vendredi, 19 octobre 2012

Le bal des dénis-oui-oui.

On vit de drôles d’heures. Certes, rien n’indique que la N-VA soit encore sur une courbe de progression. Pour autant, les belgicains peuvent difficilement crier victoire. Si les partis traditionnels flamands donnent plus ou moins l’impression d’avoir recouvré une certaine raison, ils sont néanmoins sous pression. Une pression qui les incitera à se raidir quelque peu dans les négociations sur la 6e réforme de l’État. La Belgique doit trouver 4,5 milliards, et si elle les cherche un peu trop du côté des taxes, la N-VA pourra cibler le «gouvernement taxatoire» et recruter quelques électeurs de plus. Si elle les cherche un peu trop du côté des économies, les régions qui ont le plus besoin de services sociaux, à savoir la Wallonie et Bruxelles, se verront imposer un appauvrissement supplémentaire, et qui dit appauvrissement dit augmentation de la délinquance. Avec à l’arrivée, là aussi, un argument de choix pour la N-VA. 


Sachant qu’il nous reste un an et demi pour finaliser la réforme de l’État — faute de quoi le CD&V, l’Open VLD et le SP.a iront aux élections fédérales avec un boulet gros comme la Lune â€” la recherche de l’équilibre pourrait devoir se faire au détriment des plus fragiles de notre société, au bénéfice des plus aisés. Paradoxe : dans ce cas, les plus fragiles parmi les Flamands (oui, il y a aussi des Flamands pauvres) iront au plus populiste, sans comprendre que c’est Bart De Wever et ses sbires qui auront, en fait, été à l’origine de l’approfondissement de leur détresse financière. Autrement dit, les marges de manÅ“uvre du gouvernement fédéral sont désormais réduites à un bord de trottoir, la N-VA ayant pris l’autoroute, tirant dans tous les sens, bouffant à tous les râteliers pourvu qu’ils soient séducteurs. 

 

Elle se dit pro-européenne mais fraye avec Cameron (on se demande d’ailleurs à quel titre celui-ci se permet des audiences privées avec un monsieur qui ne représente que 18 % des Belges, et aucun Francophone !) Elle se dit anti-taxes et pro-économie, mais quand on économise, elle prétend que ce sont des taxes cachées (il faut savoir, monsieur De Wever !) Elle se dit de centre-droit quand ça l’arrange, conservatrice quand ça l’arrange mieux, de droite quand ça l’arrange encore plus. La N-VA, c’est le fourre-tout idéologique exposant hotte du Père Noël. Libérale, conservatrice, progressiste, centriste, avec un petit côté social ; n’en jetez plus ! En flamand, ça se dit «van alles en nog wa». Ce magma informe fait sa force : il est facile de se positionner contre un parti dont on peut cerner précisément la doctrine. Il devient impossible de le faire quand ce parti est partout à la fois. Pour le Voka, mais contre la hausse de (tout) l’index. Pour une baisse d’impôts, mais qui vote au Parlement flamand pour une hausse de la taxe d’immatriculation. Le populisme dans toute sa splendeur : ce que l’électeur flamand veut, la N-VA le lui promet. Elle promet même qu’il pourra s’offrir une petite voiture de plus tous les quatre ans quand la Flandre sera indépendante. Sauf que sans Bruxelles, ça ne sera pas possible, au contraire. 

 

Heureusement, une majorité de Flamands ont montré dimanche qu’ils étaient plus malins que ça. Qu’ils font toujours confiance à ce qui reste des troupes libérales, chrétiennes, écologistes et socialistes. Mais pour combien de temps ? C’est là tout le mystère de l’avenir. On ne sait pas. Impossible de prédire le résultat des élections en 2014 — ce que les catastrophistes comme les moulitudiens ont dû mal, apparemment, à accepter. Mais si le gouvernement ne parvient pas à ficeler la Réforme de l’État, la prédiction devient limpide : victoire de la N-VA, impossibilité de former un nouveau gouvernement, mille jours de crise gouvernementale, pression mégatonnique sur la dette belge, appauvrissement généralisé, remous sociaux et politiques, grècification de Bruxelles et de la Wallonie voire de la Flandre, retour de l’extrême droite francophone (à condition qu’un ténor se présente au portillon — pas un petit Modrikamen énervant au discours faiblard et à l’accent BCBG) et j’en passe. Vu la faiblesse actuelle de l’Union Européenne qui décidément ne mérite pas son Nobel, il ne faut rien espérer de ce côté-là, Herman Van Rompuy ayant montré qu’il n’hésitait pas à soutenir le nationalisme flamingant au point de militer en sous-main pour la liste de sa femme (à majorité nationaliste) à Rhode Saint-Genèse, faisant presque passer Barroso pour une réincarnation de Robert Schumann, l’auréole d’un Saint-Michel terrassant le dragon nationaliste en sus ! 

 

Et que fait notre bon premier ministre ? Il minimise ! Il prétend que les élections étaient locales. Et oublie les provinciales. Bien sûr, la N-VA n’a pas cartonné aux provinciales. Mais la donnée dont on ne dispose pas, c’est l’effet limitatif du couplage d’une élection aussi régionale et d’une élection communale. Bart Maddens et bien d’autres pensent que les provinciales sont généralement assez comparables aux fédérales. D’autres politologues pensent le contraire. Dans mon dernier billet, j’ai fait l’exercice en partant de la logique adoptée par Maddens. Mais le populisme flamingant est peu prévisible, et la crise aidant, rien ne dit que mon choix est le bon. 

 

Ce qui semble aujourd’hui, c’est que le nationalisme flamingant est pour l’instant en recul. Le Vlaams Belang est ratatiné. Mais c’est principalement dû à ses dissensions internes et au fait qu’il a depuis quelques années un président au charisme de calamar. Celui-ci sera bientôt remplacé. Qui sait si ce simple geste ne va pas remplumer nos néo-nazis de salon ? Dans ce cas, la N-VA n’a pas besoin d’énormément progresser pour bloquer l’État en 2014. Et là, le discours béat d’Élio Di Rupo laisse pantois. S’il y a une chose dont je suis sûr, c’est qu’on ne peut être sûr de rien quant à 2014. Ceci implique que nous devons faire deux choses : préparer à la fois la scission du pays et continuer à tenter de l’éviter. Pas simple dans les circonstances actuelles, mais le déni est pire encore. Or, les partis de la majorité sont, côté francophones, largement dans le déni. Le pompon va à Charles «Yo Man» Michel qui pense publiquement pouvoir négocier avec Bart De Wever et en sortir autre chose que la soumission de Bruxelles au nationalisme flamingant, et l’effondrement de la Wallonie. On n’a pas le droit d’être bête à ce point quand l’avenir de 11 millions de personnes est en jeu. Mais bon, quand les mauvais rappeurs se mettent à faire de la politique, il ne faut pas trop en demander.

 

Elio di Rupo fait peut-être encore pire — si c’était possible. Il a déclaré en marge du sommet européen que la Belgique avait un problème avec ses «indépendantistes». Ce faisant, il rend un double service aux idéologues de la N-VA. Ceux-ci s’emploient depuis des années à créer une confusion dans l’esprit des citoyens flamands, entre nationalisme, indépendantisme, confédéralisme, autonomisme, séparatisme, patriotisme, etc. Tout ça serait, pour eux, une seule et même chose. On se demande où ils ont fait leur doctorat en politique. Prenons simplement les deux premiers concepts : nationalisme et indépendantisme. En prétendant qu’il s’agit d’une seule et même chose, la N-VA peut renvoyer toute critique quant à sa funeste idéologie en prétendant que la Belgique aussi est un nationalisme. Peter De Roover, idéologue du très nationaliste Mouvement populaire Flamand (VVB) s’est même fendu d’un twit dans lequel il «démontrait» que Guy Verhofstadt et Daniel Cohn-Bendit étaient des nationalistes, puisqu’ils veulent une «nation européenne». (Poke à Paul Magnette : tu vois où ça mène, les confusions ?) Oui, plus c’est gros, plus ça passe ! Pour démontrer le contraire, ce n’est pas deux twits qu’il faut, c’est toute une TL ! En faisant l’amalgame entre des doctrines tout à fait opposées (le fédéralisme européen est centré sur la citoyenneté, le nationalisme sur l’identité), les nationalistes flamands font passer leur venin politique pour une liqueur de jouvence. Avec la complicité, désormais du premier ministre… 

Afin de démêler ces confusions, je vous propose deux chapitres entiers des Secrets de Bart De Wever, qui ressort actuellement en librairie, recommandant tout particulièrement à Elio Di Rupo de le lire chaque matin.

 

Deuxième effet Kiss Cool : tout en mettant à profit cette confusion que leur offre le premier ministre, la N-VA est déjà en train de lui taper dessus pour avoir osé insinuer que «l’indépendantisme» était un problème pour l’Europe. Comme quoi, les nationalistes n’ont peur de rien : tout ce qui peut leur profiter, ils le prennent, même s’il faut pour cela donner en même temps un bon point et un mauvais point à un seul et même discours. Ils fustigent Di Rupo, et font usage à leur profit de la partie de l’argument qui les sert. Mais ils profitent de sa confusion, qu’ils reprennent à leur compte ! Comme je l’ai montré, ceci est une caractéristique des nationalismes : la logique et la vérité politique ne sont pour eux que des strapontins qu’ils plient et déplient selon le seul intérêt qui les préoccupe : la Nation éternelle, supérieure aux Lois, à la logique, à l’économie, à tout ce qui peut faire de la politique un art noble. Orwell avait compris ça — vous le lirez au début de mon chapitre Le Nationaliste.

 

Si au moins Elio avait parlé de nationalismes au lieu d’indépendantismes, il aurait évité de donner deux points à la N-VA. Là, c’est double bonus. Comment voulez-vous critiquer publiquement la doctrine identitaire de Bart De Wever et ses corollaires antidémocrates si le premier ministre belge lui-même les réduit à une velléité d’indépendance, liée aux droits des peuples, soutenant par là même la légitimité de Bart De Wever ? Vous me direz que les journaux flamands (Trends, De Tijd, entre autres) qui continuent à diffuser sans commentaire les «études» scandaleusement tronquées du think tank «universitaire» VIVES, succursale du mouvement néoflamingant et de la N-VA, portent eux aussi une lourde responsabilité. Mais ils ne sont désormais plus seuls : il y a un réveil intellectuel, politique, sociétal au Nord. Des articles attaquant Bart De Wever comme jamais la presse flamande n’a osé le faire, on en trouve jusque dans De Standaard ! Et c’est devenu presque quotidien dans De Morgen. Ce que j’ai écris en 2011 dans mon livre, qui m’a valu un triple procès en diabolisation par De Standaard est enfin devenu public (et j’espère n’y être pour rien). La moindre des choses quand cette nouvelle dynamique se profile est de ne pas confisquer leurs armes aux opinionnistes qui osent enfin se lever, suite aux excès du Mamamouchi anversois ce dimanche ! Quand le bourgmestre de Gand ose enfin affirmer que la N-VA utilise des techniques de l’extrême droite et que la façon dont Bart a géré son triomphe à Anvers est inquiétante, réduire le nationalisme à un indépendantisme est d’une bêtise crasse, qui coupe l’herbe sous les pieds des antinationalistes flamands, les seuls aptes aujourd’hui à imposer une courbe rentrante aux partis nationalistes du Nord.

 

Bref, sur le Belgitanic, nous savons désormais qu’un iceberg pourrait croiser notre route â€” ou pas — en juin 2014. Et plutôt que de se préparer à une telle éventualité, le capitaine demande à tout le monde de fermer les yeux, de se boucher les oreilles, et clame qu’en effet, l’iceberg est un problème. Sauf qu’au lieu d’utiliser le mot «iceberg», il parle d’un «glaçon» ! On a bien envie de lui hurler : « Chamberlain, sors de ce corps Â» ! Un point Godwin pour ma pomme ? Peut-être. Mais pour le coup, Bart De Wever s’en est offert un lui-même. Il a en effet parlé de «la plus grande victoire électorale depuis la Deuxième Guerre mondiale» en évoquant le «raz de marée» de son «dimanche jaune et noir». Pourquoi depuis la Deuxième Guerre ? On a du mal à trouver la réponse. Au niveau local, le plus grand tournant de cette époque fut sans conteste l’installation dans la plupart des communes de bourgmestres nationalistes flamands adhérant au parti national-socialiste de la collaboration VNV, avec l’aide de l’Occupant. Mais on peut difficilement parler d’un succès «électoral», puisqu’ils ont été placés de force. Ok. Reculons un peu. Juste avant-guerre, c’est encore le VNV qui récoltait un beau succès, moins important toutefois que celui de la N-VA : pas plus de 15 % en Flandre. Était ce là le précédent évoqué par l’Empereur d’Anvers ? Si ce n’est pas le cas, on peut se demander de quoi il parlait ? On suppose qu’il n’évoque pas Degrelle, en 1936… Ben non, c’est un Francophone. Admettons. Dans ce cas, il faut en fait remonter aux années 20, et non à la guerre, pour trouver un «succès historique» semblable. Je veux parler de celui que permit le passage, en 1921, au suffrage universel. Suite à quoi le parti socialiste belge (POB) est  devenu le premier groupe à la Chambre, en 1925. Oui, en 1925, pas en 1939, 40, ni 45. Alors ? À quelle victoire Bart fait-il allusion ? Aux socialistes de 1925 ou aux nationaux-socialistes de 1939 ? Je vous laisse réfléchir là-dessus. Non sans vous rappeler ceci : Bart De Wever est historien. Allez, passez une bonne journée !


Note : mon bon Michel Henrion me fait très justement remarquer qu'il avait fait le jeu de mots "déni-oui-oui" dès ce lundi 15 octobre. Comme je lis à peu près tout ce qu'il écrit, j'ai forcément été exposé à la chose, ce qui m'impose de vous signaler qu'il est fort probable qu'inconsciemment, j'aie repris le gag à mon compte. Mais à présent, vous savez que c'est du Michel avant d'être du Marcel !

16:30 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (146) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

"Sachant qu’il nous reste un an et demi pour finaliser la réforme de l’État — faute de quoi le CD&V, l’Open VLD et le SP.a iront aux élections fédérales avec un boulet gros comme la Lune "

En fin de compte, la réthorique belge se limite à ceci : la bourse ou la vie. C'est la liberté, mais sous la menace perpétuelle. D'où une très grande abjection chez le Belge (je n'offense personne et ce n'est pas un amalgame, Marcel : le Belge n'existe pas, parce que s'il prenait conscience de son être, cela serait beaucoup trop douloureux).

On serait tenté de répondre à ce chantage avec les derniers mots de cet écrivain français des années 70 à sa femme, qui le menaçait d'un révolver : "Tue-moi si tu veux, mais fouts-moi la paix.".

Écrit par : Pfff | vendredi, 19 octobre 2012

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Puisque l'on reparle du livre "Les Secrets de Bart De Wever" et de sa réédition, signalons aussi la sortie de ce nouvel ouvrage consacré à la N-VA et à son idéologie :

http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2012/10/17/rik-pinxten-bespreekt-n-va-analyse-van-een-politieke-ideologie-van-ico-maly

Pas eu l'occasion de le lire encore, mais le chronique que l'on trouve en cliquant sur le lien ci-joint donne une bonne idée de son contenu.

Écrit par : Denis | vendredi, 19 octobre 2012

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Il y a bien une solution pour se débarrasser de De Wever, c'est lui donner ce qu'il demande : l'indépendance de la Flandre. Il vaut mieux un bon divorce qu'un mauvais mariage.


Après tout, c'est ce que réclament une grande majorité de Flamands, tant indépendantistes que confédéralistes.

Écrit par : Stéphane Dohet | vendredi, 19 octobre 2012

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Personnellement, je pense que la stratégie des politiciens francos devraient en effet être de la lui proposer. Le plus vite possible. Avec les implications normales de perception de l'IPP dans les cas transfrontaliers (en clair, impôt payé à Bxl pour les navetteurs flamands). Et de négocier la sortie de façon intelligente (ne pas oublier les communes périphériques, les voies d'accès à Bruxelles, l'aéroport). Avec l'appui de notre grand frère français, histoire que l'on aie plus de poids dans la bataille.

Je suis convaincu que l'on se trouverait en une meilleure situation que celle actuelle - ne fût-ce parce qu'elle fait disparaître l'incertitude.

Écrit par : Paul | vendredi, 19 octobre 2012

Monsieur Dohet,

En général, ce sont les minorités qui font sécession et prennent leur indépendance, pas les majorités! En Belgique, jusqu'à nouvel ordre, ce sont les flamands qui sont majoritaires et je ne les vois pas devenir indépendants "à l'insu de leur plein gré".

Même si la N-VA a l'indépendance en première place de son programme, les flamands ne sont pas majoritairement favorables à l'indépendance et Bart de Wever ne le sait que trop bien, d'où ses discours sur le confédéralisme.

Ceci dit, ce confédéralisme "à la flamande", ou à la "sauce N-VA", n'est qu'une manière déguisé de couper les ponts de la solidarité intra-belge, de vider l'Etat fédéral de sa substance au profit des régions et de s'assurer la mainmise sur ce qui en restera. Cela aura pour conséquence l'asphyxie économique de Bruxelles, dont les flamands ne cessent de nier le caractère régional sur pied d'égalité avec la Région flamande et la Région wallonne, prélude à son absoption et sa reflamandisation. Cela aura pour conséquence pour la Wallonie sa mise sous tutelle économique, faisant d'elle un parc à main d'oeuvre à bon marché au coeur de l'Europe, une sorte de "bantoustan" francophone. De "Walbanie", la Wallonie deviendrait le "Wallonistan".

Face à cette stratégie, les francophones, bruxellois et wallons seraient bien avisés de faire front afin de ne pas se laisser gruger et de résister aux exigences flamandes ou au moins d'en exiger des contreparties (territoriales et financières: une frontière commune entre Bruxelles et la Wallonie, la maîtrise pour Bruxelles de son ring, son aéroport et des voies de communication avec la Wallonie; une répartition des dettes de l'Etat belge en fonction des capacités contributives des entités (con)fédérales ou survivantes de la Belgique). A défaut d'accord, faire le gros dos et susciter les gestes unilatéraux de la Flandre qui permettront aux francophones de déclarer la Flandre coupable de la rupture de fait du "pacte des belges".

