mardi, 04 mars 2014

Comment la Belgique massacre ses très petites entreprises.

verstrikken.jpgOn entend les partis belges fustiger le «coût de l’emploi» et nous expliquer qu’en le réduisant, on permettra aux très petites entreprises (TPE) d’engager plus facilement. Ce n’est évidemment pas faux. Mais c’est très loin d’être complet. Pour l’entrepreneur, le statut d’indépendant lui-même est le premier obstacle à l’emploi. Y compris à la pérennité voire à l’intérêt même de son propre emploi. Car en matière d’indés, la Belgique écrase les plus petits revenus qu’elle parvient, sur le papier du moins, à imposer à, par exemple… 1000 % ! Je vous parle de sécurité sociale. Enfin, sécurité…

 

Première constatation : qu’il gagne quelque chose ou rien, l’indépendant avancera, dès sa première année, environ 2.600 € de sécu. S’il ne gagne que 2.600 € sur l’année, ça revient à 100 % de son revenu. S’il a encore plus raté son entrée dans l’entrepreneurialisme et qu’il finit avec un résultat de 1300 €, sa sécu lui aura été facturée à un taux de… 200 % ; très largement au-dessus du record mondial toutes catégories. Et, oui, il est possible la première année de ne pas faire mieux. On me dira qu’il peut demander une dispense, mais elles sont difficiles à obtenir. Quant aux intérêts de retard, ils sont de 12 % l’an. La suite est atterrante…

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lundi, 03 mars 2014

Les Belges victorieux aux Oscars ou Le Chauvinisme de la Frite

Drapeau belge.jpg

«Le Belge n’est pas chauvin» est probablement la phrase que j’ai entendue le plus souvent quand on évoque le patriotisme du plat pays. Partout, on vous assure que le Belge se moque bien du drapeau, des rites, de la mythologie belgicaine. On vous dira qu’il ne se prend pas au sérieux. Que tout ça, c’est bon pour les Français, les Hollandais, les Anglais, les Allemands. Mais nous, ohlàlà, non ! On ne mange pas de ce pain-là !

Vous avez remarqué ? Dans le paragraphe précédent, j’ai fait une distinction entre «le Belge» et d’autres nationalités. Et j’ai pris une phrase assez commune en Belgique : «nous, les Belges, on n’est pas comme ça». Autrement dit, oui, nous sommes des Belges, oui, nous sommes différents des autres nationalités, mais nous au moins, on ne fait pas comme eux. Sauf que, bien sûr, en affirmant cette différence, et même en la suraffirmant («on n’est pas comme eux, on fait mieux parce qu’on fait moins»), nous avons inventé le chauvinisme 2.0, celui qui utilise la négation de lui-même pour mieux se promouvoir ! Ce soi-disant antipatriotisme est en réalité un surpatriotisme. Un truc que tout le monde gobe et qui pourtant ne correspond pas à la réalité. Ça fait des années que j’entends des gens rappeler «à nos amis français» que beaucoup d’artistes qu’ils croient français sont en fait belges. Avec quelques entorses à la réalité, comme la soi-disant belgitude de Johnny Hallyday. À ce train-là, Sarko est hongrois ! On m’a même assuré que Georges Brassens était belge. Comme quoi, «nos amis français» ne font pas franchement pire que «nous». Mais aujourd’hui, nous avons eu une brillante démonstration de ce chauvinisme de la frite…

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samedi, 01 mars 2014

Didier Reynders dérape sur Twitter, mais c'est tout le monde politique qui pédale dans la semoule.

Capture d’écran 2014-03-01 à 16.19.47.pngLe groupe socialiste européen au Parlement européen a élu Martin Schulz comme candidat à la présidence de la Commission européenne. Elio Di Rupo, président empêché du PS belge, a donc immédiatement déclaré soutenir cette candidature «en tant que socialiste», selon L’Avenir. On peut difficilement le lui reprocher, le PS belge faisant évidemment partie du groupe socialiste au Parlement européen. Pourtant, Didier Reynders a immédiatement réagi par un twit étrange (au sens européen du terme) : « Dommage alors qu'un Belge est candidat !» Qu’est-ce que le fait que Guy Verhofstadt soit belge vient faire dans une élection européenne sachant, de surcroît, que c’est justement la vision européenne, et non belgo-belge, qui fait de Guy Verhofstadt un candidat exceptionnel ? 

