samedi, 04 janvier 2014

Dieudonné et Myriam Leroy, cas d’école à ne pas reproduire.

Photo du 66378686-01- à 18.26.jpgMyriam Leroy a osé basher Dieudonné. Sous l’avalanche d’insultes, souvent sexistes, elle a ensuitefermer sa page Facebook. Myriam est tombé dans son propre piège. Depuis toujours, elle écrit des billets méchants (que je n’apprécie pas toujours, je précise). C’est donc avec énormément de méchanceté qu’elle a attaqué Dieudonné. Mais s’en prendre à lui sur ce ton était une erreur tactique. Parce que la méchanceté qui caractérise les billets de Myriam fait aussi partie de la boutique Dieudonné. S’attaquer à lui dans un billet méchant, c’était l’autoriser à rétorquer sur le même ton, et en la matière, il fait partie des maîtres. En le faisant sans argument de fond, cela lui permettait d’alimenter son statut de martyr.

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Ce que disait Dieudonné à la télévision iranienne…

Photo du 66398595-01- à 18.26.jpgDieudonné est un humoriste. L’humour doit être le plus libre possible. Mais c’est aussi un monsieur qui a donné des interviews sérieuses, notamment à la chaîne iranienne Sahar. Et là, il n’y a plus l’alibi humoristique. C’est donc là que l’on peut essayer de comprendre s’il est antisémite ou pas, et dans quelle mesure. Dans ces interviews, il nous parle du diable. Entendez «le sionisme». Vous me direz que ce n’est pas nouveau. Mais si, là, il y a quelque chose de différent. D’abord, l’attitude. Modeste, presque réservée, avec une déférence pour l’Islam, l’islamisme et la révolution iranienne qui «est devenue un exemple dans le monde» et qu’il propagerait bien en Europe si on le suit jusqu’au bout :  «[Les chrétiens] doivent comprendre que Jésus était prophète de l’Islam […] il est très important que les chrétiens arrivent naturellement dans l’Islam parce que c’est le chemin naturel de la révolution qui est en train de se produire.»

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vendredi, 03 janvier 2014

Afghans : Le "moratoire" déjà violé ?

Demain matin, Fahim Sofi, citoyen afghan enfermé actuellement en centre fermé, doit être renvoyé en Afghanistan par le vol de 8h15. Or, la veille de Noël, lors d'une réunion entre demandeurs d'asile afghans d'une part, Elio Di Rupo et Maggie De Block d'autre part, il a été proposé aux Afghans — qui affirment risquer leur vie dans ce pays que nos édiles déclarent sans danger (sic) — de réintroduire leur dossier, ce qui semblait revenir à un moratoire de fait. Il n'en est donc rien dans les faits. À moins bien sûr que Maggie songeait plutôt à ce qu'ils réintroduisent leur dossier… depuis l'Afghanistan. Enfin, voilà. Les déclarations de nos ministres ne semblent plus suivies d'effet du tout. Ne serviraient-elles qu'à leur campagne électorale ? 

Rien n'a donc changé. La dureté est toujours de mise. L'incohérence aussi, puisque le ministre des Affaires étrangères déconseille toujours pour sa part d'aller en Afghanistan, pays dangereux. 


(source Isabelle Marchal)

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samedi, 21 décembre 2013

La douche de Lampedusa cache le mur de la Méditerranée.

L’image a choqué. Rendez-vous compte : des réfugiés en file indienne obligés de se déshabiller pour se faire doucher avec des produits désinfectants ! Autrement dit, chimiques ! Quelle honte ! Quelle horreur ! Un homme en jaune douchant les demandeurs d’asile l’un après l’autre… carrément ! L’un après l’autre ! Et tout ça, dans le froid ! Bon, l’image ne les montre pas grelottant, se protégeant le torse des bras comme toute personne nue dans un vrai froid. Mais voilà, on évoque le froid, ça augmente encore les frissons du téléspectateur et ça fait une news qui buzz. Ajoutez-y un homme ramassant les vêtements qui seront lavés, les lançant plutôt que de les déposer et mimant d’un air débonnaire aux Africains qu’ils doivent ôter leurs vêtements. Scandaleux, obscène, cet air débonnaire ! Mon Dieu ! Mais quelle Europe est-ce là ? Pour souligner encore à quel point cette scène est atroce, Giusi Nicolini, la maire de Lampedusa, explique à la RAI que cela lui rappelle «les camps de concentration». Lesquels au juste ? Ceux où l’on faisait lentement crever des prisonniers politiques dans un peu toutes les dictatures politiques ? Ou ceux où l’on faisait croire aux femmes, enfants, et hommes qu’ils allaient prendre une douche alors qu’il y avait du gaz mortel (chimique, donc) dans les pommeaux ? 