Inutile de dire que si cette hypothèse voit le jour, cela nous plongerait dans une aventure chaotique susceptible de se terminer à la yougoslave; surtout à Bruxelles qui devra faire (pré)valoir sur la Flandre les prétentions territoriales indispensables à sa viabilité en tant que cité-état indépendante ou fédérée à une Belgique résiduelle, associée avec la Wallonie et, probablement, une nouvelle entité, la Région Germanophone, la "Deutschprächige Östbelgien".

La Wallonie et Bruxelles constituant une Belgique "Romane", associée avec la "Deutschprächige Östbelgien" en une sorte de résurgence des "États belgiques unis" (petit clin d'oeil historique qui ne manque pas de piquant) ???

Alors oui, je vous suis sur l'antienne un bon divorce vaut mieux qu'un mauvais mariage, mais je vois assez mal la Flandre le demander... en tout cas pas directement.

Maintenant, pour se débarrasser de Bart de Wever, un Etat fédéral un peu plus "couillu" pourrait promulguer et instaurer une "Verfassungschutz" (http://fr.wikipedia.org/wiki/Office_f%C3%A9d%C3%A9ral_de_protection_de_la_constitution) et s'en servir pour écarter définitivement de Wever et ses minions de la politique. En effet, par cette Verfassungschutz, tout parti ou mouvement qui inscrirait la destruction de l'État à son programme (le confédéralisme, impliquant la scission préalable du pays en états indépendants, ou l'indépendance de la Flandre peuvent être vues comme visant la destruction de l'État belge) se verrait interdit et ses membres écartés de toute fonction officielle, poste de direction ou mandat politique et placés sous surveillance de la Sûreté d'État.

Bien à vous,
Soltan Griss

Écrit par : Soltan Griss | vendredi, 19 octobre 2012

@Stéphane Dohet

votre point de vue, montre que ce qu'il ya à donner à la n-va-en-haar-leider ne vous appartient pas... grand bien vous fasse

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 20 octobre 2012

@Paul, dans votre proposition, j'ai trouvé la bagatelle de quatre casus belli. Je veux bien, hein, mais faut pas rêver : la perception de l'IPP à Bruxelles, les voies d'accès, les communes périphériques et l'aéroport sont quatre sujets tout simplement inabordables (onbespreekbaar). Je me demande comment vous allez parvenir à les rendre abordables…

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 20 octobre 2012

@Soltan Griss

"Ceci dit, ce confédéralisme "à la flamande", ou à la "sauce N-VA", n'est qu'une manière déguisé de couper les ponts de la solidarité intra-belge, de vider l'Etat fédéral de sa substance au profit des régions et de s'assurer la mainmise sur ce qui en restera"
êtes-vous sûr de bien comprendre ce que veut dire État fédéral dans le cadre de la belgique? vider le domaine de pouvoir de l'Entité (autonome comme les autres)dénommée "fédéral" est évidemment la seule obsession flamande depuis 1970

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 20 octobre 2012

Ah enfin Marcel... tu reconnais enfin que parler de perception d'IPP à Bruxelles est onbespreekbaar pour les flamands... donc j'en reviens à ce que je disais il y a quelques semaines... Bruxelles va etre étouffée économiquement et c'est comme ça qu'ils parviendront à renverser Bruxelles du coté flamand. Avis donc aux belgicains de tout bord... l'avenir n'est plus à vouloir continuer à espérer la Belgique.

Écrit par : jean sucre | samedi, 20 octobre 2012

Ah enfin Marcel... tu reconnais enfin que parler de perception d'IPP à Bruxelles est onbespreekbaar pour les flamands... donc j'en reviens à ce que je disais il y a quelques semaines... Bruxelles va etre étouffée économiquement et c'est comme ça qu'ils parviendront à renverser Bruxelles du coté flamand. Avis donc aux belgicains de tout bord... l'avenir n'est plus à vouloir continuer à espérer la Belgique.

Écrit par : jean sucre | samedi, 20 octobre 2012

Pour le coup c'est vous qui avez besoin d'une explication de texte Marcel, Di Rupo choisit ici le même angle d'attaque que les autres chefs de partis flamands pour affaiblir de Wever, stigmatiser le projet indépendantiste de la NVA est le seul argument qui peut rencontrer un écho favorable en Flandre aujourd'hui puisque l'opinion publique y préfère de loin l'option confédéraliste. Même de Wever se dit maintenant confédéraliste. Le terme nationaliste renvoie effectivement à une notion d'identité qui n'est pas du tout péjorative en Flandre. Di Rupo choisit le seul angle d'attaque possible

Je répète qu'il n'y a aucune raison de se réjouir d'un éventuel recul d'un certain romantisme flamingant puisqu'il se fait au profit de l'option confédéraliste que tous les partis flamands demandent aujourd'hui.

Écrit par : Xarta | vendredi, 19 octobre 2012

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Parler de confédéralisme comme avenir pour la Belgique n'a strictement aucun sens à mes yeux.

Ni sur un plan juridique, puisque cette notion suppose l'existence d'états indépendants qui décident de mettre certaines choses en commun au sein d'une confédération. Ce qui implique donc, pour la Belgique, une séparation préalable du pays. Nous parlons quand même là d'une réforme de l'état qui devra prendre le chemin inévitable de textes de loi. S'il n'y a pas séparation il n'y aura pas de confédéralisme au sens juridique. Juste un fédéralisme plus poussé.

Pas plus sur un plan historique. Les confédérations qui ont brièvement existées dans l'histoire ont finies par former un véritable état (à ma connaissance toujours de type fédéral). La création d'une confédération supposant - par nature - une volonté de rapprochement et de partage de décision entre différentes entités autonomes, ce n'est évidemment pas étonnant.
Or la direction que prend la Belgique depuis 50 ans n'est évidemment pas celle d'un rapprochement des 2 communautés mais bien d'une séparation progressive. Et sans cesse réaffirmée.

L'aveuglement de mes concitoyens francophones sur le "sens" de l'histoire de ce pays (au sens de direction) ne cesse de me stupéfier. Après 500 jours sans gouvernement, après un accord pour scinder BHV (confédéralement sans doute ?) et dissoudre un peu plus l'état belge et, malgré tout cela, un mouvement nationaliste qui ne perd pas une plume aux dernières élections... cela ne nous suffit manifestement pas encore à ouvrir les yeux.

Alors, qu'on parle de "confédéralisme" pour éviter le mot séparatisme (comme la NVA), ou qu'on emploi ce mot pour revendiquer plus d'autonomie (comme l'immense majorité des autres partis flamands), dans les 2 cas il y a à la fois une erreur de vocabulaire et une direction identique : la fin de l'Etat Belgique.

Situation qui ne m'effraie qu'à cause de la passivité des politiques francophones.

A moins que tout ceci ne soit qu'illusions, et que le gordel ne soit, en effet, qu'un "évènement sportif et familial" !

Écrit par : Philippe Leconte | vendredi, 19 octobre 2012

je partage assez votre avis xarta, dans un contexte où coté FR y a pas de ténor dans extrême droite obsolète (en daar ben ik fier op)et pour les aspirants à l'ultralibéralisme y a juste charles mimi-yo-man-wavre-de-paix

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 20 octobre 2012

J'ai la faiblesse de penser Marcel que vous vous focalisez un peu trop sur la NVA, comme si parvenir à l'affaiblir revenait à sauver grosso modo la Belgique. Les "métastases" sont partout dans le corps de la Flandre politique. Que faire d'un CD&V défendant un confédéralisme fondé sur 2 communautés et niant le statut de Bruxelles comme région à part entière. Je sais, je me répète... Peut-être avez-vous entièrement raison Marcel, cependant je ne parviens pas à m'ôter de l'esprit que vous serez globalement optimiste jusqu'au dernier jour.
Connaissez-vous l'histoire du pigeon auquel on répète tous les jours pendant quelque temps que l'on va le plumer entièrement? Quel horreur! Quand vient le jour du plumage, finalement on ne lui plume que la moitié du corps: ouf, quel soulagement se dit-il... Comprenne qui le peut...

Écrit par : Yoël | vendredi, 19 octobre 2012

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@Yoël : je ne serai ni optimiste ni pessimiste jusqu'en juin 2014. Le soir des élections, je regarderai comme j'ai fait ici et en 2010 et en 2009, et attendrai les résultats pour décider de ce que j'écrirai. Oui, je crois qu'en venant à bout de la N-VA, on peur retrouver un modus vivendi peut-être même harmonieux avec les autres partis.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 20 octobre 2012

j'aime les gens qui aime les flamands au point de ne pas haïr leurs démons... ne pas voir le problème spécifiquement raciste antiFR que pose la n-va, c'est grand, franchement.

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 22 octobre 2012

http://www.youtube.com/watch?v=yQIuNUcCQ0M&feature=youtu.be



Après le lion sur les plaque de rue a alost, voici la 2ieme resolution de l'echevin au caractère flamand d'Alost?

Écrit par : Sardaukar | vendredi, 19 octobre 2012

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"Bref, sur le Belgitanic, nous savons désormais qu’un iceberg pourrait croiser notre route — ou pas — en juin 2014."

Non Marcel, la question n'est pas de savoir si un iceberg croisera la route du "Belgitanic" ou pas. L'iceberg est bel et bien en vue, et toute la question est de savoir si nous allons pouvoir l'éviter ou non!

A juger du déni qui domine en francophonie, l'on peut en douter!

Écrit par : Soltan Griss | vendredi, 19 octobre 2012

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J'ajouterai que ce qui a perdu le Titanic est aussi ce qui peut perdre la Belgique (francophone en tout cas): à vouloir éviter l'iceberg, le Titanic a subi des avaries telles qu'il ne pouvait que sombrer (brèche dans la coque sur entraînant l'inondation de 5 compartiments étanches, alors que maximum 4 pouvaient être inondés pour que le Titanic reste à flot).

Si le Titanic n'avait pas tenté de dévier de sa trajectoire, mais simplement tenté de ralentir au maximum et heurté l'iceberg de front, le choc aurait été colossal (étant donné les masses respectives et la vitesse inertielle du navire), mais les dégâts bien que plus apparents (l'étrave du navire se serait partiellement écrasée contre l'iceberg) et seuls 2 à 3 des fameux compartiments auraient perdu leur étanchéité. Cela n'aurait pas compromis la flottabilité du navire. De plus, il aurait éventuellement pu rester accroché / échoué sur l'iceberg en attendant les secours.

Tout cela pour dire que les francophones auraient peut-être bien plus intérêt à aller au clash institutionnel avec les flamands et mettre sur table les fameux tabous, voire en forçant le trait (dans une négociation il faut toujours demander plus que nécessaire car il faut toujours lâcher un peu de lest...), plutôt qu'aller à l'échéance comme des moutons à l'abattoir.

Ce que vous considérez, Marcel, comme des éléments "onbespreekbaar", des casus-belli, ne sont que de légitimes exigences. Si les flamands veulent une autonomie complète dans une confédération belge ou en toute indépendance, ils ne pourront se soustraire à l'acceptation du minimum vital à notre survie économique. Ils n'échapperont donc pas la question des frontières de Bruxelles, de la sécurisation de ses voies de communication avec la Wallonie et l'application des règles internationales en matière d'IPP (et d'ISOC), ainsi qu'une équitable répartition de la dette fédérale et des "bijoux de famille" (infrastructures communes, patrimoine fédéral, etc.).

Et s'ils refusent, il ne leur restera que 2 choix: faire vivre la fédération belge en l'état ou envisager l'utilisation de la force.

Dans le second cas, pas sûr que wallons et bruxellois acceptent comme cela de se laisser "voler leur bifteck", pour paraphraser l'une de vos expressions. Et si comme le dit l'édito du Vif de cette semaine à propos des francophones, les agneaux se mangent déjà entre eux, imaginez ce qu'il adviendrait si les agneaux devenaient loups...

Écrit par : Soltan Griss | samedi, 20 octobre 2012

iceberg et réchauffement climatique... les obstacles peuvent en plus pas mal évoluer d'ici 2014

Écrit par : Uit'tZuiltje | lundi, 22 octobre 2012

Les francophones jouent la montre. Tout le monde le sait: il faut gagner du temps avant que le robinet financier soit définitivement fermé.

Les problèmes linguistiques sont dépassés depuis belle lurette.

Pour le reste, Bart sait très bien que beaucoup de Flamands sont (encore) effrayés à l'idée que le mot "België" disparaisse de leur vernaculaire mais malgré toutes vos chroniques, la suite de l' Histoire de cet Etat-Nation enfanté dans la douleur, cette Belgique fantasmée, cette belgitude qui ne concerne que les Bobos et leurs parangons, se meurt lentement mais sûrement.

Écrit par : John | vendredi, 19 octobre 2012

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"Peut-être. Mais pour le coup, Bart De Wever s’en est offert un lui-même. Il a en effet parlé de «la plus grande victoire électorale depuis la Deuxième Guerre mondiale» en évoquant le «raz de marée» de son «dimanche jaune et noir». Pourquoi depuis la Deuxième Guerre ? On a du mal à trouver la réponse."

Marcel, je ne pense pas qu'il faille chercher de midi à 14 heures.

Pour moi, l'explication de Philippe Walkowiak (http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_de-wever-timmermans-l-etrange-filiation-philippe-walkowiak?id=7857413) est la bonne.

Bart de Wever voulait simplement faire référence à la période précédent la "domination socialiste" sur Anvers.
Il voulait se poser en "libérateur" d'Anvers du "joug socialiste" qui, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, n'a connu que des bourgmestres socialistes.

Par cette allusion, non seulement il s'associe également pleinement au mouvement flamand, mais il s'en fait devant l'histoire avec un grand "H" à la fois l'héritier et le porte-étendard.

En proclamant que le succès de la N-VA à Anvers est "la plus grande victoire électorale depuis la seconde guerre mondiale", il fait allusion à Jan Timmermans, député VNV, bourgmestre d'Anvers en 1944, fondateur du Vlaamse Volksbeweging (VVB) et, par là, en quelque sorte père de la Volksunie et de la N-VA dont elle est issue.
Ajoutons que la plupart des cadres de la N-VA sont également issus du VVB.

Bien qu'ayant collaboré avec les nazis, le VNV fut avant tout le parti qui incarna à cette époque le nationalisme flamand avec tout ce qu'il comporte de romantisme et mythologique. Et clairement, Bart de Wever se revendique de cette filiation.

Pire, du fait du caractère démocratique des élections (d'où le choix des mots "victoire électorale"), il redore le blason au nationalisme flamand et tente de lui redonner une virginité et une légitimité. Après tout la défense des collabos flamand ne fut elle pas qu'ils collaborèrent avec les nazis plus pour combattre la Belgique et son carcan que par communion d'idéal...

En faisant cette allusion, il proclame la libération d'Anvers du carcan socialiste associé à la Belgique dont le premier ministre n'est autre qu'un... socialiste et annonce urbi et orbis qu'il a l'intention de libérer toute la Flandre du socialisme belgicain. L'appel au confédéralisme aux francophones et au premier ministre s'inscrit dans cette logique.

Ceci dit, sa marche à travers Anvers jusqu'aux marches de l'hôtel de ville donnait un peu trop dans le mauvais cinéma en rappelant des heures noires de l'histoire précédant la seconde guerre mondiale. Elle fait en effet écho à la marche sur Rome des chemises noires de Mussolini en 1922. Pascal Delwit qui le soulignait cette analogie et le bourgmestre socialiste de Gand, Daniel Termont, qui fait remarquer la proximité de procédés avec ceux de l'extrême droite, ne s'y sont pas trompés.

Allons nous bientôt assister à une rééditions des "marches sur Bruxelles" des années '60? Le tout est de savoir jusqu'à quel point les francophones se montreront placides, voire indolents, face à la politique de l'autruche visiblement menée par les partis francophones "traditionels": PS, MR, CDH et Ecolo.

Écrit par : Soltan Griss | vendredi, 19 octobre 2012

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@Marcel

" Pourquoi depuis la Deuxième Guerre ? On a du mal à trouver la réponse. "


proficiat, pour votre sens de l'humour!!!

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 20 octobre 2012

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Si même le Standaard se met à écrire contre notre cher aimé, où va-t-on. La raison n'est-elle pas dans le fait qu'on soit passé de la présence possible de De Wever au gouvernement (voire même Premier ministre) à un simple maïorat. Ils espèrent qu'en quelques années la baudruche crève.

D'ailleurs je tenais à remercier tout spécialement les journaux francophones qui n'ont pas monté en épingle la tentative de Kris Peeters de remettre de l'huile sur le feu avec l'envoi des convocations électorales. Fut-ce le cas aussi dans les journaux flamands ? Une pensée au gordel qui a aussi fait un bide cette année.

Écrit par : QuentinF | samedi, 20 octobre 2012

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Quatre casus belli...

Certes. Mais il faudrait savoir de quoi il s'agit.

Je considère que la proposition de co-gestion de Bruxelles est un casus belli aussi et n'ai pas l'intention de le laisser passer sans m'en offusquer.

Casus belli pour casus belli... Tirez les premiers, messieurs les flamingants.

Écrit par : Paul | samedi, 20 octobre 2012

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Marcel,

La démarche de dire: "on ne demande pas ça car les Flandriens vont dire que c'est onbespreekbaar", correspond pour moi au plus grand laisser-tombage de bras qui soit. Ne demandons rien de légitime qui pourrait gêner les Flamands parce que, puisque ça ne les arrange pas, ils diront que c'est onbespreekbaar et la négociation s'arrête là.

Je dis "merle", il faut changer d'attitude.

