lundi, 24 février 2014

Les complaisances de Christian Laporte envers Hendrik Vuye et la NSV.

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(Photo : le professeur Hendrik Vuye présentant la réforme de l'État au cercle d'extrême droite NSV, à Gand, le 18 février 2014)

Ça faisait un moment qu’il me fichait une paix royale. D’ailleurs, c’est un monsieur tout à fait élégant. Mais quand il s’agit d’Hendrik Vuye, pour une raison que je ne comprends pas, l’honorable journaliste de La Libre Christian Laporte a des doubles standards. Dans un article daté du 7 février 2014, il s’en prend à ma classification de la NSV, «que le publiciste bruxellois [c’est moi] n’hésite pas à qualifier de néo-nazie… » Oui, mais bon, Christian Laporte n’hésite pas à me qualifier de «publiciste» aussi (d’après Larousse : un juriste spécialiste de droit public, ou alors journaliste, mais dans ce cas c’est franchement vieilli.) 

Mais bon, apparemment, j’ai été trop loin. En tout cas, pour monsieur Vuye, qui rappelle au micro de Christian Laporte que «la NSV est reconnue par l’université de Gand». Oui, c’est vrai. Mais oh, si peu. En 2012, cette même université — qui venait de réautoriser le cercle néo-solidariste — interdisait une conférence de la NSV avec le sulfureux député européen de la Ligue du Nord Marco Borghezio (qui a notamment trouvé que Breivik avait aussi de bonnes idées). La NSV l’a simplement déplacée. Hendrik Vuye ajoute — ce qui est complaisamment repris par Laporte — qu’il «n’est presque jamais possible d’expliquer le point de ve flamand dans les médias francophones». On suppose qu’il entend par là qu’en Flandre, la NSV serait vue comme une association de droite un peu décomplexée, sans plus. Et évidemment, un journal francophone a ignomigneusement, à l’époque de l’invitation de Borghezio, qualifié la NSV d’association «d’extrême droite». Ce journal francophone s’appelle Het Nieuwsblad. Tiens ? Ah, mais non ! C’est un journal flamand ! Zut, rezut et crotte de bique !

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Parking à Ixelles et petites entreprises : veni, vidi, Vinci.

Ixelles, la commune bruxelloise qui impose, au minimum, des zones bleues sur pratiquement tout son territoire, a décidé, suite au plan de mobilité (ou d’immobilité) régional de la ministre bruxelloise Brigitte Grouwels, de supprimer les cartes de stationnement pour entreprises et commerces. Jusqu’ici, les commerçants et sociétés pouvaient obtenir un nombre limité d’abonnements annuels pour la modique somme de 300 €. Désormais, elles auront un choix, disons, un peu moins sympathique : soit, il faudra mettre à jour son disque de stationnement toutes les deux heures, soit payer la redevance journalière de 45 € (20 € le matin, 25 € l’après-midi). Soit un coût annuel de… bof… 9.000 euros pour un véhicule, pour 200 jours par an, soit 30 fois plus qu’auparavant. Sachant que la très petite entreprise est comme qui dirait en crise actuellement, on lui impose en quelque sorte de sortir du bureau toutes les deux heures, de marcher de 10 à 200 mètres — les possibilités de parking étant limitées — de changer son disque, et de retourner au bureau. Pour tout employé ou indépendant ayant besoin de sa voiture pour travailler. C’est vrai qu’on n’a que ça à faire. 

On me dira qu’il y a les transports en commun. D’accord. Dans le quartier Brugmann, par exemple, le 60 en a plus ou moins l’exclusive. Et donc, une visite clientèle au Berlaymont, ça fait une heure aller-retour, quand les bus ne sont pas bloqués. Le centre-ville coûte une heure vingt (selon Google). Tour et Taxis au minimum 1h30. Contre 15 minutes en voiture. Un rendez-vous à l’aéroport, la bagatelle de 2h30. Et tout ça, hors heures de pointe ! Mais on vous expliquera qu’à Bruxelles, on encourage les gens à prendre les transports en commun. Bien sûr… 

Pour une petite entreprise où l’on n’a pas le temps de remettre une thune dans le juke-box toutes les deux heures, et qui ne peut pas se permettre de perdre 9.000 euros par an (et par voiture) ni de voir son personnel se perdre pendant des heures dans les transports en commun, le choix est donc vital et vite fait : quitter Ixelles dans les six mois pour une commune peut-être moins centrale, mais plus «entrepreneur-friendly». Au fond, c’est peut-être l’effet recherché. À Ixelles, il y a au moins une entreprise qui ne risque pas de manquer de ressources dans les années qui viennent. C’est Vinci, qui récolte les «forfaits» de parking. Elle va très bien, merci ! 

