mardi, 26 avril 2011

Un an et tous dedans.

Le 27 avril 2010, sur ce blog, j’écrivais dans mon article NVaaaaaaaaargh qu’en «tirant la prise» des négociations sur la réforme de l’État, Alexander De Croo n’avait rien fait d’autre que prendre de l’avance sur les autres, et «assassiner le CD&V», et je prédisais la victoire de la N-VA. Quoique, j’avoue, je me suis un peu trompé. J’avais prédit un maximum de 25 % pour celle-ci, supposant qu’elle ne trouverait pas de candidats valables dans tous les arrondissements. C’était sans compter sur des soutiens de dernière minute comme celui de Siegfried Bracke, par exemple. Je me suis donc trompé de 3 pour cent ! Argh ! Pire : j’ai même cru que l’Open VLD pouvait s’y retrouver électoralement, ce qui ne fut pas le cas. Ah ! Je suis un piètre prophète. Il faut reconnaître ses erreurs. 


Cela dit, j’ai quand même écrit : «la décision d'Alexander De Croo n'est, sur base des données actuelles, une bonne affaire que pour les extrémistes.» Et aussi «si Bart est sincère, ce que je pense, il doit se frotter les mains depuis trois ans : tout ce qui s'est passé lors de ces non-négociations (vous avez remarqué qu'elles commençaient toujours au dernier moment et qu'il n'aurait jamais été possible de conclure ?) va dans la direction d'une incapacité totale de fonctionner de l'État fédéral. C'est exactement ce qu'il cherche et il n'est peut-être pas le seul !» Et pour mettre un bémol à ceux qui s’acharnent invariablement sur l’Open VLD aujourd’hui, le «coupable» de la situation actuelle tout désigné, j’écrivais qu’en réalité, ce parti n’avait finalement qu’«arrêté une pièce de théâtre qui ne pouvait mener qu'à deux résultats momentanés : soit (hypothèse peu plausible), un conflit d'intérêt de la Région bruxelloise [pour reporter le vote de la Loi sur BHV en plénière], ce qui aurait menacé l'équilibre institutionnel de Bruxelles — et il n'aurait plus manqué que ça — avec au début de 2011, la même discussion qu'aujourd'hui, suivie d'un clash ! 

Soit, un ratage des négociations, un vote [sur BHV] forcé au parlement fin mai (…), une sonnette d'alarme reportant le tout au mois de juillet, deux ou trois manœuvres de retardement et des élections… en septembre. Dès la rentrée, une présidence de l'Union encore pire que celle de la Tchéquie, en quelque sorte.» Et je finissais l’article par : «Mais ce qu'Alexander n'a peut-être pas mesuré, c'est que si son parti peut y gagner, c'est très momentanément. Et le bénéfice que fera la N-VA sera tel qu'il n'y aura plus personne avec qui entrer en gouvernance.» Un an après, je pense que l’on doit me donner raison. Il n’y a personne, depuis le 26 avril 2010, pour entrer en gouvernance. Et faute d’un courage invraisemblable, je ne vois pas pourquoi la situation changerait de sitôt.

D’abord parce que si la N-VA est un tant soit peu observatrice, elle devrait avoir tiré les leçons du tirage de prise de l’Open VLD. Les libéraux flamands ont payé cher leur initiative, bien que l’on peut se demander s’ils n’auraient pas subi un échec plus monumental encore s’ils n’étaient pas intervenus. Si la N-VA s’en va cette semaine et provoque des élections, elle pourrait s’en trouver affaiblie. J’ai bien écrit : «pourrait». Ensuite, parce que tant que les partis flamands (et francophones) ne seront pas d’une clarté limpide quant à leur vision de l’avenir du pays, la N-VA l’emportera tout comme le Front National, seul parti français à être très clair sur son programme, l’emporte aujourd’hui auprès des ouvriers français. Le moins qu’on puisse dire, c’est que même les éditorialistes politiques ne savent absolument plus ce que veulent les partis, qui eux-mêmes semblent ne plus savoir ce que veulent les gens. On a besoin de clarté, nom d’un pétard !