Écrit par : Bxxl | samedi, 20 octobre 2012

Je n'ai peut-être pas été clair dans ce que j'écrivais antérieurement. Pour être 100% clair, je suis convaincu que la scission est ce que le négociateurs devraient viser, et qu'elle ne peut que devenir favorable aux Belges francophones. C'est dans cet esprit qu'il faut mettre en avant ce que vous appelez quatre casus belli.
Si jamais par un pur hasard cela donnait une issue favorable à la préservation de la Belgique fédérale, pourquoi pas. Mais ce ne devrait pas être le but. Je suis convaincu que toute négociation qui devrait préserver la Belgique fédérale ne peut être que vouée à l'échec.

Écrit par : Paul Frethier | samedi, 20 octobre 2012

@paul

entierment d'accord avec vous, c'est un casus belli pour un bruxellois
on ne revient pas sur le statut de la region bruxelloise

@Sel

quand allez vous abandonner vortre defaitisme ? ces flamingants ne sont forts que parce que des gens comme vous se couchent devant eux. le "onbespreekbaar" ils peuvent se le foutre ou je pense
dans une vraie negociation on doit tout pouvoir mettre sur la table.

Écrit par : bruxellois | dimanche, 21 octobre 2012

@Bruxellois : aucun défaitisme chez moi, je vous demande simplement comment vous allez faire pour rendre des choses onbespreekbaar bespreekbaar. Par quels moyens.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 21 octobre 2012

@sel

et bien c'est simple refuser de negocier... (tant que la flandre n'en revienne pas a des principes plus acceptables).
je me rappelle par contre cette masse imbecile d'etudiants a divers endroits qui n'avaient rien compris et reclamaient rapidement un gouvernement (a mon avis il devaient pas etre tres assidus au cours de science po)

la flandre a plus a perdre au niveau economique que la wallonie ou bruxelles dans le cas d'un conflit economique.
lors de la derniere negociation je ne sais pas si vous avez remarque mais le patronat flamand pourtant tres flamingant (voka etc) a commence a prendre peur, pressions sur le vld il me semble.
le dernier accord sur BHV n'est pas une negociation mais un diktat qui de plus a decridibilisé a jamais les polticiens francophones

on ne negocie pas avec des bandits ou avec des gens qui rejettent des principes internationalement reconnus.

n'oublions quand meme pas que les francophones sont totalement droits dans leur bottes (ce point est trop souvent oublie), et la flandre condamnee par diverses instances internationales (meme l'ONU, il faut preciser).

Le gerfa l'a d'ailleurs remarquablement dit a l'epoque dans un des ses communiqués : on ne negocie pas des futures frontieres internationales dans un cadre national. bien sur le polticard wallon vereux a paniqué et est passe outre. Je crois que le polticiard wallon a surtout paniqué pour ses mandats . Ils ont meme un premier a la gloire des montois. Tous ces partis wallons clientelistes PS, MR etc sont pieges

je ne versserais jamais une larme sur la fin de l'etat belge, par tout tentative d'annexion de bruxelles par la flandre est inacceptable

Écrit par : bruxellois | lundi, 22 octobre 2012

@ Marcel : en ouvrant certaines écluses et en fermant certaines vannes d'eau potable ?

Écrit par : Fernand | lundi, 22 octobre 2012

"Je veux bien, hein, mais faut pas rêver : la perception de l'IPP à Bruxelles, les voies d'accès, les communes périphériques et l'aéroport sont quatre sujets tout simplement inabordables (onbespreekbaar)."

Ouais et bien quoi Marcel, vous proposez quoi? De se coucher (comme toujours) et de se laisser bouffer???

Vous savez bien que pour moi (et bien que pas majoritaires, d'autres sont de mon avis) ce n'est pas une option.

Il serait peut-être temps de leur faire comprendre que le temps du "ce qui est à moi est à moi et ce qui est à toi est négociable" est révolu, non?!

On est à l'os, s'ils veulent couper l'os, il faudra en payer le prix ou renoncer!

Écrit par : Soltan Griss | samedi, 20 octobre 2012

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Je ne propose pas de se coucher, je me dis que dans une fédération, on peut obtenir certaines choses, comme on a pu obtenir le refinancement de Bruxelles. Dans un cadre conflictuel, je préférerais ne pas voir des chars barrer la route de l'aéroport, par exemple. Qu'il y ait un lion, un coq ou un iris sur les chars en question importe peu.

Écrit par : Marcel Sel | samedi, 20 octobre 2012

"Je ne propose pas de se coucher, je me dis que dans une fédération, on peut obtenir certaines choses, comme on a pu obtenir le refinancement de Bruxelles."

Oui, mais à quel prix!

A chaque fois que les francophones sont entrés dans une négociation avec les flamands, c'était à reculons et pour mendier des sous parce qu'à la précédente négociation, ils s'étaient déjà laissé avoir et avaient eux-mêmes accepté ma mise en place de mécanismes structurels de sous-financement (cfr. aux "toshiba boys" de Dehaene).

Et pour avoir obtenu les fameux deniers, ils se sont couchés sur nos droits démocratiques en Flandre et sur la viabilité économique de Bruxelles.

"Dans un cadre conflictuel, je préférerais ne pas voir des chars barrer la route de l'aéroport, par exemple. Qu'il y ait un lion, un coq ou un iris sur les chars en question importe peu."

Bien sûr que je préfèrerais une solution négociée, et que j'aimerais autant que les chars restent remisés dans leurs casernes.

Mais quid si parce que nous refusons une 7è réforme de l'État dans laquelle nous avons tout à perdre et qu'eux ne veulent rien céder en échange???
Quid si en 2014-2015, une Flandre dominée par la N-VA fait le coup de force à Bruxelles et en périphérie?

J'attends déjà comme premier signal la nomination des bourgmestres francophones en périphérie. Si le cirque des non nominations recommence ou pire, si la N-VA fait envoyer des commissaires pour exercer la tutelle régionale flamande sur une ou plusieurs de ces communes, nous saurons à quoi nous attendre.

Pour ma part, l'envoi de commissaires du gouvernement flamand dans les communes à facilités constiturait un casus-belli et le signal que plus rien ne devra être concédé sans avoir obtenu des TRÈS substantielles concessions flamandes et cette fois pas en sonnant et en trébuchant...

J'espère d'autre part que tout commissaire ainsi nommé se verrait renvoyer dans ses pénates à grands coups de pied au cul!

Écrit par : Soltan Griss | samedi, 20 octobre 2012

Entièrement d'accord.

Je trouve inacceptable qu'on sanctifie les "onbespreekbaar".
A quoi sert alors d'aller négocier la 127e réforme de l'état si une des deux partie à un droit de véto.. sur tout ? Ah oui.. pour "obtenir une compensation financière, pour refinancer la cocof et les autres brols bruxellois.. j'oubliais.

Pour ce qui est des chars : si vis pace para bellum... et le cas échéant on verra bien.

Écrit par : Carolus | dimanche, 21 octobre 2012

@sel

vous vous trompez d'epoque. vous les voyez ou vos chars flamands qui bloquent l'acces a l'aeroport ? redescendez sur terre
et si on en arrive la je peux vous assurez que le prix payes par la Flandre sera tres eleve, en termes economiques egalement (et le flamand tient beaucoup a son portefeuille). je ne suis pas sur non plus que de wever veuille subir le meme sort que milosevic.

@soltan

entierement d'accord avec vous comme d'hab

Écrit par : bruxellois | dimanche, 21 octobre 2012

@Brux : ai-je écrit que les chars seraient forcément flamands ? Je ne le crois pas. Notez que ça pourrait être ceux du carnaval d'Alost… Ce que je dis, c'est que sans solutions diplomatiques, et je doute qu'on puisse en trouver face à face sans un modérateur, les seules solutions sont policières ou militaires, et que dans une telle opposition, ce ne sont pas forcément le gouvernement flamand qui lancerait les hostilités, mais bien entendu, on est ici dans de la prédiction. Encore faut-il qu'on en arrive là, évidemment, ce qui n'est absolument pas certain. Je dis simplement qu'en cas de scission toute double revendication territoriale est susceptible in fine de créer des conflits physiques (ce qui peut évidemment aussi se résumer par un barage policier ou des choses du genre.

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 21 octobre 2012

@Uit,

"êtes-vous sûr de bien comprendre ce que veut dire État fédéral dans le cadre de la belgique? vider le domaine de pouvoir de l'Entité (autonome comme les autres)dénommée "fédéral" est évidemment la seule obsession flamande depuis 1970"

Je ne le comprends que trop bien, d'où mon expression: (con)fédéralisme "à la flamande". La N-VA n'a rien inventé dans ce domaine. Elle n'a d'ailleurs jamais rien inventé; elle ne fait que surfer sur le lisier épandu par d'autres, notamment au CD&V... finalement, le "smeerpijp" est bien une invention flamande...

Comme quoi ce ne sont pas toujours ceux qui sèment qui récoltent...

Écrit par : Soltan Griss | samedi, 20 octobre 2012

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@Soltan

c'est "couper les ponts de la solidarité intra-belge"... de manière déguisée, il ne me semblait pas qu'on pouvait dire "déguisée" dans notre situation belge...

si on peut considéré que l'Entité fédérale et la Rbc sont effectivement les derniers ponts de solidarité... on ne peut dire la flandre avance masquée que dans le cas où l'on regarde sans comprendre l'architecture de la scène sur laquelle on joue

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 20 octobre 2012

@Soltan

c'est "couper les ponts de la solidarité intra-belge"... de manière déguisée, il ne me semblait pas qu'on pouvait dire "déguisée" dans notre situation belge...

si on peut considéré que l'Entité fédérale et la Rbc sont effectivement les derniers ponts de solidarité... on ne peut dire la flandre avance masquée que dans le cas où l'on regarde sans comprendre l'architecture de la scène sur laquelle on joue

Écrit par : Uit'tZuiltje | samedi, 20 octobre 2012

Comme dans chaque discussion entre deux communautés je suis convaincu que la vérité se trouve quelque part au milieu. Au lieu de se reprocher, de se disputer on ferait mieux de se parler afin de connaître les préoccupations qui font que les communautés votent d'une manière souvent diamétralement opposée. Personnellement je suis pour des régions fortes avec des politiques menées conformément aux besoins de ces régions sur le plan économique, fiscale, sociale et culturelle. Le fait d'être voisins implique une solidarité nécessaire mais transparente, limitée dans le temps et liée à une progression palpable. A partir de ce moment là je suis convaincu que le rapprochement et le respect entre les communautés se fera tout au contraire à la polarisation actuelle.

Écrit par : xavier castille | samedi, 20 octobre 2012

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plutôt d'accord avec vous, mais comment ce fait'il que c'est la flandre qui méprise la communauté FR au point de refuser toute solidarité sous des prétextes tout simplement racistes... réfléchissez deux minutes du point de vue de l'"autre", alstublief

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 21 octobre 2012

Appelons un chat, un chat please! Ce n'est pas la NVA qui souhaite le confédéralisme à la flamande c'est le CD&V. Rappel: c'est Leterme qui exposa il y a 5 ans déjà la vison de la nouvelle Belgique de demain. Allez voir ce qu'il entendait par confédéralisme: c'est "onbespreekbaar" pour les francophones me semble-t-il. Kris Peeters ne dit rien d'autre avec sa révolution copernicienne: pour lui la 6ème réforme c'est le premier pas avant la 7ème qui sera la vraie révolution copernicienne. La concession du CD&V fut d'accepter de faire en 2 réformes légèrement étalées dans le temps ce qu'ils voulaient faire au départ en une seule. La NVA, elle, veut la scission, même si elle joue la carte temporaire du confédéralisme. Pensez-vous qu'on pourra mettre sur pied un gouvernement sans le CD&V et sans la NVA en 2014? Moi, je ne pense pas. Les francophones se retrouveront devant un casse-tête dans 1 1/2 an. Et actuellement ils se déchirent entre eux. Bingo pour le Nord!
Dans le Brabant Flamand, un nouveau cordon sanitaire d'un nouveau genre s'est mis en place: les 4 partis contre la NVA. Calcul de pouvoir mais erreur stratégique.
Bingo pour la NVA...

Si en 2014 on parvient encore à écarter la NVA (meilleure des hypothèses), il faudra donner pour la deuxième fois un beau cadeau au CD&V pour qu'ils acceptent de se mouiller (et de se noyer?) en montant au fédéral. Lequel? A la place d'une scission, ou d'un confédéralisme complètement inacceptable pour les francophones où ceux-ci se retrouveraient tous nus, on va se contenter de les plumer à moitié. On mettra en place une réforme de l'Etat qui sera au bénéfice de la Flandre mais qui laissera encore un strict minimum d'air aux francophones pendant quelques années, histoire de gagner encore un peu de temps. Eternelle rengaine francophone. Personnellement c'est ma hantise! Ce n'est donc pas la NVA qui me fait peur, car face à eux c'est simple: plan B. Le parti flamand qui me terrorise c'est le CD&V. Dans le genre duplicité et schizophrénie ce parti est bien pire que la nieuw vlaamse alliantie. A l'idée d'entendre nos leaders francophones nous dire avec un léger contentement et beaucoup de soulagement d'ici environ 4 ans que la 7ème réforme était la seule solution de stabilité afin d'éviter la scission du pays, cela me donne des sueurs froides. Voilà le scénario que je redoute le plus. Surtout quand on regarde les Di Rupo, Milquet, Michel et Reynders. En conséquence de quoi je me dis pour les élections de 2014: soit je vote à Bruxelles pour un parti flamand dans l'espoir d'affaiblir l'axe CD&V/ NVA, du genre Groen ou SPA ou alors pour le seul parti francophone qui ne pliera pas: le FDF. En Wallonie je voterais FDF ou RWF. Personnellement j'ai tendance à penser que voter pour le PS, Ecolo, CDH ou MR ce serait jouer avec le feu. Désolé pour cette prise de position politique, qui est en fait beaucoup plus dictée par le communautaire qu'autre chose! S'il-vous-plaît, tout mais pas le CD&V...

Écrit par : Yoël | samedi, 20 octobre 2012

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Retour de Franco en Espagne:

Le Code Pénal espagnol fait actuellement l’objet de réformes, afin de criminaliser des activités qui étaient jusque-là considérées comme de simples délits, comme les occupations symboliques et pacifiques de banques, le chaînage pour éviter une expulsion ou bien l’appel à la manifestation via les réseaux sociaux.

Ainsi, de nouvelles peines ont été introduites dans l’article 557.ter, qui punit :

- L’occupation ( par exemple d’une succursale bancaire) de 3 à 6 mois d’emprisonnement;

- L’interruption des transports publics : jusqu’à deux ans d’emprisonnement;

- La résistance envers l’autorité : jusqu’à 4 ans d’emprisonnement et pourra être considéré comme un attentat;

- L’agression d’un élu : jusqu’à 6 ans d’emprisonnement, et sera aussi considéré comme attentat;

- Le partage et la diffusion par des moyens publics d’actions qui troublent l’ordre public : jusqu’à un an de prison.

http://lejournaldusiecle.com/2012/10/20/espagne-jusqua-un-an-de-prison-pour-appel-a-la-manifestation-sur-les-reseaux-sociaux/

http://www.publico.es/espana/443992/el-codigo-penal-de-gallardon-se-ceba-con-los-indignados

Europe prix Nobel de la Paix..c'est une plaisanterie?

Écrit par : dissy | samedi, 20 octobre 2012

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Merci de relater ça. J'ai des connaissances en Espagne qui m'ont confirmé ces faits. De plus, des fonctionnaires locaux se voient désormais obligés de travailler le samedi et le dimanche sans augmentation de salaire et sous menace de licenciement et sans modification de contrat.

Cette Europe ne vise que le profit pour certains. Elle est à l'image de la NVA et du patronat flamand. Diviser pour régner.

Écrit par : Guillaume | samedi, 20 octobre 2012

J'espère effectivement que Di Rupo aura l'occasion de lire Les Secrets de BDW...
Mais je crains que son ancrage wallon mono-identitaire ne lui permette pas de saisir la légitime volonté d'auto-gestion flamande ni de donner une réponse politique autre que le "nous ne sommes demandeurs de rien, on a déjà scindé BHV et signe la 6eme réforme de l'Etat..." Il devait pourtant bien se douter que la 7eme était à l'ordre du jour de la NVa....

Écrit par : Jose Fernandez | samedi, 20 octobre 2012

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deborsu, le retour...

http://www.lesoir.be/103218/article/actualite/belgique/2012-10-20/«-questions-royales-»-aura-un-«-impact-conséquent-»

ce quisling wallon (ex-rtbf) qui sert la soupe a ses maitres flamands en rajoute une couche
il bosse pour la N-VA maintenant ??

Écrit par : bruxellois | samedi, 20 octobre 2012

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Vous vous trompez de Deborsu, c'est son frère qui est à Vier et qui travaille en Flandre. Lui travaille toujours à la RTBF.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 21 octobre 2012

Sauvons la Belgique, à tout prix, veut dire "attaquons-la de toute part", pour montrer aux flamands que nous ne sommes pas en reste et que nous acceptons d'avance toutes leurs conditions. Depuis les fixations des frontières linguistiques en 63 jusqu'au réformes actuelles, suicidaires pour les francophones (mais auxquelles Marcel se raccroche comme à la seule planche de salut), en passant par toutes les réformes de l'Etat ni between, le petit jeu belge sadique consiste, pour les francophones, à se tirer une balle dans le pied pour se débarrasser du boulet nationaliste*, for a greater good et la plus grande gloire de la Belgique éternelle. Etre belge veut dire : intérioriser l'injustice, la soumission, avaler l'humiliation, avec le sourire que les mères apprennent aux enfants pour asseoir leur domination. Heureusement, cet héroïsme a une fin. Mais dans quel état serons-nous lorsque nous serons enfin autonome, pour de vrai ? Mieux vaut ne pas y penser.

* fantasme fascisant et fascinant, reproduit à chaque génération flamande, agression prédatrice qui conditionne la réponse francophone avec une puissance totale, qui frise la perfection formelle absolue

Écrit par : Pfff | dimanche, 21 octobre 2012

un peu décevant.

