercredi, 29 février 2012

20.000 fréquentateurs différents de votre blog ... de fait, c'est un sacré score. Je serais même tenté d'ajouter que ce doit faire de votre blog l'un des plus fréquentés, si ce n'est le plus fréquenté en Belgique.

Ceci étant, un article comme celui ci-dessus publié par exemple dans les colonnes du Soir, cela vous ferait d'office un audimat d'environ 300 à 400.000 personnes d'un coup, sans compter que cette presse nationale est épluchée par les bureaux politiques.

Écrit par : Tournaisien | mercredi, 29 février 2012

@Tournaisien : je suis parfaitement d'accord. Mais le ton du Soir ou de Bel-RTL sur le sujet en l'occurrence n'était pas très différent du mien… Et tant Le Soir que Fabrice Grosfiley ont fait référence à mon livre et/ou à mon blog.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 29 février 2012

Répondre à ce commentaire

Dans les années 90 et début 2000 le VB a fait un ravage à Anvers et en Flandre. Je vois les élections comme l'expression des sentiments des personnes vis à vis de la vie de tout les jours. Les gens ressentaient la politique menée vis à vis de l'immigration laxiste et la société non-préparée aux défis que celle-ci apporte. Le sentiment d'insécurité renforcé par les taux de criminalité commis par les ressortissants de l'immigration résultaient a des succès répétés du VB. Le cordon sanitaire, le fait que les autres partis ont à fur et à mesure repris des points du VB et la prise de conscience par l'administration ont freiné net l'avancé du VB. Le VB ne viendra jamais au pouvoir et je suis persuadé que ce n'est pas son but: avant chaque élections il se radicalise de tel sorte qu'il se met eux-même hors-jeu. L'unique et seul résultat de ce parti est de mettre le doigt là où ça fait mal en contraignant les autres partis à tenir compte de ses revendications. De ma part ce parti ne doit pas dépasser le seuil des 5% requis. Si certains de ces élus se sont tempérés je ne peux que m'en réjouir. Est-ce que ce n'est pas d'avoir d'autres idées (p.e. comme ce que l'immigration nous apporte) qui nous permet de nous remettre en question et de trouver des solutions à de nouveaux défis? Dans la dialectique (que devrait être la politique) on a besoin d'un pôle opposé avant de pouvoir avancé. Je le dis et le répète: chaque côté a ses torts et ses raisons. Ce n'est que quand un point de déséquilibre est atteint qu'on commence à penser d'une manière extrême.

Écrit par : xavier castille | mercredi, 29 février 2012

Répondre à ce commentaire

Quand on vote pour des facho - to say the least -, contrairement à 1920, 1930, on le fait en toute connaissance de cause, et on prend la responsabilité des errements qui suivent. Si on se couvre la tête de merde, il y a des conséquences olfactives.

Le VB a été un facteur de radicalisation islamique ; les islamistes radicaux d'Anvers n'ont pas d'équivalent dans le reste du pays.

La dinguerie des uns répond à la dinguerie des autres.

Écrit par : Pfff | mercredi, 29 février 2012

Ajoutons à cela la façon de résoudre le "problème" selon Arena et Wathelet: séjour à l'hôtel ou maison sociale de la commune, repas gratuits, médecin et traitement gratuits, lien direct aux caisses de la CPAS. Et si tout cela n'est pas donné directement le tribunal vous octroie une indemnité de 500 € par jour.
Bon, pour certains ceci est peut-être normal et très humain, mais pour le travailleur qui bosse dur pour nourrir sa famille et pour payer sa petite maison et ses frais d'énergie cela paraît plutôt injuste.
Et ces gens-là! (pour citer Brel hors contexte), votent pour le Vlaams Belang.
Merçi Mme Arena et grand merçi aussi à Mr. Wathelet.

