samedi, 23 février 2013

La manif de l’hallu finale.

Manif conciliabule.jpgIls marchaient tranquillement au son des pétards (à quoi peuvent bien servir ces pétards ?), presque tous vêtus d’une couche de plastique rouge, vert et parfois bleu. Ils montaient d’un pas lent et lourd le boulevard Botanique avec des banderoles de toutes sortes. Oh, pas des slogans aussi marquants que ceux des Indignados (ou plutôt les Quince de Mayo, là-bas, en Ibérie), mais des choses plus directes. Ils étaient 40.000, ai-je lu ensuite. Quarante mille ! Les anti disent que ce n’est rien. Les pro disent que c’est énorme, surtout si l’on tient compte des autres mouvements de grève, plus ou moins organisés, partout dans le pays. La question n’est d’ailleurs pas de savoir si c’est peu ou beaucoup. C’était une grosse manif, voilà tout. Il suffisait d’y être pour le savoir.

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mardi, 05 février 2013

Bart se livre et c’est la foire (d’empoigne).

Le Cri et la Renaissance du Livre crient au scandale, à la censure, à l’immonde entorse à la liberté d’expression. Ce matin, quelques journaux étaient en alerte rouge. Rendez-vous compte : Bart De Wever serait « interdit » à la Foire du Livre ! Rien que ça ! Je vous brosse le tableau que m’inspire cette information : monsieur De Wever se présente à l’entrée de la Foire, le dimanche où il veut prendre la parole, et le staff, pour l’empêcher de parler aux foules francophones qui attendent en hurlant leur amour au bourgmestre d’Anvers, appelle une vingtaine de cars de police pour faire entendre raison au malotru. Bart proteste, on l’arrête, on lui met les menottes, on le bouscule, on le conduit au Stade du Heysel où l’attendent des milliers d’autres refuzniks, tandis qu’aidée par un groupe d’espions américains envoyés par Henri Kissinger, Ana Garcia, la commissaire générale de l’événement, s’empare du trône d’Albert II et commence son dictatorat par la déportation immédiate des éditeurs qui auraient osé traduire Bart De Wever, dans la Pampa. Mais si, je vous jure…

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mercredi, 30 janvier 2013

Opinion (ré)publique.

D’après VTM, une majorité de Flamands (52 %) seraient pour la suppression de la monarchie en Belgique. Chez les Francophones, ce chiffre serait de… 22 %. C’est un peu l’Affaire royale à l’envers, qui a amené Léopold III à abdiquer en faveur de Baudouin 1er. À l’époque, une majorité de Flamands étaient pour son retour en Belgique, contre une majorité de Wallons. Pour éviter un bain de sang, le monarque a pris acte de la scission entre les deux communautés et s’est retiré. Au grand dam d’un certain nombre de Flamands qui en ont conclu que, même quand la majorité de la majorité (flamande) souhaitait quelque chose en Belgique, c’est la majorité de la minorité (wallonne) qui gagnait. Bien sûr, la question n’était pas celle-là, mais bien celle de la stabilité belge. Et les flamingants n’étant de toute manière pas très royalistes (euphémisme), que Baudouin dirige le pays ou que ce soit Léopold ne changeait pas grand-chose pour eux, sinon rien du tout. Mais bon, un argument, même très hypocrite, est toujours bon à prendre.

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dimanche, 27 janvier 2013

Anschluß, le point Ben Weyts

Est-ce le fait d’avoir absorbé 60 ex-Vlaams Belangers ? La N-VA a-t-elle en même temps absorbé une partie de la rhétorique de l’extrême droite nationaliste flamande ? Ben Weyts a dit «Anschluß». Il parlait de la soi-disant volonté des Francophones (et du PS) «d’annexer» Bruxelles. La phrase est dans De Morgen : «Nous pensons qu’il y a une plus-value pour une Bruxelles en relation avec la Flandre mais aussi inversement. Je ne comprends pas que des politiciens francophones soient occupés à [organiser] l’Anschluß de Bruxelles à la Wallonie». Pour rappel, l’Anschluß désigne l’annexion brutale de l’Autriche par l’Allemagne, en 1938, qui permit la nazification de la première avec toutes ses conséquences. Assassinats politiques, déportation et assassinats des Juifs et Tziganes, etc. Le rapport avec le Vlaams Belang ? Eh bien, c’est simple : auparavant, ce genre de godwinnerie était plutôt l’apanage d’un Gerolf Annemans (à la Chambre, par exemple). Et lorsque lui ou un autre membre de ce parti néo-nazi (1) se permettait de comparer les Francophones aux nazis, il y avait un tollé, à la Chambre d’abord, dans la presse ensuite. Mais là, ce n’est pas pareil, voyez-vous. 