La Flandre mérite du Bart De Wever à 100%.
Encore un effort messieurs les flamands!

Et je donne donc raison à Di Rupo (qui provoque pour arriver à 100%) et tort à Charles Michel qui ne pense qu'à la diminution des charges pour les PME francophones réalisable grâce au baiser de la mort. Le MR mérite donc Bart De Wever aussi.

Écrit par : Salade | samedi, 20 octobre 2012

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La diminution des charges pour les PME est une nécessité et je ne vote pas MR. Parce que quand on voit ce que font les multinationales avec les aides d'état et qu'elles vont voir ailleurs malgré tous les cadeaux fiscaux, avec les PME il y a moins de risques. Mais ça me parait difficile dans la concurrence fiscale intra-européenne de revenir en arrière hélas. On ne peut diminuer que les impôts pour les entreprises en général mais on ne peut plus les augmenter alors que pour les salariés, en transférant les charges patronales sur la TVA par exemple.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 21 octobre 2012

La seule chose qui soit une nécessité c'est la diminution de la dette/du déficit.

Alors après rien n'est une nécessité.
On peut vous taxer à mort

On peut diminuer le train de vie de l'état.
Par exemple
On peut supprimer les routes, les écoles, les hopitaux,
ne plus rien rembourser de la SECU, on peut supprimer tous les fonctionnaires (c'est bizarre on ne cesse d'augmenter le nombre de policiers...)

Bref, supprimer les sources de financement et donc de fonctionnement de l'état.
Justement, Bart veut le supprimer, cet Etat. Cet Etat sans lequel les PME ne survivent pas car elles ont aussi besoin de ses infrastructures.

Ce que je peux vous dire, c'est qu'au Sud de l'Europe la consommation est en chute libre et les PME font faillite à cause de cela. On les rejoint très vite...
La consommation est en chute libre parce qu'il n'y a plus que les riches pour consommer puisqu'on ne répartit pas équitablement les coûts entre toutes les classes sociales. Et ils ne sont pas assez nombreux, les riches!

Alors diminuer les charges sociales des PME ça coûte aussi à l'Etat et n'a de sens que si les sources de financement sont équitablement réparties par ailleurs.
Or il se fait que les caisses sont vides.
Quand on ne pense qu'à sa caste, on détruit l'Etat. Et quand l'Etat (de droit) est détruit, il ne reste que dictature.

Or Monsieur De Wever est n'est qu'un poujadiste d'une catégorie "hétéroclite et instable", basé sur la négation des autres catégories, qui sont aussi nécessaires au fonctionnement d'une démocratie.

Et le MR n'est plus hélas qu'un poujadiste également, au travers de Mr Charles Michel, qui n'a aucun projet de société. Il ne sait dire que les mots diminution de charges et pas d'impôts. Je ne l'ai jamais entendu sur aucun autre thème.

Ah si, l'enseignement. Mais comme sus-dit, sans financement, l'école est aussi morte. Or le MR force à enfermer l'enveloppe de la communauté francaise.

Écrit par : Salade | dimanche, 21 octobre 2012

On peut aussi supprimer le gaspillage de l'Etat, vous parlez de consommation en chute libre mais vous ne parlez pas du taux d'imposition espagnol. Ni de l'origine de la bulle immobilière grecque qui est une collusion public-privé.
Diminuer les charges des PME ca a du sens pour les faire survivre, vous ne créez pas de la richesse avec l'Etat, vous créez des emplois publics sur la richesse que ces PME vous donnent.
Dire que les caisses sont vides oui... Dire qu'elles ne peuvent qu'être vides avec la petite part d'entrepreneurs qui existent par rapport au reste qui reçoit cet argent, c'est mieux.

Écrit par : QuentinF | mardi, 23 octobre 2012

Dire que l'Etat ne crée pas de richesse, c'est fou!
Si l'état ne crée pas de richesses, il faut le supprimer illico!

Tiens, on n'a pas encore vu de politiciens de droite faire cette proposition.

Peut-être les gaspillages de l'Etat viennent aussi de ce que beaucoup d'entrepreneurs en profitent bien (et se gardent de le dire)

Écrit par : Salade | mardi, 23 octobre 2012

Vu les crêpages de chignons entre partis francophones consécutifs aux élections communales, je vois l'union des Francophones, le plan B ou la fédération Wallonie-Bruxelles assez mal partis pour 2014. En revanche j'ai de plus en plus nettement l'impression que le MR va profiter des futures négociations avec les Flamands pour se débarrasser du PS et mettre fin au welfare-state en Wallonie et à Bruxelles. Et si BDW a en face de lui des Francophones libéraux et anti-socialistes, il ne pourra qu'être satisfait et les négociations en seront peut-être facilitées. Qui tirera son épingle de ce jeu-là ? Reynders ou Michel ?
En attendant, je viens d'apprendre un nouveau mot de votre vocabulaire politique : la Jamaïcaine. Quelle inventivité ! J'adore...

Écrit par : Bernard (Rouen) | samedi, 20 octobre 2012

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Peut-être mais ça ne suffira pas. Ecolo est autant haï que le PS par la NVA parce qu'il est de gauche et ne parlons pas du Cdh considéré encore comme un satellite du PS. A moins d'avoir le MR en majorité absolue, une négociation avec la NVA est impossible avec trois partis francophones.

Écrit par : Guillaume | dimanche, 21 octobre 2012

Ce n'est pas nouveau, et à vrai dire peu applicable (quand aux couleurs) à la Belgique, puisque la Jamaïcaine nous vient d'Allemagne, où les couleurs noir/jaune et vert (drapeau jamaicain) sont aussi celles des coalisés de 2005 (CDU, Libéraux du FDP et les Verts)

Plus d'info ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Coalition_jamaïcaine

Écrit par : José Fernandez | dimanche, 21 octobre 2012

Voilà. Philippe Moureaux vient de me donner raison en déclarant qu'un axe Reynders De Wever serait un drame pour le pays. C'est donc bien l'enjeu qui va se profiler pour 2014 : pour survivre, la Belgique au nord comme au sud, devra muter ultra-libérale avec l'espoir de relancer la création d'emplois au sud par des entreprises compétitives (et contrôlées par les Flamands) en "dégraissant le mammouth" des services non-marchands. Dans l'Europe d'aujourd'hui, solidarité avec les plus démunis = assistanat au profit des paresseux. Voilà où on en est.

Écrit par : Bernard (Rouen) | dimanche, 21 octobre 2012

C'est le scénario que je redoute depuis 2010 : le MR s'alliant avec la droite flamande pour détricoter en profondeur le modèle social belge. Ca peut marcher car la présence du MR dans la majorité empêche d'actionner la sonette d'alarme (il faut 3/4 des députés francophones pour ce faire).

Je crois que ce qui empêche ce scénarion, c'est qu'il nécessite que la NVA renonce à son rêve d'autonomie presque totale ou de séparatisme en échange d'une Belgique qui vire carrément à droite. Et, heureusement, De Wever et ses sbires sont des nationalistes avant d'être des néo-libéraux et ils n'ont pas l'habileté politique de lâcher temporairement le morceau (nationaliste) et de se débarasser ensuite des potentiels collaborateurs francophones pour faire le dernier pas (l'indépendance).

Écrit par : Nicolas | dimanche, 21 octobre 2012

il me semble plutôt qu'au mr , personne n'est assez idiot pour croire qu'il pourrait se débarrasser du ps (dans lequel le peup' wallon s'est apparemment incarné) par un accord quelconque avec des nationalistes flamands quelconques même si les médias leur prétendent une quelconque réussite (ou apparemment incontournable) dans le monde flamand...
(s'il apparaît autre chose, c'est dû à la nécessité d'exister des différents ego, mais je n'ai perso aucun doute que l'intérêt général est le fondement, je crois la même chose pour bdw, sauf que lui est vraiment un raciste anti-FR, et que d'ailleurs les mr le savent très bien, sauf si bien sûr leur petite personne les aveugle sur leur "heimat" de manière renégat-suicidaire pathétique)

Écrit par : Uit'tZuiltje | dimanche, 21 octobre 2012

demande de copyright ;-)))
Je viens de relire le P.S. concernant Michel Henrion, alors je me permets, cher Marcel, de revendiquer à mon tour la préséance dans le fait d'avoir utiliser la référence à Chamberlain pour décrire nos politiciens francophones atteints d'oubli historique avant vous ;-)))

http://jfernandez-probruxsel.blogspot.be/2012/10/a-tous-nos-chamberlains-atteint-de.html

Non, je plaisante, la logique du raisonnement et la similitude des analyses ne peut qu'aboutir à des références proches. Et je ne suis pas historien pour ma part...
Bravo pour votre texte!

Écrit par : José | dimanche, 21 octobre 2012

Répondre à ce commentaire

@José : désolé, dans ce cas, je dis prems, avec ma méchante missive à Paul Magnette, à laquelle il a d'ailleurs répondu :-) C'était le 28 avril 2011…

http://blog.marcelsel.com/archive/2011/04/28/paul-bart.html

Écrit par : Marcel Sel | dimanche, 21 octobre 2012

@ Marcel
Vous posez à mon avis mal le problème.
La question n'est pas tant celle d'une répartition, injuste, des efforts entre nantis et défavorisés qu'une répartition qui respecte la valeur du travail. Il n'est pas admissible que les revenus du travail en Belgique, déjà les plus taxés d'Europe, se voient encore grevés d'impots supplémentaires.
En revanche, dans le même temps, il est tout aussi heurtant de constater que la Belgique est le pays où les revenus immobiliers ne sont pas taxés. Hormis le foncier, que tous doivent payer, qu'il s'agisse de la première maison d'habitation, de secondes ou tierces résidences ou de maisons de rapport, les revenus locatifs sont exonérés d'impots. Le cas des "maisons à kots" à Bruxelles esst sous ce rapport tout à fait criant. Prenez le propriétaire d'une maison du quartier d'Ixelles à deux étages avec entresol et grenier, soit un total d'une vingtaine de kots. Faites le ratio : 20 kots à une moyenne actuelle de 350 euros / mois sur 12 mensualités, soit 7000 euros / mois ou 84000 euros / an (3.3360.000 BEF / an). Vous retirez les charges, le foncier et les travaux d'entretien, soit un maximum d'un tiers de ce montant par an. Allez, soyons généreux, disons qu'il reste à ce propriétaire heureux quelque 2.000.000 BEF ou 50.000 euros / an nets. Et quand vous savez que ce genre de propriétaire, en particulier à Bruxelles, possède d'ordinaire au moins trois à quatre maisons supplémentaires, vous comprendrez qu'il puisse, sans travailler (tout au plus en cornaquant la SPRL de gestion immobiliaire qu'il a créée, histoire de grapiller encore quelques avantages fiscaux supplémentaires), s'offrir résidence en Provence, super 4X4 BMW, villa à Rhode-St-Genèse, etc. etc.

La question est : pourquoi donc le gouvernement belge, même un gouvernement dirigé par un Premier socialiste, ne s'attaque-t-il donc pas à cet oasis d'avantages fiscaux absolument incoryable ? Serait-ce pour promouvoir la réhabilitation urbain ? Alors là je ris : près de 10% du parc immobilier à Bruxelles est désaffecté, de façon semble-t-il délibérée pour maintenir la demande à des taux qui permettent de conserver les prix locatifs à des niveaux juteux. Aurait-on peur que les propriétaires répercutent l'impot immobilier sur les loyers ? Cet argument est celui que l'on entend d'ordinaire. Mais qu'est-ce donc qui empêcherait, comme en France actuellement, de placer des plafonds locatifs par catégories cadastrales ? Le travail serait-il colossal ? Que nenni. Il paraît que l'administration du cadastre a déjà réalisé ce boulot et que tout est en place, si on le voulait, pour imposer une charte locative avec grille d'évaluation par catégories de biens immobiliers.

La question de fond est bien en définitive celle-ci : qui, en Belgique, produit le plus de richesse ? Le travailleur, manuel, administratif, intellectuel ou que sais-je encore, qui se lève tous les matins pour aller bosser ? Ou bien celui qui, comme le propriétaire de ces kots bruxellois, se contente de gérer son bien immobilier en veillant à en tirer un maximum de profit ? Une fiscalité juste ne devrait-elle pas veiller à répartir les efforts en priorité sur un fondement moral lié à la valeur du travail ?

Le gros problème des socialistes est qu'ils ont adopté, par principe, une fiscalité qui s'attaque en priorité, non pas aux catégories morales qui le mériteraient (rentiers), mais aux catégories sociales en fonction de leurs revenus. Ce faisant, ils se sont attaqués aux revenus du travail avant de s'attaquer aux autres formes de revenus, et ont contribué, en partie à leur insu, à déprécier la valeur du travail (ce qui constitue quand même, qu'on le veuille ou non, la première valeur en tant que production de richesse) et à appauvrir la classe moyenne, à savoir celle qui, en priorité, produit la richesse d'un pays.

Écrit par : Tournaisien | lundi, 22 octobre 2012

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Je suis assez d'accord avec Tournaisien, sauf sur l'aspect moral du travail.

Qu'est ce qui permet de dire qu'un travail soit plus moral ou moins qu'un autre?
Qu'est ce qui permet d'affirmer que celui qui investit dans une entreprise et en tire un revenu est moins moral que celui qui travaille dans cette entreprise?
De manière générale, je préfère laisser la moralité en dehors du débat tant elle est fluctuante entre les gens ou d'une époque à une autre.

Un rentier n'est pas par définition un rétif à l'impôt, il est comme le travailleur, soucieux d'en payer le moins possible. Et cela ne le rend pas amoral!

Le gros problème en Belgique est la profonde inéquité de l'impôt.
Les travailleurs sont trop lourdement taxées, les entreprises trop ou mal taxées, les rentiers trop peu et il existe beaucoup trop de niches fiscales dont ceux qui ont les moyens de s'offrir un bureau de fiscalistes peuvent (ab)user.

Ce qu'il est urgent de faire, c'est de rationaliser tout cela car nous sommes au point ou finalement trop d'impôt tue l'impôt: à savoir on prélève tant aux classes moyennes et aux petits indépendants, qu'on les "tue", on les paupérise et de ce fait on scie la branche imposable sur laquelle on est assis.

Il n'est foncièrement pas normal qu'un travailleur qui gagne 35.000 EUR annuels se voit imposé plus lourdement qu'un rentier qui tire 35.000 EUR annuels de la fructification de ses capitaux ou patrimoine (im)mobilier.

De la même façon, un impôt sur la fortune est une imbécilité, car l'on taxe du capital, donc le nerf de la guerre, ce qui sert à nourrir des investissements et fait vivre (ou devrait) l'économie.

En matière d'IPP, comme en matière d'ISOC, je prônerais une simplification générale de l'impôt et supprimant TOUTES les niches fiscales. Cela rendra l'impôt plus transparent pour tout le monde.

En matière d'ISOC, je limiterais volontiers l'impôt à une sorte de "flat tax" basée sur le chiffre d'affaires, pondéré par le résultat net de l'entreprise. Pondération uniquement, afin de limiter les petits jeux entre filiale(s) nationale(s) et maisons-mères à l'étranger; ou la course à l'échalote pour la limitation -artificielle- des bénéfices à une peau de chagrin. Ainsi, un flat tax de 8 à 12% serait suffisante. Les bénéfices réinvestis dans l'entreprise ou ailleurs dans l'économie belge ne seraient pas taxés.

Cela devrait encourager la création et l'installation d'entreprises en Belgique.

De plus, dans les faits, l'application d'une telle flat tax, soulagerait grandement nos PME et mettrait plus substantiellement à contribution des Electrabel & Co. Sans pour autant prélever des montants que ces dernières pourraient qualifier d'intolérable.

Pour l'IPP, il faudrait suivre les axes suivants:
a) la quotité exempté d'impôts devrait passer à 15.000 EUR/an. Ce qui veut dire que tout belge qui gagnerait 15.000 EUR ou moins par an ne paierait aucun impôt.
b) la progressivité de l'impôt devrait moins pénaliser les bas et moyens revenus et s'accentuer plus nettement vers les hauts revenus, mais ne devraient pas dépasser les 50%. Actuellement, si vous gagnez 1.500 EUR par mois, vous payez déjà 42% d'impôts. Et il ne vous faut pas gagner beaucoup plus pour passer à 49%!
c) toute personne physique devrait déclarer l'ensemble de ses dépenses comme ses revenus (un peu comme les entreprises). Par jevenus, j'entends TOUS les revennus; intérêts rapportés par un compte bancaire, dividendes d'actions, salaire(s), jetons de présence, etc. Comme pour les entreprises, il y aurait des dépenses admises (au moins partiellement: travaux d'isolation, entretien de son domicile, etc.) ou non (construction d'une piscine, etc.)
Une globalisation des dépenses admises et des revenus donnerait le revenu imposable base de calcul de l'impôt.
Toute personne qui ne déclare aucun revenu ferait l'objet d'une enquête afin de déterminer une imposition indiciaire.

Avantages:
* la globalisation des revenus permet de taxer de façon similaire les personnes physiques quelle que soit la nature ou l'origine des revenus.
* on peut ainsi (partiellement) lutter contre le travail au noir en incitant les contribuables à demander une facture pour les travaux réalisés.
* Le précompte mobilier ne devrait pas être supprimé, mais l'on en tiendrait compte dans le calcul de l'impôt comme versement anticipé, comme pour le précompte professionnel.
* Les plus values sur actions n'auraient pas besoin d'être taxées à la source, mais le seraient par la voie de leur inclusion dans la globalisation des revenus lors du calcul de l'ipp. Idem pour les bonis de liquidation, etc.

A côté de l'IPP simplifié et corrigé, il convient d'utiliser la TVA comme moyen de taxer la consommation de façon équitable.
Ainsi toutes les denrées ou produits de première nécessité devraient être grevés d'une TVA minimale (5%, par ex.). Les produits et services locaux (produits dans le pays ou dans l'UE) seraient taxés moins sévèrement que ceux provenant hors UE ou ayant une forte empreinte écologique. Les produits dits de luxe pourraient être lourdement taxés, de 33 à 50% (voitures de sport, joaillerie, pierres précieuses, maroquinerie de luxe, etc.). Par le biais de la TVA, l'on pourrait aussi taxer plus sévèrement les produits en fonction de leur coût social: un tôle en acier produite en UE serait moins taxée que la même en provenance de Chine... Idem pour une paire de basket "Nike" produite dans la banlieue d'Hanoï, ou un ordinateur produit à Taiwan...

