lundi, 20 janvier 2014

Reportage RTL-TVI ce mercredi sur Bénédicte et Dipika, que la Belgique ne veut plus voir.

 

Dipikamasque.jpgDans un précédent article exclusif, je vous avais raconté l’histoire choquante de Bénédicte Van de Sande, cette maman belge condamnée de facto à l’exil au Népal pour y avoir adopté, aimé, et élevé une petite fille, Dipika. Cette dernière ne pouvant obtenir de visa d’une diplomatie belge qui se calfeutre derrière la législation. Si Bénédicte veut rentrer en Belgique auprès de son mari, Gyanendra, elle n’a pas le choix, elle doit abandonner la fillette qu’elle élève depuis deux ans à un orphelinat népalais. C’est sa seule échappatoire possible, et c’est ce que lui recommandent des institutions belges — mieux vaut créer des Cosette que résoudre un problème… Quant à Gyanendra, impossible pour lui de rejoindre sa femme et sa fille au Népal : ce sont les revenus de son magasin brugeois qui permettent à Bénédicte et Dipika de vivre, petitement. Pire : si Gyanendra devait avoir des problèmes de rentabilité, ou une incapacité temporaire, elles se retrouveraient sans toit… sur le toit du monde !

Toutes ces informations, je les ai données le 25 novembre 2013. Plusieurs médias (notamment la RTBF, RTL-TVI, La Libre, De Standaard, Twizz Radio — aujourd’hui DHRadio — et Le Canard enchaîné) avaient alors relayé. Mais politiquement, deux mois plus tard, pratiquement rien ne s’est passé, hormis quelques frémissements de couloirs, principalement chez les bleus (les socialistes ne mouftent pas, le CDH non plus). Seules les sections jeunes du CDH et du MR ont réellement réagi (sur Twitter). Côté flamand, même chose : seuls les libéraux ont demandé plus d’information sur l’affaire. Je vous tiendrai au courant si quelque chose se concrétise. Dans les coulisses, plusieurs personnes remuent ciel et terre pour tenter de trouver une solution. Un site Web a été créé, ainsi qu’un groupe Facebook. Côté politiques, on y trouve surtout des… N-VA ! Mais hormis adhérer au groupe, là non plus, pas de réactions concrètes. 

Un comité de soutien spontané s’est formé, qui a exploré plusieurs pistes. La piste juridique d’abord. Mais elle est chère et le couple a peu de moyens, notamment du fait que des milliers de kilomètres les séparent depuis plus de deux ans ! La piste politique aussi. Demain, 21 janvier, les 150 députés belges recevront une lettre des parents de Dipika. On verra qui réagira. Bénédicte et Gyanendra espèrent beaucoup du moindre article et bien sûr, de la diffusion, ce mercredi à 19 h 45, du reportage de Julie Denayer sur l’affaire Dipika dans l’émission Indices (RTL-TVI) présentée par Georges Huercano. 

«Nous avons été touchés par le témoignage de cette maman dans la presse et nous avons voulu comprendre leur décision d'aller chercher Dipika directement dans son pays alors qu'ils avaient entrepris toutes les procédures habituelles en Belgique», me confiait la réalisatrice. Pour mieux comprendre cette affaire, et comment l’adoption de Dipika a pu tourner au cauchemar, Julie Denayer a donc retracé le parcours de ce couple et entendu d’autres candidats-parents adoptifs dont les expériences n’ont rien de rassurant. Vous y découvrirez même que, dans des cas de ce genre, il est plus simple de recourir carrément à l’illégalité que de faire confiance à notre système juridique, politique et diplomatique ! Oui, il y aura des révélations exclusives. Et un petit côté quasi communautaire : «nous voulions [aussi] comprendre pourquoi Kind & Gezin (Enfant et Famille, l’office flamand de l’enfance) avait stoppé les adoptions en cours alors que du côté francophone, elles ont été clôturées», conclut Julie Denayer.

Une émission à voir absolument pour comprendre comment un État de droit civilisé peut, par défaut d’intérêt de l’ensemble de sa classe politique, condamner une femme à l’exil perpétuel pour avoir simplement voulu adopter… une petite Népalaise abandonnée un mois après sa naissance !