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mardi, 22 janvier 2013

La Belgique se prend la porte au nez.

Laporte.jpg

«Merci, monsieur Laporte […] Le sentiment que la scission devient petit à petit la seule possibilité est de plus en plus fort.» Ou bien : «Il est rafraîchissant et courageux qu’un journaliste francophone ose enfin dire ce que les Flamands savent depuis longtemps [sur le PS].» Ou encore : «Que les Francophones puissent vivre avec un État-PS pareil, je peux le respecter. Mais pas que ceci nous soit imposé, à nous les Flamands, car dans ce cas, nous devons en tirer les conséquences. Peut-être Bart De Wever avait-il déjà connaissance de cet article [avant sa parution] (sic) mais sa déclaration de ce week-end disant que la belgitude des Francophones passe par l’estomac est ici confirmée. Je suis personnellement de plus en plus partisan que nous nous occupions chacun de nos affaires avec une solidarité objective (sic) et transparente (sic).» Ou finalement : «Une critique acerbe sur l’État-PS, et cette fois de la plume d’une source vierge de tout soupçon […] Cette polarisation, et une prise de conscience plus forte au Nord (comment est-ce possible autrement), mènent à la constitution de deux normes de gestion de l’État basées sur une philosophie différente. Il n’est aujourd’hui même plus nécessaire de faire la liste des thèmes qui nous séparent totalement les uns des autres dans nos façons de penser et d’agir.» 

 

Voilà quelques réactions à la dernière «opinion» du journaliste de La Libre Christian Laporte, parue ce jour sur le site de la VRT. Et quelle opinion !


Update : le texte en français sur le site de la VRT

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mercredi, 16 janvier 2013

Un euro (ou Nous sommes tous des Yves Desmet)

Pas encore de trace sur le site du Soir. Une dépêche Belga dans La Libre. La RTBF pour l’instant encore aux abonnés absents. Pareil à l’AJP (Association des Journalistes de Presse). Je me doute bien que les papiers vont bientôt tomber, mais merde. Qu’est-ce que vous foutez (1€) ? Là, ça vous concerne directement ! Ça nous concerne directement ! Seulement, apparemment, ça ne se passe pas en Belgique, mais en Flandre. Yves Desmet, rédacteur en chef du Morgen, a été condamné à l’euro symbolique pour avoir… émis une opinion ! Et le temps que l’information passe la frontière linguistique est cette fois péniblement long. On me dira qu’il ne s’agit que d’un euro. Faux. Il s’agit de prendre un avocat, de perdre du temps, d’assurer une défense, de régler les frais de justice et surtout, de se demander avec angoisse jusqu’à quand on laissera la liberté d’expression se faire ratatiner par des juges qui n’ont rien compris à la liberté d’expression (100 x 1€) dans ce pays. J’ajouterai : «par une justice de classe» (1€) et ces seuls mots pourraient me coûter un euro et les frais qui vont avec. Ne dites pas, ne dites jamais «justice de classe».

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mercredi, 09 janvier 2013

Stoemp saucisse

Voilà. C’est baraque. On y est. Cédant aux incantations nietzschéennes les plus basiques et les plus définitives, la Belgique politique est enfin devenue ce qu’elle est : un stoemp saucisse, un waterzooi, une salade liégeoise, un Gemischte Grill (pour contenter les quatre futures régions potentiellement impotentielles), un machin informe que plus personne ne comprend, à commencer par les partis et leurs présidents, sans citer notre Albert national. Côté journalistes, les idées se figent et ne se ressemblent pas. Au Nord, on pense que l’agressivité d’Elio Di Rupo sert Bart De Wever, et on oublie pieusement que les 5 ans d’agressivité professionnelle de Bart De Wever envers Elio Di Rupo ont surtout desservi l’intelligence nationale. On oublie aussi que ce n’est pas tant ce que Di Rupo dit de Bart qui est susceptible de réveiller le flamingant qui sommeille en vous, que ce qu’une certaine presse en fait. Au Sud, on oscille entre déni-oui-oui et catastrophisme, comme le montre un débat que j’hésite à qualifier d’hilarant ou de pathétique entre Jules Gheude et Vincent Laborderie (sur TV Bruxelles), le premier partant du principe que la Belgique est foutue, le second que tout va bien madame la Marquise. Qu’on se le dise, en fait, sur ce qui va se passer en 2014, on ne sait rien, rien de rien, et personne.