Idéalement, une coordination à l'échelle de l'UE serait souhaitable dans ce domaine afin que les états ne se fassent pas trop concurrence (un peu de concurrence reste admissible du moment qu'elle ne devient pas déloyale).

Au niveau droits de succession, je les supprimerais ou les limiterais à 3% (comme les droits de donnation). Il est en effet injuste de taxer à chaque transmission du patrimoine qui a d'une façon ou d'une autre déjà fait l'objet d'une taxation.
A la limite on peut imaginer un taux un peu supérieur (5%) en cas de transmission en ligne collatérale indirecte ou à des tiers.

L'habitation principale ne devrait faire l'objet d'aucun prélèvement. Pour les résidences additionnelles, c'est autre chose. Par contre, au lieu d'un revenu cadastral assez vague et souvent basé sur des données cadastrales plus actualisées depuis des décennies, pourquoi pas un impôt foncier basé sur la superficie du terrain, sa nature et son empreinte écologique? Ainsi, 20 ares de zone industrielle pourraient être taxés plus lourdement que 10ha de forêts... ou une cour d'un 1a en ville plus qu'un jardin ou un pré fleuri à la campagne.

Le revenu locatif devrait ne pas être taxé séparément, mais enter dans la la globalité des revenus; les dépenses d'entretiens des biens loués pourraient être déduites comme dépenses admises.

Pour ce qui est d'autres sources de revenus, la globalisation des revenus pour le calcul de l'IPP permettrait aussi de taxer correctement des stock-options! Elles seraient taxées sur la valeur réelle au moment de l'exercice et non sur la valeur faciale au moment de leur octroi...

Bref, de façon générale, il faut veiller taxer mieux, plus équitablement, pour in-fine, taxer moins mais prélever plus/mieux! En gros, taxer tout le monde de façon équitable et ne saigner personne. C'est à mon sens le meilleur moyen de lutter contre la fraude fiscale: on tente moins d'échapper à un impôt perçu comme juste qu'à un impôt perçu comme innique ou injuste.

Bien sûr il y aura toujours des fraudeurs, mais une imposition équitable et transparente est un bon garde-fou.

Parallèlement à cela, il faut rationaliser au maximum les dépenses publiques. Limiter au maximum les frais de fonctionnement et favoriser la mutualisation des moyens.

Je suis aussi favorable à l'uniformisation des statuts: employé, ouvrier, agriculteur, fonctionnaire... à la base tous sont des travailleurs! Il n'y a pas de raison qu'ils soient traités différamment à la base. Par contre, d'accord, les risques inhérents à leurs professions, "l'usure" au travail, n'est pas la même. Et il est normal d'en tenir compte. Mais cela doit être fait de façon transparente et objective.

Écrit par : Soltan Griss | lundi, 22 octobre 2012

L'activité de votre "rentier" serait, dans votre exemple, rapidement requalifiée en activité professionnelle, particulièrement s'il est en société.

Revenus réels donc à déclarer à l'IPP en tant que revenus professionnels. Taxés à 50 % (éventuellement 33% + 15/25%, s'il agit via une société), comme tout le monde.

Vous oubliez par ailleurs que tout investissement immobilier a déjà été taxé moult fois (ISOC, IPP, droits de succession, enregistrement, TVA, ...)

Un discours gauchisant et simpliste, en somme. mais c'est un peu une tautologie de dire "gauchisant" et "simpliste".

De plus: ce n'est pas augmenter les impôts sur les revenus immobiliers qu'il faut faire, mais bien diminuer ceux sur le travail, et compenser cette diminution un maximum par un régime Deweverien pour l'Etat.

Je dirais aussi: si ça ne vous plaît pas, vous restez habiter à Tournai et vous prenez un abonnement de train pour venir bosser.

Écrit par : jester | lundi, 22 octobre 2012

@Jester

A part faire des commentaires imbéciles qui prouvent que visiblement vous n'avez rien lu, que vous avez oublié de frotter la merde que vous avez dans les yeux, ou que vous n'avez rien compris, je ne vois aucun argument dans votre prose qui permette de qualifier ce que j'ai écrit de "propos gauchisants et simplistes".

De plus, pour votre gouverne, je n'habite ni Tournai, ni Mons, par contre si la propagande deweverienne vous tente, allez donc vivre à Anvers! Et dans ce cas, j'espère que la couleur de votre peau n'est pas trop basanée et que votre accent en néerlandais vole plus haut que vos commentaires sinon, vous risquez d'être déçu du voyage.

Écrit par : Soltan Griss | lundi, 22 octobre 2012

Soltan Griss, il me semble que Jester répondait à Tournaisien (pure déduction... ;))

Écrit par : QuentinF | lundi, 22 octobre 2012

ravis de vous relire Tournaisien même si je n'ai pas compris grandchose (comme d'hab) en fait vous trouvez que les socialistes ont introduit l'impôt sur le travail et pas sur la rente par idéologie, le travail étant à leur yeux la seule valeur... merde alors vivement que le mr relève le défi avec responsabilité idéologique et nous ramène l'impôt sur le capital :)

bàv

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 23 octobre 2012

@QuentinF

En me frottant les crottes des yeux ce matin, et à la lecture de votre commentaire, il se peut que vous ayiez raison et que j'ai probablement pris à tort pour mon compte le commentaire de Jester.

S'il confirme, je retirerai ce que j'ai dit et lui présenterai mes confuses... sinon, je maintien mon post.

A ma décharge sa tirade sur la "cure deweverienne" pour l'Etat (fédéral), qui m'a fait bondir. De Wever veut la destruction de l'Etat au profit d'un Etat flamand, et en aucun cas la remédiation à ses problèmes. Bref, il (BdW) prône l'euthanasie là où un peu de chirurgie suffirait...

De plus, même si l'exemple ou la formulation de Tournaisien ne sont peut-être pas des plus heureuses, il touche bien au coeur du problématique du niveau d'imposition en Belgique: trop de niches fiscales, trop d'impôt sur le travail, trop peu sur le fruit du capital ou du patrimoine (au sens large), avec globalement une imposition inéquitable et contre productive car elle tend à paupériser ceux qu'elle prélève et donc à saper son propre fondement.

Écrit par : Soltan Griss | mardi, 23 octobre 2012

En matière de lecture éclairée, je ferais moi-même un petit effort, à votre place.

Ce message ne vous était pas destiné.

Mais si vous voulez une réaction à votre message, correct dans l'ensemble, sachez que n'importe quel employé a le droit de déduire des frais professionnels, comme n'importe quel indépendant. Une partie de votre système existe donc déjà.

J'approuve d'ailleurs tout à fait vos idées sur la TVA, qui est à mon avis la taxe du futur, destinée, à terme, à être le seul impôt récolté pour l'Etat par les opérateurs économiques.

jstr

Écrit par : jester | mardi, 23 octobre 2012

@Jester

"En matière de lecture éclairée, je ferais moi-même un petit effort, à votre place.

Ce message ne vous était pas destiné."

Or donc. Autant pour moi. Votre message a croisé le mien, en réponse à la judicieuse remarque de QuentinF.

Je retire donc officiellement ce que j'ai dit à votre endroit et vous présente devant tous mes excuses pour la réaction courroucée que je vous ai faite.


"Mais si vous voulez une réaction à votre message, correct dans l'ensemble, sachez que n'importe quel employé a le droit de déduire des frais professionnels, comme n'importe quel indépendant. Une partie de votre système existe donc déjà."

Je ne demande en effet pas de révolutionner l'IPP ni l'ISOC, mais bien d'y apporter les ajustements nécessaires afin de rétablir une équité qui actuellement fait cruellement défaut en ce qu'elle fait reposer sur une base trop restreinte l'essentiel de l'effort à fournir. Et qui par là même sape l'ensemble du système.

Veuillez notez que paradoxalement, les frais professionnels pour les indépendants sont limités forfaitairement à 5% de ses revenus, alors que pour un salarié, un taux dégraissif entre 27,2% et 5% est d'application selon les tranches de rémunération, ce qui in fine avantage le salarié.

Bien sûr dans un cas comme dans l'autre, l'on peut opter pour les frais réels, mais alors il faut conserver toutes les traces justificatives (normal, mais lourd et a tendance à attirer attention et curiosité du fisc!).

Une dernière chose, en tant qu'indépendant, je suis aussi favorable au déplafonnement du montant de base pour le calcul des cotisations sociales et le calcul de ces dernières sur la dernière rémunération connue et non sur celle d'il y a 3 ans!

Ce déplafonnement n'aura de toute façon pas d'effet sur moi, je suis loin de gagner les montants en question... les riches indépendants, cela existe, mais c'est loin d'être la majorité! Et je ne me plains pas, il y en est de bien moins bien lotis que moi.

Une dernière chose: qu'il soit aussi tenu un peu plus compte qu'en se lançant comme indépendant, nous prenons des risques sur nos biens et notre patrimoine que les salariés n'ont pas à prendre. De plus, en plus de créer notre propre emploi, souvent nous en créons pour d'autres... cela mérite un peu plus de considération... marre de passer aux yeux des salariés comme du fisc pour des fraudeurs patentés!

Écrit par : Soltan Griss | mardi, 23 octobre 2012

@Soltan : absolument d'accord avec vous Soltan, et je rajouterais qu'il faut supprimer le minimum social qui m'a permis, une année exécrable, de payer plus en sécurité sociale que ce que j'avais gagné… En revanche, une année très faste où j'ai transpercé le plafond de sécurité sociale, je n'ai pas compris, mais vraiment pas, pourquoi j'ai payé proportionnellement moin en sécu que l'année précédente. Et oui, il faut supprimer les avances TVA et les avances de précompte qui nous assassinent. Pourquoi les indépendants (et les entreprises) doivent-ils avancer l'argent à l'État ? Ça n'a pas de sens. Il faut aussi calculer la sécu sur l'année précédente et non sur trois années précédentes. De cela, hélas, il n'est question nulle part. En revanche, de nous menacer de 309% d'amende sur des frais non-justifiés (on ne parvient pas à les justifier tous), c'est exactement l'opposé de ce qu'il faut faire, à moins que le but soit l'annihilation de la classe moyenne indépendante. Je précise qu'on vient de m'apprendre que la cotisation patronale sur les employés vient … d'augmenter ! Oh my bloody fucking god !

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 23 octobre 2012

Soltan,

Pas besoin d'excuses, je me rends compte que mon message n'était pas "labélisé" à l'attention de Tournaisien.

Je suis moi-même indépendant, et je me doutais bien qu'un discours prônant le bon sens fiscal tel que le vôtre ne pouvait venir que d'un "confrère".

Wishful thinking, malheureusement :(

Bàv

Jstr

Écrit par : jester | mardi, 23 octobre 2012

Dernier mot: par rapport au "régime Deweverien" invoqué dans mon post, il s'agissait de comprendre "régime" au sens de "cure d'amaigrissement, dégraissage", et non pas, au sens de "régime politique".

Écrit par : jester | mardi, 23 octobre 2012

A lire cette carte blanche : http://bit.ly/VjemWY

Les carottes sont cuites :)

Écrit par : Guillaume | lundi, 22 octobre 2012

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Basta Ya, Flandria. Il est temps que la Flandre nous quitte. Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, Marre, et Marre.

Écrit par : Pfff | lundi, 22 octobre 2012

Dans cet article, la journaliste (proche du cdv rappelons-le) mélange des faits et des impressions, des ressentis, des ressentiments. C'est rédigé pour avaliser le discours de la nva. En début d'article elle dit qu'elle ne partage pas "forcément" les points de vue qu'elle énonce mais elle n'écrit rien qui pourrait aller à l'encontre des ces points de vue, rien qui les DEnonce. Les Flamands sont de nouveau des martyres et les Wallons des profiteurs. La seule opinion que je partage c'est que l'analyse de Di Rupo est assez "gnangnante"
Avez-vous remarqué: pas un mot sur Bruxelles.

Si tout cela peut contribuer hâter la fin du bordel belge.... "sic transit glori mundi " comme disent les esquimaux.

Écrit par : denis dinsart | lundi, 22 octobre 2012

Et en néerlandais ça donne quoi ? :-)

Écrit par : Guillaume | lundi, 22 octobre 2012

Bon, Adieu alors!

Écrit par : Schoonaarde | lundi, 22 octobre 2012

@(Niet zo)Schoonaarde:

Oui, vous avez raison, vous partez quand vous voulez...

Écrit par : Soltan Griss | lundi, 22 octobre 2012

1) «Bart De Wever continue à récolter ce que les partis politiques francophones ont semé après les élections de 2007»[les NL n'ont rien à se reprocher ;)]

2) «...les piètres notions du néerlandais» [d'Elio Di Rupo]... «la langue de la majorité des Belges.» [le crime suprême!!!]

3) «nous sommes juste bons à payer, mais pour le reste on nous dédaigne.» [nous sommes bons, c'est eux qui sont mauvais :)]


4) «La plupart des Flamands trouvent normal qu’il y ait une solidarité entre les parties différentes du pays. Ce qui les inquiète et irrite c’est que les transferts vers la Wallonie semblent disparaître dans un puits sans fond.» [«semblent» utiliser pour faire croire que «puits sans fond» n'est pas une insulte raciste]

5) «Beaucoup de Flamands en effet ne supportent plus de s’entendre reprocher» ... «qu’en fait, ils veulent tout simplement garder leurs richesses pour eux et refusent la solidarité avec le sud du pays.» [LA vérité qui blesse les pauvres petites victimes]

6) «Les partis n’ont pas assez bien compris que le VB n’était pas seulement la fièvre mais aussi le thermomètre, et n’ont pas fait assez pour convaincre et reconquérir son électorat» [la «fièvre» est-ce une maladie?pauvre thermomètre cannibalisé par la n-va, désormais (fièvre et) thermomètre à la place du thermomètre, merci aux autres partis de ne s'être pas rallié tous ces misérables fascistes frustrés électeurs du vb]

«conclusion: La meilleure façon de contrer les arguments de Mr. De Wever contre la Belgique, n’est donc pas de le mettre dans le coin des gens infréquentables – il ne l’est pas.[bien sûr ! même si c'est un calvaire de supporter une telle tache humaine si représentative d'un peuple formidable ] C’est de démontrer, aux électeurs du nord et du sud du pays[et du sud! hahaha], que la Belgique a une plus-value et est une plus-value. Cela passe par l’écoute, l’ouverture d’esprit, le refus des schémas ‘eux contre nous’, le respect, le dialogue.» [ajoutons le «souci du client» (flamand) auquel il faut démontrer la «qualité du produit» bxl-FR, NL.be, enz]

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 23 octobre 2012

La Belgique, de la plus-value ... oui, sans doute !

J'ai encore traversé avant-hier les Ardennes de part en part : espaces boisés, ampleur des paysage, hinterland naturel, espace tout court, qualité de vie, etc. etc. Rien de tel en Flandre. Et cette Wallonie là, qui représente plus des 2/5 de l'ensemble du pays, plus de la moitié de la Wallonie, n'est pas rouge, n'est pas glandeuse ... c'est une Wallonie relativement saine, voire même travailleuse comme le sont d'ordinaire les Ardennais.

Je ne comprends pas que les Flamands ne captent pas l'intérêt qu'il y aurait pour eux à continuer à partager un destin commun avec le sud du pays qui, on l'oublie trop souvent, a quand même quelques superbes atouts.

Mais bon ... il n'est de pire sourd que celui qui ne veut entendre. S'ils ne veulent plus, on ne pourra les forcer à rester.

Écrit par : Tournaisien | mardi, 23 octobre 2012

Merci de déconstruire quelque peu cette dialectique, Uit'tZuiltje.

Écrit par : QuentinF | mardi, 23 octobre 2012

Cette carte blanche: une compilation de tout ce que l'on a déjà pu lire et relire ici, dans pas mal de commentaires venus du Nord... Ou pas...

Écrit par : Juliette | mardi, 23 octobre 2012

Pas nourir les mogwaïs après minuit

"Bart De Wever continue à récolter ce que les partis politiques francophones ont semé après les élections de 2007, en refusant de négocier sérieusement avec Yves Leterme"

Bart De Wever continue a récolter ce que les compromissions du CDV avec le nationalisme flamand ont semé.

Il s'avère qu'en matière de nationalisme, les électeurs flamands, bien qu'ayant l'embarras du choix, préfèrent l'original à sa copie politicienne(NVa>CDV) et l'opérationnel à l'imprécation (NVa>VB).

La responsabilité de Van Rompuy et de Leterme est écrasante devant l'histoire. Ce sont nos von Hindenburg (comparaison Godwin à ramener à de justes proportions, en ayant un respect empreint de trouille pour le caractère infiniment doux du mogwaï De Wever).

http://youtu.be/zoK0BzYUTrU

Écrit par : Pfff | mardi, 23 octobre 2012

« De Wever doit expliquer ce qu’il entend par confédéralisme »

Le président SP.A Bruno Tobback a égratigné Bart De Wever dans une interview au Metro. « De Wever doit arrêter de ce cacher derrière des généralisations et dire s’il veut ou non l’indépendance de la Flandre en 2014. »

« Les médias doivent vérifier les propositions lancées par De Wever »

Tobback lance également un appel aux médias : « Lorsque le président de la N-VA lance des propositions, il faut vérifier ce qui a réellement été fait ou non. Examiner si tout est véridique. Il ne faut pas prendre les déclarations de Bart De Wever pour argent comptant et arrêter de toute relayer sans vérifier si ce qu’il affirme est vrai ou pas. »

Tobback a également exprimé son mécontentement face à la déclaration souvent répétée par Bart De Wever, selon laquelle la N-VA « ne veut pas une révolution mais une confédération. » « Cette structure étatique implique l’indépendance de la Flandre », fulmine Tobback.



http://www.lesoir.be/104300/article/actualite/belgique/2012-10-22/%C2%AB-wever-doit-expliquer-ce-qu%E2%80%99il-entend-par-conf%C3%A9d%C3%A9ralisme-%C2%BB

Écrit par : dissy | lundi, 22 octobre 2012

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Et volià,

http://www.gva.be/nieuws/binnenland/aid1265699/n-va-levert-eerste-marokkaanse-burgemeester-in-vlaanderen.aspx

Magnifique, n'est-ce pas ?