 

J’aimerais d’ailleurs savoir si le mot «douche» et «concentration» ne sont pas associés pour abuser d’une horreur véritable en nous érigeant cette scène en une sorte de remake de la Liste Schindler. J’aimerais en être sûr, parce que quand je lis les réactions les plus officielles (de la Commission européenne en l’occurrence, par le biais de la libérale Cecilia Malmström — Suède), ça parle de «traitements épouvantables». Je répète : «épouvantable»…

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mercredi, 11 décembre 2013

La N-VA est diaboliquement démocratique !

Lundi, sur La Première (RTBF), au Forum de Midi, il était question de la N-VA. Le thème : «N-VA au pouvoir, le chaos ?» Fabienne Vanden Meersche posait la question à Dave Sinardet, Pascal Delwit et Olivier Mouton, auteur d’un article sur les déboires de quelques communes dirigées par le parti de Bart. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas répondu à la question d’un éventuel chaos au niveau fédéral après les élections de mai 2014. Étrange. C’est quand même ce qui nous intéresse… À peine Olivier Mouton a-t-il eu le temps de rappeler qu’en 2010-2011, Bart De Wever avait eu l’occasion de participer au gouvernement belge que… voilà, voilà. En revanche, comme toujours quand il s’agit de la N-VA (et exclusivement de la N-VA), on a passé beaucoup de temps à rappeler que «c’est un parti démocratique». Le spectre de la diabolisation flottait-il dans le studio ? Bizarre quand même que lorsque Bart De Wever prétend que la Belgique n’est pas démocratique, ou que le PS étrangle le pays, là, on ne parle jamais de diabolisation ! Quand ses amis du VVB expliquent que la Belgique oppresse la Flandre, oh, non, ils ne font pas de diabolisation. Et quand son superflamand Marc Demesmaeker évoque le «génocide culturel» francophone envers les Flamands, lui non plus ne fait pas de… dites-le avec moi : «dia-boli-sation» ! 

 

En fait, le joker Duivel est absolument réservé à la N-VA…

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jeudi, 05 décembre 2013

Pour la Belgique, la petite Dipika ne vaut même pas un panda.

L’info passe. Quand elle nous gêne, on la fait passer plus vite encore. Le lundi, on nous parle de la faim dans le monde, le mardi, nous avons déjà oublié. Mais la faim, elle, tenaille autant ce quart-monde le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi, et tous les jours suivants, 365 dans l’année, cent années par siècle.

