samedi, 30 novembre 2013

Les Jeunes CD&V et CDH lancent des propositions communes. Interview exclusive des présidents.

Boempataat ! La semaine passée, les sections jeunes du CD&V et du CDH — les frères ennemis de la politique belge s’il en est — ont jeté un gros pavé dans la marre : un programme commun, petite révolution, et pas copernicienne, surtout au sein des JONGCD&V (Jeunes CD&V). Jugez-en : enseignement en immersion, sous-titrage des journaux télévisés sur les chaînes publiques, réforme des institutions locales et communautaires à Bruxelles, création d’un forum multicommunautaire des artistes belges et, l’un des grands tabous du parti en Flandre, mise en place d’une circonscription fédérale ! Le tout sur base d’un constat : «Les difficultés que vivent les jeunes ne s’arrêtent pas à la frontière linguistique». 

 

L’initiative me paraissait mériter plus qu’un entrefilet. Les jeunes auraient-ils compris des choses que leurs aînés n’osent même plus «penser» ? J’ai donc rencontré Tom Vandenkendelaere, Président national des Jong CD&V, et Jean-Yves Kitantou, président national des Jeunes cdH (au moment de l’interview : son mandat a pris fin le samedi 23 novembre 2013). C’était dans un café bien bruxellois. L’ambiance était détendue. Et je comptais sur une interview le moins langue de bois possible (un seul joker autorisé). Un entretien que je recommande chaudement à leurs aînés ainsi qu’à ceux des autres grands partis…

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lundi, 25 novembre 2013

België veroordeelt Bénédicte tot ballingschap wegens… moederschap.

Dipika20013.JPG

Het is een hallucinant verhaal. Sedert meer dan twee jaar zit Bénédicte Van De Sande klem in Nepal met haar geadopteerde dochter, Dipika. Ze mag niet terug naar België omdat de aardige kleine Nepalese die ze uit de weeshuis haalde, die ze met flesje gevoed heeft, die ze opgevoed heeft, en van wie ze onbetwistbaar de moeder is, geen visum krijgt.  Haar enige optie om terug naar haar woonplaats te Brugge terug te mogen keren is onmenselijk : het kind terug aan een Nepalees weeshuis te geven of haar op straat achter te laten. Onmogelijk, onmenselijk. En onwettelijk. Gezien ze nu «officieel» de moeder is van Dipika zou ze dan (en gelukkig nog) een misdaad begaan in de ogen van het Nepalees gerecht. Vandaag is Bénédicte dus in ballingschap in Nepal, een van de armste landen ter wereld, waar je water systematisch moet koken vooraleer je het gebruikt, en land van knokkelkoorts, malaria, cholera en waar geneeskunde zeker niet vergelijkbaar is met de onze. En dat, met de kleine Dipika die een hartprobleem heeft dat hier gemakkelijk te behandelen zou zijn, maar daar in de Himalaye nog levensgevaarlijk is. De Nepalezen mogen trouwens rekenen op een levensverwachting van amper 69 jaar. Bénédicte zit daar alleen met haar kind, hopeloos, totaal in de steek gelaten door haar eigen land, België. En dat allemaal omdat ze een moeder wou worden.

Om het Bénédicte toch noch een beetje leefbaar te maken, moet haar echtgenoot Gyanendra — een Nepalees die sinds 2001 in België leeft en in Brugge een bloeiende handelszaak heeft geopend — bijna het hele jaar door in België werken, en haar regelmatig geld sturen. Om haar financieel te kunnen steunen kan dus maar vijf weken per jaar in Katmandu blijven. Het vlucht blijft immers vrij duur. Net vijf weken op tweeënvijftig weken, is Dipika niet vaderloos. Net vijf weken op tweënvijftig kan een foto zoals hieronder getrokken worden: die van een gelukkig kind met papa en mama (zo noemt ze hen). En de rest van het jaar moet Bénédicte haar plan trekken in en stad en een land waar zij een buitenlander is. Hulp mag zij van enkele buren verwachten, meer niet. Zelfs in het Belgisch consulaat is ze niet echt van harte welkom. België is een staat die zijn burgers achterlaat.

 

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La Belgique condamne Bénédicte à l’exil pour avoir adopté Dipika au Népal.

