mardi, 01 avril 2014

Breaking : Marcel Sel 4de op lijst N-VA in Brussel !

«Geef tô nâ, ge zaeit ne Vlôming, man !» zei hij plots. Ja, Bart De Wever in persoon ! Wij zaten samen met Jan Jambon in een gemütliche Brusselse restaurant en hadden net een Waterzooi de poisson op onze schotels zien aankomen. De naam van het gerecht op de kaart had Bart niet geschoffeerd. «Brussel es twietoalig, as ze mor ‘waterzooi’ schraijven meugen ze dor ‘poisson’ bae zette. Ik bennekkik ne democroat, he». 

 

Jan was minder content. 

— Een waterzooi met vis, da’s weer een arrogante visie van een francofoon op een Vlaams gerecht, he ! Alsof de originele waterzooi met kip minder elegant was ! Verdomme ! Die bourgeois !

— Wat heift Geert doarmee te moaken ? vraagde Bart.

 

Het was een grap. We moesten lachen.

 

Voor het accent van de «serveur» had De Wever minder begrip : «Da’s wèèr ne francofoon déé Vloms oep ‘t schôl hééft gelierd, joenge ! joenge ! joenge ! En dat accent ! Da’s toch ni te doan ». De kelner had ons een «vatèrzouille van vis» gesuggereerd. «Het iz eune lekkeure guerekt». Tja… 

 

Je zult mij vragen : «Marcel, hoe komt het dat je met twee NVA-ers bent gaan eten ? Jij ?»  Even uitleggen…

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17:08 Publié dans Een beetje zout, Humeurs d'Ailleurs, Nouvelles de Sel | Lien permanent | Commentaires (3) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

vendredi, 28 mars 2014

La Wallonie française n’est pas une valeur actuelle (lettre à Éric Brunet)

Menu Belgique.jpgDans Valeurs Actuelles, le «journaliste» Éric Brunet commettait vendredi passé une chronique «politique» titrée Vive la Wallonie française ! Un condensé de poncifs qui commençait par «Poutine annexe la Crimée ? Hollande doit s’emparer de la Wallonie […] en franchissant l’Escaut à la tête de nos forces terrestres, le président libérerait nos 4 millions de frères francophones du joug flamand.» Comme je lisais sa bulle dans mon bain, j’ai spontanément réagi en chantant «Putin ! Putin ! On est quand même tous des Européens !» J’aurais bien commencé mon article par là, mais comment expliquer ce jeu de mots arnosien à notre chroniqueur français de droite décomplexée ? Pourtant, Éric Brunet a clairement besoin d’un bon gros cours de belgitude. Il permettra d’instruire aussi ceux d’entre nos voisins français qui croient que tout être humain qui parle la même langue qu’eux est forcément français quelque part au niveau du vécu. Et ce faisant, je rends aussi service aux Suisses, notre chroniqueur étant encore capable de recommander à Hollande de traverser le lac de Zurich pour aller délivrer les Genevoises du joug alémanique ! Vous allez comprendre… 

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00:33 Publié dans Humeurs d'Ailleurs, Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (113) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

jeudi, 06 mars 2014

Poutine écoute Ashton, Sapir écoute Poutine.

 Hier, sur Russia Today, une chaîne progouvernementale russe, l’on annonçait en fanfare que l’enregistrement d’une conversation obtenu par une «fuite» «prouvait» que les snipers qui ont fait plus de 90 morts à Kiev ne travaillaient pas pour Yanoukovitch, mais pour le nouveau gouvernement ukrainien. Autrement dit, que celui-ci a délibérément fait assassiner des manifestants, des policiers, mais aussi des civils pour faire tomber le président en exercice ! Très rapidement, le blog américain ZeroHedge a relayé l’information. Et sur son blog «d’analyse», Jacques Sapir tirait des conclusions claires et définitives, sous couvert de «questions». Il reprenait à peu près le même extrait de la conversation que celui choisi par Russia Today, où le ministre des Affaires étrangères estonien Urmas Paet dit à Catherine Ashton : «Toutes les évidences montrent que les personnes qui ont été tuées par des snipers des deux côtés, les policiers et les personnes dans les rues, que c’était les mêmes snipers tuant ces personnes des deux côtés… Des photos montrent que ce sont les mêmes pratiques, le même type de balles, et il est très troublant que maintenant la nouvelle coalition, ils ne veulent pas faire une enquête sur ce qui c’est exactement passé. Ainsi, il y a maintenant une compréhension de plus en plus forte que derrière ces snipers il n’y avait pas Ianukovitch mais quelqu’un de la nouvelle coalition.»