Tiens, pourquoi les socialistes, les écologistes, .. n'ont jamais osé faire ça ? Souvenons-nous Patrick Janssens en 2006, élu avec pas mal de vôtes "allochtones" ... "allochtonen zijn nog niet rijp voor een schepenambt", ... et les crocodiles syndicales genres Guy Lauwers et Robert Voorhamme recevaient les jolis postes, ...

Écrit par : MUC | lundi, 22 octobre 2012

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MUC,c 'est pas à nous les "Francophones qu'il faut poser la question. Nous avons des ministres et même un premier ministre issus de l'immigration, et de surcroît, dans le dernier cas, homosexuel.

Écrit par : Marcel Sel | lundi, 22 octobre 2012

Là, mon cher Marcel, vous avez raison à 200%. Pourquoi fallait-il attendre une victoire communale de la N-VA pour désigner une bourgemestre d'origine étrangère?
Parce que les autres partis flamands dans leur rectititude de Flamand moyen (leur moyenne) ne voulant offusquer personne n'ont jamais eu le courage d'y penser. Où trop d'amis à satisfaire?

Écrit par : schoonaarde | lundi, 22 octobre 2012

marcel godferdom! le premier ministre c'est celui de tous les belges pas que les FR...

donnez quand même pas du grain à moudre aux flamingants qui s'imaginent le contraire

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 23 octobre 2012

Monsieur Sel,


Si, c'est à vous "les francophones qu'il faut poser cette question !

Je constate que le NVA, le parti "flamingant", et selon vous et pas mal d'autres francophones "un copy cat du VB", "avec des liens direct avec la collaboration", ... n'hésite pas à nommer un bourgemestre d'origine étranger, ce que les partis politiques Flamands tellement "admirés" par vous (les socialistes, écologistes, ...) refusent de faire.

Et en ce qui concerne les partis francophones, ... à Bruxelles, la moitié de la population est d'origine étrangrère ... combien de bourgmestres d'origine étrangère ont été proposés par les Grands Partis Démocrat Francophones Qui Luttent Contre Le Racisme Jour Et Nuit Et Qui Résistes Aux Fachos Du Nord? La moitié ? Dix ? Cinq , ... Non, ...UN, monsieur Kir. Les autres ; tous des crocodiles , blanc comme du lait.

En dan maar de Vlamingen de les spellen ....

note : Danny Pieters, ancient président du Sénat, proposé par le NVA est aussi homosexuel. Le ministre Smet (d'éduction !) également. Ook op dat gebied zijn de Vlamingen jullie dus vooraf gegaan, ....

Écrit par : MUC | mardi, 23 octobre 2012

A tout hasard, je signale qu'Emir Kir est désormais bourgmestre.

Écrit par : Guillaume | mardi, 23 octobre 2012

@Muc : je pensais qu'un ministre valait plus qu'un bourgmestre… Fadila Laanan, Christos Doulkeridis, Emir Kir (qui était au gouvernement bruxellois avant de devenir bourgmestre), et bien d'autres ont eu de hautes fonctions bien avant qu'il y ait un seul bourgmestre flamand d'origine étrangère. Donc, je ne vous fais pas la leçon, mais ne venez pas prétendre que la Flandre fait mieux. P.S. au parti fasciste italien, il y avait énormément de Juifs, y compris à des postes importants. Ça n'a pas empêché Mussolini de faire voter les lois antisémites de 1938. Comme quoi, avoir un élu d'origine ceci ou cela n'est pas une preuve de quoi que ce soit.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 23 octobre 2012

"Comme quoi, avoir un élu d'origine ceci ou cela n'est pas une preuve de quoi que ce soit."

En effet... C'est parfois de la simple instrumentalisation, histoire de se refaire une virginité!

Écrit par : Juliette | mardi, 23 octobre 2012

Monsieur Sel !

Quelques pourcentages d'allochtones à Bruxelles

- Bruxelles-Capitale : 68 %
- Sint-Josse : 96 %
- Saint-Gilles : 61 %
- Molenbek : 76 %

source : http://www.politiestudies.be/userfiles/file/Johan%20Berckmans_CPS_26052010.pdf

Vous ne trouvez pas que les "allochtones" ont droit à un bourgmestre "allochtone" ?

Dans le soi-disant "Vlaamse Rand, on exige (terecht) un bourgmestre francophone, quand il y a une majorité francophone , ... pourquoi pas de bourgmestre "allochtone" dans les communes de Bruxelles ?

Patrick Janssen a perdu "son" élection par les vôtes allochtones, qui ont vôté pour GROEN et le PVDA. Je les comprends parfaitement.

Écrit par : MUC | mardi, 23 octobre 2012

@MUC : quant à Bruxelles ville, voici les votes de préférence. Il fallait choisir la quatrième ? Ahlàlà. Vous oubliez quand même toujours un détail : l'électeur…


1. 6391 voixTHIELEMANS Freddy
2. 5040 voixMILQUET Joëlle
3. 2950 voixCOURTOIS Alain
4. 2882 voixHARICHE Faouzia
5. 2662 voixMAYEUR Yvan
6 2288 voixMAMPAKA MANKAMBA Bertin
7 2169 voixLALIEUX Karine
8 2013 voixEL KTIBI Ahmed
9 1998 voixCLOSE Philippe
10 1929 voixOURIAGHLI Mohamed

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 23 octobre 2012

Je précise, ce n'est pas sans importance, que Nadia Sminate n'est qu'à moitié issue de l'immigration.

Seul son père est marocain.

C'est un détail qui change pas mal de choses, à mon humble avis.

Écrit par : Jester | mardi, 23 octobre 2012

La Région Bruxelloise,est, selon André Lambert et Louis Lohlé-Tart, deux démographes de l’Université catholique de Louvain41, habitée par une majorité d'habitants ayant comme langue maternelle le français (66,5 %), une importante minorité autres (28,1 %) optant dans 97 % des cas pour le régime linguistique francophone et une minorité néerlandophone (5,3 %) généralement bilingue. Les baromètres linguistiques de 2000 et 2006 publiés dans la revue scientifique électronique pour les recherches sur Bruxelles (Brussels studies) par Rudi Janssens révèle que le français est utilisé à Bruxelles par 95,5 % des Bruxellois.
En 2010, l'estimation du partage entre les deux langues officielles, généralement rencontrée dans les sources francophones, est une répartition entre 70 et 80 % de francophones et 5,3 % de néerlandophones selon l'« Association pour le développement de la science appliquée en sciences sociales » dans son étude de mai et juin 2010.
Le reste de la population étant constitué de plus ou moins 15 à 20 % d'origine autres, parmi laquelle les nombreux représentants des fonctionnaires européens et leurs familles en provenance des 27 pays de l'Union européenne ou appartenant aux multinationales et lobbys européens et extra européens installés à Bruxelles.
Sur le plan des langues, cette population immigrée de fonctionnaire européens, de cadres d'entreprises, de travailleurs manuels et aussi d'étudiants contribue au caractère linguistique plural de Bruxelles, car ses membres maintiennent, en privé, l'usage de leur langue maternelle. Mais, par contre, dans les rapports avec l'administration, la police et avec l'enseignement, force est de constater que le recours à la langue française (plus ou moins bien maîtrisée) est très majoritaire. On peut le déduire par le pourcentage de plus ou moins 5,3% d'utilisation de la langue néerlandaise à Bruxelles. Un pourcentage obtenu par le dépouillement des documents administratifs, en l'absence de tout recensement légal. Venant en plus de l'utilisation normale du français par les francophones bruxellois, cet apport étranger à la langue française n'est cependant pas pris en compte par des spécialistes flamands qui raisonnent en termes de langue maternelle uniquement. Dès lors, si la population se répartit uniquement entre ceux dont le français et le néerlandais est la langue maternelle, on peut déduire environ 280.000 immigrés non francophones des 1.171.000 Bruxellois, ce qui, fait remonter quelque peu la proportion des néerlandophones dans la statistique de l'emploi des langues, puisque l'on exclut, dans ce type de raisonnement, de prendre en compte une partie importante des habitants de Bruxelles dont la pratique linguistique est ignorée. Selon cette conception, n'est pas non plus prise en compte l'utilisation du français par les flamands bilingues, ce qui conduit à les considérer comme uniquement néerlandophones. Cette situation donne lieu à une continuelle contestation dans le monde politique avec les linguistes et les statisticiens, chacun accusant les autres d'être non neutres, situation rendue inévitable par la loi belge qui interdit tout recensement linguistique dans toute la Belgique. Cette législation, qui a déjà un demi-siècle d'existence, est née d'une opposition flamingante à des recensements qui, depuis les années trente, révélait une constante progression du français à Bruxelles, ce qui amena à les supprimer en 1963.

Écrit par : Philippe | mardi, 23 octobre 2012

Pour info: La population bruxelloise: un éclairage démographique
brusselsstudies.be/medias/publications/FR_71_EGB3.pdf

Écrit par : Philippe | mardi, 23 octobre 2012

@Philippe : n'oubliez tout de même pas de rajouter aux 5% de Flamands par leurs deux parents, la moitié des 14% de gens issus de couples mixtes, hein. Ça donne 12%.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 23 octobre 2012

M Sieur Marcel, je ne me permettrais pas de contredire ni les propos, ni la méthodologie, ni les chiffres et surtout pas les conclusions d'André Lambert et Louis Lohlé-Tart, deux démographes de l’Université catholique de Louvain !
Promis ! ;-)

Au fait, un jeune adulte habitant Courtrai et ayant fait ses études en néerlandais mais parlant le français à la maison, dès lors qu'il vient vivre en Région Bruxelloise, doit il être considéré comme néerlandophone ou francophone ?
Autrement dit, qui s'oppose à tout recensement linguistique ?

Écrit par : Philippe | mardi, 23 octobre 2012

@ Marcel,

Dommage que les "allochtones" ne reçoivent pas les sièges dont ils ont droit à cause du fait qu'ils sont mal placés sur les "listes"...

Curieux de voir quelle places les allochtones ont reçu aux listes à Molenbèk, Sint-Josse, Skarbèk, ...


@ Philippe

Je n'ai jamais parlé des langues utilisés par les Bruxellois. Le français est la Lingua Franca, d'accord, mais la grande majorité de la population est d'origine étrangère, "allochtone". Même s'ils parlent (essaient de parler) le français (comme les Flamands au 19ième siècle). Ouvrez vos yeux quand vous fréquentez les rues de Bruxelles. Ce n'est plus "notre" ville, et à un jour, ce n'est plus "votre" ville non plus. Quel jour ? Le jour que les "allochtones" se rassemblent, et entrent la politique unis.

Et si vous ne voulez pas croire vos yeux en se promenant à Bruxelles, een telefoonboek open doen kan ook al een duidelijk beeld schetsen van de samenstelling van de bevolking.

Écrit par : MUC | mardi, 23 octobre 2012

@Muc : vous venez de vous dévoiler, mon cher. Moi, je suis "chez moi" dans le Bruxelles actuel et je le serai tard. C'est ce qui fait la différence entre vous et moi. Je suis daltonien.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 23 octobre 2012

"Patrick Janssen a perdu "son" élection par les vôtes allochtones, qui ont vôté pour GROEN et le PVDA. Je les comprends parfaitement."
merci MUC de nous rassurer, tant de FR qui n'ont pas accès au secret des isoloirs pensent que pj "a perdu "son" élection par les vôtes" des nationalistes flamands... et pour voter groen ou pvda il faut évidemment pas être trop autochtone };^)


"...Nadia Sminate n'est qu'à moitié issue de l'immigration.
Seul son père est marocain."
Jester ne nous dites pas qu'en plus sa maman est une nationaliste flamande...  »:~)
MUC, vous qui n'ignorez rien des % d'allochtonité des bxlois, dites-nous tout !:->

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 24 octobre 2012

@MUC

c'est quoi déjà la "Lingua Franca" d'alost ?... j'ai dû mal à me rappeler le caractère de cette ville ;=/

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 24 octobre 2012

Emir Kir, bourgmestre PS de Saint-Josse-ten-Noode, est d'origine turque.

Écrit par : Franck Pastor | mercredi, 24 octobre 2012

A propos de cet article du Standaard, faut quand même pas exagérer. Dire que la VLD n'est pas vraiment un parti de droite ou qui n'assume pas d'être de droite; dire que la Flandre et toute la Belgique avec elle a besoin de davantage de libéralisme économique alors que le monde est en train de se crasher depuis 2007 à cause justement du fait qu'on a trop dérégularisé la sphère économique, faut être un peu gonflé quand même! Tout comme 1989 marque l'évidence de la fin de l'ère du communisme même si certains continuent encore sur cette voie, 2007 marque à son tour l'évidence de la faillite du néo-libéralisme, même si on continue encore sur cette voie actuellement. Il est temps de passer à une troisième voie, il est temps de sortir du cadre et de proposer autre chose... Mais en Belgique, c'est pas pour demain: le PS d'un côté, la NVA de l'autre; on n'est donc pas sorti de l'auberge!

Écrit par : Yoël | lundi, 22 octobre 2012

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C'est drôle ce que vous dites, quand on sait qu'il y a intervention de l'Etat derrière la création et les règles des agences de notation. Qu'on a renforcé la nécessité de fonds propres pour les banques avec Bâle. Que la dette grecque a été permise par une falsification de comptes de la Grèce. Que l'Europe peut désormais prêter aux Etats de l'argent fictif à taux 0. Que la bulle immobilière espagnole naît de faveurs publiques au secteur de la construction. Que désormais vos transactions financières personnelles sont toutes fichées, et que la dernière règle en date vous permet de choisir entre 21% sur votre épargne et votre nom sur vos avoirs ou 25% (si vous décidez que non hein, votre argent n'a pas à être connu des rapaces).
Bientôt vous nous direz même que l'économie qui va mal et les impôts sur la classe moyenne sont créés par les entrepreneurs.

Mais je vous laisse à vos croyances sur le fait que ce soit le libéralisme qui nous mène à tout cela...

Écrit par : QuentinF | lundi, 22 octobre 2012

"Que l'Europe peut désormais prêter aux Etats de l'argent fictif à taux 0. "

Ca me parait bizarre. A ma connaissance, les Etats sont obligés de passer par les banques pour se financer, ils n'ont pas le droit de se financer directement auprès de la BCE. Les banques ont peut-être des prêts auprès de la BCE à taux 0 mais ensuite ils pretent aux taux du marché (ce qui leur fait au passage une sacrée plus-value).

Maintenant on ne peut pas demander à des entreprises dont le but est le profit de se soucier du social, de l'environnement et j'en passe. L'important dans notre modèle de société aujourd'hui c'est de se faire le plus d'argent le plus vite possible et quelque soient les conséquences. Demain le déluge comme on dit.

Écrit par : Guillaume | mardi, 23 octobre 2012

@Guillaume :leur demander, non. Leur imposer, oui.

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 23 octobre 2012

@ Marcel

C'est pas vraiment dans les projets politiques actuels ça en Europe et aux USA on aime fustiger l'état qui réglemente tout en ce moment. Bien qu'il ait vrai qu'à moins d'avoir une armée de fiscalistes, ça devient difficile pour une PME de s'y retrouver ...

Écrit par : Guillaume | mardi, 23 octobre 2012

Je me permets de vous communiquer ceci, simplement pour vous faire réfléchir.

http://economie-analyses-actualites-opinions.over-blog.com/article-la-politique-economique-avant-et-apres-la-crise-108813855.html

Écrit par : QuentinF | lundi, 22 octobre 2012

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@Marcel

j'entends et lis par-ci par-là: "axe dewever-reynders" est-ce possible que vous ne lui ayez pas donné votre bouquin, (je n'ose ajouter: et si vous lui avez donné, est-ce possible que ce gars ne lise pas les bouquins qu'on lui donne... ne croyez pas que j'envisage que l'ayant lu il trouve bdw particulièrement sexy et proche de ses propres idées)

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 23 octobre 2012

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Didier Reynders est un opportuniste. À mon avis, il n'y a pas un tel axe possible. Je me dis que Didier Reynders doit en être conscient (contrairement à Charles Michel) et joue surtout le positionnement. On se rappelle de son attitude avec Yves Leterme à l'époque de l'Orange bleue : deux programmes quasi inconciliables (sur la scission de BHV notamment), mais ils étaient ensemble partout. Reynders utilise l'image d'homme de droite de Bart De Wever pour se valoriser et ça marche très bien auprès d'un certain public. Ah ! la politique…

Écrit par : Marcel Sel | mardi, 23 octobre 2012

reynders a demenage a uccle. il prend les bruxellois pour des c*
le "retour a liege" s'applique aussi au cas reynders.
La trahison du MR n'a pas ete oubliee. maingain a eu raison de se separer.
plus opportuniste que ce gars on meurt et il aime bien bouffer chez bruneau avec de wever.

