mercredi, 03 février 2010

Le gouvernement flamand déclare la guerre à la Région bruxelloise.

Pascal Smet, ministre du Gouvernement flamand en charge, notamment, de Bruxelles (eh oui ! il y a un ministre flamand chargé de Bruxelles, alors que Bruxelles n'est pas situé en Flandre) a donné le point de vue du SP-A, le parti flamand qui se croit socialiste, et surtout du gouvernement flamand, à savoir aussi celui du CD&V et de la N-VA sur Bruxelles. Et cela revient à une déclaration de guerre structurelle et financière entre la Flandre et la Capitale de la Belgique. Les termes sont simple : soit la ville donne la moitié des pouvoirs aux Flamands, soit la Flandre (et les socialistes flamands) bloque tout nouveau financement de la région, qui a besoin d'un sérieux apport d'argent frais pour, notamment, combattre sa criminalité. Ce faisant, Pascal Smet confirme l'intention de mettre en œuvre la doctrine Maddens, à savoir étrangler la Capitale financièrement pour obtenir ce que la Flandre veut par-dessus tout : son contrôle. Entendez, son annexion et sa flamandisation forcée.

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mardi, 02 février 2010

Bruxelles, là où les Flamands gèrent. Et se plaignent.

(Tout d'abord, je vous recommande l'édito de Philippe Walkowiak sur le délire de la presse flamande. J'aime bien, de temps en temps, être rejoint par les chroniqueurs « nationaux ». )

La presse flamande est unanime. Bruxelles est une ville épouvantablement dangereuse. Et le coupable, ce sont les 19 « baronies ». Dix-neuf bourgmestres élus démocratiquement. A remplacer, d'après absolument tous les partis et absolument toute la presse flamande, par le seul gouvernement de la Région. En commençant par retirer aux bourgmestres leurs prérogatives sur la police locale. Mais faisons un peu de benchmarking : quelle ville peut fonctionner avec un seul gouvernement central ?

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lundi, 01 février 2010

Les médias Flamands ont une poutre dans l'oeil.

On est halluciné. Alors que les politiciens de Flandre et leurs médias associés, pour des raisons de basse politique, font feu de tout bois sur la tolérance soi-disant totale à Bruxelles envers la criminalité, on apprend qu'un braqueur de Waasmunster (Vlaanderen) qui avait attaqué une agence de la Record Band de Termonde, a été remis en liberté au lendemain de son arrestation par manque de place en centre fermé.

Pourtant, les médias flamands n'en font pas la une (ou alors, j'ai mal lu). Et au contraire, la Flandre se targue d'être un lieu sûr (sauf en Brabant flamand, mais là, évidemment, on vous dire que c'est encore à cause de Bruxelles — ce qui n'est pas tout à fait faux : là où il y a beaucoup d'argent, il y a beaucoup de criminalité, et à Bruxelles, il y a deux fois plus d'argent qu'en Flandre). Mais dites-donc ! Si dans une région aussi sécuritaire, on ne trouve pas place en centre fermé pour UN malheureux braqueur de 17 ans avec une pistolet 7,65 et des balles réelles, où allons-nous ? Ou alors, serait-ce la presse flamande qui fonctionne étrangement au rythme de l'agenda de ses politiciens ?

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Un bourgeois et des néo-nazis.

Le Taal Aktie Kommitte est un groupuscule qui côtoie de près le VVB, dont le trésorier est président de l'Ijzerwake, fête néo-nazie flamingante où l'on a déjà, dans un passé récent, honoré des antisémites et des nazis notoires. Geert Bourgeois est ministre flamand de l'intérieur, nationaliste et républicain. Un jour, le TAK s'en va occuper la maison communale de Linkebeek avec une violence passive (en gros, on s'assied, on reste debout, on bloque les passages et on attend d'être évacué). On rappelle que quelques mois plus tôt, le même TAK avait carrément muré l'édifice. Pour des raisons évidentes de sécurité, le Conseil perturbé par les flamingants s'est alors tenu à huis clos. Geert Bourgeois, nationaliste convaincu, et le gouverneur socialiste du Brabant flamand Lodewijk De Witte, nationaliste par défaut, ont donc tenu à montrer leur solidarité avec les groupes de pression et leur sens aigu de l'injustice et de la francophobie, puisqu'ils ont annulé toutes les décisions prises par le Conseil ce jour-là, amputant une fois de plus la démocratie francophone en périphérie. On n'en attendait pas plus de Geert Bourgeois, qui montre que la N-VA n'a pas le moindre sens de la nuance, et qu'ils ne comprennent rien au mot « droit ». Peut-être comprennent-ils trop bien le mot « Übermensch. » On m'a dit que l'un empêchait l'autre.

Les photos sur le site de Francophonedebruxelles sont éloquentes sur l'ambiance que le TAK fait régner, avec la complicité active de ministres flamands, dans les communes qui ont l'audace d'élire des Francophones.

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Turtelboom et les baronnies.

