jeudi, 29 novembre 2012

Je ne sais rien, mais je dirai tout.

La suite de ma querelle avec Vincent Laborderie, ce n'est plus une querelle avec Vincent Laborderie, mais l'opinion que la RTBF a publiée aujourd'hui sur son site sous le titre "Je ne sais rien, mais je dirai tout". J'y réponds à la question :"la Belgique va-t-elle disparaître" ou "peut-elle disparaître". Et quand ? En 2014, 15, 16 ? En 2050 ? J'y évoque surtout le devoir des "animaux médiatiques" (dont je fais plus ou moins partie) de dire la vérité et de ne confondre démonstration et désinformation. Bonne lecture.

P.S. : puisqu'il n'y a pas d'espace de débat sous mon article, n'hésitez pas à débattre ci-dessous. 

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mercredi, 21 novembre 2012

Avec Laborderie, ça ne rigole pas ! (suite)

Suite à mon article «La Scission, Vincent l’aborde et rit», Vincent Laborderie, que j’avais un peu maltraité dans mon opus, m’a fait l’honneur d’une réponse (intitulée «Réponse à Marcel Sel» — il aurait pu trouver un titre plus marrant), que j’ai bien entendu lue attentivement et que je vous impose de lire à votre tour, afin de vous faire librement votre opinion. Voici ma réponse à sa réponse.

 

Cher monsieur Laborderie, ne vous offusquez pas tout de suite de mon titre ci-dessus. C’est de l’ordre de la galéjade, tout comme le titre précédent qui, je l’espérais, allait vous dérider. Quod non, comme on dit en beau néerlandais. Vous brûliez pourtant quand vous concluiez que j’avais imaginé mon accroche pour «faire un beau (sic) jeu de mots». Mais il n’était pas nécessaire de faire précéder ce constat par «Or non, la scission de la Belgique n’est pas un sujet qui me fait rire et je ne l’ai jamais traité à la légère. Étrangement, le même reproche de désinvolture m’avait été fait par Jules Gheude il y a quelques mois (lien ici).» D’abord, parce qu’il ne s’agissait pas d’un reproche, mais d’une plaisanterie. Et ensuite, parce que ça déforce votre propos : si la scission de la Belgique est «impossible», (notez les guillemets), comment se fait-il que vous ne puissiez en rire ? Je sais, c’est un peu démago comme logique, mais que voulez-vous, quand on est un «clown», comme vous le twittiez encore ce soir, on n’est pas à une cabriole près ! Voyez, je suis généreux : je vous donne d’emblée le fouet pour me battre !

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samedi, 27 octobre 2012

Débat chez Filigranes : artistes dans une Europe en crise.

Ce lundi 29 octobre à partir de 19h (bar ouvert dès 18h30), j'aurai le plaisir de participer à la soirée-événement organisée par les Éditions La Boîte à Pandore et les Éditions de l'Arbre à la librairie Filigranes de l'avenue des Arts, sur le thème "Comment être artiste dans une Europe en crise." Vous assisterez à un débat animé par Cédric Godart (Pure FM/RTBF), entre Laurentis Maxairitas (auteur-compositeur), Nikos Aliagas (journaliste), Jean Baudet (philosophe), et moi-même qu'on ne présente plus tant je suis wereldberoemd dans le pâté de maisons Sud de St-Job ouest. On me dit dans l'oreillette que Vangelis Demiris (auteur de La Face cachée de la Crise grecque) sera également présent. Et le tout finira en (excellente) musique, puisque Lavrentis Maxairitas présentera des extraits de son nouvel Album, "les Anges vivent encore en Méditerranée",  en avant-première eten duo avec Nikos qui, je vous l'assure, chante très bien.

Enfin, un scoop : d'une manière ou d'une autre, ce débat touchera au sujet de mon prochain livre (à paraître en janvier). Mais n'attendez pas que je vous en dise plus, c'est top secret jusqu'à sa sortie !

P.S. : soyez très à l'heure (18h30 genre), il risque d'y avoir énormément de monde.