Ensuite, parce que le mal originel n’est pas évacué du paysage politique belge. Je parle évidemment des résolutions de 1999 et de la note Octopus du gouvernement flamand. Non seulement elles ne peuvent convenir aux Francophones, et ne seront donc jamais validées au fédéral, mais en plus, elles s’opposent radicalement à ce que l’Union Européenne inspire et exige : primo, un pouvoir fédéral financièrement cohérent — ce que le confédéralisme élimine, si l’on en croit le bureau du plan, mais il ne faut pas être un grand mathématicien pour calculer rapidement que la révolution copernicienne n’est rien d’autre qu’une perspective apocalyptique pour l’État belge. 

Secundo, le respect du traité de Lisbonne, à savoir pour le moins, le droit de libre établissement, de libre circulation, et de liberté linguistique, qui sont tous trois déjà battus en brèche par des Lois du gouvernement flamand. Et tertio, le droit égal de tous les citoyens, ce qui annihile d’emblée le plan CD&V pour Bruxelles (apartheid social voire fiscal entre «Flamands» et «Non-Flamands»). Et bien évidemment, la Capitale n’acceptera jamais de ne pas être financée au minimum à une hauteur raisonnable, étant donné son apport national, de plusieurs milliards au-dessus de ce dont elle bénéficie financièrement. En deux mots comme en cent : la note Octopus et les résolutions de 1999 seront le poison qui empêchera toute avancée économique, sociale, politique, sociétale, financière de la Belgique tant qu’elles seront invoquées comme préalable à toute discussion. Or, j’aimerais qu’on me dise quel politicien CD&V, N-VA, Vlaams Belang ou Lijst De Decker (au total 65 % de l’électorat flamand) évoquera enfin l’idée que la seule chose à laquelle mènent ces dogmes impraticables, ininstalables et impossibles à négocier, c’est la fin de la Belgique. Modeste comme toujours, je vous repropose la citation que j’avais sortie de ma manche il y a pile un an : 

«La Belgique, c'est le compromis. Sans compromis, il n'y a plus de Belgique. Et c'est déjà très compromis.» 
(Si vous la répétez, n’oubliez pas de citer l’auteur, Marcel Sel, j’y tiens beaucoup à celle-là !)

Je l’ai écrit il y a un an : il n’est pas envisageable de créer un gouvernement avec la N-VA. Rien n’a changé. Ce n’est toujours pas une option.

Si au moins les autres partis étaient moins crétins, on aurait peut-être une chance de nous diriger vers une sorte de solution. Voici : la semaine passée, certains libéraux flamands auraient approché certains partis francophones pour tenter une tripartite. Mais voilà, aveuglé par son horreur du socialisme, il semblerait que Charles Michel aurait décliné la proposition parce que cela aurait fait entrer le SP.a dans un futur gouvernement hypothétique, et trop renforcé le PS. Alors, je pose la question au brillant jeune président de parti que voilà (et à tous les autres) : «Bordel de nom de dieu de foutre de merde, vaut-il mieux renforcer le PS que rester dans les limbes, sous le joug nationaliste de la N-VA, regardant l’un des pays les plus riches d’Europe sombrer corps et âme(s) avec une indignité que ne peuvent comprendre les 140 États bien moins favorisés que nous, dont la moitié des habitabts se demandent ce qu’ils vont pouvoir se mettre sous la dents demain quand Kris Peeters implore le Seigneur de lui donner sa Grande Flandre Sacrée sous le portrait de Copernic ?» Une question que je pose après quatre longues années de zérofoutage gouvernemental, dois-je le préciser. 