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mercredi, 19 février 2014

Dipika: les partis ont peur du monopole du cœur.

Article paru dans Marianne Belgique du 8 février 2014DipikaMarianne.jpg

Nos politiciens travaillent (mais si !) Ils préparent et discutent des textes, votent des lois, défendent des droits ou des politiques, et les expliquent. Mais les lois sont des blocs destinés à répondre à la majorité des cas, humainement si possible. Elles sont donc imparfaites. Régulièrement, on les modifie pour compenser leurs défauts. Mais quand un cas particulier vient bousculer ce travail, la machine a tendance à se bloquer. L’affaire Dipika en est un bel exemple…

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13:45 Publié dans Humeurs d'Ailleurs, Humeurs du Nord, M… Belgique | Lien permanent | Commentaires (12) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

vendredi, 14 février 2014

LA VÉRITÉE. Marc Uyttendaele : «Les Flamands, c'est nin des djens!»

Dans une carte blanche parue dans La Libre, le mari de Laurette Onkelinckx, Marc Uyttendaele, reprochait aux Facultés universitaires Notre Dame de la Paix, à Namur (Wallonie libre) : «d’avoir confié l’enseignement du droit constitutionnel à un néerlandophone comme s’il n’existait pas de scientifiques francophones de talent». Cette résistance opiniâtre au flamand nous a semblé nouvelle dans la doxa socialiste, et valait une interview. Nous nous sommes donc rendus au Kreml… euh… à Lasne, dans une jolie maison un tantinet trop voyante, mais où les portraits de Mao et de Trotski trônent dignement aux côtés de ceux du Che et de Léonid, «un grand démocrate à remettre à la mode», nous confia le camarade Uyttendale… Interview :

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15:50 Publié dans Humeurs du Nord, La Véritée | Lien permanent | Commentaires (42) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Antivlaamse monarchie? Antifrancofoon ook, dan?

Nota : dit stuk is door een Franstalige geschreven (ik, dus). Het zit uiteraard vol fouten.

  

Capture d’écran 2014-02-14 à 11.12.05.pngIn Doorbraak schrijft Thierry Debels dat er te veel taalfouten staan in de Nederlandse versie van het webstek van de Monarchie. Hij toont enkele deftig geselecteerde voorbeelden. En de conclusie is duidelijk : de Belgische monarchie is te Franstalig en arrogant tegenover de Vlamingen. Ik dacht «Marcelleke, ge zou dat is van dichterbae môten bekaeken (sorry voor de tussentaal eh)». En, tja ik moest niet ver zoeken om te bevestigen dat de monarchie ook antifrancofoon is. In het beeld hiernaast zitten al drie fouten. Het woord roi krijgt enkel een hoofdletter wanneer het geassocieerd wordt met de naam van een koning : «Le Roi Arthur ; le Roi Philippe». Maar nooit in een zin. «Le Roi (sic) a prêté serment» zou dus «le roi a prêté serment» moeten worden. Hetzelfde geldt voor  «Le Roi Albert II, sixième Roi (sic) des Belges». Daarbovenop mag een bijvoeglijk naamwoord nooit met een hoofdletter beginnen (tenzij het aan het begin van een zin staat). De titel «La Famille Royale» moet dus veranderd worden in «La Famille royale». Zelfs Famille met hoofdletter is enkel verplicht in een titel van een boek (La Famille Adams). Opsomming : drie à vier fouten in de introductiepagina over la Famille (sic) Royale (sic) Belge (sic). En dat is maar het begin…

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13:25 Publié dans Een beetje zout, Humeurs brèves, Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (47) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

jeudi, 13 février 2014

LA VÉRITÉE. Destexhe : «J’ai même un ami nørvégien ! »