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samedi, 13 octobre 2012

Let’s Twizz again

Il y a deux ans, le soir des élections, je me trouvais dans le sympathique studio de Twizz, consterné comme tout un chacun par le succès de Bart De Wever et de sa N-VA. Les têtes n’étaient pas à la fête. Mais le souvenir de la soirée, lui, est excellent. L’accueil chez Twizz est toujours agréable, et ça s’entend du reste au ton détendu de la station.

Cette année, Charles Van Dievort m’a de nouveau proposé de passer la soirée électorale chez Twizz, et ça promet d’être une soirée pas comme les autres. N’attendez pas une simple litanie de résultats. Oui, il y aura de l’analyse (avec notamment Francis Van de Woestyne, Vincent Slits, Hélène Remy et Nicolas Rymen). Oui, il y aura des résultats, avec quelques zooms sur les communes aux enjeux symboliques (Schaerbeek, Uccle, Charleroi, Namur, Liège, Anvers et j’en passe) et sur certains partis bien ou mal partis (N-VA, FDF et d’autres.) Oui, vous aurez les scores des personnalités politiques les plus en vue, et la science de Caroline Van Wynsberghe, politologue de l’UCL, vous éclairera tout ça. Vous entendrez les grosses têtes politiques répondre aux questions de la rédaction, et Paul Grosjean (rédacteur en chef de Lobby) ne manquera pas d’intervenir. Mais surtout, oui surtout, le tout sera animé par Maxence Lacombe et Pierre Chaudoir, alias les Flingueurs de l’info, et je tenterai d’ajouter à cette préparation alléchante une petite dose de piment sans laquelle je devrais du reste changer de nom.

Et le plus beau, c'est qu'il ne faut même pas avoir de radio : vous pouvez nous suivre en direct ou en différé sur http://www.twizzradio.be/ ! Autrement dit, ce dimanche, vous n'aurez aucune excuse : Pour découvrir l’autre façon de vivre les élections, c'est sur Twizz que vous écouterez, de 18 h à 21 h ! Tot dan !

P.S. : ça se lit que j'ai fait de la pub dans ma jeunesse ?

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vendredi, 28 septembre 2012

Le Printemps wallon & bruxellois

Il y a quelques semaines, L'Aurore — Éditions numériques m'a demandé de préfacer un ouvrage intitulé « Le Printemps wallon et bruxellois. J'ai trouvé l'idée géniale. Il s'agissait de réunir en un livre numérique les programmes des quatre grands partis francophones, et leurs réponses à un certain nombre de questions posées par des électeurs. Le tout à un prix très abordable, mettons deux paquets de frites. Ce qui m'a plu dans cette initiative, c'est qu'elle correspond à un besoin fondamental aujourd'hui : celui, pour le citoyen, de se reconnecter à la politique. Aujourd'hui, les partis ont de plus en plus tendance à s'adresser à nous comme l'on s'adresserait à des idiots. Ils semblent penser que nous choisissons nos élus sur des affiches avec une jolie photo, et parfois, un slogan quelconque qui conviendrait aussi bien au parti d'en face. Ils nous imposent des lipdubs souvent imbéciles et des slogans ridicules. Pour utiliser un calque de l'anglais, la campagne pour les communale m'a parue — à quelques rares mais notables exceptions près — pathétique. Mais n'est-ce pas aussi notre faute ? N'avons-nous pas abandonné l'idée de voter intelligemment, faute de nous intéresser à ce qui constitue pourtant le cœur de notre démocratie, la politique ? N'avons-nous pas écouté le voisin déblatérer sur untel ou untel, nous assurant qu'il était nul, pour voter un peu au vogelpik, formant notre conviction sur base de on-dits, ou parce que celle-ci ou celui-là a « une bonne tête » ? Quand avons-nous, pour la dernière fois, interrogé un ou deux représentants communaux et écouté ce qu'ils avaient à nous dire ? Quand avons-nous lu un programme avec un minimum d'attention ? 

