dimanche, 16 juin 2013

Quatremer : Laanan persiste et insiste à m'obliger à voter Reynders.

J'avais révélé (enfin, si l'on peut dire) les tweets "nationalistes" de la ministre de la Culture (et de la presse) de la Belgique francophone, Fadila Laanan, à l'encontre de Jean Quatremer. Ce midi, sur RTL-TVI, Pascal Vrebos est revenu sur la question et la ministre a persisté et signé : les déclarations de Jean Quatremer sont "caricaturales", s'il est vraiment malheureux à Bruxelles, rien ne l'oblige à y rester et cerise sur le gâteau, il se verra adresser une "réponse culturelle". Autrement dit, les deniers publics serviront à remettre le correspondant français à sa place ! C'est du moins comme ça que je le comprends.

Alors là, c'est le pompon. Non seulement le gouvernement n'accepte pas la critique justifiée de Quatremer, mais en sus, la ministre reprend le même refrain (pas d'excuse, pas d'atténuation du message), qui revient à prier les journalistes de s'adapter à la ligne directrice du PS faute de quoi ils s'entendraient suggérer un départ. Il ne s'agit pas là de l'opinion d'un quidam, mais de l'invitation, par un membre du gouvernement, à penser que Jean Quatremer n'a pas sa place en Belgique ! Ha-lu-ci-nant !

Et enfin, la ministre de la culture outrepasse apparemment largement ses prérogatives en répondant à un journal indépendant par une "réponse culturelle" qui l'implique (si elle sait qu'un tel projet est en cours et qu'elle ne peut "pas en dire plus", c'est dire à quel point elle est impliquée. C'est la démocratie à la Samaras (ou à la Poutine, choisissez), en Belgique, ou la démonstration qu'ici aussi, on profite de sa position d'élu mandataire pour régler ses querelles personnelles. C'est aussi une démonstration de l'arrogance devenue insupportable d'un parti qui est depuis beaucoup trop longtemps au pouvoir et se permet tout.

Pendant ce temps, les délires du gouvernement bruxellois (stade de Bruxelles en Flandre, projet colossal Néo qui va détruire l'un des pôles touristiques de la capitale, manque de protestations sinon complicité dans la mise en place d'un centre commercial au… Palais de Justice, échec dans la fusion des services de propreté et j'en passe) montrent que les acteurs sont plus occupés à tenter de laisser une trace brillante dans le firmament de la capitale qu'à la gérer. La nomination politique de Rudi Vervoort à la tête de la Région, dont les réactions ont montré qu'il soutenait lui-aussi la politique du "zéro critique" envers sa région bordélique (je pèse mes mots), le soutien inadmissible de Rudy Demotte à Fadila Laanan, qui a dit au Parlement de la Communauté française qu'une ministre avait le droit de twitter ce qui lui plaisait (ah bon ? Et la responsabilité ministérielle ?), achèvent de me convaincre qu'une nomenklatura socialiste s'est installée et que ce parti a besoin d'une sérieuse cure d'opposition.

Or, en 2014, si j'examine les votes possibles pour un Bruxellois qui permettraient de changer de majorité, je constate que si je vote écolo ou CDH, je vote pour une coallition avec le PS. Si je vote pour Els Ampe ou un(e) autre néerlandophone, je vote hors du cercle majoritaire. Le FDF ne m'assure pas non plus d'une rupture de l'autorité socialiste. Je n'aurai donc qu'un seul choix pour tenter d'envoyer ce parti autocrate et obtus dans l'opposition, voter Didier Reynders. Et ceux qui me connaissent savent à quel point cette perspective me frustre. Mais il y a des limites qu'il ne fallait pas dépasser, et avec cette interview de Fadila Laanan sur RTL-TVI, elles le furent toutes. 

Là-dessus, je vais continuer à travailler à mon projet multiculturel, qui finira sur le bureau de la ministre. On verra alors si l'opinion est encore libre dans ce pays ou si les acteurs de culture ont intérêt à penser comme elle et à la soutenir dans ses excès qui, en France, lui aurait valu un tollé. Tollé que j'attends toujours en Belgique. Mais il faut dire que la presse n'a pas intérêt à trop en faire. Elle est aussi sous sa responsabilité.

Sous la vidéo de "L'invité" avec Pascal Vrebos, je vous invite à découvrir comment on traite les piétons dans cette ville qui, parfois, ressemble plus à un foutoir qu'à une capitale.

Pour le plaisir, donc : Uccle installe un Slalom géant pour piétons (et envoie les poussettes et les moins valides sur la rue. Vive le sport ! 

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vendredi, 14 juin 2013

Indignés de Cons sur TV5Monde !