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mercredi, 26 décembre 2012

Le discours royal ? Lost in trans-nation !

La N-VA se sent visée par le discours du roi. Du moins, officieusement. Officiellement, elle dit que non. Mais Eric Defoort est scandalisé. Et Ben Weyts annonce qu’Elio Di Rupo sera bientôt «interrogé» au sujet du texte du roi qui a forcément eu l’aval du premier ministre. Étranges réactions d’un parti qui ne se sent «pas visé» ? Non. Ce déni est une simple position tactique. Le ramdam causé par le discours royal au nord du pays sert si bien De Wever qu’il n’a même pas besoin de réagir personnellement. Il laisse donc les cris à ses sergents. Albert II et Di Rupo ont ainsi réussi à relancer le psychodrame belgo-belge ou flamando-belge ou francophono-belge, appelez-le comme vous le voulez, c’est le même.

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mercredi, 19 décembre 2012

Départdieu

Ah ! Ça vous emmerde, hein, qu’on parle de Depardieu, encore Depardieu, toujours Depardieu ! Qu’est-ce qu’on lui veut à ce patapouf d’Obélix, à ce magnifique Cyrano, à ce roquet banlieusard des Valseuses qui est venu s’installer en Belgique par amour de Néchin ? Franchement, on ne voit pas. Il est libre, après tout, non ? Ce citoyen européen n’a-t-il pas droit à la liberté d’établissement dans n’importe quel pays de l’Union ? Comme n’importe quel Polonais, pourvu qu’il ait un travail, n’importe quel Rom, pourvu qu’il soit bien caché, n’importe quel Grec ou Espagnol, pourvu qu’il ait un doctorat et ne transpire pas trop la misère importée de son pays surendetté ? Sauvez Gérard, bon sang ! Sauvez donc Obélix, Cyrano, Loulou, Mickey, Jean-Claude, Danton, Rodin, Porthos, Vatel, Vidocq, D’Artagnan, Bérurier, Boudu, Dumas, Balzac, Valjean, Salluste, Mazarin, Volpone et Raspoutine ! Il est si sympa, putain ! Il est si tout ! Mèèèrde !

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dimanche, 16 décembre 2012

Exclu : N-VA = België barst.(Tweetalig/bilingue)

Un mail de la N-VA confirme qu'elle a bien pour ambition première l'indépendance flamande. Version française de cet article dans la suite. (Voor de Nederlandse versie : gelieve mij bij voorbaat te verontschuldigen voor de mogelijke taalfouten.)

Een mailtje voldoet om te weten wat de N-VA eigenlijk wilt. Je moet maar doen alsof je met haar akkoord gaat en joepie! een vrij duidelijk antwoord op je vragen komt er dadelijk aan. Ik kreeg daar per ongeluk het bewijs van in mijn mailbox. Op een vraag (van een Waal) of de Franstaligen zich niet beter aan Frankrijk zouden aansluiten antwoordde de Vlaams-Nationalisten als volgt: «De N-VA heeft als einddoel een onafhankelijk Vlaanderen als lidstaat van Europa, maar de weg daar naartoe is geleidelijk en moet zich op een democratische manier voltrekken. Daarom pleit de N-VA als eerste stap voor de omvorming van België tot een confederatie. Daarbij denken we aan een confederatie met twee deelstaten (Vlaanderen en Wallonië). De deelstaten kunnen met elkaar afspreken welke taken ze nog samen willen doen in de confederatie.»


Indien u dacht dat de N-VA tegen de aansluiting van Wallonië aan Frankrijk was, lees dan het vervolg : «Hoe de Franstaligen hun toekomst zien en invullen, laten we aan hen over. Het strookt niet met onze principes om ons daarin te gaan mengen. Wij geloven in elk geval dat beide deelstaten beter worden van meer autonomie.» Dus, beste Vlaamse vrienden, voor de N-VA maakt het niet uit of Vlaanderen straks grenst met Frankrijk. Dat dit ook economisch nadelig wordt voor Vlaanderen is blijkbaar niet echt haar zaak. Een Frans Wallonië zal minder in Vlaanderen kopen, en minder via Zaventem of Antwerpen exporteren. Wallonië is vandaag de eerste klant van Vlaanderen…

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