La crise est là. Elle n'est pas seulement économique et financière. C'est aussi une crise des valeurs, de la relation du citoyen à son élu. Ce n'est donc pas un hasard si, tant au nord qu'au sud, des initiatives sont nées, qui tentaient de rapprocher le citoyen des politiciens. En Flandre, l'excellent blog Vragende Partij (partie demanderesse) de la VRT joue ce rôle, profitant de la quasi-universalité du web. Côté francophone, bepolitics.be s'y est mis également. Mais ce petit livre à 4,99 euros, disponible pour toutes les bonnes liseuses, vous offre un panorama complet des progammes, ainsi que des réponses aux questions que le citoyen belge se pose. CDH, Écolo, MR et PS vous parlent en direct, vous pourrez comparer leurs réponses. Alors, cette année, n'allez pas aux urnes sans avoir lu ce livre. C'est un bien précieux. C'est votre lien avec votre démocratie. Ah oui, j'oubliais : j'ai évidemment accepté de rédiger la préface. Et rassurez-vous, j'ai fait court !

Version Apple 

Version Kindle

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vendredi, 29 juin 2012

Coup de pute de fils de pub à Brusselicious.

Un publicitaire sait qu’une mauvaise pub, c’est toujours une pub. Au risque, donc, de faire de la pub à une mauvaise pub, voici une histoire qui montre l’esprit de solidarité et de respect qui règne chez les fils de pub. Dans toute bonne histoire, il faut une victime et un coupable. Je prendrai avec délectation le rôle de la victime. Car quelqu’un a reçu un Gold Award du Creative Club of Begium (CCB pour les intimes) à ma place. C’est ce qu’on appelle un cas d’école de violation du droit d’auteur. Et comme un award est une affaire publique, je ne vois pas comment préparer ce plat qui se mange froid autrement qu’en public. L’histoire est gourmande, elle concerne Brusselicious.

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vendredi, 25 mai 2012

Ultragonzo, un autre journalisme.

Depuis ce matin zéro heures, une dizaine de fous dangereux ont lancé une expérience journalistique qui renoue avec les grandes heures de l'ultrasubjectivité, Ultragonzo.com . Inventé par Hunter S. Thompson dans les années 60, le journalisme ultrasubjectif, ou journalisme gonzo refuse le principe inapplicable de l'objectivité et présente au contraire un point de vue totalement subjectif où les émotions ressenties par le reporter ont autant d'importance que les faits dont il parle. Thompson s'est rendu célèbre par une série de reportage sur les Hell's Angels avec lesquels il a vécu un an.

L'objectif du journalisme ultrasubjectif n'est pourtant pas de limiter les faits à un seul point de vue, celui du journaliste, mais d'atteindre la zone de subversion des pouvoirs par une plongée dans le réel, les émotions qu'il suscite. Dans les années 80, les magazines alternatifs français (comme Actuel, Rock&Folk, etc.) s'étaient largement inspirés du gonzo, mais d'ultrasubjectif, les reportages étaient souvent devenus plutôt égocentriques, une ode à l'auteur lui-même, qui devenait vite lassante. Les gonzonautes d'ultragonzo.com reprennent les choses au début. Avec une liberté totale de forme et de fond, ils explorent la relation entre l'information et l'être. Plus qu'une provocation, les premiers textes du site (déjà bien fourni) montrent que l'explosion de la forme journalistique classique amène au contraire une plongée dans l'univers du réel, au cœur des faits, loin des idéologies et des poncifs.

Ce mois-ci, je serai donc moins actif sur mon blog, pour alimenter ultragonzo.com. Outre mes premiers textes (309% de fierté et Enculé), vous pouvez y découvrir les talents de quelques gonzojournalistes d'un mois, dans tous les domaines, de la musique à la télé en passant par la société et la politique. Rien que les bios des gonzonautes valent déjà le détour. N'oubliez pas de passer par Lorem Ipsum Dolor, sorte de mode d'emploi en live aux sources du gonzo par Candy Says. 

Bonne visite gonzo ! Accrochez-vous, ça tache. Et ça décoiffe. Ultragonzo.com est tout particulièrement recommandé aux journalistes en mal de nouvelles expériences ! Gonzooooo !

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vendredi, 27 avril 2012

Aujourd’hui, j’ai insulté un conducteur de bus.