Écrit par : Schoonaarde | mercredi, 29 février 2012

J'ai perso une vision très perturbée par le racisme suite à des origine et éducation immergées au congo-zaïre, je suis un peu comme une nana coincée dans une perception féministe avec vision genrée plus que rationnellement...

le sentiment de supériorité du NL envers le FR est l'élément-clé sous-jacent de tous les problèmes liés aux aspects communautaires (il est possible qu'il existât jadis historique un sentiment inversé FR envers le NL, mais j'ai de sérieux doutes car celui-là n'a pas été activé par un épisode genre iiie reich,il s'agissait plus jadis de concurrence culturelle que de domination culturelle)

le problème insupportable n°1 du vb c'est son racisme, concrétisé dans cette pensée : le flamand est supérieur à l'immigré...et supérieur donc au FR qui ne peut être qu'un immigré en vl. (inutile d'imaginer autre chose pour l'immigré qu'un déplacement d'un monde d'"inférieurs" vers un monde attirant de "supérieurs") que le vb soit fasciste n'est pas secondaire mais ce qui compte et contamine la vl c'est cette pensée qui pour la belgique, peut se dire simplement: les NL sont supérieurs aux FR.

le vb explicite ça clairement dans sa rhétorique, à un point que son successeur la n-va n'a même plus à le formuler tant ça a déjà été bien intégré en vl, tant cela va de soi en vl...

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 01 mars 2012

@Schoonaarde : Arena et Wathelet ont fait exactement ce que la LOI FEDERALE et les REGLES INTERNATIONALES SUR LE DROIT D'ASILE leur imposait de faire. De Block fait pareil en ce moment. Ça s'appelle l'État de Droit. Les partis flamands qui ont co-voté ces lois et s'en plaignent sont dans cette affaire d'une hypocrisie invraisemblable.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 01 mars 2012

les Flamands racistes? Peut-être pouvez vous m'expliquez pourquoi bon nombre de Bruxellois autochtones ne veulent plus vivre dans certaines communes ...

Écrit par : xavier castille | jeudi, 01 mars 2012

@ uit

quote

"le sentiment de supériorité du NL envers le FR est l'élément-clé sous-jacent de tous les problèmes liés aux aspects communautaires (il est possible qu'il existât jadis historique un sentiment inversé FR envers le NL, mais j'ai de sérieux doutes car celui-là n'a pas été activé par un épisode genre iiie reich,il s'agissait plus jadis de concurrence culturelle que de domination culturelle) "

vandaag column van Thomas Gunzig in De Standaard, en naar ik veronderstel U welbekend over het "beeld" van vlamingen in franstalig België...

Quote

"Het idee - of beter, het gevoel - dat Vlaanderen fascistisch was, schoot wortel in mijn geest en bleef daar broeden, zonder dat ik het besefte.

Het is vreemd hoe sterk dat idee bij de Franstaligen verspreid is. Als je op mijn lagere school in Sint-Pieters-Woluwe (toevoeging in de jaren 70) een Vlaming wilde imiteren, hield je een vinger bij wijze van snor onder de neus en bracht je de Hitlergroet. Ik herinner me ook dat mijn vriendje Eric tijdens een les Nederlands in mijn oor fluisterde dat hij een hekel had aan die "fascistentaal". En wanneer vrienden van vrienden later over een politiecontrole vertelden, eindigde het onvermijdelijk met "die vlaamse flikken zijn echte nazi's"...

en jij komt me vertellen dat het type uitdrukking "een vlaming is geen mens" een urban legend is?

voor wat betreft de houding van de stichters van dit mooie land ten aanzien van het nederlands stel ik voor dat jij eens een geschiedenboek leest, bvb. een boek van het CRISP over de taalperikelen en de creatie van de taalgrens.... la Belgique sera latine ou sera pas...