17:12 Publié dans Humeurs d'Ailleurs, Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (8) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

super la photo avec françois hollande et son garde du corps en scooter..., mais ya donc de tout sur "le toit du monde". mais qu'est-ce que benedicte et gyanendra cherchent en flandre,"la cave du monde", ya rien de plus qu'ailleurs là-bas si bas

Écrit par : uit 't zuiltje | mardi, 21 janvier 2014

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Quand tu nous as révélé l'histoire de cette famille, je pensais que cette situation trouverait rapidement une solution tant la bonne foi de cette famille était évidente... Et bien, non! Non seulement, deux mois plus tard, rien a bougé mais un silence gêné et incompréhensible du monde politique a répondu à cette situation intenable à l'exception de quelques libre penseurs...

Pourtant, une solution doit être apportée car il n'est pas envisageable de laisser cette enfant seule, là bas alors qu'elle a trouvé un papa et une maman qui ne demande qu'à la faire grandir en notre Venise du Nord!

Je les admire, ces parents qui ont attendu en faisant confiance en nos institutions....et si tu n'avais pas révélée cette info qui t'a été communiquée, ils seraient encore là à attendre sagement que nos services consulaires leur apportent une réponse!

J'espère que les parlementaires qui liront ce matin leur lettre, seront à la hauteur dans leur réponse! Je ne peux concevoir qu'il en soit autrement....

Écrit par : verlaine | mardi, 21 janvier 2014

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Pour rester dans la droite ligne du sujet.

Est-ce que je me trompe lorsque je pense que je ne pourrai même pas voter pour Guy Verhofstadt aux prochaines élections ?

Putain de pays.

Écrit par : Pfff | mardi, 21 janvier 2014

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Incroyable et choquant! est ce que quelqu'un va se réveiller et se bouger pour aider cette famille?!!!! Cette petite fille a été abandonnée une fois et on voudrait lui faire revivre çà? quel loi permet çà à notre époque?! Cette maman est exilée depuis 2ans, voilà le prix de l'amour, qu'elle a pour sa petite fille! qui viendra dire après çà, qu'elle n'est pas la mère de cette enfant? Qu'on les laisse rentrer chez eux!

Écrit par : celine | mercredi, 22 janvier 2014

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est-ce que tous ceux qui pensent que cette maman merveilleuse est bannie injustement n'ont tout simplement pas une idée claire du pays duquel ils pensent être les citoyens...

Écrit par : uit 't zuiltje | mercredi, 22 janvier 2014

Ne pas imposer des barrières, c'est laisser la porte ouverte au rapt ou au commerce d'enfant juste pour satisfaire des couples occidentaux.

Écrit par : Jeanjean | jeudi, 23 janvier 2014

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jeanjean j'imagine que vos spermatozoïdes n'ont eu aucun mal à prendre un ovule en otage (rapt, stockholm etc) "juste pour satisfaire des couples occidentaux"
rhaahaa lovely... madame yen a contente!

entre parents et enfants vos barrières aux normes psycho-provincialo-légales... pas de quenelle sur ce blog, merci

Écrit par : uit 't zuiltje | jeudi, 23 janvier 2014

Je suis revenue voir où on en était. Les choses ont bien avancé du point de vue de la mobilisation, c'est ce qu'il fallait faire. Je vis en France, donc loin des considérations belges.
Personne n'évoque les choses du point de vue népalais. Cette situation exigerait des négociations au plus haut niveau avec le gouvernement népalais. Car la situation a changé au Népal entre-temps. L'adoption internationale est suspendue depuis 2010 (réponse récente de l'Ambassade de France au Népal que j'ai fait contacter pour un autre cas), et les enfants trouvés dans la rue sont déclarés inadoptables par le Népal.
Kind en Gezin n'a pas pu clôturer le dossier, car il ne l'a jamais ouvert, en n'ayant pas proposé cet enfant au couple adoptif.
Donc la situation reste très périlleuse, à moins d'une prise en mains du dossier au plus haut niveau. Car cela implique de revenir sur la législation du Népal au motif d'antériorité, si la proposition par le gouvernement du Népal avait été faite avant la suspension, et de désavouer Kind en Gezin, qui n'a fait aucune faute puisqu'il n'avait pas proposé le dossier. Ceci à mon avis pour deux motifs : ils savaient que la suspension de l'adoption internationale allait intervenir, et ils n'avaient pas les relais au Népal pour suivre leur procédure propre, qui est d'accompagner sur place les parents adoptants dans toutes les démarches administratives et juridiques, avec leurs propres juristes. C'est le fonctionnement légal de cet organisme, différent de celui de la partie wallonne, ils n'ont pas le même statut.
Donc avec le cœur je souhaite bien sûr que cette situation se dénoue d'une façon ou d'une autre, avec la raison, je pense que c'est très difficile.

Écrit par : Psy | lundi, 27 janvier 2014

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