lundi, 28 juin 2010

Le nazisme fascine la N-VA et la presse belge n'en a rien à cirer.

Après Minneke De Ridder(N-VA) et les affiches nazies dans une vidéo sur son site (voir mon article d'hier), c'est au tour de Brecht Arnaert (N-VA aussi) de nous expliquer ce qu'il faisait (ou prévoyait de faire) à la conférence donnée le 19 octobre 2009 par Oswald van Ooteghem, ex- Untersturmführer SS flamand et ex-sénateur de la Volksunie, sous le titre «Mon temps au Front de l'Est» et organisée par le KVHV (mouvement de jeunesse proche de l'extrême-droite qui manifeste régulièrement avec les néo-nazis de la NSV). On suppose que le papy ne leur a pas raconté les pogroms, l'assassinat de près de 2 millions de soldats russes prisonniers laissés sans eau ni nourriture, les villageois brûlés dans les églises. Neen ! Oswald, c'est plus le genre à dire des Waffen SS dont il faisait partie : «Ils allaient se battre pour la Flandre et continuer à se battre pour préserver l'Europe du rouleau compresseur bolchévique. Nos combattants du front de l'est n'ont pas à être honteux… leur combat fait partie de ceux du mouvement de libération flamand.» (du moins, c'est ce qu'il en disait dans les années 80).

Mais après tout, pourquoi pas ? Ecouter ce qu'un SS peut nous raconter sur la Campagne de Russie, c'est indispensable à la Vlaamse Kultuur apparemment. Mais décidément, les collabos et les SS, ça intéresse beaucoup les membres de la N-VA, non ? Vous trouvez ça bizarre pour un parti si démocrate ? Car Brecht Arnaert est collaborateur de la fraction N-VA à la chambre où il s'occupe notamment de la… défense.

Parmi les autres invités à l'événement, on avait aussi Bert Dermaut, membre du comité de direction des Jeunes N-VA à l'Université de Gand, et des gens comme Geert Neirynck, secrétaire régional Vlaams Belang au Parlement flamand et conseiller Vlaams Belang à Lovendegem, ou encore Bert Deckers, député provincial d'Anvers pour le Vlaams Belang qui affiche tranquillement la croix celtique sur son site. Les conférences du KVHV et de la NSV sont décidément des points de rencontre bien sympathiques entre les néo-nazis et la  N-VA formidablement démocrate quoiqu'un tantinet francophobe. Partout en Europe, de tels liens provoqueraient un scandale, une enquète de fond, quant à la conférence de Bart De Wever chez les néo-nazis de la NSV, en France, ça vaudrait la Une du Monde, en Allemagne, du Welt, au Royaume Uni, du Times. En Belgique, il ne faut pas trop en parler. Pas en vingtième page du Soir. Même pas en cinquantième page de La Libre. Rendez-vous compte ! Oser relever la fascination du premier parti de Flandre pour le nazisme ! On ne va quand même pas faire ça ? Allez. Cachez ces nazis que je ne saurais voir ! Et félicitons ceux qui votent pour eux et qui deviennent premier homme politique de Belgique avec cet électorat-là !

Bon. Je m'énerve pour rien : sur sa page Facebook, Brecht Arnaert a des amis comme Luckas Vander Taelen, député Groen!

Image 53.pngDites, on fait comment pour changer de pays ?

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dimanche, 27 juin 2010

N-VA et führieusement lionne.

(Mise à jour : une erreur m'avait fait mettre une photo du grand Guido Gezelle — digne défenseur des opprimés et poète de renom — à la place de celle de Cyriel Verschaeve — également curé et poète, mais épouvantablement nazi — , qui se trouvait aussi sur la vidéo présentée sur le site de Minneke De Ridder. Je suis d'autant plus désolé de cette erreur qu'à mon avis, Guido Gezelle se retournerait dans sa tombe s'il savait que des Flamands l'associent aujourd'hui à des monstres comme Staf De Clercq, ou à l'autre curé-poète complice de Génocide nazi Cyriel Verschaeve. Merci à Traveller pour la remarque justifiée.)

Minneke-la-Lionne, c'est Minneke De Ridder. Fraîchement élue à la chambre sur la liste N-VA, elle n'est pas pire que les autres N-VA, pas meilleure, mais son cas est particulièrement utile. Alors que les candidats plus mûrs ont pris la peine d'effacer tout lien entre le parti nationaliste et le (néo-)nazisme, les nouveaux siégeants n'ont pas encore fait cet indispensable nettoyage. En farfouillant sur leurs sites, on peut donc plus facilement tomber sur des vidéos compromettantes, autrement dit, des preuves que le parti de Bart De Wever refuse de couper définitivement ses liens avec le nazisme et la collaboration. Or, que trouve-t-on chez Minneke ? Comme chez beaucoup de membres du Partei, l'adhésion au mouvement indépendantiste raciste VVB/TAK qui scande «rats français, pliez bagages» (mais oui, chers lecteurs, le racisme antifrancophone, c'est un racisme comme tous les autres).