«La liberté d’expression doit être absolue, illimitée, totale, sans bornes et plus encore», nous explique le député libéral Alain Destexhe, dont l’engagement fait plaisir à voir. «Mais encore faut-il que cette liberté n’amène pas les gens à dire n’importe quoi sur moi !», ajoute-t-il, rouge… euh… bleu de rage. On comprend sa colère : il vient de se faire agresser sur les ondes d’une radio staliniste d’extrême gauche par un islamist… euh, pardon… par un bobo bien pensant — ce qui, selon Alain Destexhe revient au même : «Islamistes et bobos bien pensants sont formés dans les mêmes camps d’entraînement, dans les Ardennes laxistes et exécrablement gérées par une Wallonie assistée»

Un certain Møhåm… euh… Thømås Günzig (inconnu jusque-là) a donc eu l’insoutenable outrecuidance de se moquer du blog d’un député, qui a tout de même une famille, des amis, des confrères ! Notre «humoriste» a-t-il pensé à cela ? Imaginez ce que doit éprouver l’oncle de Destexhe quand il se rend à sa baraque à frites préférée, place Jourdan, et que les gens le regardent avec compassion, comme si son neveu avait quelque chose à se reprocher ! Et que dire du petit enfant sud-américain à qui le médecin sans frontières Destexhe, n’écoutant que son courage, a sauvé la vie, il y a 10, non… 20… euh 30 ans, en lui administrant un Dispril® — dans une contrée infestée de mouches, de moustiques, d’araignées et de gens bazanés (osons dire les choses) ? Comment expliquerez-vous à cet enfant sauvé d’une grippe potentiellement mortelle par notre «docteur Schweitzer» national, qu’en Belgique, un bobo est autorisé à se moquer de son sauveur ? Non, vous ne le pourrez pas ! Voilà le véritable effet de vos «squètcheus», Thømås Günzig ! Une horreur ! Mais taisez-vous donc ! D'ailleurs, «se moquer» n’est pas le bon verbe…

 

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18:06 Publié dans Humeurs brèves, Humeurs du Nord, La Véritée | Lien permanent | Commentaires (6) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

mardi, 11 février 2014

Herman fait amende honorable et la Ligue belge contre l’Antisémitisme tacle JoodsActueel.

Capture d’écran 2014-02-11 à 12.00.57.pngDrôle de fin d’histoire. Suite à l’article de Jean Quatremer qui révélait que le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, avait publié sur son blog personnel un poème du nazi flamand Cyriel Verschaeve («le pape du nazisme flamand»), et malgré les explications de notre bien-aimé président sur le site de JoodsActueel, la LBCA (Ligue Belge contre l’Antisémitisme) annonce que monsieur Van Rompuy a retiré «de son site personnel le poème de Cyriel Verschaeve, mettant ainsi un terme à la polémique que cette affaire a récemment suscitée.» Un geste qui montre que les arguments de Quatremer (qui sont aussi les miens — non, ce n’est pas systématique) n’avaient rien de «ridicules» ou «d’antiflamands» comme j’ai pu le lire ici et là. 

C’est aussi un désaveu de l’attitude de JoodsActueel qui, non seulement, n’y voyait rien à redire, mais agrémentait de plus sa piteuse démonstration d’une attaque en règle contre le journaliste français, se demandant même s’il n’était pas un «vlaminghater», un «haïsseur de Flamands». Et peut-être la démonstration que, non, le débat n’était pas insensé et que, oui, la presse belge aurait pu être un tantinet plus réactive (De Standaard et la RTBF ayant pour leur part couvert l’affaire)… 

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12:01 Publié dans Humeurs brèves, Humeurs d'Ailleurs, Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (18) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

lundi, 10 février 2014

JoodsActueel défend Van Rompuy, et un poète nazi, pour basher Quatremer.