Elle est black. Ado. Short à étoiles. Natte. Casquette de travers. Maquillée comme Beyonce. Visible à des kilomètres. Je marche derrière elle dans la rue. Elle était juste devant moi quand je suis allé acheter des clopes. Elle monte dans le bus 60, au coin de l’avenue Lepoutre. Quand j’arrive à hauteur du bus, le conducteur engueule la fille et la prie de descendre. Je m’arrête à hauteur de la porte ouverte, pour écouter. Parce qu'une ado m'a raconté une histoire similaire, ou une dame mûre qui avait osé manifester son mécontentement pour un retard insensé (plus de 30 minutes) avait, elle aussi été priée de descende. 


Du coup, je me demande si on est dans le même cas de figure. 


Le conducteur gueule, la fille proteste. J’ai mon abonnement, dit-elle. Vous n’avez pas dit bonjour, dit-il. Je ne repars pas tant que vous n’êtes pas descendue tonne-t-il. La fille résiste : «j’ai payé, j’ai le droit de prendre ce bus». Lui est bras croisé. «Je ne veux pas de gens comme vous dans mon bus», dit-il à la black. Elle envoie: «des gens comme nous ? C’est quoi, des gens comme nous ?» Il oblique : «des gens qui ne disent pas bonjour». Ouf. Mais c'est limite.

 

Les autres passagers sont entre le descendez mademoiselle et le mais enfin, monsieur. Le conducteur reste sans bouger, porte toujours ouverte. Une dame s’approche de lui pour lui dire qu’elle est pressée. Le conducteur : «elle n’a qu’à descendre». Tout à coup, il me voit, debout devant la porte ouverte du bus. «Qu’est-ce que vous voulez, vous ?» Je lui dis calmement que je veux comprendre. Pourquoi il immobilise une trentaine de personnes, pourquoi il met le bus en retard, pourquoi il dit à la black «les gens comme vous». Elle a payé, oui ou non ? Je demande à la black. «Évidemment, j’ai mon abonnement». Je suis avocat de trottoir. Je dis au conducteur : «bon, alors, qu’est-ce que vous attendez pour démarrer ?»  

 

— Elle n’a pas dit bonjour, monsieur, et elle n’a pas validé son abonnement .

— Monsieur, je comprends, vous faites un métier compliqué, mais si elle a son abonnement, et si elle s’excuse…

— Non, monsieur, je ne pars pas tant qu’elle n’est pas descendue.

— Dites, je vous dis que je comprends, mais là, vous prenez tout un bus en otage parce que mademoiselle a des manières qui ne vous plaisent pas. 

— Oui, et j’ai le droit !

— Donc, quand on ne vous dit pas bonjour, vous refusez les gens ? Mais c’est fou, ça, vous discriminez, en plus !

— Monsieur (là, il gueule) c’est mon bus, je fais ce que je veux !

— Écoutez, dis-je en détachant les syllabes, blanc de colère froide, Lino Ventura de quartier : vous fermez votre porte, vous faites partir le bus, avec la demoiselle, parce que sinon, je prends votre matricule et j’écris tout de suite une lettre à la direction de la STIB.

— Eh bien d’accord. Mais la prochaine fois que je vois celle-là à l’arrêt, je ne m’arrête pas !

— Mais c’est de la discrimination !  

— Le règlement m’autorise à refuser les passagers qui ne me plaisent pas.

— Ah bon. Et si moi, je suis à l’arrêt ?

— En tout cas, si je vous revois, vous ne montez pas dans mon bus.

— Je vous jure que si vous m’empêchez de prendre ce bus un jour, ça ira très loin, je lâche stupidement.

 

Mais il a cédé. Cinq minutes de perdues sur l’horaire. Les gens dans le bus commencent à râler, contre lui. Il va fermer la porte et repartir, avec la jeune fille impolie, avec la jeune fille qui fait partie «des gens comme vous». Avant qu’elle ne se ferme complètement, sa porte, je lui crie bien fort : «connard !»


Je ne pourrai peut-être plus monter dans ce bus.

 

Car désormais, je fais partie de cette horde de fous dangereux, de violents, de méchants, de salopards qui, dans cette société de jeux vidéo, de violence télévisuelle, d’individualisme forcené, insultent sans la moindre raison les gentils conducteurs de bus, toujours affables, toujours à temps, toujours formidables. Toujours dans leur droit.


Oui, aujourd’hui, j’ai insulté un conducteur de bus. 