Écrit par : des (flamingant) | jeudi, 01 mars 2012

Uitzuiltje

(il est possible qu'il existât jadis historique un sentiment inversé FR envers le NL, mais j'ai de sérieux doutes car celui-là n'a pas été activé par un épisode genre iiie reich

Incroyable de lire un truc pareille, la soeur de mon grand-pêre à même essayé de m'elever dans l'esprit d'aux alentours de la 2e guerre mondiale ou elles est venu "servir " chez un médecin à Bruxelles, et depuis elle ne voulait plus parler flamand car être qq et avoir de la classe ça voulait dire parler le français et parler le flamand était synonyme de paysan et ignare. Faudrais parfois un peu connaitre l'histoire de ce pays ou vous avez été elevé dans la cambrousse?
Personellement mais n'ayans pas vraiment un problème personnel avec ceci (bien que je me rapelle très bien que petite quand on disait qu'on était flamand (en français je précise) on sentait souvent le mépris ou l'humour cynique), mais donc personellement je suis sure que l'arrogance de certains flamands maintenant est surtout une réaction par sentiment d'infériorité qu'on a essayé de leur imposer pendant longtemps trèèès longtemps et même encore actuellement eh ben oui c'est triste comme réaction mais c'est en effet tout simplement le revers de la medaille.

Écrit par : isa412 | jeudi, 01 mars 2012

"la Belgique sera latine ou sera pas..."

Elle ne sera pas . Maintenant, si on pouvait passer à autre chose.

Écrit par : Pfff | jeudi, 01 mars 2012

@Isa412

je n'ai aucun doute sur les sentiments de votre grand-mère...
j'ai certains doutes énormes sur l'attitude de ses patrons, merci de ne pas y voir une solidarité de classe non avenue de ma part, votre grand-mère m'est plus chère...

les pays-bas réunis ont été reséparés en 1830 parceque le pouvoir NL refusait l'existence de la langue FR (et probablement l'exploitation qu'en ont fait les institutions catholiques, comme ils l'ont fait ensuite avec le flamingantisme)
que la belgique soit un truc de FR et de BIL, j'ai aucun problème avec ça... la vl n'en veut plus ok, qu'elle ait éradiqué le FR de vl ne rempli pas de joie... alors étrangler bxl le corps étranger, vous pensez bien!.
l'histoire montre que la victime est le FR, pas le NL...

@xavier castille

le racisme flamand peut se dire simplement: les NL sont supérieurs aux FR.
(je le constate... je m'en offusque manifestement moins que vous...)
le racisme anti-immigré dont vous me parlez a à voir mais ce n'est pas de celui-là dont je parlais en l'occurrence, lorsque je parle d'une imprégnation de toute la vl... (le vb est lui tellement champion dans toutes les catégories de racisme que je me suis senti insulté par mes concitoyens chaque fois que j'ai vu leurs résultats électoraux monter en vl)

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 01 mars 2012

@Zuiltje, Xavier : pour éviter toute dérive, je demande qu'on parle bien du racisme flamingant, ou de certains Flamands (envers les Francophones) et de même du racisme francolâtre ou wallingant, ou de certains Francophones (envers les Flamands). Perso, je n'ai jamais entendu ce "flamands fachos" que dans la bouche de certains, et les autres Francophones, et Néerlandophones, que ce genre de vicinophobie ne concerne pas, n'ont pas à être ramenés au niveau de ceux qui dans toutes les communautés ont besoin de rejeter l'autre.

Cela étant, il est évident que dans toutes les familles, on dira toujours des grossièretés sur la communauté voisine. C'est une constante humaine, et j'explique dans SBDW pourquoi ce n'est pas grave en soi. C'est l'exploitation politique et sociologique de ce petit racisme banal et quotidien qui est dangereux.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 01 mars 2012

Je sais que ce n'est pas le sujet, mais je tiens quand même à écrire que le nouveau nom de la banque Dexia est Belfius.
Belfius , un nom ridiculus en tout cas aux yeux des francophones, mais ces derniers n'ont aucune importance vu que le nom choisi a été issu plus que probablement du mot flamand belfort , traduisez le beffroi, symbole des libertés communales (on se souvient de Jeff le communard), (par ailleurs relativement rarement présent en province de Liège et du Luxembourg) et donc que la racine Bel et la finale -ius ne sont que des leurres de neutralité)...
D'autant que Belfidus aurait déjà été plus intelligent, mais sans doute trop pour ceux qui ne souhaitent pas être fidèles à la Belgique...