Jacques Sapir en déduisait qu’«Après l’accord du 21 février 2014, certains dans le camp des anti-Ianoukovitch ont décidé de passer en force, et dans ce but ont organisé des provocations criminelles, qui ont été relayées par la presse dans les pays de l’UE et aux États-Unis. On comprend mieux, dans ce contexte, l’inquiétude qui s’est rapidement propagée dans l’Ukraine de l’Est et du Sud». Autrement dit, Vladimir Poutine aurait agi de façon plus qu’honorable. Réclamant une enquête, Sapir termine par «En attendant il faut suspendre tout contact entre les pays de l’UE et le nouveau pouvoir de fait en Ukraine». Et pourquoi pas aider Poutine à envahir l’Ukraine, tant qu’il y est ?

Parce qu’il y a un mais énorme que Russia Today, ZeroHedge et Sapir n’évoquent pas…

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samedi, 01 mars 2014

Didier Reynders dérape sur Twitter, mais c'est tout le monde politique qui pédale dans la semoule.

Capture d’écran 2014-03-01 à 16.19.47.pngLe groupe socialiste européen au Parlement européen a élu Martin Schulz comme candidat à la présidence de la Commission européenne. Elio Di Rupo, président empêché du PS belge, a donc immédiatement déclaré soutenir cette candidature «en tant que socialiste», selon L’Avenir. On peut difficilement le lui reprocher, le PS belge faisant évidemment partie du groupe socialiste au Parlement européen. Pourtant, Didier Reynders a immédiatement réagi par un twit étrange (au sens européen du terme) : « Dommage alors qu'un Belge est candidat !» Qu’est-ce que le fait que Guy Verhofstadt soit belge vient faire dans une élection européenne sachant, de surcroît, que c’est justement la vision européenne, et non belgo-belge, qui fait de Guy Verhofstadt un candidat exceptionnel ? 

Le principal but du twit de Didier Reynders était-il de tacler Elio Di Rupo à tout prix ? Ou est-il réellement incapable de «penser Europe» ? N’empêche, la suite fut un dialogue surréaliste entre le ministre des Affaires étranges (j’insiste) Reynders — ou son community manager — et moi (voir au bas de l'article ou je vous laisse savourer la «descente» où je finis par me voir reprocher… mon «manque» de belgitude !) Avec le bouquet final, où j’aurais, selon l’ex-président du MR, du mal à reconnaître la qualité libérale de Verhofstadt. Drôle !

Mais soyons justes…

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jeudi, 20 février 2014

Olesya twitte sa propre mort et survit, ou l’info à la va(trop)-vite

 

olesya.jpg

Mise à jour du 21/2 à 14h20 : Olesya a twitté "Je suis vivante" depuis l'hôpital. Elle annonce que son état est stable. Heureux dénouement et claque pour les agences de presse AP et Reuters.

À l’heure de Twitter, Facebook, des réseaux et de l’ultradirect depuis le monde entier, il est plus difficile que jamais pour les journalistes de traiter correctement les données qui leur parviennent. L’une des raisons est que, s’ils ont toujours le privilège de recevoir les dépêches des agences de presse, sur les réseaux, ils sont au même niveau que le citoyen lambda un peu attentif. Les agences de presse, elles-mêmes, puisent une partie de leurs informations sur ces mêmes réseaux. Lorsque les journalistes utilisent des infos provenant de ces agences, ils ont donc parfois un temps de retard.