Dipika20013.JPGC’est une histoire hallucinante. Depuis plus de deux ans, Bénédicte Van de Sande est coincée au Népal avec sa fille adoptive, Dipika. Elle ne peut plus rentrer en Belgique parce que la petite Népalaise qu’elle a sortie de l’orphelinat, qu’elle a nourrie au biberon, qu’elle élève, qu’elle soigne, et dont elle est incontestablement la mère, ne peut obtenir de visa. Sa seule solution pour rentrer à Bruges, où elle est domiciliée : remettre la fillette de quatre ans à un orphelinat népalais ou l’abandonner dans la rue. Impossible, inhumain. Et illégal : comme elle est la maman officielle de Dipika, elle commettrait alors un crime pour la justice népalaise. Aujourd’hui, Bénédicte est donc coincée au Népal, un pays de grande misère, où il faut bouillir l’eau avant tout usage, où sévissent la dengue, le paludisme, le choléra et où la médecine n’a rien à voir avec ce qu’elle est en Belgique. 

 

Avec une petite Dipika qui, de surcroît, a un problème cardiaque qui serait léger en Belgique, mais pour lequel le Népal n’est pas équipé. Les Népalais ont une espérance de vie d’une soixantaine d’années. Bénédicte est seule avec sa fille, désespérée, abandonnée par son propre pays. Et tout ça, parce qu’elle a voulu être maman.

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mercredi, 13 novembre 2013

Cigarette électronique : Onkelinx veut 50.000 cancers de plus?

La cigarette électronique à la nicotine est strictement interdite en Belgique. Pourtant, selon la RTBF. La Royal Society de Londres invitait ce lundi 200 spécialistes pour parler de la cigarette électronique. Et plusieurs des intervenants ont souligné que « le passage des fumeurs traditionnels à la cigarette électronique pourrait sauver des millions de vies ». Dans les pays où elle est disponible, un tiers des personnes souhaitant arrêter de fumer ont recours à la «e-cigarette». Et pour cause. Pas de goudron, pas de métaux lourds, des dizaines et des dizaines de produits mortels absents et une température de combustion proche de celle d’un grog. Et aussi, le retour du souffle et du goût. D’où un succès croissant de la « vapote ». Un succès qui fait peur aux groupes pharmaceutiques qui produisent les gommes à la nicotine et autres produits de remplacements. Il faut dire que la cigarette comporte des produits terriblement addictifs (non, ce n’est pas la nicotine) qui en font une véritable machine à tuer, vendue librement à peu près partout, et profitant principalement à l’industrie du tabac et… à l’État. Quoique ses revenus sur le tabac soient en chute libre. De 2,4 Mia € en 2009, ils sont passés à 1,7 Mia € en 2011. Mais l’industrie du tabac s’adapte déjà à l’e-cigarette.

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mercredi, 06 novembre 2013

Il faut libérer Bernard Wesphael, ou le 4e pouvoir en jachère.

Il est toujours difficile de défendre un point de vue objectif dans le cadre d’un drame personnel. Une maman est décédée brutalement, un papa est accusé de l’avoir tuée. Les familles et les amis sont forcés de choisir un camp, sans toutefois savoir. C’est dramatique, on ne peut qu’être solidaire, mais ça ne peut nous empêcher d’exiger que la justice travaille correctement, quelles qu’en soient les conséquences éventuellement choquantes. 

L’affaire Wesphael est en fait très simple : une femme est décédée et l’instruction vise à savoir si elle s’est suicidée, comme l’affirme Bernard Wesphael, ou si elle a été victime d’un homicide voire d’un assassinat (qui implique la préméditation), même si cette piste semble exclue vu les circonstances (mais apparemment retenue par le parquet). Aujourd’hui, on est au stade de l’instruction. Les informations qui atterrissent dans la presse sont des fuites dont on ne peut garantir la pertinence : même les certitudes de la police ne sont pas des vérités, ce sont seulement des certitudes de la police. C’est notamment ce que j’ai voulu montrer dans l’affaire Sverdloff, où la police était certaine que son amie Cindy s’était cassé le nez en tombant par terre, alors qu’aucun policier n’était présent !