Le principal but du twit de Didier Reynders était-il de tacler Elio Di Rupo à tout prix ? Ou est-il réellement incapable de «penser Europe» ? N’empêche, la suite fut un dialogue surréaliste entre le ministre des Affaires étranges (j’insiste) Reynders — ou son community manager — et moi (voir au bas de l'article ou je vous laisse savourer la «descente» où je finis par me voir reprocher… mon «manque» de belgitude !) Avec le bouquet final, où j’aurais, selon l’ex-président du MR, du mal à reconnaître la qualité libérale de Verhofstadt. Drôle !

Mais soyons justes…

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lundi, 24 février 2014

Les complaisances de Christian Laporte envers Hendrik Vuye et la NSV.

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(Photo : le professeur Hendrik Vuye présentant la réforme de l'État au cercle d'extrême droite NSV, à Gand, le 18 février 2014)

Ça faisait un moment qu’il me fichait une paix royale. D’ailleurs, c’est un monsieur tout à fait élégant. Mais quand il s’agit d’Hendrik Vuye, pour une raison que je ne comprends pas, l’honorable journaliste de La Libre Christian Laporte a des doubles standards. Dans un article daté du 7 février 2014, il s’en prend à ma classification de la NSV, «que le publiciste bruxellois [c’est moi] n’hésite pas à qualifier de néo-nazie… » Oui, mais bon, Christian Laporte n’hésite pas à me qualifier de «publiciste» aussi (d’après Larousse : un juriste spécialiste de droit public, ou alors journaliste, mais dans ce cas c’est franchement vieilli.) 

Mais bon, apparemment, j’ai été trop loin. En tout cas, pour monsieur Vuye, qui rappelle au micro de Christian Laporte que «la NSV est reconnue par l’université de Gand». Oui, c’est vrai. Mais oh, si peu. En 2012, cette même université — qui venait de réautoriser le cercle néo-solidariste — interdisait une conférence de la NSV avec le sulfureux député européen de la Ligue du Nord Marco Borghezio (qui a notamment trouvé que Breivik avait aussi de bonnes idées). La NSV l’a simplement déplacée. Hendrik Vuye ajoute — ce qui est complaisamment repris par Laporte — qu’il «n’est presque jamais possible d’expliquer le point de ve flamand dans les médias francophones». On suppose qu’il entend par là qu’en Flandre, la NSV serait vue comme une association de droite un peu décomplexée, sans plus. Et évidemment, un journal francophone a ignomigneusement, à l’époque de l’invitation de Borghezio, qualifié la NSV d’association «d’extrême droite». Ce journal francophone s’appelle Het Nieuwsblad. Tiens ? Ah, mais non ! C’est un journal flamand ! Zut, rezut et crotte de bique !

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Parking à Ixelles et petites entreprises : veni, vidi, Vinci.

Ixelles, la commune bruxelloise qui impose, au minimum, des zones bleues sur pratiquement tout son territoire, a décidé, suite au plan de mobilité (ou d’immobilité) régional de la ministre bruxelloise Brigitte Grouwels, de supprimer les cartes de stationnement pour entreprises et commerces. Jusqu’ici, les commerçants et sociétés pouvaient obtenir un nombre limité d’abonnements annuels pour la modique somme de 300 €. Désormais, elles auront un choix, disons, un peu moins sympathique : soit, il faudra mettre à jour son disque de stationnement toutes les deux heures, soit payer la redevance journalière de 45 € (20 € le matin, 25 € l’après-midi). Soit un coût annuel de… bof… 9.000 euros pour un véhicule, pour 200 jours par an, soit 30 fois plus qu’auparavant. Sachant que la très petite entreprise est comme qui dirait en crise actuellement, on lui impose en quelque sorte de sortir du bureau toutes les deux heures, de marcher de 10 à 200 mètres — les possibilités de parking étant limitées — de changer son disque, et de retourner au bureau. Pour tout employé ou indépendant ayant besoin de sa voiture pour travailler. C’est vrai qu’on n’a que ça à faire. 