Ce samedi 15 juin, à 18h20, je serai l'invité de Paul Germain, l'excellent et très sympathique présentateur du Bar de l'Europe, sur TV5 Monde, une semaine après… Herman Van Rompuy ! On parlera bien sûr d'Indignés de Cons. L'émission sera rediffusée sur La Trois (RTBF) ce dimanche 16 juin à 20h05.

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Troïkatastrophe

Ce n’est pas par sympathie. Je n’ai presque jamais regardé l’ERT, tout simplement parce que je ne comprends pas le grec.

Ce n’est pas par conviction. Comme la plupart des journalistes européens, je ne peux pas juger par moi-même de la valeur et de l’indépendance des informations de la télévision publique grecque. Pour me faire une idée, j’ai posé la question à quelques Grecs et le faisceau de réponses ne me semble pas différent de ce que produiraient les mêmes questions sur la télévision française ou belge. Il y a ceux qui la trouvent assez équilibrée, ceux qui n’en pensent pas grand-chose, ceux qui la disent pro-gouvernement et ceux qui la disent trop socialiste.

C’est donc par inquiétude. L’impression qu’on tente de nous convaincre avec des arguments faciles, voire populistes, du fait qu’il n’était pas seulement normal, mais aussi nécessaire de supprimer le service public d’information grec. Les éléments donnés par Antonis Samaras ne devraient pourtant satisfaire aucun journaliste, pas plus que ceux qui nous furent donnés, emballés, pesés, par Diesel-boom pour justifier la première mouture de la liquidation des comptes chypriotes, amputant des dépôts en principe garantis. Et pas plus que ce que la Commission européenne et la BCE nous proposent de penser sans réfléchir quant au succès garanti de l’austérité en Grèce, pensée unique du reste contredite par le FMI (d’abord à l’automne dernier, ensuite aujourd’hui) et par les faits : le redressement de la Grèce n’est pas en vue, sauf sur les graphiques joliment présentés et conçus par des professionnels de l’information nostradamussienne labellisés European Commission…

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mercredi, 12 juin 2013

Antifa !

(Nouvelle)


Si on avait su, on n’y serait pas allés, tu penses bien. Oh, on se doutait qu’à une vente Fred Perry, on risquait de croiser des Boneheads. Ils achetaient les mêmes fringues que nous les Redskins… Ha ! oui, tu as raison. C’est absurde. Des ennemis jurés attirés par les mêmes fringues… Mais on venait de la même culture skin. Les Boneheads sont passés à l’extrême droite. Nous, les Redskins, les Antifa, à l’extrême gauche. Au départ, on en avait contre les mêmes, les capitalistes, les banques, les partis traditionnels… Mais eux pensaient les battre en rendant la société blanche, pure, propre. Nous, on voulait les exclure, eux. Exclure l’exclusion. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté, on pensait. 

 

Quentin était l’intello de la bande. Un élève brillant. Il aurait fait carrière. Il avait dix-huit ans, comme toi. Un visage plus jeune que ça, et un regard d’orage, toujours. Il avait envie d’en découdre, comme toi ! Oui, moi aussi. On était enragés. Et on avait de quoi. On s’était avalé des heures de doc sur le fascisme, des films sur le nazisme, Shoah en boucle, la Liste Schindler, le Vel d’Hiv’… Saturés, on ne voyait plus la différence entre un petit facho de rue et Hitler lui-même ! Mais on ne cherchait pas la bagarre pour la bagarre. Ça, c’était leur truc à eux. Ils cultivaient la violence, ça faisait partie de l’établissement d’une race blanche supérieure, plus forte. Nous, on voulait surtout montrer que ces gens étaient des pourris, dévoiler leur vraie nature… 

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lundi, 10 juin 2013

Flemish Somers (Été flamand)

Fascist ! Extremist ! Franskiljon ! Voilà les commentaires qu'Olivier Maingain aurait probablement entendus s'il avait évoqué la fin de la parité linguistique au gouvernement bruxellois. Rien de tel envers Gwendolyn Rutten ou Bart Somers qui ont, eux, proposé de supprimer la parité linguistique au gouvernement fédéral, le second y ajoutant la suppression de la "sonnette d'alarme" qui permet à une communauté de bloquer une Loi votée unilatéralement par l'autre. Comme les partis Flamands ont la majorité au parlement, cette procédure de dernière minute — qui a permis de bloquer la Loi BHV unilatéralement concoctée par Herman Van Rompuy et qui aurait potentiellement sonné (sic) la fin du pays si elle était passée — protège plutôt les Francophones. Côté flamingant, on considère cette légère surreprésentation francophone comme antidémocratique (c'est d'ailleurs l'argument utilisé par Bart Somers). Dans ce cas, celle de Bruxelles le serait cinq ou dix fois plus, où 5 à 12 % de la population, selon les estimations très vagues des uns et des autres, disposent de la moitié des postes ministériels. Mais quelle mouche a piqué les libéraux flamands ?