Écrit par : Salade | mercredi, 29 février 2012

Répondre à ce commentaire

@ salade

comme flamand je trouve ce nom aussi hautement ridicule.. cela ne signifie rien en néerlandais.....

qu'ils ont payé une agence pour venir avec un nom aussi ridicule est assez triste....

apparement le mot vient de

Bel (Belgique)
Fi (finance)
Us (nous en anglais)

notre belle banque qui va couter des dizaines de milliards à tous les belges...

Écrit par : des (flamingant) | jeudi, 01 mars 2012

on a échappé à beau-fion...
je dis ça avec une petite pensée pour ma banquière, très dexy :))

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 01 mars 2012

Belfius - Ce qui se fait à l'intérieur fini par se savoir à l'extérieur.

Écrit par : Pfff | jeudi, 01 mars 2012

Quelle horreur, c'est ma banque et comme qq le disais déjà ailleurs je n'oserais jamais dire oh moi je suis chez Bel... ça sonne cloche, mais cloche franchement!!!

Écrit par : isa412 | jeudi, 01 mars 2012

Moi, je crois que Belfius est la contraction des mot "België" et "infuus".

Écrit par : Schoonaarde | jeudi, 01 mars 2012

Je ne sais pas pourquoi, mais Belffffffffius, ça a un p'tit côté...

http://www.dailymotion.com/video/x6z8p7_le-livre-de-la-jungle-kaa-aie-confi_shortfilms

Écrit par : Juliette | vendredi, 02 mars 2012

Le Pig Latin est une maladie très présente en Belgique.

Ça consiste à inventer des noms et à les faire sonner latin pour donner une apparence de neutralité linguistique.

Belfuis n'est que le dernier bourgeonnement de cette maladie, avant ça on a aussi eu, fortis, artesia, partena, ...

A l'époque ou c'est l'anglais qui domine partout, ce n'est qu'une démonstration de l'ancrage catholique encore très présent dans les hautes sphères.

Écrit par : Nicolas | samedi, 03 mars 2012

Bien sur !!! BDW n'a recruté que des gauchistes émanant du VB, .... évidemment, .. qu'est-ce qu'on est bête !
m'enfin, c'est évident !

Écrit par : JP_Allonsius | jeudi, 01 mars 2012

Répondre à ce commentaire

Maar nu vraag ik mij af wat dat idee dat ons niet loslaat, eigenlijk betekent. Hoe kwalificeer je een 'cultureel vooroordeel' dat zoveel geesten in zijn verkrampte greep houdt? Misschien is het iets in de zin van 'wat je zegt, ben je zelf'.

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=EB3MPAN7

Als hij dat nou ook eens in een Franstalige krant zou durven schrijven.

Écrit par : Lieven | jeudi, 01 mars 2012

Répondre à ce commentaire

t'es encore là Lieven ? t'en a toujours pas marre de déverser la doctrine beurk de ton parti, ...

Écrit par : JP_Allonsius | jeudi, 01 mars 2012

Répondre à ce commentaire

Tot Vlaanderen onafhankelijk is, beste JP.

Écrit par : Lieven | jeudi, 01 mars 2012

comme tu vas bientôt être bien, Lieven, avec tes semblables dans ta petite province...
bisou tout plein partout...

Écrit par : Uit'tZuiltje | vendredi, 02 mars 2012

après les déclarations de Claude Guéant, le ministre français de l'Intérieur, les Flamands ne sont plus les seules a être raciste :-))

Écrit par : xavier castille | samedi, 03 mars 2012

Répondre à ce commentaire

xavier castille ... Un seul connard français, même ministre ne pourra jamais dédouaner le fait que plus d'un flamand sur deux confonde toujours odeurs nauséabondes et fragrances ...
Juste une question d'éducation et de valeur sans doute.