Bien entendu, la proposition de tripartite de l’Open VLD n’avait aucune chance de passer le barrage du CD&V tendance Peeters/Leterme/Vanackere, mais au moins, on pouvait espérer oser quelque chose. Oui, oser, rassembler ses tripes et les petites choses qui garnissent la gauche et la droite de tout phallus qui se respecte, pour tenter d’avancer. Juste ça. Tenter d’avancer. Fût-ce sans majorité flamande. Mais avec une majorité nationale, des socialistes, les centristes qui le veulent, les écologistes et des libéraux. Pour des résultats.

Chers Charles et Elio, le nationalisme est un virus bien plus dangereux que le socialisme pour le libéralisme et inversément. Je répète mon adaptation de la phrase de Valérie Pécresse que tout socialo ou libéro belge ou non ferait bien de prendre à son compte, et vite : «Avec les socialistes [les libéraux], nous n’avons pas les mêmes idées ; avec la N-VA, nous n’avons pas les mêmes valeurs». Il se peut qu’on doive ajouter le CD&V au paquet des partis avec lesquels les démocrates ne partagent plus les mêmes valeurs. Et il faudrait faire entrer, au marteau ci besoin, dans les crânes ramollis de nos politiciens déboussolés cette évidence : ce que les nationalistes nous imposent, c’est de répondre à un défi qui n’est plus politique, mais sociétal : quel genre de société désirons-nous ? 

Et là, ensemble, j’espère bien que Groen!, le SP.a, le PS, le CDH, le MR, le FDF, l’Open VLD et Écolo répondent d’une seule voix : une société conforme au projet européen, au Traité de Lisbonne, à l’équité citoyenne, à la liberté de circulation, d’établissement, de langue et de culture, ouverte sur la monde, digne d’être bâtie autour de la «capitale de l’Europe». La politique, chers politiciennes et politiciens, c’est la cerise sur le gâteau. Ce qu’on peut se permettre de faire une fois qu’on a répondu à la première question. Le challenge qui vous est imposé, et auquel vous devez répondre, faute de quoi vous tombez dans le déshonneur face à une population qui vous donne (encore un peu) sa confiance, c’est d’abandonner aujourd’hui vos dissensions politiques que personne ne comprend, votre langage électoral dont nous n’avons plus rien à faire, vos différences d’idées belgo-belge et partito-partisanes, pour vous concentrer, s’il vous plaît bien, sur la réflexion et l’action sociétale. «Que doit être la Belgique de demain ?» Non pas pour répondre aux dogmes flamingants, mais aux défis que les Belges sont en droit d’espérer de voir relevés : la réduction de la dette, une taxation plus juste (les bas salaires sont honteusement ponctionnés dans ce pays), une plus grande efficacité administrative, la compétitivité des entreprises, mais aussi la pacification linguistique, la structuration intelligente des subsidiarités, la conformité en tout point au projet européen. On s’en fiche qu’un parti soit plus ceci ou plus cela, que vous cherchiez à tout prix à vous présenter comme meilleurs que le voisin, alors que vous avez gouverné huit ans ensemble ! Les électeurs en ont juste marre des hésitations, des discutaillations, des gorilles qui se tapent sur le torse du «moi être meilleur que l’autre boudoum boudoum». 

Ce qu’on demande, c’est que les socialistes fassent un pas vers les libéraux et inversement. Vous ferez de la politique, de l’électoralisme, de l’affrontement doctrine contre doctrine quand on aura un pays. Entre-temps, si six partis parvenaient à concevoir un projet intéressant — les six partis et cartels précédemment cités — et à proposer un gouvernement, même minoritaire en Flandre, autour de ce projet, on aura doublé les nationalistes sur la gauche et sur la droite, et on aura au moins ce qu’ils n’ont pas obtenu et ne peuvent pas obtenir : un résultat. Ensuite, à vous de travailler, à vous de vous entendre. Et si vous ne comprenez pas rapidement que le «non» à l’idée de tripartite de l’Open VLD était la connerie du siècle, si vous n’essayez pas au moins cette solution démocratique et logique, la seule possible, vous porterez la responsabilité de la fin de la Belgique, rien de moins, avec tout ce qu’elle peut impliquer.