À cela s’ajoute le fait qu’en principe, les agences doivent évidemment recouper l’information qu’elles transmettent. Un recoupement qui prend du temps. Autrefois, on utilisait volontiers le conditionnel pour compenser et pour éviter les nouvelles erronées. Trop de conditionnel peut aussi poser problème (le lecteur finit par prendre à l’indicatif des infos qui ne sont… qu’indicatives). Néanmoins, c’était une bonne habitude dans beaucoup de cas, qui semble s’être perdue au moment même où la vitesse de transfert de l’information atteint des sommets. Aujourd’hui, on en aurait bien plus besoin qu’il y a trente ans.

Pire. Les stimuli cérébraux font que, quelquefois, la tentation est grande de retweeter une information qui paraît «incroyable», ou qui nous révolte, ou encore, qui confirme l’une de nos certitudes. Journalistes ou pas, nous cherchons les preuves de nos positions dans le flux d’information qui nous arrive. Nous y cherchons aussi l’exclusivité, le choc des photos et le poids des mots, l’émotion, la révolte, etc. 

L’une des raisons pour laquelle nous le faisons, c’est que tout peut aujourd’hui être contredit dans la seconde, et sur Twitter, il m’arrive de recevoir une dizaine de contradicteurs sur un seul message. C’est éprouvant, et la tentation est grande, dès que l’occasion se présente, de leur tendre une preuve tangible de ce que l’on avance, ne fut-ce que pour arrêter le flux d’opposants ou, parfois, de trolls.

Je pense qu’aucun journaliste, résident des réseaux, faceboukiste, ne peut se vanter de n’avoir jamais répercuté une information qui, par la suite, s’était avérée fausse. C’est dans cette lumière qu’il faut voir l’histoire d’Olesya Zhukovka, la jeune fille qui a twitté «je suis morte» cet après-midi à Kiev, après avoir été blessée à la gorge, apparemment par balle. Dans le fatras d’informations qui nous viennent de Kiev, difficile de prendre le temps de contrôler chaque info, il y en a trop, et souvent, nous n’avons qu’une source. Alors, quand Olesya Zhokovka twitte «je suis morte», les réseaux s’emballent. Reuters et AP confirment qu’elle est décédée. Itélé publie un premier papier titré «une activiste médecin annonce sa mort sur Twitter»

Quelques heures après ce «dernier twit», Kristina Berdinskikh, autre «activiste», affirme sur Facebook qu’Olesya a été opérée et qu’elle est sous respirateur, vivante. Un journaliste ukrainien relaie. Je transmets à iTélé qui, dans un premier temps, me rétorque «AP et Reuters ont confirmé le décès». À quoi je réponds qu’il faut bien constater qu’aujourd’hui, il vaut mieux recouper l’info qui, en principe, aurait dû être recoupée par les agences de presse, dont c’est (aussi) le métier. Après cette protestation de principe, iTélé vérifie et corrig son article, en ajoutant au titre original «… et survit».

C'était à 16h44 et ça n'était pas encore correct. En fait, à l’heure où iTele a publié le correctif, nous ne pouvions pas prétendre savoir qu’Olesya est vivante. Les sources ne me semblaient pas suffisamment recoupées. On avait l’espoir qu’elle avait survécu, d’autant qu’elle n’était pas là pour se battre, mais pour soigner des blessés. Mais affirmer qu’on en était sûr était hélas prématuré. Ce n’est que vers 17h30 que le nombre de sources différentes suffisamment crédibles (l’une ayant eu l’info en téléphonant à l’hôpital) pouvaient éventuellement autoriser le journaliste qui se respecte à transformer le conditionnel en indicatif. 

Il en va de même pour sa blessure. Affirmer qu’elle a été atteinte par une balle (primo), tirée par un sniper (secundo), agissant pour les forces de l’ordre (tertio) me paraît une accumulation de faits non-confirmés et pour une partie non confirmable parce que de facto, il est difficile de savoir exactement d’où une balle de sniper est tirée, a fortiori de déterminer s’il s’agissait d’un milicien ou d’un manifestant (certains ont bien des fusils à lunettes). Le conditionnel s’imposait donc. «Olesya aurait survécu à ce que des témoins ont affirmé être un tir de milicien sniper», par exemple. Mais aujourd’hui, la tentation d’affirmer, dans un sens ou dans l’autre, est presque devenue un vice, et je plaide coupable, j'ai moi-même failli retwitter l’article d’iTele, considérant que c’était une source forcément… recoupée. La course au buzz est devenue une sorte de nécessité pour tous les acteurs médiatiques, moi inclus.