Écrit par : Philippe | samedi, 03 mars 2012

C'est une raison pour l'être aussi ?

Écrit par : Franck Pastor | samedi, 03 mars 2012

oui xavier, mais la france est aussi le pays où la candidate de l'extrême droite n'ose pas affronter un des candidats de l'extrême gauche dans un débat télévisé national...

si sarko gagne et reste président, il sera encore temps de s'inquiéter pour l'avenir magyaresque de la france... nous n'en sommes pas encore là.

http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/02/23/j-l-melenchon-face-a-marine-le-pen-sur-france-2/

Écrit par : Uit'tZuitje | dimanche, 04 mars 2012

Monsieur Sel,

Je suis un peu fasciné par votre déclaration à propos de Borms. Je vous cite

"August Borms était si fiable aux yeux des nazis qu’on lui a fait visiter, en 1943, les usines IG Farben d’Auschwitz-Birkenau, lieu d’esclavage et de mort"

Vous êtes sûr de ceci ?
Des sources ?
En 1939, quelques membres du VNV ont visité IG Farbes à Leverküsen.
Mais Auswitz, en 1943 ?????

Écrit par : Court Mémoire | samedi, 03 mars 2012

Répondre à ce commentaire

@Court Mémoire : vous avez visiblement la mémoire courte. Oui, non seulement il a visité les nouveaux territoires conquis par les Nazis en 1943, mais en plus, il a visité les usines à esclaves de Auschwitz-Birkenau avec sa fille, qui a par la suite écrit quelques articles dans Vrouw en Volk à ce sujet. Les Vrouw en Volk de l'époque sont difficiles à trouver, et vous n'avez peut-être pas accès aux archives, mais il suffit de lire Het Vlaams Blok de Hugo Gijssels, c'est dedans aussi.

J'ai pu vérifier que Gijssels était assez modéré dans ce livre, parce qu'il y a notamment révélé la présence de Karel Dillen "à un congrès néo-nazi" à Malmö. En recoupant avec des sources françaises et (ministérielles) suédoises, j'ai découvert qu'il ne s'agit pas d'un simple congrès néo-nazi, mais du premier congrès pour la refondation du nazisme proprement dit, suite à la refondation du groupe de Thulé. Je me demande, sachant ça, ce qu'a foutu la presse flamande mainstream pendant toutes ces années.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 03 mars 2012

@ Marcel Sel

Je suis décu !

Comme seul source vous donnez un témoinage pas spécifié d'une fille de Borms pas spécifiée dans un numéro pas spécifié de Volk en Vrouw.

Un numéro qui semble d'être introuvable.

En panique, vous parlez de Hugo Gijsels (et pas Gijssels) qui aurait écrit ceci dans un de ses livres (sur un page pas spéciié dans un châpitre pas spécifié).

Vous n'avez donc pas de source sérieux. Dommage pour votre crédibilité. Je reste curieux !

note : Hugo Gijsels n'est pas seulement connu par ses croisades contre le VB, mais aussi par ses articles furieux contre le Notaire X qui aurait abusé ses deux enfants (années 80). Une quinzaine années plus tard, les deux enfants - à l'age de 18 ans - ont raconté que les histoires d'abus étaient 100 % fictive, et inventé par la mère (Vechtscheiding).

Hugo Gijsels n'a jamais eu l'honnêtete de s'excuser à Notaire X.