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vendredi, 07 juin 2013

Clément Méric : un proche de Serge Ayoub annonce d'autres morts antifascistes. (MàJ)

Sur sa page Facebook, le national-solidariste flamand, Kris Roman, réagit à l'annonce du décès de Clément Méric en ces termes : «'Un militant de gauche décède après une bagarre à Paris' Les petits antifascistes pervertissent à nouveau la réalité. Je ressens la frustration du citoyen normal devant l'antifa. À juste titre. Si les antifas continuent à harceler les gens, d'autres mommies de "gauche" suivront…» Autrement dit, « on va en tuer d'autres ». Et ça, c'est sans parler de l'absence totale de regrets pour le décès de Clément Méric. 

Capture d’écran 2013-06-07 à 18.44.07.png

Kris Roman (à gauche) est un ex-membre de la N-SA (Alternative néo-solidariste), groupe néo-nazi flamand qui a notamment assisté à un concert prônant la haine des juifs, avec saluts nazis et tout le toutim. Mais ce qui est plus intéressant ici, c'est que Roman a intégré le mouvement belge Nation cette année. Or, Nation est l'antenne belge (francophone) de la Troisième Voie de Serge Ayoub. Il était l'un des quatre orateurs lors d'une conférence de presse de Nation en mars 2012 annonçant une manifestation à Bruxelles le 11 du même mois, comme je le révélais dans cet article. Serge Ayoub et Kris Roman étaient aussi deux des personnalités les plus en vue à la manifestation nationale-solidariste du premier mai, cette année à Bruxelles. La photo montre l'un filmant l'autre. Ils se sont encore retrouvés, selon le Front antifasciste, à la manif nationale-solidariste du 12 mai à Paris. Ils se connaissent, c'est le même mouvement, la même idéologie, la même pensée. Au point que Kris Roman ait osé, sur son Facebook belge, ce que Serge Ayoub ne peut pas se permettre de dire à la télévision française ? À vous de juger…

MàJ : ce matin, sur son site, Nation se plaignait d'avoir été agressée par une trentaine de militants antifascistes, menaçant d'un "drame" potentiel si ce genre d'attaque se reproduisait. Cette menace est à prendre très au sérieux. Le mouvement antifasciste doit impérativement réfréner ses ardeurs, refuser toute vengeance, ne pas s'approcher de skins ou membres de ces mouvements d'extrême droite, ne pas les insulter ni les provoquer, laisser la société, la justice, la presse travailler. Nous n'avons pas besoin d'autres drames, Troisième Voie a montré son visage hideux, à nous de développer pacifiquement l'information. c'est par celle-ci que nous pouvons lutter contre le néo-solidarisme, une variante du nazisme, la violence ne peut qu'agraver les choses.

Lire aussi le blog du Front Antifasciste belge (en néerlandais).

 

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samedi, 01 juin 2013

Belgium-"bashing" : Laanan dérape.

laanan.jpgMais qu’est-ce qu’il lui a pris hier soir à Fadila Laanan ? Les faits : Jean Quatremer twitte : «Une ‘dame’ belge me traite de ‘sale con’ dans un restau et veut me renvoyer à ‘Boulogne’… Heu, c Uccle Boulogne… #bxlpasbelleetpaspolie.»

 

Fadila Laanan, ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Égalité des Chancesde la Fédération Wallonie-Bruxelles (la communauté francophone de Belgique), lui répond : «Vous allez tous nous traiter de mal poli ! (sic) Ce serait bien d’arrêter ces raccourcis, non ? Ou d’aller voir l’herbe verte ailleurs ?»

 

À un twittos qui protestait contre le «retourne dans ton pays» sous-entendu dans le twit de la ministre, celle-ci répond : « Dans la vie, quand on n’aime plus on change, non ? Cela existe en amour pourquoi pas dans sa résidence ? »

 

Quatremer : «Un journaliste fait son travail et une politique lui suggère de rentrer dans son pays. C ça la démocratie en Belgique ?»

 

Laanan insiste : «Je n’ai pas dit ça mais si vous êtes si malheureux à Bruxelles ma belle, mettez fin à votre douleur. Vous êtes un homme libre»

 

Quatremer conclut : «Donc je résume : ‘Bxl, tu l’aimes ou tu la quittes’ C’est digne de l’extrême droite. Bravo !»