On me dira qu’il y a les transports en commun. D’accord. Dans le quartier Brugmann, par exemple, le 60 en a plus ou moins l’exclusive. Et donc, une visite clientèle au Berlaymont, ça fait une heure aller-retour, quand les bus ne sont pas bloqués. Le centre-ville coûte une heure vingt (selon Google). Tour et Taxis au minimum 1h30. Contre 15 minutes en voiture. Un rendez-vous à l’aéroport, la bagatelle de 2h30. Et tout ça, hors heures de pointe ! Mais on vous expliquera qu’à Bruxelles, on encourage les gens à prendre les transports en commun. Bien sûr… 

Pour une petite entreprise où l’on n’a pas le temps de remettre une thune dans le juke-box toutes les deux heures, et qui ne peut pas se permettre de perdre 9.000 euros par an (et par voiture) ni de voir son personnel se perdre pendant des heures dans les transports en commun, le choix est donc vital et vite fait : quitter Ixelles dans les six mois pour une commune peut-être moins centrale, mais plus «entrepreneur-friendly». Au fond, c’est peut-être l’effet recherché. À Ixelles, il y a au moins une entreprise qui ne risque pas de manquer de ressources dans les années qui viennent. C’est Vinci, qui récolte les «forfaits» de parking. Elle va très bien, merci ! 

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jeudi, 20 février 2014

Olesya twitte sa propre mort et survit, ou l’info à la va(trop)-vite

 

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Mise à jour du 21/2 à 14h20 : Olesya a twitté "Je suis vivante" depuis l'hôpital. Elle annonce que son état est stable. Heureux dénouement et claque pour les agences de presse AP et Reuters.

À l’heure de Twitter, Facebook, des réseaux et de l’ultradirect depuis le monde entier, il est plus difficile que jamais pour les journalistes de traiter correctement les données qui leur parviennent. L’une des raisons est que, s’ils ont toujours le privilège de recevoir les dépêches des agences de presse, sur les réseaux, ils sont au même niveau que le citoyen lambda un peu attentif. Les agences de presse, elles-mêmes, puisent une partie de leurs informations sur ces mêmes réseaux. Lorsque les journalistes utilisent des infos provenant de ces agences, ils ont donc parfois un temps de retard.

À cela s’ajoute le fait qu’en principe, les agences doivent évidemment recouper l’information qu’elles transmettent. Un recoupement qui prend du temps. Autrefois, on utilisait volontiers le conditionnel pour compenser et pour éviter les nouvelles erronées. Trop de conditionnel peut aussi poser problème (le lecteur finit par prendre à l’indicatif des infos qui ne sont… qu’indicatives). Néanmoins, c’était une bonne habitude dans beaucoup de cas, qui semble s’être perdue au moment même où la vitesse de transfert de l’information atteint des sommets. Aujourd’hui, on en aurait bien plus besoin qu’il y a trente ans.

Pire. Les stimuli cérébraux font que, quelquefois, la tentation est grande de retweeter une information qui paraît «incroyable», ou qui nous révolte, ou encore, qui confirme l’une de nos certitudes. Journalistes ou pas, nous cherchons les preuves de nos positions dans le flux d’information qui nous arrive. Nous y cherchons aussi l’exclusivité, le choc des photos et le poids des mots, l’émotion, la révolte, etc. 

L’une des raisons pour laquelle nous le faisons, c’est que tout peut aujourd’hui être contredit dans la seconde, et sur Twitter, il m’arrive de recevoir une dizaine de contradicteurs sur un seul message. C’est éprouvant, et la tentation est grande, dès que l’occasion se présente, de leur tendre une preuve tangible de ce que l’on avance, ne fut-ce que pour arrêter le flux d’opposants ou, parfois, de trolls.

Je pense qu’aucun journaliste, résident des réseaux, faceboukiste, ne peut se vanter de n’avoir jamais répercuté une information qui, par la suite, s’était avérée fausse. C’est dans cette lumière qu’il faut voir l’histoire d’Olesya Zhukovka, la jeune fille qui a twitté «je suis morte» cet après-midi à Kiev, après avoir été blessée à la gorge, apparemment par balle. Dans le fatras d’informations qui nous viennent de Kiev, difficile de prendre le temps de contrôler chaque info, il y en a trop, et souvent, nous n’avons qu’une source. Alors, quand Olesya Zhokovka twitte «je suis morte», les réseaux s’emballent. Reuters et AP confirment qu’elle est décédée. Itélé publie un premier papier titré «une activiste médecin annonce sa mort sur Twitter»

Quelques heures après ce «dernier twit», Kristina Berdinskikh, autre «activiste», affirme sur Facebook qu’Olesya a été opérée et qu’elle est sous respirateur, vivante. Un journaliste ukrainien relaie. Je transmets à iTélé qui, dans un premier temps, me rétorque «AP et Reuters ont confirmé le décès». À quoi je réponds qu’il faut bien constater qu’aujourd’hui, il vaut mieux recouper l’info qui, en principe, aurait dû être recoupée par les agences de presse, dont c’est (aussi) le métier. Après cette protestation de principe, iTélé vérifie et corrig son article, en ajoutant au titre original «… et survit».