Écrit par : Court Mémoire | dimanche, 04 mars 2012

@Court Mémoire : Vous avez un dossier sur tout le monde, sauf sur Borms. C'est étonnant, quand même. Pour les Vrouw & Volk vous pouvez voir ici qu'Anita Borms a bien parlé de ses voyages avec son père en 1943. si vous voulez en savoir plus, rendez-vous dans là où on peut les trouver (bibliothèque nationale, Musée Borms, etc.)

http://www.bibliophile.net/books/vrouw_en_volk_1943_maandblad_van_het_v_n_v_v_nrs_1-3-4-6-7-11.htm

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 05 mars 2012

@ Marcel Sel

Non, je n'ai pas de dossiers "sur tout le monde", l'histoire que vous racontez à propos de ce A. Borms me paraît bien bizarre. C'est tout.

Et ce ne sont pas vos lecteurs qui doivent aller chercher des sources si vous écrivez des accusations pareilles.... Le lien que vous présentez ne sert à rien.

Si vous écrivez que quelqu'un a visité les camps de concentration en 1943 (ce qui serait un fait unique, les Nazis n'ouvraient pas les portes pour de leurs Machine à Mort pour des touristes, ils cachaient leur saloperies... c'est bien connu. Même les SS qui y travaillaient ne pouvaient pas faire des photos. Dans la presse Allemagne, jamais des articles à propos de ce sujet) vous devez être sûr.

Je reste décu.

Écrit par : Court Mémoire | lundi, 05 mars 2012

@Court Mémoire. Ma source première, je vous l'ai donnée, c'est Hugo Gijssels, journaliste professionnel, qui l'a repris dans un livre paru dans une maison d'édition professionnelle, et que personne de la famille Borms n'a poursuivi en diffamation pour cette affirmation. Si ça ne vous suffit pas, allez donc demander à Bart De Wever des preuves de ce qu'il avance sur l'Alsace. Vous allez rire : il n'a pas une seule source, lui !

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 05 mars 2012

@ Court Mémoire : C'est vous qui êtes décevant. Votre réaction est typique de certains qui pensent que toute source fiable est aujourd'hui consultable sur le web. Désolé, mais pour consulter certaines sources il faut encore se déplacer vers certaines bibliothèques. Marcel vous a dit où trouver les sources qu'ils citent… Si vous ne voulez pas faire l'effort pour vous y déplacer, c'est votre droit, mais vous n'avez alors plus rien à d'objecter à quelqu'un qui les a consultées.

Écrit par : Franck Pastor | lundi, 05 mars 2012

Il y avait 3 camps à Auschwitz:
Ausschwitz I (Stamlager - camp de concentration pour prisonniers)
Ausschwitz II (aussi connu sous le nom de Auschwitz-Birkenau qui était un camp d'extermination avec les crématoires)
Ausschwitz III (aussi connu sous le nom d'Auschwitz-Monowitz qui était un camp de travail où les usines IG Farben et Krupp avaient des usines)
Si ce Borms a visité un camp à Auschwitz il aura visité sans doute celui de d'Auschwitz-Monowitz (où il n' y avait que des prisonniers en relative bonne santé, les malades et les affaiblis étaient envoyés dans les autres deux camps)

Écrit par : Schoonaarde | lundi, 05 mars 2012

@Schoonaarde : j'ai bien précisé qu'il s'agissait non pas des camps d'extermination, dont il semble aujourd'hui que même Gœbbels n'y était pas le bienvenu (la décision de l'extermination ayant été prise après l'avoir écarté de toute info — c'est une hypothèse récents qui est plausible), mais bien les usines IG Farben attenantes, où l'on employait des esclaves dans des conditions tellement épouvantables que la durée de vie moyenne d'un ouvrier a été estimée à… 6 mois. Pour info, le complexe où se trouvent les camps d'Auschwitz, Birkenau et Monowitz ainsi que les usines voisines est généralement appelé "Auschwitz-Birkenau". C'est de cet ensemble que je parle.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 05 mars 2012

@ Franck Pastor

Mon problème est celui de chaque lecteur qui se permet de réfléchir librement quand il lit quelque chose.