 

Lora Nivesse, présidente des jeunes MR accuse alors Quatremer d’avoir sorti «le point Godwin» (qui est atteint lorsque dans une conversation qui n’a rien à voir, l’un des protagoniste fait référence à Adolf Hitler), assurant que «Bruxelles, tu l’aimes ou tu la quittes» «n’est pas ce que Fadila Laanan [lui] a dit». Ah bon ? Ma lecture, c’est que c’est exactement ce que la ministre a twitté au correspondant français… 


(Photo © Patrick Séverin. Une allusion au clip "Nounours" qui disculpe la ministre : ce n'était pas elle qui twittait !)

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jeudi, 30 mai 2013

Bruxelles va construire le Stade de… Flandre.

Le gouvernement bruxellois s’est donc réuni à Ostende pour décider de construire le futur grand stade de la région bruxelloise en… région flamande. Ils ont dû trop écouter les mouettes. Elles ne doutent de rien, les mouettes des ports d’ici ! Et les voilà tout guillerets nous défendant cette formidable solution, la seule capable de nous fournir un grand stade pour la coupe de foot de 2020. On a même osé nous parler d’un «fédéralisme moderne». Oh ! mais quelle grande nouvelle ! Enfin, la Belgique a un fédéralisme moderne, intelligent, ouvert, sympa ! Fini ce crétinisme communautaire, ces oppositions constantes sur tous les dossiers, cette véritable mine à faire mal fonctionner le pays, entretenue pendant des décennies par le CD&V, et reprise depuis par la N-VA ! Et tout ça, grâce aux petits poings du nouveau ministre-président bruxellois, Rudy Vervoort. Pour parfaire la caricature, Vincent Laborderie a fustigé «l’esprit de clocher» de ceux qui, comme moi, ont un sérieux doute quant à l’idée d’aller implanter un stade bruxellois en Flandre. Un coup dans l’eau, encore. Parce qu’en ce qui me concerne, je trouverais super de pouvoir faire ce genre de choses. Sauf que la politique, c’est aussi un chouïa de réalisme. Et force est de constater qu’on a planté une frontière et que ça a comme qui dirait des implications.

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mercredi, 29 mai 2013

Bruxelles, ville de merde en bord d’eau.

Capture d’écran 2013-05-29 à 16.06.12.pngD’abord, il y a la colère. Pour la quatrième fois en deux ans, ma cave, située 5m au-dessus de la vallée du Geleytsbeek (autrement dit, la chaussée de St-Job) a été inondée. Tout comme celles de la plupart des habitants du quartier. Oh, pas inondée par de l’eau qui venait de l’extérieur, non, ce serait trop chic. Ce sont une fois encore les égouts qui ont débordé. L’eau a envahi les caves, violemment, pour s’en retourner quelques minutes plus tard dans l’égout, laissant un paquet, eh oui, de merde, de boue, de crasses diverses au sol. On a envie d’arroser la commune, le bourgmestre, la majorité en place depuis des lustres (articulée autour du MR — libéraux). D’autant que depuis deux ans, les travaux — horriblement mal organisés — gênent tout. Le commerce place St-Job, la circulation des voitures sur la chaussée de St-Job, et celle des piétons un peu partout. Mais quand il s’agit de chercher des responsables, c’est le renvoi de balle tous azimuts. La commune accuse la région, qui renvoie à l’intercommunale, qui elle, renvoie à la commune ou à la région, selon l’interlocuteur. Comme le disait Jean Quatremer dans un billet qui lui a valu pas mal d’insultes, ce n’est pas le «tous coupables», c’est le «aucun responsable». Kafka appliqué à la lettre. Chacun a sa bonne excuse. Entre-temps, les faits sont là.

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mardi, 28 mai 2013

L’Administration communale d’Uccle, une filiation radioactive

Dans le cadre des Humeurs invitées, voici un billet de Melokotone, citoyenne d'un pays de l'UE, née en Belgique. Elle parle de cette étrange propension de certaines administrations communales bruxelloises à faire sentir aux étrangers nés en Belgique qu'ils ne sont que des étrangers. Un ressenti, une blessure. Est-ce normal dans la "capitale" de l'UE ? À vous de voir !

Imaginez qu’à votre naissance dans un pays étranger, mais ça vous l’ignorez encore, par les règles de filiation de votre pays de nationalité et le choix de vos parents, on vous nomme Marie-Hélène Dupont Richard.

Les services de population, eux, inscrivent une certaine Mary-Ellen Dupont-Charles.

Imaginez qu’à l’école on vous appelle Mary-Ellen, sans que cela ne vous choque jamais, et que deux mois par an vous vous prénommez Marie-Hélène.

Imaginez qu’adolescent, sur la route des vacances vers votre pays d’origine, exceptionnellement, les gardes-frontières vous demandent votre passeport ET votre document d’identité belge.

Je vous promets des explications embarrassantes et l’apparition dans votre tête d’une bulle affichant en gras : « Mais dans quel pays de sauvages est-ce que je vis ? » 

 

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