Un braquage à Bruxelles. Un policier blessé à la jambe. Les auteurs arrêtés. Une belle performance policière, un drame évité de justesse, somme toute, une journée comme beaucoup d'autres dans beaucoup d'autres grandes villes. Bien sûr, le système policier bruxellois doit être encore amélioré. Bien sûr, une zone de police serait peut-être une bonne idée. La couverture en Flandre est un peu différente : tous les partis flamands exigent la fusion des six zones de police bruxelloises. Et ils hurlent à la tolérance zéro. Bon, ça fait plaisir de voir que les 12 pour cent néerlandophones de Bruxelles se démènent pour trouver une solution. Formidable. C'est juste un peu gênant qu'on n'entende qu'eux à la VRT, comme toujours, et dans les journaux flamands. Comme d'hab, aucune contre-attaque, aucune interview d'un membre de gouvernement bruxellois (à 50% néerlandophone). Et évidemment, personne pour rappeler que si les partis flamands tiennent tant à unifier la zone de police, puis les communes bruxelloises, c'est pour que la parité de pouvoirs linguistiques en vigueur au gouvernement régional (50% flamands pour 12% max. de la population - déjà quelque chose de peu démocratique, mais j'ai toujours prôné qu'on défende les minorités) soit distribué partout au niveau communal, menant à un droit de vote municipal cinq fois supérieur chez les néerlandophones.

En ce qui concerne la tolérance zéro, c'est toutefois l'incompétence éventuelle du ministre de la justice qu'il faudrait étudier. Il est néerlandophone, et il est du CD&V. Quant à l'efficacité de la police, il faut notamment s'interroger sur la capacité de Mme Turtelboom à résoudre des problèmes. Elle est de l'OVLD. Elle est néerlandophone. Et quand elle parle des 19 communes de Bruxelles, cette ministre fédérale utilise un mot d'une énorme condescendance. Elle ne dit pas « les communes » elle dit « les baronnies ». Or, il n'y a de barons à Bruxelles qu'au cinéma, et en tant que ministre fédérale, la moindre des choses qu'on pourrait attendre de Mme Turtelboom est qu'elle ne tombe pas (mais c'est trop tard) dans ce triste populisme d'obédience flamingante et s'occupe de chercher des solutions plutôt que d'insulter la structure et les instistutions bruxelloises, auxquelles, mais le sait-elles, les Bruxellois sont très attachés.

On notera que la moitié du journal francophone présentait le drame de Liège, la moitié du journal de la VRT de ce midi caquetait son fiel sur un braquage à Bruxelles et montrait, une fois encore, que quand il s'agit, avec beaucoup d'hypocrisie, de pointer des manquements bruxellois (entendez : francophones), elle est toujours en tête. Le plus débile étant que c'étaient cette fois les deux ministres qui, dans n'importe quel pays, auraient été sur la sellette, qui pointaient un doigt accusateurs.

Mme Turtelboom ferait bien mieux d'autoriser le financement des pompiers de Bruxelles. On a là un énorme problème, et la cause n'est à chercher ni à Bruxelles, ni chez les Francophones, mais bien dans la mainmise, via la Flandre et ses partis d'un pourcentage limité (10 à 12 %) de la population sur toute politique sécuritaire dans la Capitale. Quand ce n'est pas la Flandre qui crie au scandale bruxellois, c'est le gouvernement fédéral par le truchement de ses ministres néerlandophones, et quand ce n'est pas le premier ministre, ce sont les partis néerlandophones de Bruxelles déjà surreprésentés (une fois encore, je ne conteste pas cette surreprésentation). Et si, un jour, les Bruxellois avaient le droit de faire leurs choix eux-mêmes ? Avec leur argent ? Celui qui va à la Flandre par le biais de l'impôt sur le revenu des travailleurs bruxellois qui vivent en Brabant flamand ? Quand on sait qu'une indépendance bruxelloise lui amènerait 3 à 8 milliards d'euros annuels, on comprend que certains aient envie de tenter l'aventure !

00:05 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (20) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

samedi, 23 janvier 2010

Jetair et le séparatisme touristique.

Outré de lire qu'un tour-opérateur proposait des voyages réservés aux Francophones, j'ai publié hier un billet assez violemment caustique où je n'ai pas épargné l'ami français (ni le Belge francophone). Je n'en retirerai pas un mot, puisque qui (s')aime bien (se) châtie bien. Toutefois, il y a du neuf, et c'est saignant. Donc, l'affaire est : une entreprise propose des voyages réservés aux Francophones. Immédiatement, quelques sites flamands prennent les armes : ces salauds de Francos font de l'apartheid à présent ! Voyez ! La preuve qu'ils nous accusent à tort d'ethnocentrisme. C'est là que ça devient drôle. Car qui est l'entreprise qui propose cette formule ? Jetair. Et où est le siège de Jetair ? A Ostende. Et dans quelle langue le site de Jetair s'ouvre-t-il ? En néerlandais, avec un petit coin « FR » pour ceux qui seraient anderstalig. Et ce n'est pas tout !