Je suis fasciné par l'histoire de la première moitié du XX siècle (La Guerre Civile en Espagne, les deux Guerres Mondiales, la Guerre Froide, les débutes de la décolonistion...). J'ai lu des dixaines et des dixaines de livres à propos de chaque thème que je viens de citer. Dans ces livres, les "sources" comprennent des dixaines de pages. Ce qui est normal.

Et je constate tout simplement que monsieur Sel reste extrêmement vague. Il a lu cette histoire dans un livre dont il ne sait même pas citer le nom de l'auteur exactement ( Hugo Gijsels), non plus il ne sait nous donner le page, ni la quote exacte.

Ce n'est pas le devoir du lecteur d'aller chercher le sources ; c'est l'auteur qui prétend un fait historique qui devrait le faire sans hésitation. Surtout quand il s'agit d'une accusation.

Mais vous avez bien sûr le droit d'avaler tout, moi je vais voir ce que cette fille a vraiment écrit. Si je veux croire les mots d'une fasciste sans réfléchir, bien sûr.

Encore une différence, ....

Écrit par : Court Mémoire | lundi, 05 mars 2012

@ Franck Pastor

Mon problème est celui de chaque lecteur qui se permet de réfléchir librement quand il lit quelque chose.

Je suis fasciné par l'histoire de la première moitié du XX siècle (La Guerre Civile en Espagne, les deux Guerres Mondiales, la Guerre Froide, les débutes de la décolonistion...). J'ai lu des dixaines et des dixaines de livres à propos de chaque thème que je viens de citer. Dans ces livres, les "sources" comprennent des dixaines de pages. Ce qui est normal.

Et je constate tout simplement que monsieur Sel reste extrêmement vague. Il a lu cette histoire dans un livre dont il ne sait même pas citer le nom de l'auteur exactement ( Hugo Gijsels), non plus il ne sait nous donner le page, ni la quote exacte.

Ce n'est pas le devoir du lecteur d'aller chercher le sources ; c'est l'auteur qui prétend un fait historique qui devrait le faire sans hésitation. Surtout quand il s'agit d'une accusation.

Mais vous avez bien sûr le droit d'avaler tout, moi je vais voir ce que cette fille a vraiment écrit. Si je veux croire les mots d'une fasciste sans réfléchir, bien sûr.

Encore une différence, ....

Écrit par : Court Mémoire | lundi, 05 mars 2012

@Court Mémoire : vous voulez le numéro de page dans la version néerlandaise ou française ?

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 05 mars 2012

@Court Mémoire: Et je précise que dans Les Secrets de Bart De Wever, tout est dûment sourcé.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 05 mars 2012

J'adore la nouvelle carte de la flandre... flanders 2012 !
francophonedebruxelles.com/2012/03/la-carte-de-flanders-not-cosmopolitan.html

Tellement humoristique. Ce bel humour que nos amis flamands de ce forum aiment tellement.

Écrit par : Philippe | samedi, 03 mars 2012

Répondre à ce commentaire

L'OpenVLD peut se permettre ce genre de carte à Bruxelles parce qu'il n'a pas besoin de beaucoup d'électeurs pour avoir un siège. Il est clair que dans un système normal, il se mettrait à dos des électeurs clés pour être élu mais pas avec le système qui favorise le vote des néerlandophones que je ne conteste pas sur le principe mais en voilà un effet pervers quand on se réduit à une fraction d'électorat et pas à l'ensemble pour être élu car le système le permet.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 04 mars 2012

@ tous

bon weekend à tout le monde!!!!

http://www.flickr.com/photos/ href="mailto:77521079@N07">77521079@N07/6945988893/

Écrit par : des (flamingant) | samedi, 03 mars 2012

Répondre à ce commentaire

@Des: votre lien a un petit problème?

Écrit par : Lachmoneky | dimanche, 04 mars 2012

@Philippe : je trouve ça nul, au contraire. Franchement nul.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 03 mars 2012

Répondre à ce commentaire

Sur le site web du FDF il y a un lien direct vers le site de francophone de bruxelles. Je pense que c'est même un site web du FDF, parce qu'il n'y a aucune explication qui va avec.