Il n’est évidemment pas sûr du tout que la tripartite permette de se débarrasser de la N-VA. Il se peut même que tous les partis flamands qui y participeront seront rétamés aux prochaines élections. Mais ils le seront de toute manière. Face à la catastrophe, on peut rester transis de peur comme c’est le cas aujourd’hui, ou essayer quelque chose. On veut juste que vous ne soyez pas les premiers, mais les seconds. Car celui qui n’essaye pas aujourd’hui, qui ne parvient pas à penser valeurs plutôt que partis, pourra à jamais se dire qu’il aura peut-être contribué à cette inadmissible lâcheté, cette attitude de gosse de riche trop gâté, qui consiste, dans un pays qui n’a finalement que peu de gros problèmes, à s’auto-dynamiter pour le plaisir d’exister.

En juin 2010, je demandais à ce qu’on ne négocie pas avec la N-VA. On l’a fait, et voilà le résultat. En juillet 2010, j’appelais à la concrétisation d’un projet écrit, qu’on attend toujours. Pendant ce temps, Yves Leterme commente les résultats sportifs sur Twitter et Didier Reynders s’amuse à jouer monsieur météo. Aucun de vous tous ne peut être fier de quoi que ce soit. Aucun de vous tous ne peut jeter la première pierre à un autre sans se la prendre en pleine poire. Putain ! mettez le CD&V face à ses contradictions, zappez la N-VA, et dites clairement pourquoi. Concentrez-vous, ensemble, sur les partis antisystème et antibelges. Oubliez que l’électeur vous surveille à chaque coin de rue, agissez en fonction de vos convictions et laissez les calculs politiques et électoraux dans vos cartables. Les six ou sept formations précitées ont une majorité à la Chambre. Utilisez-la. Ou alors, tirez les conclusions de votre propre immobilité, qui ne peuvent être que la scission de l’État, et toutes ses conséquences. 

 

(En voor de Vlamingen hetzelfde, maar met nog wat meer taalfouten (zie volgende artikel).)

19:12 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (34) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Commentaires

So right Msel, as usual.

P'tain que j'aimerais que tu te plantes une fois, mais bien, dans tes prédictions Nostradasel!!! -)

Écrit par : DonBlacksad | mardi, 26 avril 2011

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On coupe les vivres des partis politiques tant qu'il n'y a pas de gouvernement et là par miracle ils vont trouver un compromis ...

Écrit par : Guillaume | mardi, 26 avril 2011

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Marcel : on voit que tu balance un peu entre pessimisme ( les carottes sont cuites) et volonté de parvenir quand même à un accord...

Rien n'est facile...

Écrit par : Carolus | mardi, 26 avril 2011

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intéressants les deux débats vl fr séparés sur rtbf, qui viennnent d'avoir lieu, pour savourer le pathétique de la situation

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 26 avril 2011

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Cher Marcel je ne sais pas d'ou vous tenez vos infos sur le MR mais pour le vivre de l'intérieur l'ambiance n'est justement pas à l'opposition au PS. Aujourd'hui l'idéal du MR vacille et les intérets personnels se glorifient... c'est peut etre pour ça qu'on ne trouve aucune solution...il n'y a plus de débat d'idées et chacun semble vouloir sauver sa peau.. seule la NVA a une idée de ce qu'elle pense ce qui explique bien des choses.

Écrit par : jean sucre | mardi, 26 avril 2011

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Et j'ajouterai au propos de jean Sucre que je suis assez certain que ni le SPa, ni l'open VLD soient vraiment sur le point de mettre en sourdine certaines exigences inacceptables pour les francophones concernant Bxl et surtout ses alentours. Au contraire, ils risquent tous deux de demander quelque chose de très fort en garantie pour envisager de prendre le risque électoral de lâcher le cartel CDV-NVA, et là, bonjour le danger pour les francophones.