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00:42 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (46) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

mardi, 19 janvier 2010

Daerden flamand.

Yves Desmet se trompe décidément quelquefois de combat et de cible. Dans son édito d'aujourd'hui, il écrit « Jusqu'ici, la réprobation principalement flamande sur la performance clownesque de Michel Daerden avait été recouverte dans le Sud par un manteau communautaire d'amour (?). Ce qui provoquait la stupéfaction en Flandre était présenté par la presse francophone comme la énième campagne de moquerie anti-wallonne par une presse flamande qui s'ingénierait à se mettre chaque matin un politicien wallon sous la dent. » Il se félicite ensuite que la justice ayant pris le dossier du révisorat d'entreprise Daerden en main, tout à coup, la presse francophone doive bien reconnaître que Daerden, c'est pas ça. Et ce faisant, il montre qu'il n'a rien compris, ni au cas Daerden, ni à la presse francophone.

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dimanche, 17 janvier 2010

La VRT au choix : nationaliste ou flamingante.

La VRT ayant perdu son leader, il est déjà établi que son remplaçant sera issu, soit des rangs de la très nationaliste N-VA (qui calque désormais sa stratégie sur la doctrine quasi-raciale de Maddens qui consiste à « affamer » les Francophones), soit du très épars CD&V, au programme si large — entre le fédéralisme de coopération d'Yves Leterme et la révolution copernicienne de Kris Peeters — qu'il est plus rapide d'énumérer ce qu'il ne contient pas (en l'occurrence le droit des minorités), que ce qu'il contient (en néerlandais, on dit : van alles en nog wat : de tout et encore quelque chose de plus). Et il apparaît que le CD&V a avancé son pion. Et lequel ! C'est presque pire que s'il s'agissait d'un N-VA. L'homme que le parti centriste-décentaliste-centrifugiste met en avant pour diriger la télévision et la radio publiques flamandes, c'est Luc Van Den Brande. Celui-là même qui a fait voter les cinq résolutions ultraflamandes en 1999. Qui a dénié officiellement le droit de la minorité francophone de Flandre. Qui exigea l'annexion de Bruxelles. Bref, l'architecte du flamingantisme institutionnel moderne, qui menace aujourd'hui la pérennité de la Belgique. Opposé comme il est aux facilités, résolu comme il est à amplifier les discriminations envers les Francophones, on ne doute pas que ce choix délirant permettra à la Flandre de s'offrir encore de grands moments de francophobie sur sa chaîne publique.

Note : Luc Van Den Brande avait été évincé de la présidence du Conseil de l'Europe, probablement en raison de certaines de ses déclarations en opposition totale aux principes des droits de l'homme.

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vendredi, 01 janvier 2010

Quand Bart casse le Barack. Prettig Nieuwjaar.

Les internautes de deredactie.be (le site internet de l'info de la télévision publique flamande VRT) ont élu l'homme de l'année de la planète. Une suite de duels, un choix du public, où le Monsieur Grippe flamand a battu Michael Jackson, pour se faire assommer ensuite par Frank Vandenbroucke, le socialiste flamand (et non pas le malheureux cycliste) qui trouve qu'en périphérie bruxelloise, on parle beaucoup trop de langues étrangères sur les terrains de sport. Le nationalisme socialiste (n'ôtez pas "isme" au premier mot, ce serait vilain), c'est donc mieux que la médecine, et encore mieux que le moonwalk ! Ce monsieur a ensuite battu le cardinal Daneels et son appel (peu relayé par les médias) à ouvrir les lieux de cultes aux sans-abris, puis Kim Klijsters, qui donne pourtant ses lettres de noblesse au sport belge, et particulièrement au sport flamand, (mais qui n'est peut-être pas assez flamingante) puis même Barack Obama qui, malgré son prix Nobel et l'avancement social qu'il tente de susciter aux USA, ne vaut de toute évidence pas un flamingant de gauche. Il faut dire que, peut-être, Barack ne serait pas fan d'une des mesures de l'ex-ministre flamand, qui impose aux bus qui passent de Wallonie ou de Bruxelles en Flandre (ou qui partent de Flandre pour aller en Wallonie ou à Bruxelles) de ne plus afficher la direction qu'en néerlandais, sous peine d'amende. Fichtre ! Quelle personnalité extraordinairement universaliste la Flandre internaute allait élire-là !

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mercredi, 30 décembre 2009

La Flandre annexe Bruxelles.

L'info, je la dois à FrancophonedeBruxelles dont je ne partage pas toutes les idées ni toutes les conclusions, mais qui nous donne régulièrement des informations pertinentes et justifées. Cette fois, il s'agit d'une page du Telegraph en ligne sponsorisée par le Gouvernement flamand, où l'on apprend que Brussels est en Flanders. De quoi s'amuser un peu. Beaucoup, même… Ou pas du tout.Large map of Flanders

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