Et c’est là que le bât blesse, car comme l’explique brillamment Jan Nolf dans un article paru dans Knack (ce sera votre leçon de néerlandais du jour), le seul cas où un parlementaire peut être maintenu en détention sans levée d’immunité parlementaire est le flagrant délit. Et en l’occurrence, il est loin d’être établi. Il doit s’agir d’un «crime qui se commet actuellement ou qui vient de se commettre». Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’interprétation brugeoise est très, très souple avec ce principe. Il est évident qu’il n’y a d’abord pas de certitude qu’il s’agit d’un crime (il y a des présomptions basées sur des analyses qui, si l’avocat de Bernard Wesphael dit vrai, ne sont même pas encore versées au dossier), et encore moins que le crime, s’il y en a un, a été commis juste avant l’arrestation de Bernard Wesphael. Le moins qu’on puisse dire est que le flagrant délit est très, très loin d’être avéré. Pourtant, comme le précisait Jan Nolf sur Twitter, l’art 158 du Code pénal «sanctionne tout officier qui arrête un représentant sans autorisation et en dehors du cas de flagrant délit». Ce qui signifie que, s’il n’y a pas flagrant délit, le seul délit ayant été commis avec certitude est celui… du parquet de Bruges…

Ceci pour dire qu’il n’y a pas matière à hausser les épaules en disant «ouais, mais on est quasi sûr que c’est lui, et «vient de se commettre» est suffisamment vague pour justifier qu’on le maintienne en détention, et en plus, ce serait pire s’il s’évadait. Non, ça, c’est de la justice de café du commerce. Le droit, dans un État de droit, concerne tout le monde, y compris celui que tout le monde soupçonne parce que justement, il est toujours possible qu’un coupable que tout le monde a pris pour sûr soit innocent. Les règles de droit n’ont pas été inventées et établies au cas où, encore moins pour êtres enfreintes, mais parce que la justice a, petit à petit, affiné son fonctionnement suite à des injustices, ou pour protéger — c’est le cas de l’immunité parlementaire — des élus contre des manipulations politiques. Bien sûr, il s’agit ici d’une affaire «privée». Mais là encore, la Loi ne prévoit pas d’exception. 

Ce qui est curieux, c’est qu’hormis Jan Nolf, je n’ai lu une défense de ce point de vue pourtant fondamental que sous la plume de Marc Uyttendaele, dans le Soir. Mais aucun journaliste ne semble avoir décidé d’en parler et la plupart des journaux et magazines font pédale douce. Même ceux qui ont défendu à raison la libération conditionnelle de Michèle Martin n’ont pas encore pris la plume pour demander la libération immédiate de Bernard Wesphael, ou du moins que le Parlement wallon se prononce de toute urgence (c’est déjà très tard) sur la levée, ou non, de l’immunité parlementaire du député. Et même là, nous avons un problème : dès lors que la certitude du parquet de Bruges semble ferme comme du roc, dès lors que Wesphael est déjà en prison, il semblerait inévitable que le Parlement conclue à la levée de son immunité. Ce qui revient à dire que désormais, il n’y a plus qu’à dire que les enquêteurs sont «certains» de leur coup au point de violer une règle fondamentale du droit démocratique pour que l’immunité soit levée. Ce genre de précédent est détestable.

C’est pourquoi la seule conclusion sociétalement acceptable serait : «il faut libérer Bernard Wesphael», et avant que le Parlement ne statue sur sa levée d’immunité parlementaire. Et ensuite, il faut expliquer à la population pourquoi cette décision doit être la même, qu’il s’agisse d’un membre d’un petit parti, d’une formation majoritaire, de l’extrême gauche ou de l’extrême droite. Cette opinion fait pourtant peur, apparemment, aux médias belges. Et ça, c’est probablement ce qu’il y a de plus effrayant dans toute cette histoire. Parce que lorsque les trois pouvoirs agissent en dehors des règles qu’ils ont établies, ou que la question de la légitimité de leur action peut être posée (et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est le cas), il ne reste plus que la presse. Amis journalistes, à vos crayons !

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mardi, 05 novembre 2013

Le Mayeur du Web serait-il stalinien ?