Et je persiste et signe.

Je m’appelle Marcel Sel.

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lundi, 16 avril 2012

Au théâtre de la Balsamine, je vous dirai mercredi ce qu'est l'argent.

Du 17 au 24 avril 2012 (à 20h30), le théâtre de la Balsamine vous propose une réponse théâtrale à la question "QU'EST-CE QUE L'ARGENT ?" dans une pièce éponyme d'Odile Vansteenwinckel & François Beukelaers. Pour répondre (ou non) à la question, les auteurs se sont basés sur un débat qui a opposé Joseph Beuys (artiste contemporain et philosophe) à des économistes allemands en 1984. Depuis s'est ajoutée une donnée supplémentaire : l'argent virtuel, celui que les banques créent quand elles vous prête, mais qui n'existe jamais concrètement. 

 

Et moi, qu'est-ce que j'ai à voir là-dedans, me direz-vous ? Eh bien, c'est simple, chaque jour, la Balsamine invite une "personnalité" un peu décalée pour mettre son grain de sel dans la pièce. J'interviendrai le 18 avril, et j'aurai carte blanche. Une sorte de crédit illimité sur le sens du dieu Money. Parmi les autres intervenants, il y aura jan Bocquoy, Jean Bofane ou encore Suzy Falk. Voici les dates :

 

   * le 17/04: Serge Goldwicht, artiste plasticien Belge (collectif manifestement)

   * le 18/04: Marcel Sel, écrivain, blogueur, chroniqueur et compositeur belge né à Bruxelles.

   * le 19/04: Jan Bucquoy, cinéaste Belge connu pour son film "Camping cosmos"

   * le 20/04: Jean Bofane, écrivain

   *le 21/04 : Suzy Falk, comédienne

   *le 23 / 04 : Laurent d'Ursel (collectif manifestement)

 

 

© Gaëtan Rusquet

 

 

Réservations

- Au 02 735 64 68

Du lundi au vendredi de 14h à 18h. En dehors de ces heures et le week-end, un répondeur prend vos réservations 24h/24

- Via notre adresse e-mail : reservation@balsamine.be

 

la Balsamine

Avenue Félix Marchal, 1

1030 Bruxelles

 

www.balsamine.be

 

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dimanche, 01 avril 2012

Marcel Sel enfin au FDF ! (exclu)

Si vous ne m’avez pas vu publier d’info sur ce blog depuis quelques semaines, c’est que j’étais en pleine négociation avec plusieurs partis, dont celui d’Olivier Maingain pour les élections communales de 2012. Voilà, aujourd’hui, je peux vous l’annoncer fièrement : je serai sur la liste du FDF d’Uccle, et même — c’était l’une des pierres d’achoppement de la négo — en tête de liste ! 

 

Ça n’a pas été facile toutefois. J’avais en effet des conditions extrêmement strictes. Mais j’ai pratiquement tout obtenu. Tout d’abord, le bilinguisme de tout candidat FDF à Bruxelles sera de haut niveau. Afin d’optimiser le néerlandais de chaque membre du parti à Bruxelles, j’ai obligé mon nouveau parti à engager Dave Sinardet comme «political language trainer», afin non seulement de rendre les FDF très bilingues, mais également de leur faire intégrer dans leur pensée politique les concepts que les journalistes flamands comprennent. Ainsi, Olivier ne dira plus «euro», mais bien «vlaams geld». Étant entendu qu’il n’y a pas de «Waals geld» et qu’à Bruxelles, il n’y a pas de «geld» du tout.

 

J’ai aussi exigé (et obtenu) qu’Olivier fasse tous ses discours d’abord en néerlandais à Bruxelles et dans la périphérie, et en wallon à Charleroi. 

 

Notez bien que le FDF n’était pas seul sur la liste des partis qui étaient intéressés de me voir figurer sur leurs listes. Il y avait aussi l’Open VLD, le PS, la N-VA et le CDH. Ce dernier exigeait toutefois que je me convertisse, soit au catholicisme, ce qui était hors de question, soit à l’islam, ce qui me tentait bien, mais quand Wathelet m’a dit que je devrais alors porter le voile aux conseils communaux parce que ça attirait de «nouveaux électeurs», j’ai refusé. Le PS, dans un même souci prosélyte, m’a demandé de prendre un accent français, très populaire à Uccle Sud comme l’a révélé la carte d’Ann Brusseel (Open VLD), et de ne plus jamais dire «septante». J’aurais bien accédé à ce petit souhait apparemment innocent si, en sus, le contrat ne prévoyait de m’interdire de m’alimenter de spierings, ettekeis, ballekes à la marolienne et autres mélokos.