Écrit par : MC MICH | mardi, 26 avril 2011

Michel sur rtbf ce soir n'a pas dit clairement que le MR voulait une région Bruxelloise à part entière..étrange cela cache quelque chose.Tout ce qu'il a trouvé de mieux c'est d'attaquer les trois autres....MR/NVA??

Écrit par : dissy | mardi, 26 avril 2011

@dissy: N'oubliez pas que dans les notes Di Rupo et VDL, il y avait une scission de BHV quasi SANS CONDITIONS!
je crois que c'est ce qui inquiète au MR, c'est que si jamais il y avait une ébauche d'accord sur "l'argent" ou pour "lâcher" la NVA, certains s'empressent d'abandonner Bxl et surtout ses alentours.
Au moment où j'écris ces lignes, j'entends justement la rediffusion du 19h de TVI. Michel défend bel et bien un Bxl: PAS A VENDRE (ce sont ses propres mots).
(N.B. Je ne cherche pas à défendre à tout prix Michel)

Écrit par : MC MICH | mercredi, 27 avril 2011

C'est possible. Mais comment savoir sans essayer ?

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 27 avril 2011

Scission, moi je ne vois que cela. Scission.

Et demandez un arbitrage international pour avoir Bruxelles. Point barre.

Et "au revoir et bonne chance". C'est tout.

Fin de ces négociations ridicules qui n'ont mené, ne mènent, et ne mèneront jamais à rien... à part bien sur à affaiblir les francophones jusqu'à ce que Bruxelles soit digérée/flamandisée par la Flandre... jusqu'à la scission.

Ce qu'il vous faut éviter, c'est de mériter cette affirmation :
"Vous aviez à choisir entre le déshonneur et la scission. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la scission".

Écrit par : jaggy | mardi, 26 avril 2011

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Pas besoin d'arbitrage international pour 'avoir' BXL...l'autodétermination vous connaissez?On demande aux Bruxellois leur avis, cela porte un nom:démocratie et qu'on ne vienne pas encore avec l'habituel prétexte qu'un référendum n'est pas légal dans la constitution...les constitutions ça se change.N'est ce pas le but de tout ce cirque, la changer justement cette constitution?

Écrit par : dissy | mercredi, 27 avril 2011

Les flamands s'en tapent de la démocratie.

Ou non ! Ils sont pour : ils proposeront de faire voter l'avenir de Bruxelles, par tous les flamands (les bruxellois sont des flamands puisqu'ils vivent sur la terre sacrée de Flandre !).

Et je peux déjà vous donner le résultat : Bruxelles deviendra démocratiquement la capitale de la Flandre, dont la langue n°1 sera le flamand. :D

Voilà comment ils appliqueront la démocratie.

Comment pouvez-vous encore être assez naïf, pour imaginer que les flamands laisseront les bruxellois choisir librement leur destin ?

Écrit par : jaggy | mercredi, 27 avril 2011

Je ne comprends pas. Mais alors pas du tout, pourquoi certains redoutent tant que l’on tire enfin un trait sur ce machin que l’on s’efforce de faire passer pour un pays. Cela frise le ridicule à la fin. Il se fait que nous sommes nés là … mais débarrassons nous une fois pour toutes de cette gangue qui nous emprisonne avec ces gens qui se révèlerons peut-être de bons voisins ; mais qui s’avèrent depuis trop longtemps être de bien mauvais compatriotes. Qu’ils vivent leur vie comme ils l’entendent. Et cessons une fois pour toutes de passer sans cesse sous leurs fourches caudines. La tête basse et le dos rond pour esquiver un tant soit peu quolibets, taloches et horions qu’ils nous assènent depuis trop longtemps. Larguons les amarres !