Si la chose est avérée, elle est honteuse, monstrueuse, ignoble, innommable. Sur son blog, Anne Löwenthal, blogueuse bien connue, explique qu'elle a été censurée par Facebook (voir message ci-dessous) pour un statut dans lequel elle critique de manière parfaitement normale la politique d'Emir Kir (PS, le bourgmestre de Saint-Josse qui a orchestré l'évacuation des squats de Gésu) et d'Yvan Mayeur (PS, le futur bourgmestre parachuté, et peu démocratiquement en plus, de Bruxelles-Ville). Anne Löwenthal ne peut plus « liker, commenter, publier nulle part (ni sur ma page, ni sur celles que je gère à titre professionnel)» ce qui est évidemment une entrave peu banale à ses activités et à sa liberté de s'exprimer. Au passage, voilà de quoi rire bien fort quand quelqu'un s'aventurera encore à vous expliquer que les Anglo-saxons ont une vision bien plus libérale que nous de la liberté d'expression ! Mais non, ils sont bien plus étriqués, surveillés, censurés ! 

 

On se doute évidemment que Zuckerberg n'a pas le moindre intérêt dans nos affaires belgo-belges. Autrement dit, cette censure, car c'en est une, et de belle facture, a plus de chances d'être due à une intervention de quelqu'un du Parti socialiste qu'une intervention autonome de Facebook. Si c'est le cas, c'est gravissime et pour plusieurs raisons. D'abord, parce que ça donne du grain à moudre à la N-VA. Si le PS a décidé de démontrer que Bart De Wever a raison de fustiger ses pratiques, eh bien, il a réussi. Ensuite, parce que partout en Europe, la gauche traditionnelle a fui ses propres valeurs et que l'électeur ne s'y retrouve plus. Les plus raisonnables iront à droite ou au centre ou chez les verts, mais combien d'électeurs déçus par ces partis socialistes qui les ont trahis vont voter au-delà de la ligne rouge ? 

Enfin parce qu'après l'attitude xénophobe de Fadila Laanan à l'encontre de Jean Quatremer, et après qu'elle a bloqué jusqu'au compte Twitter d'une chaîne dont elle a… la supervision (la RTBF), après les manœuvres invraisemblables à l'Hôtel de Ville de Bruxelles, et le recasage du bourgmestre fraîchement élu à un poste où il gagne autant pour le remplacer par un profil apparemment choisi pour les avantages électoraux qu'il peut présenter, après les révélations sur le revenu de la patronne du SAMU social, après celles sur les bienfaits des cabinets Onkelinx pour le bureau d'avocats de son gentil mari, et je passe Bellens bien sûr, ce parti n'est déjà plus qu'un chancre, et je pèse mes mots, repoussant et inutile, nocif et malfaisant, particrate jusqu'au bout du nœud pap', bref, la dernière formation politique à laquelle un Bruxellois devrait songer aux prochaines élections régionales. Et c'est encore plus pénible quand on a le cœur à gauche.

Bien sûr, il y a le bénéfice du doute. Il est mince, mais il est réel. Sauf que le fait que la censure passe par une tierce personne et qu'il ne sera probablement pas possible de détecter qui elle est en fait un acte qui ajoute à son ignominie la plus vile lâcheté. Si c'est du PS que ça vient, on pourra dire que le parti aura bien appris la leçon de la STASI en matière de manipulation et de censure. Sinon, mettons que je n'ai rien dit.  

 

J'espère que la famille socialiste va se réveiller, que des militants et des élus vont enfin sortir de leur réserve et dire ce qu'ils pensent. Dans un pays où le nationalisme menace, où les populistes sont sur tous les fronts, laisser n'importe laquelle des formations traditionnelles s'enfoncer dans un tel marais n'est pas une faute. C'est un crime. 

 

P.S. : Il n'y a pas de PS. 

 

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dimanche, 03 novembre 2013

N-VA : au secours, les réflexes "francophones" sont de retour !