C'était à 16h44 et ça n'était pas encore correct. En fait, à l’heure où iTele a publié le correctif, nous ne pouvions pas prétendre savoir qu’Olesya est vivante. Les sources ne me semblaient pas suffisamment recoupées. On avait l’espoir qu’elle avait survécu, d’autant qu’elle n’était pas là pour se battre, mais pour soigner des blessés. Mais affirmer qu’on en était sûr était hélas prématuré. Ce n’est que vers 17h30 que le nombre de sources différentes suffisamment crédibles (l’une ayant eu l’info en téléphonant à l’hôpital) pouvaient éventuellement autoriser le journaliste qui se respecte à transformer le conditionnel en indicatif. 

Il en va de même pour sa blessure. Affirmer qu’elle a été atteinte par une balle (primo), tirée par un sniper (secundo), agissant pour les forces de l’ordre (tertio) me paraît une accumulation de faits non-confirmés et pour une partie non confirmable parce que de facto, il est difficile de savoir exactement d’où une balle de sniper est tirée, a fortiori de déterminer s’il s’agissait d’un milicien ou d’un manifestant (certains ont bien des fusils à lunettes). Le conditionnel s’imposait donc. «Olesya aurait survécu à ce que des témoins ont affirmé être un tir de milicien sniper», par exemple. Mais aujourd’hui, la tentation d’affirmer, dans un sens ou dans l’autre, est presque devenue un vice, et je plaide coupable, j'ai moi-même failli retwitter l’article d’iTele, considérant que c’était une source forcément… recoupée. La course au buzz est devenue une sorte de nécessité pour tous les acteurs médiatiques, moi inclus.

Et ce faisant, nous sommes peut-être tous passés à-côté de cette photo, saisissante en soi, d’une jeune fille touchée à la gorge, qui, au moment précis où elle est photographiée, est peut-être en train d’envoyer ce twit épouvantable : «je meurs». Quelques instants plus tôt, elle appelait à l'aide : «Urgent à tous à Kiev ! On a besoin de votre soutien ! Si le carnage a commencé ce matin, la nuit sera horrible ! […]» Au choc de cette photo, Olesya impose le poids de ses propre mots en écrivant — alors qu’elle est gravement blessée — ce qu’elle a pensé être son dernier message au monde. Elle avait, ou elle a, 21 ans.

Si l’on en croit le compte PR Euromaidan, une centaine de manifestants auraient été tués par des snipers, et d’autres tombent probablement alors que j’écris. Pendant ce temps, trois ministres des Affaires étrangères papotent avec Yanoukovitch. Peut-être entendent-ils les tirs, qui tuent en leur présence… Où je me dis que l’obscénité de la politique européenne a rarement été aussi criante.

(photo du compte Twitter @Ola_bilo4ka)

19:04 Publié dans Humeurs brèves, Humeurs d'Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (39) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

mercredi, 19 février 2014

Dipika: les partis ont peur du monopole du cœur.

Article paru dans Marianne Belgique du 8 février 2014DipikaMarianne.jpg

Nos politiciens travaillent (mais si !) Ils préparent et discutent des textes, votent des lois, défendent des droits ou des politiques, et les expliquent. Mais les lois sont des blocs destinés à répondre à la majorité des cas, humainement si possible. Elles sont donc imparfaites. Régulièrement, on les modifie pour compenser leurs défauts. Mais quand un cas particulier vient bousculer ce travail, la machine a tendance à se bloquer. L’affaire Dipika en est un bel exemple…

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13:45 Publié dans Humeurs d'Ailleurs, Humeurs du Nord, M… Belgique | Lien permanent | Commentaires (12) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

vendredi, 14 février 2014

LA VÉRITÉE. Marc Uyttendaele : «Les Flamands, c'est nin des djens!»

Dans une carte blanche parue dans La Libre, le mari de Laurette Onkelinckx, Marc Uyttendaele, reprochait aux Facultés universitaires Notre Dame de la Paix, à Namur (Wallonie libre) : «d’avoir confié l’enseignement du droit constitutionnel à un néerlandophone comme s’il n’existait pas de scientifiques francophones de talent». Cette résistance opiniâtre au flamand nous a semblé nouvelle dans la doxa socialiste, et valait une interview. Nous nous sommes donc rendus au Kreml… euh… à Lasne, dans une jolie maison un tantinet trop voyante, mais où les portraits de Mao et de Trotski trônent dignement aux côtés de ceux du Che et de Léonid, «un grand démocrate à remettre à la mode», nous confia le camarade Uyttendale… Interview :

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15:50 Publié dans Humeurs du Nord, La Véritée | Lien permanent | Commentaires (42) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Antivlaamse monarchie? Antifrancofoon ook, dan?