Écrit par : waharday | mardi, 26 avril 2011

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Quand on veut changer la logique d'un système c'est la partie qui veut des modifications qui est en état de faiblesse car elle ne peut rien (dans un état démocratique) sans l'accord de l'autre.Donc les concessions doivent être faites par les flamands après les déja bien trop nombreuses faites par les FR.Si ce n'est pas le cas et bien on attend S&P puis le FMI(et la Flandre y perdra bien plus étant plus riche mais croit le contraire car trop présomptueuse)...ou la déclaration d'indépendance sans BXL forcément (une belle blague malheureusement) qui ne viendra jamais, trop à perdre coté flamand à commencer par son premier client soit 1/3 de la richesse flamande..cqfd

Écrit par : dissy | mercredi, 27 avril 2011

Pour voir en fin de journal spécial sur la rtbf,une flandre humaine me semble-t-il:
Sigfried Bracke ce soir avec son côté jeune Adolf Hitler juste avant son exam d'histoire de l'art à l'aca de Vienne au début du xxième siècle...les jeunes langues de bois des fils DeCroo et Tobback, la langue plus liées du vieux catho Stefaan Declerck et la verdeur de celle du flamand rose Bruno DeLille...

http://www.rtbf.be/info/videos/detail_un-an-apres?id=963473&setId=1393

Écrit par : Uit'tZuiltje | mardi, 26 avril 2011

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«La Belgique, c'est le compromis. Sans compromis, il n'y a plus de Belgique. Et c'est déjà très compromis.»

Marcel,

Il est bien votre aphorisme... mais un poil long. Si je devais le replacer, j'écrirais : "Sans ses compromis, la Belgique est compromise".
(tout en attribuant la trouvaille à Marcel Sel)

Mais à dire vrai, il y a peu de chance que je le replace vu que votre idée fait l'éloge des compromis. Et bien que le principe des compromis soit magnifique, je n'y crois plus, car en Belgique, ils font des francophones des cons à qui on a promis (de ne pas toucher aux facilités, de ratifier la loi sur la protection des minorités....)

Écrit par : Bxxl | mercredi, 27 avril 2011

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(pour remettre un peu de sel)
en tout cas ça sera difficile de faire dire à dikke bart:
"pour rester belge je dois me compromettre"

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 27 avril 2011

Je ne ferai pas de compromis sur cette phrase. Une citation doit avoir du rythme et un peu de longueur. Et puis surtout, le style, c'est l'erreur, pas la perfection :-))

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 27 avril 2011

«La Belgique, c'est le compromis. Sans compromis, il n'y a plus de Belgique. Et c'est déjà très compromis.»

Très joli, certes, mais c'est pas compromis, c'est fini. Comment après un an et toutes tes analyses tu peux encore t'étonner que MR, PS, NVA ne s'entendent pas, et les encourager faire des crompromis quitte à se redisputer par la suite? Comment pouvez-vous imaginer, énoncer qu'un gouvernement stable peut émerger d'une situation si pourrie et que la Belgique va demeurer unie? Vous êtes bloqués sur le passé, alors acceptez-le, c'est fini! Et passez à autre chose, regardez devant. Que ceux qui ont envie de construire qqch ensemble le fassent et puisse se blogue y participer.

Écrit par : Quebeclibrowicz | mercredi, 27 avril 2011

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Eh ben dis donc, t'as déjà chopé l'accent souverainiste canadien, toi ! Tabernacle ! Mais dans le fond, je ne te donne pas tort. La question est à poser autrement, je crois : même si c'est "fini", il faut au minimum que le citoyen comprenne pourquoi, et pour cela, il faut au minimum que les politiciens aient une attitude compréhensible. Ce n'est pas le cas aujourd'hui !

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 27 avril 2011

Il faut au plus vite scinder la Belgique, tout délai permet aux Flamands d'encore plus écraser les francophones. Un exemple concret, on modernise le réseau ferroviaire flamand alors qu'on laisse tomber celui de Wallonie, mais c'est pareil partout.