Un magazine juif défendant bec et ongle le droit pour un président européen de publier sur son blog un poème d'un dignitaire nazi, vous y croyez, vous ? Impossible ? Eh bien non. Pas en Flandre. Et pas quand il s'agit, au fond, de basher un journaliste français. Suite à un article de Jean Quatremer sur la présence problématique d’un poème de Cyriel Verschaeve, nazi condamné à mort, sur le blog personnel d’Herman Van Rompuy, le magazine juif anversois JoodsActueel a demandé et obtenu une réaction du président du Conseil européen. Chose étrange, dès lors que le journaliste de Libération Jean Quatremer, spécialisé en affaires européennes, bien connu de la blogosphère, et dûment accrédité, s’est vu refuser toute réponse de l’intéressé et même de son attaché de presse ! En revanche, une petite revue communautaire anversoise — dont on ne connaît pas le tirage — n’a apparemment aucun problème à obtenir sa réaction. Et quelle réaction !

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vendredi, 07 février 2014

Carnaval Holocaust, ou l’antisémitisme furibard des… Chinois.

Capture d’écran 2014-02-07 à 19.13.09.pngChez ESPA, à Houthalen (Limbourg), l'entreprise qui produit les déguisements Funny Fashion, on n’en est toujours pas revenu. Hier, Elle Belgique écrivait sous le titre «un pyjama de camp de concentration pour déguisement de carnaval» qu’ une habitante d’Ixelles était tombée dans une grande surface «sur ce déguisement de carnaval […] de très très mauvais goût.» En précisant, «On imagine mal que la chaîne de supermarché ait sélectionné intentionnellement cet article. De même, comment comprendre que quelqu’un, quelque part, ait décidé de fabriquer cette horreur ?» Cet article a été ensuite répercuté à la vitesse de l’éclair sur Twitter. Très vite, le community manager de Delhaize a réagi en annonçant, plutôt gêné, que ce produit s’était retrouvé dans les rayons contre la volonté de l’enseigne. Le twit a depuis disparu et a été remplacé par une dizaine de «Nous déplorons cet incident, le costume a été retiré des magasins. Toutes nos excuses pour les personnes qui ont été blessées». En fin d’après-midi, la toute jeune Ligue belge contre l’Antisémitisme envoyait un communiqué de presse en commun avec Delhaize : «Indépendamment de la volonté de Delhaize, un costume de Carnaval qui a suscité de vives indignations s'est retrouvé dans certains magasins Delhaize. Dans l'avenir Delhaize s'engage à renforcer ses procédures de contrôle. Ayant mesuré immédiatement l'ampleur de la situation, Delhaize a pris contact avec la LBCA et a clarifié la situation en exprimant ses regrets.»

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Exclusif : le professeur Hendrik Vuye sera chez les néo-nazis ce jeudi.

Capture d’écran 2014-02-07 à 13.16.52.pngPolémique de la semaine. Le professeur Hendrik Vuye, de l’Université de Namur, sera 3e sur la liste N-VA du Brabant-flamand à la Chambre. Il avait déjà fait l’actualité voici deux ans suite à des plaintes de quelques élèves : en cours de droit public, le professeur de droit constitutionnel (belge) aurait été trop critique envers la Belgique, l’accord papillon, le sénat… Bref, on «sentait» qu’il n’aimait pas le pays dont il enseigne la constitution. Dans un reportage de la RTBF à charge et plus encore à décharge, la plupart des autres élèves semblent ne rien avoir à redire sur les «convictions politiques» que le professeur laisse(rait) transparaître pendant ses cours. Pourtant, ce reportage a fait scandale en Flandre, ou presque.

 

En fait, dès qu’on évoque le cas d’Hendrik Vuye, la N-VA crie à la victimisation et même De Standaard s’en mêle ! Mais que ces Francophones sont intolérants, eux qui se posent des questions sur la présence d’un constitutionnaliste radicalement flamingant à Namur ! Oui, ce même Standaard qui avait défendu l’expulsion de tous les professeurs francophones de l’université catholique de Leuven (Louvain) en 1968, une expulsion dont la N-VA se félicite du reste. Depuis, on peut toujours chercher un francophone inscrit sur les listes du FDF et donnant cours de droit des minorités en Flandre. Je suis tranquille, on n’en trouvera pas… Surtout des qui, en plus, vont donner leur opinion dans un cercle d'extrême droite qui demande l'amnistie pour les nazis flamands (voir plus bas).

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14:41 Publié dans Humeurs brèves, Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (41) | |  Facebook |  Imprimer | | | |