Il y a une petite semaine, j’ai publié un article qui a été lu par quelques dizaines de milliers de personnes. Il parlait de Bénédicte, bloquée au Népal dans des conditions éprouvantes, de son mari Gyanendra, qui travaille à Bruges pour tenter de résoudre la quadrature du cercle financier — de plus en plus pénible — et de leur fille adoptive Dipika, qu’ils ont élevé pendant déjà deux ans — surtout Bénédicte par la force des choses — et qu’ils devraient abandonner au Népal s’ils veulent se retrouver, ou si Bénédicte veut rentrer en Belgique. C’est la loi, m’explique-t-on. Celle que les gens «d’en haut» ont votée pour notre bien. Et Bénédicte et Gyanendra ne l’ont pas scrupuleusement suivie, gronde-t-on. «C’est bien triste pour eux», lis-je ici et là, «mais ils n’avaient qu’à» ! Voilà ! Ils n’avaient qu’à ! Vouloir à tout pris être parents, c’est bien légal évidemment. Mais si l’administration vous promet (ou vous laisse entrevoir) que vous pourrez vivre ce bonheur un jour prochain et qu’elle faillit ensuite à sa promesse, asseyez-vous là, taisez-vous et surtout, ne prenez pas d’initiative ! Elle vous sera reprochée, y compris par les libéraux qui, au quotidien, vous chantent l’esprit d’initiative comme valeur fondamentale du monde de demain. Et si, par malheur, cette initiative bouscule votre vie, annihile votre aspiration à une situation familiale normale, ou vous pousse petit à petit dans la misère la plus noire, eh bien, c’est tant pis pour vous ! Si en plus, vous êtes allé.e chercher un peu de bonheur, un peu de justice, un peu d’amour maternel à Katmandou, surtout restez-y et tenez-vous le plus loin possible du consulat. On ne vous y dira qu’une chose : on ne peut rien faire. Vous n’aviez qu’à. Voilà. En Belgique, on pense comme ça !

On dit que les Belges sont sympathiques. Moi, il y a des jours où j’ai plutôt l’impression que pas mal d’entre eux ont un cœur, oui, mais de pierre. De pierre froideDe pierre griseDe pierre morte

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samedi, 30 novembre 2013

Les Jeunes CD&V et CDH lancent des propositions communes. Interview exclusive des présidents.

Boempataat ! La semaine passée, les sections jeunes du CD&V et du CDH — les frères ennemis de la politique belge s’il en est — ont jeté un gros pavé dans la marre : un programme commun, petite révolution, et pas copernicienne, surtout au sein des JONGCD&V (Jeunes CD&V). Jugez-en : enseignement en immersion, sous-titrage des journaux télévisés sur les chaînes publiques, réforme des institutions locales et communautaires à Bruxelles, création d’un forum multicommunautaire des artistes belges et, l’un des grands tabous du parti en Flandre, mise en place d’une circonscription fédérale ! Le tout sur base d’un constat : «Les difficultés que vivent les jeunes ne s’arrêtent pas à la frontière linguistique». 

 

L’initiative me paraissait mériter plus qu’un entrefilet. Les jeunes auraient-ils compris des choses que leurs aînés n’osent même plus «penser» ? J’ai donc rencontré Tom Vandenkendelaere, Président national des Jong CD&V, et Jean-Yves Kitantou, président national des Jeunes cdH (au moment de l’interview : son mandat a pris fin le samedi 23 novembre 2013). C’était dans un café bien bruxellois. L’ambiance était détendue. Et je comptais sur une interview le moins langue de bois possible (un seul joker autorisé). Un entretien que je recommande chaudement à leurs aînés ainsi qu’à ceux des autres grands partis…

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lundi, 25 novembre 2013

België veroordeelt Bénédicte tot ballingschap wegens… moederschap.

Dipika20013.JPG

Het is een hallucinant verhaal. Sedert meer dan twee jaar zit Bénédicte Van De Sande klem in Nepal met haar geadopteerde dochter, Dipika. Ze mag niet terug naar België omdat de aardige kleine Nepalese die ze uit de weeshuis haalde, die ze met flesje gevoed heeft, die ze opgevoed heeft, en van wie ze onbetwistbaar de moeder is, geen visum krijgt.  Haar enige optie om terug naar haar woonplaats te Brugge terug te mogen keren is onmenselijk : het kind terug aan een Nepalees weeshuis te geven of haar op straat achter te laten. Onmogelijk, onmenselijk. En onwettelijk. Gezien ze nu «officieel» de moeder is van Dipika zou ze dan (en gelukkig nog) een misdaad begaan in de ogen van het Nepalees gerecht. Vandaag is Bénédicte dus in ballingschap in Nepal, een van de armste landen ter wereld, waar je water systematisch moet koken vooraleer je het gebruikt, en land van knokkelkoorts, malaria, cholera en waar geneeskunde zeker niet vergelijkbaar is met de onze. En dat, met de kleine Dipika die een hartprobleem heeft dat hier gemakkelijk te behandelen zou zijn, maar daar in de Himalaye nog levensgevaarlijk is. De Nepalezen mogen trouwens rekenen op een levensverwachting van amper 69 jaar. Bénédicte zit daar alleen met haar kind, hopeloos, totaal in de steek gelaten door haar eigen land, België. En dat allemaal omdat ze een moeder wou worden.