Quand j'entends nos braves hommes et femmes politiques dire à la NVA qu'elle ne pourra pas obtenir 100% de son programme, j'entends en filigrane : "Pitié, acceptez qu'on ne vous accorde que 90%!"

Et cela bien sûr en obtenant 0% des "revendications francophones", si tant est qu'on puisse parler de revendications qui sont de toute manière onbespreekbaar...

La Wallonie et Bruxelles se porteront bien mieux sans la politique unilatérale de nos "compatriotes". Et, si on me demande mon avis, ça ira encore mieux si on se rattache à la France, mais c'est une autre histoire et le plus urgent est de se séparer de la Flandre.

Écrit par : Tom | mercredi, 27 avril 2011

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DeMorgen.be - N-VA-Kamerlid Siegfried Bracke is de communautaire stilstand beu. "De N-VA vraagt het initiatief te nemen en zijn verantwoordelijkheid te nemen als grootste partij van België", zei Bracke op de Franstalige openbare omroep RTBF.
http://bit.ly/hj8iF3

lesoir.be - ALORS QUE les négociations patinent , la N-VA exige « de prendre l’initiative ». « Un piège grossier », hurlent les francophones. Ça promet...
http://bit.ly/iiAfTf

Écrit par : M a n u | mercredi, 27 avril 2011

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pourquoi donc au Swar les fascistes(pardon, les obsessionnels identitaires) "exigent" et les démocrates "hurlent"...
ce pays bloque-t'il à cause de la médiocrité des journalistes?

Écrit par : Uit'tZuiltje | mercredi, 27 avril 2011

C'est limpide : ils veulent pouvoir proposer l'inacceptable pour démontrer une fois de plus que ce sont bien les Francophones qui bloquent tout. Une fois encore, la seule et unique solution, c'est d'ostraciser totalement la N-VA. À ce petit jeu, ils gagnent à tous les coups : si on ne leur donne pas l'initiative, c'est la faute aux Francophones, si on la leur donne, ils "démontreront" qu'il n'est pas possible de vivre avec les Francophones.

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 27 avril 2011

@ Marcel

Si on regarde avec des lunettes francophones, c'est comme ça.

Avec des lunettes flamandes on pourrait dire que les partis francophones ne lui donneront aucun chance de réussir (comme la note BDW, modérée et équilibrée selon les médias flamands, jetée dans la poubelle avant lecture par un Di Rupo théâtrale et hystérique).

La vérité est peut-être dans le milieu, mais vous ne vous positionnez certainement pas dans le milieu.

Malgré votre manque d'objectivité, j'aime bien vous lire

Écrit par : Thomas | mercredi, 27 avril 2011

Marrant. Quand Bart lance "acta est fabula" (ou "fabula acta est"), il est brillant. Quand Di Rupo rejette les propositions (inacceptables) de la N-VA, il est "hystérique". Et Ivan De vadder parle alors d'"oorlogstaal", mais pas lorsque De Wever explique que les Wallons sont les junkies de la Flandre. Si la vérité est au centre, vu à quelle vitesse la Flandre s'en est éloignée, elle est plus probablement plus proche de Di Rupo que de De Wever…

Écrit par : Marcel Sel | mercredi, 27 avril 2011

Très bonne chronique de Philippe Walkowiak : "Quand la N-VA perd le nord..."

La N-Va finit par s’emmêler dans ses ultimatums ! Le 5 mars, dans "Het Belang van Limburg", le chef de groupe des nationalistes à la Chambre, Jan Jambon déclarait que ou bien un accord sur la réforme de l'Etat, BHV et Bruxelles est trouvé endéans les deux mois, ou bien la N-VA quitte la table des négociations...

... alors qu’hier, Siegfried Bracke (l’autre bras droit de Bart De Wever) a insisté : la N-VA ne sortira pas d’elle-même des négociations ! Comprenne qui pourra…

... ...