 

L’Open VLD était très tentant dès lors qu’il est truffé d’antinationalistes sincères, surtout à Bruxelles. Mais là, on me demandait d’aller alimenter les grévistes de la faim de l’ULB de force en soutien à la politique de Maggie «Margaret» De Block, et ça, non, vraiment, c’était au-dessus de mes forces. Restait la N-VA. Là, tout ce que je vais vous dire est ultraconfidentiel. Figurez-vous qu’ils m’avaient identifié comme «nationaliste bruxellois» et qu’ils comptaient sur moi pour lancer une N-VA bruxelloise, la N-BA (Nouvel Brrruxelloise Alliantie). Mais ils n’ont pas été au bout de leur logique, et c’est bien dommage. Ainsi, ce parti nationaliste que j’étais prêt à lancer devait à mon sens créer une véritable identité bruxelloise, à laquelle chaque Bruxellois devait adhérer. J’ai passé deux semaines à pondre la «Charte de la N-BA et du toffe Brusseleir». Un document des plus sérieux qui constatait que la plupart des chômeurs bruxellois ne parlaient pas un mot de brusseleir. Jomme, da gô ni, hein ! 

 

J’avais donc prévu des classes d’intégration où l’on enseignerait ce bel idiôme de José Géal à tous les nouveaux venus, mais aussi aux autres, d’où qu’ils viennent, Barroso en premier. Zwanzer, froucheler, schieve lavabo, wadesmadana, étaient au programme de base de ce parcours d’intégration qui me paraissait capital. Le Bruxellois n’est-il pas une langue internationale parlée tant par les Picaros que par les Syldaves ou les Borduriens ? De plus, je prévoyais de lancer une «Marcelselomzendbrief» obligeant tous les conseils communaux des communes de la «Règion van de Brusseleirs» à n’utiliser que le bruxellois dans leurs débats. Et évidemment, j’interdisais aux enfants des écoles de la ville d’encore parler une langue autre dans la cour de récréation. Et c’est là que le bât a blessé. Parce que cela signifiait que le néerlandais serait, lui aussi, interdit de récré. Et là, Bart De Wever a compris que l’identité bruxelloise risquait de devenir concurrente de l’identité flamande, et a reculé. Exit la N-BA et mon avenir nationaliste, donc. 

 

Il m’a bien proposé de lancer la N-WA (Nouvelle Wallonnienne Alliantie) mais ne connaissant pas suffisamment le wallon, j’ai dû décliner l’invitation par sens de la droiture et de l’honnêteté, un sens que vous saluerez, amis ucclois, lorsque vous voterez pour moi cet automne, et je ne doute pas que vous le ferez, tant j’ai de belles promesses en réserve : moins d’impôts, plus de services, moins d’administration, moins de fonctionnaires, plus de routes, un  climat sans inondations, un pacte de paix entre Israël et la Palestine, un président russe protchétchène et une économie en mégaboost au Congo après la réconciliation  de Kabila et Tchisekedi. Oui, tout ça, seul Marcel Sel peut vous le promettre ! Avec le FDF Uccle, le bonheur is verzekerd ! 

 

Il ne me restait donc plus qu’à dire oui au FDF, et à poser un drapeau amarante à ma fenêtre, à côté d’un drapeau européen, d’un drapeau belge, d’un drapeau bruxellois et d’un fanion ucclois.

 

Ah oui. Dernier détail. Afin de pouvoir me présenter aux élections, je dois vous révéler mon vrai nom. J’ai beaucoup hésité à le faire, mais ma réussite politique est à ce Prix. Alors, voici : je ne m’appelle pas Marcel Sel. Vous me trouverez en tête de liste du FDF sous ma véritable identité : Marcel Dezievereer.

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