Om het Bénédicte toch noch een beetje leefbaar te maken, moet haar echtgenoot Gyanendra — een Nepalees die sinds 2001 in België leeft en in Brugge een bloeiende handelszaak heeft geopend — bijna het hele jaar door in België werken, en haar regelmatig geld sturen. Om haar financieel te kunnen steunen kan dus maar vijf weken per jaar in Katmandu blijven. Het vlucht blijft immers vrij duur. Net vijf weken op tweeënvijftig weken, is Dipika niet vaderloos. Net vijf weken op tweënvijftig kan een foto zoals hieronder getrokken worden: die van een gelukkig kind met papa en mama (zo noemt ze hen). En de rest van het jaar moet Bénédicte haar plan trekken in en stad en een land waar zij een buitenlander is. Hulp mag zij van enkele buren verwachten, meer niet. Zelfs in het Belgisch consulaat is ze niet echt van harte welkom. België is een staat die zijn burgers achterlaat.

 

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La Belgique condamne Bénédicte à l’exil pour avoir adopté Dipika au Népal.

Dipika20013.JPGC’est une histoire hallucinante. Depuis plus de deux ans, Bénédicte Van de Sande est coincée au Népal avec sa fille adoptive, Dipika. Elle ne peut plus rentrer en Belgique parce que la petite Népalaise qu’elle a sortie de l’orphelinat, qu’elle a nourrie au biberon, qu’elle élève, qu’elle soigne, et dont elle est incontestablement la mère, ne peut obtenir de visa. Sa seule solution pour rentrer à Bruges, où elle est domiciliée : remettre la fillette de quatre ans à un orphelinat népalais ou l’abandonner dans la rue. Impossible, inhumain. Et illégal : comme elle est la maman officielle de Dipika, elle commettrait alors un crime pour la justice népalaise. Aujourd’hui, Bénédicte est donc coincée au Népal, un pays de grande misère, où il faut bouillir l’eau avant tout usage, où sévissent la dengue, le paludisme, le choléra et où la médecine n’a rien à voir avec ce qu’elle est en Belgique. 

 

Avec une petite Dipika qui, de surcroît, a un problème cardiaque qui serait léger en Belgique, mais pour lequel le Népal n’est pas équipé. Les Népalais ont une espérance de vie d’une soixantaine d’années. Bénédicte est seule avec sa fille, désespérée, abandonnée par son propre pays. Et tout ça, parce qu’elle a voulu être maman.

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jeudi, 21 novembre 2013

LA VÉRITÉE : Louis Michel : «Je ne peux pas être au Four et au Mali !»

(Deuxième billet d'Alain Faux pour La Véritée, publiée sur mon blog à l'insu de mon plein gré).

L’affaire du jour, c’est le député européen belge Louis Michel, du MR (centre droit selon lui, centre gauche selon la droite décomplexée, populiste radicale selon la gauche du PS), aurait déposé la bagatelle de 158 amendements sur la récente directive européenne sur la vie privée sans le savoir et surtout, sans le vouloir. Et tous les amendements allaient dans le sens de ce que certains lobbies qui n’aiment pas la vie privée recommandaient. Du coup, la meute journalistique, menée par De Morgen, toujours à critiquer plutôt que de faire son travail, s’en vient prétendre que le digne député, ex-commissaire européen, aurait cédé aux injonctions de groupes de pression dont il serait proche. En Belgique ! Non, mais franchement ! La véritée, révélée par Louis Michel lui-même lors d’une interview exclusive que nous avons obtenue cette nuit, c’est que ce n’est pas lui qui a déposé les amendements, mais bien un collaborateur du nom d’Alain Sue de Sonplaingrai…

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