Écrit par : thomas | samedi, 03 mars 2012

Ben, si je puis me permettre, Marcel, tout aussi nul que celle (la carte) à la quelle elle (la carte) était sensé répondre.
Je suppose que son auteur (de la carte de Flandre) ne s'y est senti "obligé" que pour fournir une réponse à son alter-ego du Open-oups-VLD.
Mais faut-il étendre le lisier si votre voisin en épand quelque peu sous vos pieds?

Tout cela est d'une bassesse bien affligeante! :-/ :-(

Bon, j'admets que je me suis senti quelque peu étonné, venant de l'Open-VLD. Cette carte me rappelle les prospectus nauséabonds du VB > VB;

A force de la répandre, nous finirons tous par déraper "dedans" :-(

Errare humanum est , perseverare diabolicum!
En genoeg is genoeg!

Écrit par : Lachmoneky | dimanche, 04 mars 2012

@thomas : non, ce n'est pas du tout un site du FDF, ça, je peux vous l'assurer.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 04 mars 2012

Cette deuxième carte est nulle parce que le fruit d'une réaction, à mon sens bêtement puérile! Bac à sable, quoi!
Celle de l'Open VLD, c'était déjà plus que limite, limite question humour... Mais celle-là, c'est carrément lourdingue!
S'ils se mettent à faire un concours de frustrés, là, c'est comme qui dirait "joli, vraiment joli"... :-)

Écrit par : Juliette | dimanche, 04 mars 2012

Perso, je ne vois pas de différence avec la carte de Bruxelles de l'OVLD.

Mais bon, les cartes et la Flandre, on sait déjà que ça n'a jamais fait bon ménage.

Écrit par : Nicolas | dimanche, 04 mars 2012

@Philippe

je trouve aussi cette carte plutôt nulle, humour d'un FR fantasmant la vl, il est par ex. plus facile de parler FR à leuven qu'à gent (que NL à louvain-la-neuve d'ailleurs)... c'est tellement à côté de la plaque.

je préfère de loin le "je bent wat je eet" de GAL dans le knack (je n'ai pas pris la peine de le lire, ça a fait l'objet d'une petite manchette dans le lesoir que j'ai vu par-dessus l'épaule de mon voisin de bus

http://www.knack.be/beeldreportages/in-beeld-cartoons-gal/album-4000026244963.htm

Écrit par : Uit'tZuitje | dimanche, 04 mars 2012

A thomas, à la base non ce n'est pas un site du FDF. L'auteur est devenu membre du FDF par la suite.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 04 mars 2012

Répondre à ce commentaire

A l'attention des zélés contributeurs flamands de ce blog:
« L'humour, c'est lorsque l'on rit d'une connerie. La connerie, c'est lorsque l'on se sent concerné par cet humour ! »
de Franck Somkine [+]
L'humour ne serait-il acceptable pour la Flandritude que lorsqu'il s'exerce à son avantage?

Écrit par : Jean Simon | dimanche, 04 mars 2012

Répondre à ce commentaire

M'Sieur Marcel cette carte est en effet d'un goût douteux ! Tout comme l'est celle qu'elle est censée compléter. Comme le sont les justifications à son existence et à son utilisation. Comme l'a été depuis si longtemps la décrédibilisation systématique à laquelle ce sont livrés bien trop de responsables politiques flamands vis à vis de tout ce qui n'était pas flamands dans le pays.
J'aimerais tellement que nous n'en soyons pas arrivé là ! Mais bon...
Ceci dit même si cette carte d'amateur n'atteint pas des sommets intellectuels, doit on admettre que se servir de ce type de raccourci graphique, pour un parti politique, ne pose pas question !?

Écrit par : Philippe | dimanche, 04 mars 2012

Répondre à ce commentaire

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.