Et ce faisant, nous sommes peut-être tous passés à-côté de cette photo, saisissante en soi, d’une jeune fille touchée à la gorge, qui, au moment précis où elle est photographiée, est peut-être en train d’envoyer ce twit épouvantable : «je meurs». Quelques instants plus tôt, elle appelait à l'aide : «Urgent à tous à Kiev ! On a besoin de votre soutien ! Si le carnage a commencé ce matin, la nuit sera horrible ! […]» Au choc de cette photo, Olesya impose le poids de ses propre mots en écrivant — alors qu’elle est gravement blessée — ce qu’elle a pensé être son dernier message au monde. Elle avait, ou elle a, 21 ans.

Si l’on en croit le compte PR Euromaidan, une centaine de manifestants auraient été tués par des snipers, et d’autres tombent probablement alors que j’écris. Pendant ce temps, trois ministres des Affaires étrangères papotent avec Yanoukovitch. Peut-être entendent-ils les tirs, qui tuent en leur présence… Où je me dis que l’obscénité de la politique européenne a rarement été aussi criante.

(photo du compte Twitter @Ola_bilo4ka)

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mercredi, 19 février 2014

Dipika: les partis ont peur du monopole du cœur.

Article paru dans Marianne Belgique du 8 février 2014DipikaMarianne.jpg

Nos politiciens travaillent (mais si !) Ils préparent et discutent des textes, votent des lois, défendent des droits ou des politiques, et les expliquent. Mais les lois sont des blocs destinés à répondre à la majorité des cas, humainement si possible. Elles sont donc imparfaites. Régulièrement, on les modifie pour compenser leurs défauts. Mais quand un cas particulier vient bousculer ce travail, la machine a tendance à se bloquer. L’affaire Dipika en est un bel exemple…

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13:45 Publié dans Humeurs d'Ailleurs, Humeurs du Nord, M… Belgique | Lien permanent | Commentaires (12) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

mardi, 11 février 2014

Herman fait amende honorable et la Ligue belge contre l’Antisémitisme tacle JoodsActueel.

Capture d’écran 2014-02-11 à 12.00.57.pngDrôle de fin d’histoire. Suite à l’article de Jean Quatremer qui révélait que le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, avait publié sur son blog personnel un poème du nazi flamand Cyriel Verschaeve («le pape du nazisme flamand»), et malgré les explications de notre bien-aimé président sur le site de JoodsActueel, la LBCA (Ligue Belge contre l’Antisémitisme) annonce que monsieur Van Rompuy a retiré «de son site personnel le poème de Cyriel Verschaeve, mettant ainsi un terme à la polémique que cette affaire a récemment suscitée.» Un geste qui montre que les arguments de Quatremer (qui sont aussi les miens — non, ce n’est pas systématique) n’avaient rien de «ridicules» ou «d’antiflamands» comme j’ai pu le lire ici et là. 

C’est aussi un désaveu de l’attitude de JoodsActueel qui, non seulement, n’y voyait rien à redire, mais agrémentait de plus sa piteuse démonstration d’une attaque en règle contre le journaliste français, se demandant même s’il n’était pas un «vlaminghater», un «haïsseur de Flamands». Et peut-être la démonstration que, non, le débat n’était pas insensé et que, oui, la presse belge aurait pu être un tantinet plus réactive (De Standaard et la RTBF ayant pour leur part couvert l’affaire)… 

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lundi, 10 février 2014

JoodsActueel défend Van Rompuy, et un poète nazi, pour basher Quatremer.