Écrit par : bruxellois | mercredi, 24 octobre 2012

Je ne vais tout de même pas polémiquer pour le plaisir... Or, il est comique de constater que la stratégie est toujours pareille. Faire croire que l'autre est aveuglé par des croyances tandis que sa propre analyse est dans le vrai, l'objectif, le neutre. Monsieur Quentin, l'économie est toujours guidée par des croyances. Qu'elles soient libérales, néo-libérales, communistes, socialistes, chrétiennes, écologistes etc. Toujours. Faire croire que l'interventionnisme relève de la croyance et pas le libéralisme ou plutôt le néo-libéralisme est un mensonge fumeux qui permet d'avancer masqué et de se faire passer pour ce qu'on est pas. C'est depuis plus de 30 ans la stratégie libérale: nous faire croire qu'"eux" ne sont pas dans l'idéologie. Qu'"eux" ont une vision "scientifique" de l'économie au contraire des autres. Et le deuxième axe de cette stratégie libérale est le suivant: plus on s'enfonce dans la crise, plus il faut répéter que c'est parce que l'économie n'a pas été assez libéralisée que l'on est dans cette situation. Magnifique tour de passe-passe. Une économie parfaitement libéralisée nous rendra quasiment tous plus heureux. C'est quand même beau les chimères. C'est la même rengaine que les soviétiques: si le communisme réel a échoué c'est parce que ce n'était pas le vrai communisme. Or cela fait plus de 30 ans que le libéralisme économique a déferlé sur l'Occident, cela fait depuis plus de 30 ans que la mode économique dans les hautes sphères est justement cette pensée. Cela fait plus de 30 ans que cette même école de pensée est en train de changer le monde environnant par son influence. Pour ne prendre qu'un exemple: le libéralisme a-t-il su répondre au problème du chômage comme il le prétendait il y a environ 40 ans? Non, le chômage augmente au-delà de toute raison. Et maintenant vous venez me dire qu'en fait si le monde est en crise c'est parce que le libéralisme économique manque de levier, qu'il n'a pas pu s'appliquer réellement, qu'il y a trop de résistance du côté des interventionnistes: c'est juste risible. Evidemment que ce n'est pas entièrement faux mais globalement cela n'est pas juste. La différence entre un salaire de base et un salaire de top-manager est passé de 1/30 à l'époque anté-libérale à 1/450 aujourd'hui pour ne prendre qu'un exemple. On reconnaît un arbre à ses fruits n'est-ce pas. Il y a eu ce qu'on appelle les 30 glorieuses après la guerre et la pensée économique qui a guidé cette période a été remplacée par le néo-libéralisme. Au nom du fait que cette pensée avait été un échec ou du moins n'était plus opérante et donc qu'après 30 ans il était légitime de passer à autre chose. Voilà ce que nous on dit les partisans ce cette "nouvelle" école de pensée économique. Prolongeons cette réflexion: ces mêmes néo-libéraux ont eu droit à plus de 30 ans de règne et leur pensée n'est pas efficiente pour réaliser un monde plus juste, plus équitable, etc. Donc faisons-les dégager après qu'eux-mêmes aient fait dégager la génération d'avant. Remplaçons cette école de pensée par une autre et laissons aux "nouveaux" 30 ans également pour prouver la validité et l'efficacité de leurs convictions. C'est une troisième voie. Ce que je propose est juste de l'équité: toutes les écoles de pensées ont droit d'essayer de changer les choses. Pas de monopole pour les communistes, pas de monopole pour le libéralisme économique, à chacun sa chance. Alors, s'il-vous-plaît Monsieur Quentin ayez le courage d'assumer votre position et dites que vous aussi êtes un "croyant", que votre opinion économique relève également de l'idéologie. L'idéologie néo-libérale. Pourquoi pas à vrai dire? Moi cela ne me dérange pas. La seule chose qui me dérange c'est qu'on refuse de reconnaître sa croyance, ce qui relève de l'auto-aveuglement, du manque de lucidité, voire même de la perversité si cela relève d'une action consciente. Le jour où ceux qu'on appelle chez nous les "libéraux économiques" le reconnaîtront, ce sera un grand bien pour tout le monde. Un vrai débat pourra alors commencer. Personnellement la propagande socialo-communiste me fait autant horreur que la propagande néo-libérale. Mais le pire avec cette dernière c'est qu'elle ne veut pas reconnaître qu'elle est aussi une forme de propagande! Belle ruse!

Écrit par : Yoël | mardi, 23 octobre 2012

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"Qu'"eux" ont une vision "scientifique" de l'économie au contraire des autres. Et le deuxième axe de cette stratégie libérale est le suivant"

La vision scientifique de l'histoire et de l'économie a toujours été un prétention de la gauche (Marx, Keynes) et cette vision a toujours débouché sur des concepts mécanistes comme le multiplicateur kéneysien.

"Or cela fait plus de 30 ans que le libéralisme économique a déferlé sur l'Occident"

La Belgique, en 1830, a été fondée sur le libéralisme. Son PIB national a été pendant une courte période de son histoire le deuxième mondial. La main-mise du socialisme en Wallonie depuis la seconde guerre mondiale ans explique pourquoi, au coeur de la blue banana, ce croissant de prospérité au coeur de l'Europe, nous vivons dans un petit morceau de Sicile.

" plus on s'enfonce dans la crise, plus il faut répéter que c'est parce que l'économie n'a pas été assez libéralisée que l'on est dans cette situation"

Ce qui caractérise l'économie européenne (et américaine), c'est une part du PIB dévolue à l'État toujours plus grande. Si nos arrière-grand-pères se réincarnaient ce soir et qu'on leur expliquaient le taux d'imposition et la charge que l'État fait peser sur le travail, demain matin, ils prendraient leurs fusils.

More of the same, en Wallonie : même Di Rupo a prévenu que les réformes ne pouvaient plus consister en Wallonie à créer plus de postes de fonctionnaires.

C'est dire si il ne croit pas le moins du Monde dans l'idéologie qu'il défend et le discours qu'il tient (on s'en réjouit, mais Onkelinkx et Magnette n'ont peut-être pas cette visibilité : ils sont marxistes, oui, par manque d'imagination et parce que les discours tout fait et les positions morales inexpugnables, faites de ruptures avec le réel et de postures populistes, plaisent à ceux qui n'ont conscience que de leur limites intellectuelles).

Mais rassurez-vous, dans le cas de Di Rupo, il ne s'agissait que de discours : on apprenait début de cette semaine que la Région wallonne et Wallo-Brux avaient manqué à leurs engagements budgétaires. 250 millions de déficit qu'il faudra ajouter à ceux qu'il faudra trouver l'an prochain, le tout dans le cadre d'une réduction des transferts.

Il ya quelques mois, a RTBF s'était faite le relais de ces institutions (on s'étonne) pour publier l'absence d'augmentation d'effectif dans la fonction publique francophone, avant de devoir battre en retraite, lorsqu'il fut impossible de soutenir plus longtemps ces vérités partielles, alors que le secteur non-marchand était encore en augmentation en Wallonie, malgré la crise.

Pire, les emplois publics, si on sortait du cadre strict de ces institutions, augmentaient en Wallonie, en pleine crise.

Voilà pour les efforts, voilà pour le redressement, la conséquence et la vérité.

Vous verrez encore Di Rupo éclater contre le méchant capitalisme, dans fort peu d'années, au sein d'un crise sur laquelle il compte bien pour vous faire passer un autre train de réforme.

Par la misère, pour la misère : telle est la devise du socialisme wallon.

"La différence entre un salaire de base et un salaire de top-manager est passé de 1/30 à l'époque anté-libérale à 1/450 aujourd'hui pour ne prendre qu'un exemple."

C'est un problème réel, car si les libéraux pensent que la recherche de toute "justice sociale" est biaisée par des considérations corporatistes et idéologiques, qui éloignent plutôt qu'elles attirent l'équité sociale, ils pensent aussi qu'un système libéral doit tendre vers le plus d'égalité entre les revenus.

" Prolongeons cette réflexion: ces mêmes néo-libéraux ont eu droit à plus de 30 ans de règne et leur pensée n'est pas efficiente pour réaliser un monde plus juste, plus équitable, etc."

Jamais dans l'histoire de l'humanité, la pauvreté n'a reculé à une telle vitesse, un aussi grand nombre d'individu n'ont pu accéder en même temps à des services de bases, à la sécurité alimentaire et à un état de droit.

Écrit par : Pfff | mardi, 23 octobre 2012

Je vous demande juste de contrer par des arguments et non des poncifs, et cela peut se faire beaucoup plus rapidement que par votre long laïus.

Oui ou non la monétarisation de l'économie naît de banques centrales comme la FED ou la BCE ? Qu'est-ce qu'une banque centrale, dites-moi, qui la commande ?
Oui ou non la part des emplois publics dans les Etats a pris de l'importance ? A tel point que dans certains Etats il dépasse désormais 50% du PIB ?
Oui ou non les Etats n'ont jamais autant régulé en valeur absolue sur toutes les domaines de la vie en société ?

Si vous répondez oui à ces questions, je ne vois pas comment vous pouvez parler de néo-libéralisme. Si ce n'est sans connaître le sens du terme libéralisme et en généralisant ce que font les grandes boîtes par rapport à l'essentiel de l'entreprise dans le monde, les PME.
Par ailleurs le libéralisme peut très bien être dévoyé et utilisé à posteriori pour servir des régimes autoritaires ou je ne sais quoi. Quand l'eau du bain de votre bébé est sale, jetez-vous aussi le bébé et la baignoire ?
Quand vous analysez la société américaine, elle est devenue de plus en plus une social-démocratie interventionniste.
Qu'après vous me disiez qu'il y a une collusion des grandes boîtes avec le public. Oui, il n'empêche que nous ne sommes pas de plus en plus dans un monde ouvert, que du contraire.
Nous sommes dans un monde de plus en plus keynésien.

Je ne suis pas dogmatique, j'essaye juste de regarder des faits, si vous acceptez le raisonnement vous accepterez cette analyse. Sinon contrez la chose par des arguments, et non pas des grands discours.

Lao-Tseu a dit "il faut trouver la voie"...
Je ne vous propose pas une voie, je vous propose assez de liberté pour pouvoir vous réaliser dans votre individualité.

Bien amicalement,

Écrit par : QuentinF | mardi, 23 octobre 2012

oui ou non les questions auxquelles ont répond par oui ou par non sont...

«dites-moi, qui la commande ?» dites-moi, combien la commande ? Et que commandent-ils ?
dites-moi, «réguler en valeur absolue» ça veut dire «réguler»
«Quand l'eau du bain de votre bébé est sale,» n'est-ce pas tout de même lui qui boit la première tasse...

«des arguments et non des poncifs» :

«la société américaine, elle est devenue de plus en plus une social-démocratie interventionniste.» D'ailleurs «Nous sommes dans un monde de plus en plus keynésien.»
Essayer juste de regarder des faits en acceptant cette analyse : «je [...] suis [...] dogmatique» :

«assez de liberté pour pouvoir [se] réaliser dans [son] individualité», jamais assez (si mon avis voulais dire qqchose...)

les « arguments et non des poncifs» ci-dessus juste pour dire cours en bref :
la n-va est à presque 30% par la faute des socialistes wallons, tous les experts qui par bonheur ne se targuent pas d'avoir «la vision scientifique» qui «a toujours été un prétention de la gauche» comme dirait Pfff...;)))

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 24 octobre 2012

oui ou non les questions auxquelles ont répond par oui ou par non sont...

«dites-moi, qui la commande ?» dites-moi, combien la commande ? Et que commandent-ils ?
dites-moi, «réguler en valeur absolue» ça veut dire «réguler»
«Quand l'eau du bain de votre bébé est sale,» n'est-ce pas tout de même lui qui boit la première tasse...

«des arguments et non des poncifs» :

«la société américaine, elle est devenue de plus en plus une social-démocratie interventionniste.» D'ailleurs «Nous sommes dans un monde de plus en plus keynésien.»
Essayer juste de regarder des faits en acceptant cette analyse : «je [...] suis [...] dogmatique» :

«assez de liberté pour pouvoir [se] réaliser dans [son] individualité», jamais assez (si mon avis voulais dire qqchose...)

les « arguments et non des poncifs» ci-dessus juste pour dire cours en bref :
la n-va est à presque 30% par la faute des socialistes wallons, tous les experts qui par bonheur ne se targuent pas d'avoir «la vision scientifique» qui «a toujours été un prétention de la gauche» comme dirait Pfff...;)))

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 24 octobre 2012

Toujours votre pseudo-humour quand vous ne voulez (plus) rien développer. Ca m'a toujours cassé les pieds.

Vous savez, le petit père des peuples devrait expliquer quelque chose à ses fils dans sa vie. Quoique, nul besoin, puisqu'il considère tout savoir de leurs attentes.

C'est facile et peu constructif, vous me l'accorderez. Accordez-le vous, de temps en temps.

Écrit par : QuentinF | mercredi, 24 octobre 2012

cher Quentin

ni humour ni pseudo-humour dans mes intentions, juste l'envie de vous casser les pieds vu que je ne suis pas d'accord avec vous...

parce que j'ai peur de trop savoir les attentes de votre discours, bien que je le trouve classe tout de même

je vous accorde que c'est facile de vous trouver aussi peu constructif que moi, enfin je me l'accorde, de temps en temps.

bàv

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 24 octobre 2012

Foutue fourmie, que n'accepte-t-elle pas ses cigales sans broncher.
Le sapeur Camember creusera bien un trou pour l'enterrer.

Écrit par : QuentinF | jeudi, 25 octobre 2012

Et moi, j'en suis convaincu: c'est la faute des autres. Ils parlent une autre langue, ils ne veulent même pas apprendre la notre, ils veulent vivre ensemble aussi longtemps que ça leur convient. Ils veulent s'accaparer de notre région. Je vous jure ... vous ne pouvez pas vous imaginer ce que leurs grand parents ont fait ou n'ont pas fait. etc etc etc.

Peut-être est il temps de ...

Écrit par : xavier castille | mardi, 23 octobre 2012

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moi aussi j'en suis convaincu: c'est la faute des autres. Ils parlent une autre langue, ils ne veulent même pas apprendre la nôtre, sauf pour pouvoir nous critiquer dans notre propre langue; ils veulent vivre ensemble aussi longtemps que ça leur convient, c'est-à-dire pas longtemps ensemble car ils ont une propension au multiculturel. Ils veulent s'accaparer de notre région. Je vous jure ... il dise même qu'elle est aussi à eux , vous ne pouvez pas vous imaginer ce que leurs grand-parents ont fait ou n'ont pas fait, en plus avec une de ces arrogance, je préfère même ne pas en parler tant c'est humiliant pour tous...

Peut-être est-il temps de ...
absolument ! peut-être est-il même trop tard
et non peut-être !?

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 24 octobre 2012

@Uit'tZuiltje tout ce que j'ai écrit est valable pour les 2 communautés.

Écrit par : xavier castille | mercredi, 24 octobre 2012

@XC
bien sûr je vous rejoins là-dessus et par ailleurs je pense (de vous à moi) que nous vivrons probablement dans le même pays dans 5 ou10 ans si pour ma part je vis au-delà de la prochaine crise de formation fédérale, je vous parie que nous ressentirons alors le manque dû à l'absence de solution avec plus de satisfaction que s'il y avait eu l'application des hypothétiques solutions de bdw (qu'il ne peut même pas préciser clairement lui-même)...

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 25 octobre 2012

... On nomme un échevin aux affaires flamandes à Alost parce que trop de personnes y parlent français. Faut-il pour autant changer toutes les plaques des rues pour les remplacer par des nouvelles qui auront un lion des Flandres ?
Mia Doornaert : « Je crois que le but à Alost est d’aider des nouveaux venus à s’intégrer. Je ne pense pas qu'on va obliger les gens à traduire les noms de magasins, de restaurants et de cafés en néerlandais. »

...Lorsqu’on lit le manifeste de la N-VA à Overijse, on peut que se rendre compte de la haine du francophone. Cela ne s'appelle-t-il pas du racisme, de la purification linguistique ?
Mia Doornaert : « Je comprends bien que l’on puisse être blessé par certains manifestes de la N-VA. Croyez bien que moi comme bruxelloise néerlandophone, j'ai très souvent été indignée par la façon dont le FDF parlait des Flamands. Et j'ai eu la même impression d'un appel raciste et à la purification linguistique. »

...Peut-on dire qu’il y a une « flamandisation » de l’armée ?
Mia Doornaert : « Il n'est pas question de "flamandisation" de l'armée. Nos forces armées sont exemplaires en ce qui concerne le bilinguisme. C’est une bonne chose, car elles représentent toute la nation. Il faut arrêter de parler de main mise soit flamande soit francophone, chaque fois que dans le corps des généraux, il n'y a peut-être pas un exact équilibre linguistique. »

... Comment peut-on expliquer que le compromis de BHV est équilibré ?
« L'accord sur la scission de BHV s'est fait à 90% sur base de demandes flamandes. Les frontières de la région de Bruxelles-Capitale n'ont pas été élargies. Qu'il y ait encore des juges francophones à Hal Vilvoorde, on ne peut pas dire que c’est cet arrangement pragmatique qui inquiète les flamands aujourd'hui. Quand il s'agit de l'étranger, nous sommes toujours en train de conseiller à des pays ou des régions d'être pragmatiques et d'accepter les changements intervenus. Mais dans notre propre pays, certains ne veulent pas reconnaître que six de nos communes à facilités sont devenues majoritairement francophones. Un fait qu'il faut accepter de façon pragmatique. Cette acceptation ne change en rien les frontières des régions. L’extension de Bruxelles à tout le Brabant flamand est impossible. »

Source: le soir

Extraordinaire cette manipulation... Si ce bazar là c'est cela une flamande modérée alors il est temps de demander le divorce ! Et sur la périphérie elle pourra toujours pleurer mais celle ci est non flamande depuis toujours... Plus encore aujourd'hui qu' hier et toujours moins que demain..!

Écrit par : Philippe | mardi, 23 octobre 2012

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Mia Doornaert :
"j'ai très souvent été indignée par la façon dont le FDF parlait des Flamands."

promis Mia lorsque les fdf diront qu'il faut protéger le caractère FR de ma commune du rand, je me mettrai à parler NL dans chaque rue et jusque dans les chiottes...

"Nos forces armées sont exemplaires en ce qui concerne le bilinguisme"

c'est fou ce que ça me rappelle le temps de ma jeunesse armée où l'rsm wallon nous toisait en hurlant "bruxelwâa race infèrieure !!" où on faisait semblant de pas comprendre les ordres des 2 seuls ss-off' NL débiles mentaux qui se refusaient à répéter leur ordre idiot en FR vu leurs ancêtres de 14-18... et puis pour nos petits jeunes d'aujourd'hui ça doit être le pied en afghanistan pour rencontrer des jeunes compatriotes devenus djihadistes plutôt que d'apprendre le NL qui leur aurait permis de trouver un vrai boulot.