Tout cela ne permettrait qu’à la N-VA de rendre les francophones responsables des blocages et se draper de sa toge de "meilleur flamand".

http://bit.ly/gQ2Tqp

Écrit par : M a n u | mercredi, 27 avril 2011

Pathétique et éclairant le débat RTBF d'hier au soir.

Les deux plateaux, un Flamand, un Francomou, ce qui est quand même assez parlant en soi. Même à la RTBF face aux gentils Debrigode et Montay, ils ne sont plus fichus de se mettre autour d'une même table. Les questions, molles aussi. Les réponses re-molles et surtout rabâchées cent fois : remettre les gens autour de la table, temps de s'occuper des vrais problèmes des gens, le socio économique et bla bla bla, élections ou pas. Charles Michel tente même un petit "c'est de leur faute à eux" dans la plus pure ligne Reyndersienne.
Et chez les Flamands on zieute la NVa... Il y a quand même eu des saillies qui moi, me donnent le frisson. Le petit Toback et, je crois, De Clerck, qui disent même pas à demi-mot, qu'il faut faire preuve de créativité et avancer même si pour cela il faut un peu tordre la constitution si elle ne suit pas... c'est quand même grandiose.

Vont ils bientôt s'acheter des lunettes de soleil, de beaux chapeaux et dresser leur tente sur une plage d'Ostende ?

Avant que ça ne devienne pire et dans le contexte actuel de crise énergétique, ne serait-il pas temps de faire des économies d'énergie et de temps et de... débrancher la prise ?

Écrit par : Le Rustre | mercredi, 27 avril 2011

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Je n'ai pas très bien compris l’émission de hier. Le temps de chauffer un peu la discussion après un tour de table et puis, hop, c'est terminé!

La question initiale, à savoir quel scénario pour sortir de la crise, n'a pas trouvé de réponse. D'entendre les partis dire "il faut se mettre autour de la table et trouver un accord" (avec des nuances, certes) est complètement ridicule après un an de discussion. Un compromis n'est pas possible (ou disons très peu probable) et les partis n'ont pas le pouvoir pour sortir de l'impasse. Et des nouvelles élections ne vont pas résoudre le problème du système tordu de la Belgique.

Tous trouvent des bonnes raisons pour accuser l'autre (pas seulement les politiciens), mais qui n'aident pas à avoir un débat raisonnable. Ajoutons à cela le populisme des certains partis ou personnes et la polarisation des médias, et l’espoir d'une solution devient de plus en plus improbable.

Donc la question reste ouverte: comment sortir de l'impasse?

Écrit par : Thomas | mercredi, 27 avril 2011

« M'enfin » pourquoi maintenir la Belgique à tout prix ?
Tous les problèmes belges sont d'origine communautaire et donc n'existent que dans le cadre belge et ses compromissions !
Il faut bien constater qu'il n'y a plus d'avenir commun … depuis longtemps !

Écrit par : Pierre lison | mercredi, 27 avril 2011

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Puisqu'on remonte dans le passé, je le ferai aussi.
J'avais écrit "Une Bombe à Haut Voltage" en rassemblant tous les développement.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2010/04/15/la-bombe-a-haut-voltage.html

A quand changerons-nous la Constitution qui oblige d'avoir l'accord sur tout, sinon, rien?
Le Canada, je l'ai dit n'a même pas la Constitution signée en 1982 par une des deux partie... et ça marche.

Écrit par : L'enfoiré | mercredi, 27 avril 2011

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La preuve:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_du_Canada

Écrit par : L'enfoiré | mercredi, 27 avril 2011

Ca voudrait dire que le parlement flamand pourrait à sa guise modifier la constitution belge. Impossible. Au Canada, aucune province n'a la majorité à elle seule.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 28 avril 2011

Bon.
A l'année prochaine alors!

Prévenez moi si je dois renouveler ma carte d'identité.

Écrit par : Salade | mercredi, 27 avril 2011

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