Un magazine juif défendant bec et ongle le droit pour un président européen de publier sur son blog un poème d'un dignitaire nazi, vous y croyez, vous ? Impossible ? Eh bien non. Pas en Flandre. Et pas quand il s'agit, au fond, de basher un journaliste français. Suite à un article de Jean Quatremer sur la présence problématique d’un poème de Cyriel Verschaeve, nazi condamné à mort, sur le blog personnel d’Herman Van Rompuy, le magazine juif anversois JoodsActueel a demandé et obtenu une réaction du président du Conseil européen. Chose étrange, dès lors que le journaliste de Libération Jean Quatremer, spécialisé en affaires européennes, bien connu de la blogosphère, et dûment accrédité, s’est vu refuser toute réponse de l’intéressé et même de son attaché de presse ! En revanche, une petite revue communautaire anversoise — dont on ne connaît pas le tirage — n’a apparemment aucun problème à obtenir sa réaction. Et quelle réaction !

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mardi, 04 février 2014

L’Église et l’Euthanasie : un combat pas très catholique.

Eglise.jpg

(Mise à jour intégrant une mise au point des Médias catholiques francophones belges et le remplacement de laïc par laïque dans la plupart des cas pour plus de clarté.*)

 

Ce week-end, j’ai vécu une petite passe d’armes violente, selon lui très pacifique sur le thème de l’euthanasie avec le community manager des Médias catholiques belges francophones (MCBF), le canal d’info officiel de l’Église catholique. Ça m’a valu de me retrouver sur le site Info.catho.be. La raison ? Le manque de respect supposé des mécréants apostats brebis égarées «athées» envers le droit à la liberté d’expression de Mgr Léonard. Ma très grande faute : ne pas avoir été d’accord avec l’édito de samedi de Francis Van De Woestyne (La Libre) qui défendait le droit à la libre expression pour Mgr Léonard. Mea Culpa, mais pour ma part, je pense qu’on ne peut pas évoquer ce droit sans mettre en balance le caractère relativement peu laïque de notre société où l’on ne peut plus tout dire dans ce débat entre laïcité et religion pourtant fondamental pour notre démocratie et probablement pour les cultes aussi…

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lundi, 03 février 2014

La liberté d'expression anglo-saxonne… le glas !

Pardon, ce n'est pas drôle, mais là, je me marre ! Ça fait des années qu'on nous bassine avec la soi-disant tradition anglo-saxonne de liberté d'expression «absolue». Une grande spécialité des Zemour, Bricmont et autres comiques libéraux comme libertariens. Et un argument massue pour justifier qu'eux ou d'autres s'expriment d'une manière plus ou moins raciste ou, du moins, nationaliste. Et là, paf, l'info tombe dans le Guardian : non seulement Anelka sera poursuivi pour sa quenelle (ce qui me paraît difficile en France ou en Belgique), mais en plus, Dieudonné sera interdit de territoire anglais ! La compagnie aérienne qui se permettrait de l'amener à Londres risquerait même une amende de 10.000 livres sterling. Et badaboum, voilà une légende qui s'effondre. Non, les "Anglo-saxons" ne sont pas plus tolérants que nous envers les expression de haine. Non, ils ne sont pas plus tendres quand un sportif fait un geste déplacé, au contraire. Et oui, ils vont encore plus loin lorsqu'une personne "dérangeante" cherche à entrer sur leur territoire. Ils avaient d'ailleurs déjà interdit à l'islamophobe Geert Wilders d'entrer en Angleterre pour y présenter son film xénophobe Fitna, que la justice néerlandaise n'a pour sa part pas considéré comme une incitation à la haine (les juges portaient des lunettes noires ce jour-là, à cause d'un soleil inhabituel, et ils avaient oublié d'enlever leurs boules Quiès).

Mais évidemment, l'argument est utile à certains pour justifier leurs propres dérives ou défendre l'indéfendable. Pour ma part, je pense qu'il faut savoir juger posément, après les actes et non avant, et qu'interdire le territoire à quelqu'un en présumant de son attitude n'est pas d'un État de droit. N'empêche, la prochaine fois que les précités se hasarderont à évoquer la fabuleuse liberté américano-britanique, vous connaissez la réponse ! Have a good day !

15:09 Publié dans Humeurs brèves, Humeurs d'Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (18) | |  Facebook |  Imprimer | | | |