"dans notre propre pays, certains ne veulent pas reconnaître que six de nos communes à facilités sont devenues majoritairement francophones. Un fait qu'il faut accepter de façon pragmatique. Cette acceptation ne change en rien les frontières des régions"

Mia... "notre propre pays"... "six" (et que ces foutus FR ne s'avisent pas d'en revendiquer d'autres!) Mille merci Mia pour cette acceptation pragmatique qui ne change rien aux frontières... notre pays reste ainsi propre de toute souillure FR

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 24 octobre 2012

Du TOUT Grand M Sieur Marcel dans le Soir

En voici deux "tout petits" passages ;-)

...Aujourd’hui, un parti nationaliste identitaire menace le pays, recueille les restes du parti fasciste, colle des lions noirs sur toutes les plaques de rues à Alost, manifeste avec des gens qui crient “ Rats wallons, dégagez “, j’en passe et des meilleures. Mais vous venez (gentiment) nous apporter un message. Il nous demande surtout ! oh ! surtout ! de ne plus dire ce que nous en pensons ! Car ça risque de faire croître leur popularité… Dites, Mia, est-ce que vraiment, vous pensez que les Flamands sont idiots à ce point ?...
...Qu’ils imposent à Bart De Wever de se prononcer sur “ son “ confédéralisme et lui imposent régulièrement des interviews comme celle de Knack. Qu’ils fassent des reportages qui cassent net les idées reçues sur la Wallonie. Qu’ils donnent les vrais chiffres des transferts, pas ceux de VIVES, ce think tank nationaliste scandaleusement toléré par une noble université. ...

Source: lesoir.be/105906/article/debats/cartes-blanches/2012-10-24/réponse-à-mia-doornaert-«-faute-aux-francophones-non-»


Merci pour votre action ;-)

Écrit par : Philippe | jeudi, 25 octobre 2012

C'est qui, qui avait encore une fois raison... C'est M Sieur Marcel ! ;-)
lalibre.be/actu/politique-belge/article/773143/le-vote-separatiste-a-recule-en-flandre.html

Écrit par : Philippe | mardi, 23 octobre 2012

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Monsieur Quentin,
A la question de savoir si ce sont les banques centrales qui monétisent l'économie, la réponse est non pas tout à fait, car il y a également d'autres acteurs derrière cela, essentiellement des banques commerciales. On peut d'ailleurs se demander à qui profite les interventions des Banques Centrales dans la sphère économique... Mais là n'est pas où je veux en venir.

Vous dites que le monde devient de plus en plus keynésien. A l'échelle mondiale et/ou européenne, depuis les années 70 on a mis en place avec une constance exemplaire des mesures "néo-libérales" laisser-fairistes du genre: changes flottants, dérégulation financière, suppression des protections douanières, cotation boursière continue, création monétaire exagérée par les banques privées qu'on appelle monnaie de crédit, etc. bref tout ce qui se cache derrière le terme mondialisation. Tout ceci fut dans une certaine mesure la conséquence ou la continuité de la fin de l'ordre monétaire international qui date de 1971 quand Nixon adopta le principe de non-convertibilité du dollar en or. Deux exemples un peu plus récents? Le fait d'avoir intégré la Chine dans l'OMC en 2001 nous met logiquement en concurrence directe avec ce pays. Or, comment l'Europe en dehors de tout protectionnisme pourrait-elle être dans une position avantageuse vis-à-vis de la Chine si ce n'est en diminuant par deux les salaires des travailleurs par exemple? De son côté Bill Clinton aux USA a terminé le travail de dérèglementation du contrôle exercé sur les banques en 1999 en abrogeant la loi interventionniste Glass-Stegall Act de Roosevelt datée de 1933. Par conséquent il serait malhonnête de ne pas voir que depuis 1971 environ, le monde politique a épousé les thèses économiques de l'école de Chicago (avec le Chili de Pinochet qui a servi de laboratoire grandeur nature aux thèses néo-libérales). Cependant, je suis d'accord pour dire que les Etats en Europe ont doublé ces mesures de mesures du genre keynésiennes. En démocratie c'est toujours comme cela: une école de pensée ne triomphe jamais totalement, il y a toujours des résistances qui s'expriment dans un sens et dans un autre et qui font que la "pureté" en terme de théorie économique n'est jamais possible, hors tyrannie bien entendu. Il n'en reste pas moins que c'est devant l'impasse complète de ce néo-libéralisme (en terme de justice sociale, de chômage, de délinquance, de répartition des richesses etc.) même s'il fût contrebalancé par d'autres forces que depuis 2007-2008, on parle en Europe à nouveau d'interventionnisme plus musclé. Et encore: l'Europe elle-même est divisée sur le sujet: de l'orthodoxie financière pour faire plaisir aux allemands et du keynésianisme pour faire plaisir aux français.

En conclusion, l'Europe est donc en 2012 un continent qui a adopté les postulats économiques libéraux mais qui essaye d'en éviter les conséquences par une forme de keynésianisme.
P.S: Au fait, je n'ai pas besoin de davantage de liberté pour m'épanouir en tant qu'individu; je trouve que nous sommes bien assez libres dans notre pays. Par contre ce qui nous manque c'est la responsabilité absolue que nous avons vis-à-vis de notre prochain, c'est la responsabilité absolue que nous avons de créer une société où la répartition des richesses est plus équitable. D'ailleurs je ne suis pas un individu (à considérer en lui-même), je suis une personne (un être en relation avec autrui). Si vous voulez connaître mes références, cela vous fera peut-être plaisir car il s'agit de Maurice Allais. Le seul "prix Nobel" d'économie français. Qui plus est: libéral, antimondialiste, protectionniste.

Écrit par : Yoël | mardi, 23 octobre 2012

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A ceci près que plus les banques commerciales accordent des crédits plus elles ont besoin de liquidités. Les banques commerciales répondent à une demande de monnaie, elles ne créent pas de la monnaie scripturale pour le plaisir. Ce sont les banques centrales qui créent ces liquidités et les allouent aux banques commerciales (les banques commerciales peuvent éventuellement les récupérer via d'autres banques commerciales qui sont en excédent de liquidités sur leurs comptes à la banque centrale). C'est là que les banques centrales faillissent à leur premier rôle, lutte contre l'inflation, garder la stabilité de la monnaie. Stabilité Interne (accroissement de la monnaie en circulation si accroissement économique réel, baisse sinon), externe (par rapport aux autres devises).

Les banques commerciales ont deux moyens de récupérer cette monnaie à la banque centrale, l'achat (contre actifs) et l'emprunt (à rembourser). Les taux d'intérêt que les banques appliquent dépendent du taux d'intérêt sur le marché monétaire.
La BCE injecte ainsi des liquidités en temps de crise (fait baisser le taux d'intérêt monétaire) et invite les banques commerciales à prêter alors qu'elles se grippent et refusent de le faire (bref on les incite à prêter de façon moins sécurisée en diminuant le risque qu'elles prennent et par la même leur responsabilité dans l'affaire).
Ca jugule peut-être à court terme la crise, évite une hausse des taux d'intérêts, permet d'éviter une réduction du crédit. Mais c'est reculer pour mieux sauter car ca ne correspond aucunement à la réalité de l'économie.
Un point de vue libéral supprimerait les banques centrales et accepterait les multiple monnaies mondiales. Et commencerait d'ailleurs par accepter les faillites et la responsabilité qui en découle (bizarrement quand on joue avec sa richesse et pas celle des autres, on voit les choses autrement).

Par Maurice Allais vous voulez dire un de ces mathématiciens qui traitent l'économie en statistiques absolues, dont vous décriez j'imagine les "modèles" de profit mais acceptez les prédictions qui vous arrangent ? Tout en n'acceptant pas l'incertitude dans l'économie ?
Comment l'appeler libéral quand c'est un mécaniste keynésien...
En gros on peut appeler ce qu'il fait du matérialisme scientiste avec un défaut de prétention sous-jacent. La valeur n'est pas mesurable, elle est dans votre tête, tout ce qu'on peut mesurer ce sont les prix (mais le prix perd de son sens s'il n'est plus formé librement par des propriétaires qui décident d'échanger leurs biens).
Tant qu'à lire un Nobel, lisez Hayek...

Écrit par : QuentinF | mercredi, 24 octobre 2012

Prix Nobel qu'on lui a accordé en même temps qu'un opposant absolu à ses théories. Le libéralisme n'est pas près d'être accepté par les constructivistes toutes les chapelles, leurs petits plans sur la comète et leurs petites maquettes en fer blanc.

Écrit par : Pfff | mercredi, 24 octobre 2012

Robert Nadeau (UQAM) (Sur l'antiphysicalisme de Hayek, 2001) explique en détail via Hayek que l'intentionnalité humaine n'est pas objectivable et modélisable. Que toute l'erreur repose sur le fait que l'économie soit analysée comme une science naturelle et non pas une science sociale.

http://www.er.uqam.ca/nobel/philuqam/dept/textes/Antiphysicalisme_de_Hayek.pdf

Écrit par : QuentinF | mercredi, 24 octobre 2012

@Jester

"Pas besoin d'excuses, [...]"

Je ne suis pas d'accord, les excuses ne sont jamais inutiles :-)


"Dernier mot: par rapport au "régime Deweverien" invoqué dans mon post, il s'agissait de comprendre "régime" au sens de "cure d'amaigrissement, dégraissage", et non pas, au sens de "régime politique"."

Ouf, vous me rassurez!

Écrit par : Soltan Griss | mardi, 23 octobre 2012

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Analyse intéressante. Et faite par un flamand...


http://www.michelcollon.info/Le-mythe-du-courant-sous-jacent.html

Écrit par : Magun | mercredi, 24 octobre 2012

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Salut Marcel,
Voilà qu'on fait la une sur Le Soir
http://www.lesoir.be/105906/article/debats/cartes-blanches/2012-10-24/r%C3%A9ponse-%C3%A0-mia-doornaert-%C2%AB-faute-aux-francophones-non-%C2%BB
Vous avez pu lire sur mon antenne que ce n'était pas nécessairement là où on pense que les choses s'enveniment.
Dans la journée, deux articles sur le racisme chez nos amis français.
Légèrement opposés dans leur concept.
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/racisme-une-plaie-purulente-124674
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/l-ete-leger/article/du-nazisme-a-la-democratie-une-124714
Comme disait la chanson d'Amina: c'est le dernier qui a parlé qui a raison?
http://www.youtube.com/watch?v=7pR9m4IVPUY

Écrit par : L'enfoiré | mercredi, 24 octobre 2012

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"Salut Marcel,
Voilà qu'on fait la une sur Le Soir"

En effet! Pas encore eu le temps de lire (c'est looooong... :-) ) mais jeté un coup d’œil sur les premiers commentaires... Scooooop! Il y a plus groupie que moi: Phil9232! :-o ;-)

Écrit par : Juliette | mercredi, 24 octobre 2012

sorry l'enfoiré, pas eu envie de me plongé dans vos antennes, j'écoute Amina et me sens vraiment encore plus perplexe... merci pour le lien au texte d'ms

@marcel

ai pas encore visuellement "sur papier" lu votre carte blanche... merci en tout cas d'écrire ça (très bien!) et de le faire passer ce qui est considérable...espérons qu'en plus Mia l'entende et réponde...

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 25 octobre 2012

Les rapaces du VOKA et de la FEB/UNIZO/FEBIAC etc...profitent de l'occasion pour revenir avec leur éternelle 'compétitivité':

''Voka misbruikt het drama Ford Genk om versleten plaat te draaien. Loonkosten hebben nauwelijks iets te maken met sluiting.''

Paul De Grauwe(London school of economics)

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20121024_013

Ok mais alors qu'ils disent aux Belges dont les Flamands ce que cela implique, en clair baisse générale des salaires, hausse de la TVA,plus d'index,flexibilité,pension à 70 ans etc

Ils nous prennent pour des cons.

Ils pourraient montrer l'exemple en baissant leur salaire et leurs dividendes les premiers,cela serait plus crédible.

A noter que même Ford a reconnu que la'usine était une des plus compétitives et des plus productives d'Europe.La fermeture est surtout due à la chute de la demande depuis que l'UE(troika and co) a décidé de plonger l'Europe entière de façon non démocratique en déflation et en récession permanente.

Pas vraiment la meilleure façon de maintenir et de développer l'emploi et la croissance seule garante de futur positif pour tous.

Leur seul but étant de rembourser aux banques(leur seule priorité) les intérêts,les peuples...variables d'ajustement,on s'en fiche.

Ils préfèrent s'occuper de ceci:

http://www.lesoir.be/106028/article/actualite/belgique/2012-10-24/t%C3%A9l%C3%A9vision-l%E2%80%99ue-r%C3%A9clame-plus-d%E2%80%991-million-d%E2%80%99euros-%C3%A0-belgique

On ne peut même plus choisir ses chaines de TV à présent...jusqu'ou iront'ils?
Ces gens qui vivent dans un autre monde ne se rendent pas compte de la colère qui monte de plus en plus vis à vis de l'UE et de sa mondialisation qui veut nous mettre au niveau des salaires Chinois ou Ethiopiens.

Alors que les vrais responsables de la crise sont ici:

http://www.pechesbancaires.eu/

Écrit par : dissy | mercredi, 24 octobre 2012

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Monsieur Quentin,
Quand un débat tombe dans le dénigrement, il ne m'intéresse plus. Que vous ne soyez pas d'accord avec Maurice Allais grand bien vous fasse, mais vous n'êtes pas obligé de le ridiculiser de manière aussi farfelue. C'est une attitude un peu blessante et condescendante de le juger à l'emporte-pièce comme vous le faites en disant: non ce n'est pas nécessaire de le lire, moi je vais vous dire qui lire à la place! Tourner en dérision les références d'autrui cela nuit au crédit que l'on attribue à son interlocuteur et qui est nécessaire dans un échange.

Écrit par : Yoël | mercredi, 24 octobre 2012

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Je ne crois pas faire du dénigrement gratuit, mais peut-être me trompé-je. Tout au plus j'ai cité ce que je considère comme un défaut fondamental chez Allais : la prédiction ou le modèle économique si vous préférez (lié au fait de considérer la science économique comme une science naturelle avec ses lois fondamentales quand elle n'est que science sociale et ne dépasse pas la conception "subjective"). D'ailleurs je ne vous ai pas enjoint à ne plus lire Maurice Allais, mais bien à lire aussi Hayek. Et à vous faire vos propres idées. En toute honnêteté intellectuelle.

Le crédit que l'on attribue à un auteur plutôt que l'analyse de ses idées c'est le risque de laisser aller ses sentiments sur son raisonnement. Ne m'accordez pas de crédit ante, je n'en demande pas. Tout ce que je peux demander c'est d'essayer de ne pas vous enfermer dans une seule vision des événements (j'essaye aussi pour ma part). Je vous ai d'ailleurs posté un lien sur Hayek (je ne sais pas quand il arrivera).

Il s'agit simplement d'accepter le fait que l'intentionnalité humaine n'est pas objectivable et modélisable et que l'économie en tant que science mobilise ces intentionnalités pour s'expliquer. Ce qui fait qu'elle ne peut dépasser le statut de science sociale et ne peut qu'expliquer éventuellement des événements passés sans jamais prétendre prédire l'avenir ou appliquer des modèles mathématiques toujours vrais sur l'évolution des sociétés.

Écrit par : QuentinF | mercredi, 24 octobre 2012

La peste brune fait tache d'huile..

Actieverantwoordelijke TAK wordt burgemeester Steenokkerzeel.

http://www.hln.be/hln/nl/13816/Verkiezingen-2012/article/detail/1516886/2012/10/14/Actieverantwoordelijke-TAK-wordt-burgemeester-Steenokkerzeel.dhtml


nb:Bravo pour ton édito dans Le Soir Marcel.J'espère que cette Mia va répondre à ta ..réponse.
Je suppose qu'on aura le plaisir de lire ici demain la totalité de cet article?

NB2:

Aujourd’hui, le drame social que constitue la fermeture de Ford Genk fait réagir illico M. Di Rupo alors qu’il était invisible lors de l’annonce de la fermeture d’Arcelor-Mittal dans le bassin sidérurgique liégeois.

Écrit par : dissy | mercredi, 24 octobre 2012

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"Plus un franc pour la sidérurgie wallonne" (Eric Van Rompuy)

"Aujourd’hui, le drame social que constitue la fermeture de Ford Genk fait réagir illico M. Di Rupo alors qu’il était invisible lors de l’annonce de la fermeture d’Arcelor-Mittal dans le bassin sidérurgique liégeois."

Il y a deux bonnes raisons :

1. La RTBF aurait peut-être pu (se sentir obligée* d') exhumer des images d'archives où Di Rupo expliquait que la vente de la participation de la Région wallonne à Mittal garantissait l'emploi dans la sidérurgie wallonne (et le retour sur investissement de 40 ans d'efforts collectifs**).

2. Jouer les sidérurgistes wallons, alors qu'on a misé tout son crédit politique (et l'avenir des francophones) dans une opération de séduction irrésistible au Nord du pays, à coup de photo entouré de mémés à choucroutes pastel, c'est contre-productif.

*Ne présumons pas trop des forces morales de la RTBF, tout de même
** la Wallonie, c'est le Michigan sans Obama ; on ne désolera pas les admirateurs de Di Rupo en dressant la liste de ses plantages économiques, qui donne le tournis, et pour lesquels aucune sanction, politique ou autre, ne sera jamais demandée

Écrit par : Pfff | jeudi, 25 octobre 2012

une piste brune pour sauver ford-genk,
que la voiture que les contribuables flamands offre chaque année aux wallons soit construite en flandre...

Écrit par : Uit'tZuiltje | jeudi, 25 octobre 2012

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