Nota : dit stuk is door een Franstalige geschreven (ik, dus). Het zit uiteraard vol fouten.

  

Capture d’écran 2014-02-14 à 11.12.05.pngIn Doorbraak schrijft Thierry Debels dat er te veel taalfouten staan in de Nederlandse versie van het webstek van de Monarchie. Hij toont enkele deftig geselecteerde voorbeelden. En de conclusie is duidelijk : de Belgische monarchie is te Franstalig en arrogant tegenover de Vlamingen. Ik dacht «Marcelleke, ge zou dat is van dichterbae môten bekaeken (sorry voor de tussentaal eh)». En, tja ik moest niet ver zoeken om te bevestigen dat de monarchie ook antifrancofoon is. In het beeld hiernaast zitten al drie fouten. Het woord roi krijgt enkel een hoofdletter wanneer het geassocieerd wordt met de naam van een koning : «Le Roi Arthur ; le Roi Philippe». Maar nooit in een zin. «Le Roi (sic) a prêté serment» zou dus «le roi a prêté serment» moeten worden. Hetzelfde geldt voor  «Le Roi Albert II, sixième Roi (sic) des Belges». Daarbovenop mag een bijvoeglijk naamwoord nooit met een hoofdletter beginnen (tenzij het aan het begin van een zin staat). De titel «La Famille Royale» moet dus veranderd worden in «La Famille royale». Zelfs Famille met hoofdletter is enkel verplicht in een titel van een boek (La Famille Adams). Opsomming : drie à vier fouten in de introductiepagina over la Famille (sic) Royale (sic) Belge (sic). En dat is maar het begin…

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13:25 Publié dans Een beetje zout, Humeurs brèves, Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (47) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

jeudi, 13 février 2014

LA VÉRITÉE. Destexhe : «J’ai même un ami nørvégien ! »

«La liberté d’expression doit être absolue, illimitée, totale, sans bornes et plus encore», nous explique le député libéral Alain Destexhe, dont l’engagement fait plaisir à voir. «Mais encore faut-il que cette liberté n’amène pas les gens à dire n’importe quoi sur moi !», ajoute-t-il, rouge… euh… bleu de rage. On comprend sa colère : il vient de se faire agresser sur les ondes d’une radio staliniste d’extrême gauche par un islamist… euh, pardon… par un bobo bien pensant — ce qui, selon Alain Destexhe revient au même : «Islamistes et bobos bien pensants sont formés dans les mêmes camps d’entraînement, dans les Ardennes laxistes et exécrablement gérées par une Wallonie assistée»

Un certain Møhåm… euh… Thømås Günzig (inconnu jusque-là) a donc eu l’insoutenable outrecuidance de se moquer du blog d’un député, qui a tout de même une famille, des amis, des confrères ! Notre «humoriste» a-t-il pensé à cela ? Imaginez ce que doit éprouver l’oncle de Destexhe quand il se rend à sa baraque à frites préférée, place Jourdan, et que les gens le regardent avec compassion, comme si son neveu avait quelque chose à se reprocher ! Et que dire du petit enfant sud-américain à qui le médecin sans frontières Destexhe, n’écoutant que son courage, a sauvé la vie, il y a 10, non… 20… euh 30 ans, en lui administrant un Dispril® — dans une contrée infestée de mouches, de moustiques, d’araignées et de gens bazanés (osons dire les choses) ? Comment expliquerez-vous à cet enfant sauvé d’une grippe potentiellement mortelle par notre «docteur Schweitzer» national, qu’en Belgique, un bobo est autorisé à se moquer de son sauveur ? Non, vous ne le pourrez pas ! Voilà le véritable effet de vos «squètcheus», Thømås Günzig ! Une horreur ! Mais taisez-vous donc ! D'ailleurs, «se moquer» n’est pas le bon verbe…

 

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18:06 Publié dans Humeurs brèves, Humeurs du Nord, La Véritée | Lien permanent | Commentaires (6) | |  Facebook |  Imprimer | | | |