À peine Bart De Wever a-t-il publié le manifeste de son parti que les réflexes habituels s’enchaînent. Pour commencer, il y a le «réflexe francophone». Une forme étrange et très sophistiquée d’égocentrisme parfois encore un peu autoflagellatoire. Alors que la N-VA parle à «la Flandre» (néerlandophones de Bruxelles inclus) et à personne d’autre — cf. le refus d’envoyer un représentant aux deux émissions de débat francophones de ce dimanche — dès le lendemain de la publication de ses textes de congrès, Alain Gerlache en appelait dans De Morgen au «projet des Francophones», sous-entendant (c’est mon interprétation, Alain) que ceux-ci crient un peu facilement haro à la N-VA sans faire l’effort de présenter un projet. Admettons. Mais demande étrange quand même, alors qu’il n’y a pas de «front flamand» sur un projet similaire : les laïcs flamands veulent un (con-)fédéralisme régional, les catholiques flamands le veulent communautaire, le Belang veut l’indépendance, la N-VA veut une indépendance déguisée en confédéralisme extrême; Groen veut un fédéralisme soft. Mais il faudrait que les Francophones aient non seulement un front, mais aussi un projet commun pour… la Belgique ? Hola ! La Belgique n’est pas (que) francophone. Seul un projet commun avec des partis de toutes les communautés a un sens si l’on veut «répondre» à la N-VA. S’il y a quelque chose qu’il faut faire, c’est donc de négocier entre partis des trois communautés, deux par deux, par exemple.

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jeudi, 31 octobre 2013

La N-VA joue quitte ou double.

Les propositions de texte de congrès (ce sont des propositions, à amender par les membres du congrès) de la N-VA sont une douche froide, mais ils n’apportent pas le moindre élément neuf. La douche froide, les frissonnements ne sont provoqués que par la mise au net de ce que nous savions déjà. Une précision qui comporte un risque. En développant son idéologie en un masterplan suffisamment clair quant aux intentions du parti, la N-VA impose à l’électeur de faire un choix complet, un choix clair : pour ou contre la Belgique fédérale ? Pour ou contre la sécurité sociale fédérale (donc nationale) ? Pour ou contre une Belgique à deux, et à deux seuls, les autres États fédéraux (Bruxelles, la Communauté germanophone) n’étant que des éléments de décor ? Le 25 mai 2014, les Flamands seront amenés à choisir plus ou moins en connaissance de cause cette fois, et sans pudibonderie nationaliste : ce sera pour le tout, ou contre.

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vendredi, 25 octobre 2013

Du Jambon chez les Waffen-SS, fin d'un tabou à la VRT.

Un tabou vient de sauter. Hier soir, le programme Terzake de la VRT ouvrait sur une attaque frontale des néonazis de la NSA (Nouvelle Alternative solidariste) envers Jan Jambon. Ce groupuscule — dont l’antisémitisme a notamment été révélé voici quelques années par une émission néerlandaise — a publié cette semaine une photo de Jan Jambon, le bras économique de Bart De Wever, tenant un discours lors d’une réunion du Sint-Maartensfonds, le club des ex-combattants flamands du Front de l’Est. Un lieu où les regrets pour l’erreur commise en s’engageant alors ne sont pas le thème principal de discours, au contraire : plusieurs de ces anciens Waffen-SS ne font pas mystère de leur fierté pour leur engagement passé.

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jeudi, 24 octobre 2013

United Colors of Zwarte Piet

L’ONU a dit ci, l’ONU a dit ça. L’ONU est un machin. L’ONU, c’est du blabla. L’ONU est malade du politiquement correct. L’enquête menée par une enquêtrice de la section droits humains des Nations-Unies sur le Zwarte Piet (Père Fouettard néerlandais) est présentée comme chose jugée et instrumentalisée par tout un chacun. Les Néerlandais, plutôt choqués par l’accusation de racisme (pourtant récurrente en Hollande même), se rebiffent contre ce doigt pointé par… excusez du peu… l’ONU ! Cette dernière remet aujourd’hui les pendules à l’heure : Verene Shepherd (Jamaïque) qui aurait lancé cette enquête ne serait pas représentative de l’organisation. Elle est bien présidente du Groupe de Travail sur les Personnes de Descendance africaine. Mais aucun jugement n’a été prononcé et ce qu’elle a dit ne regarde qu’elle pour l’instant. Autrement dit, la presse néerlandaise s’est enflammée pour l’opinion d’une honorable universitaire — pas de l’ONU — qui s’est trompée, elle aussi, de cible.

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