Mais mieux encore, sur son blog, la jeune représentante du peuple n'hésite pas à diffuser une vidéo qui vante l'indépendance flamande sur la chanson «papillon noyé» (verdronken vlinder, de Boudewijn De Groot, chanson dont la catharsis évoque la libération, l'envol), illustrée de portraits de nazis convaincus, comme cette affiche nationale-socialiste et collaborative de Staf Declercq («le Juif doit disparaître, c'est une question de santé publique»)avec les logos du VNV qui ne sont rien d'autres que les équivalents flamands de la croix gammée,

Image 44.png

(Voir aussi l'article original sur le site de Francophone de Bruxelles)

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15:49 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (80) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

dimanche, 20 juin 2010

Alors Bart, tu vas les contester ces élections, oui ou merde ?

Ben Weyts est de son propre aveu sur sa propre page actif dans le Mouvement du Peuple flamand, le Vlaamse Volksbeweging, ou VVB. Jan Jambon, autre figure de proue de la N-VA en fut l'un des dirigeants. Bart Maddens écrit régulièrement dans Doorbraak, le magazine de cette organisation fumeuse. Les liens entre la N-VA et le mouvement nationaliste (associé aux racistes du TAK) ne sont donc un secret pour personne.

Or, la VVB vous propose désormais de contester les élections. Après avoir soutenu les bourgmestres inciviques du Brabant flamand, après avoir incité les assesseurs et présidents de bureaux de vote à refuser de remplir leur fonction, c'était logique. Et au fond, c'est formidable ! Les amis de la N-VA qui contestent la victoire de la N-VA, avouez que c'est inespéré. Je propose que nous soutenions cette initiative, et même que nous allions demander à Bart De Wever, au lieu de faire semblant de s'informer pour former un semblant d'hypothétique gouvernement, de soutenir avec ferveur cette action vitale pour notre pays. Allez tous remplir le document de contestation des élections sur le site de haviko. Aidons avec ferveur et entrain les flamingants à faire annuler les élections qu'ils viennent de gagner ! Si les cons volaient….

(Merci aux commentateurs qui m'ont fait remarquer la grosse faute d'orthographe dans le titre ("contestez" au lieu de "contester").

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mercredi, 16 juin 2010

C'est pourtant simple.

(C'est un message laissé sur un forum de Libé, un soir de novembre 2007. J'y réponds un peu longuement — comme à mon habitude — à un certain Oiges, sous le pseudo de Marcel Quaybir. Et puis, bien sûr, j'oublie ce commentaire. Mais deux ans plus tard, une amie m'envoie un texte qu'elle a reçu d'un ami hollandais, et dont il est précisé qu'il aurait été «publié» dans Libé. Je commence à le lire et je m'aperçois que ce texte est de moi. Je tape alors la première ligne pour en retrouver l'original dans Google, et je découvre que quelqu'un, sur un blog, l'a attribué à Jean Quatremer qui, en commentaire, en a évidemment décliné la paternité. Pensant alors que c'était une réaction que j'aurais laissée sur son blog, les Coulisses de Bruxelles, je me tape trois ans des commentaires kilométriques de moi-même tout en pestant sur cette détestable habitude que j'ai de ne jamais faire court. Un jour plus tard, je suis broucouille ! Rien ! Me vient alors l'idée de taper le premier paragraphe dans Google, et bingo ! je trouve l'origine de la promenade de mon texte sur le forum de RTL. Il y avait été publié le 29 novembre 2007, par un pseudonné Marc, qui avait laissait l'intitulé : «C'est pourtant simple Quaybir — lundi 26 novembre 2007 22:49». Et voilà le texte rentré à la maison. Je suis retombé dessus aujourd'hui sur Facebook. Après vérification, il apparaît 123 fois dans une recherche Google, je crois donc qu'il est temps de lui donner une page maison. Pour la bonne forme, j'ai simplement corrigé mes fautes. Par honnêteté intellectuelle, j'ai laissé les petites inexactitudes, et le ton radical qu'il faut replacer dans le contexte d'une réponse dans un blog. Bonne lecture.)

C'est pourtant simple.

Imaginez que de l'autre côté du périphérique parisien, l'on parle flamand et qu'à Boulogne-Billancourt, qui compterait 80% de Francophones, il soit interdit à ces derniers de parler le français au conseil municipal, sous peine de poursuites…

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01:15 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (84) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

mardi, 15 juin 2010

Quand notre premier ministre donnait cours aux nationaux-socialistes (mise à jour)

MISE À JOUR

Les partis démocrates belges s'apprêtent à négocier avec Bart De Wever. Il pourrait être nommé premier ministre et nous représentera, Flamands, Francophones, Germanophones, de par le monde. En cherchant très peu, la presse internationale découvrira alors l'image d'un nationaliste apparemment bon teint, mais qui fréquente l'extrême droite néo-nazie comme vous et moi allons chez l'épicier.

Ce soir, je découvre que le 14 février 2008 (et non 2007, comme je l'avais écrit précédemment)(1), l'éventuel futur premier ministre belge donnait une conférence sur la Réforme de l'État au cercle d'étudiants national-socialiste de Gand, la NSV (Nationaal Studenten Verbond). S'il obtenait le poste "suprême", un journal suisse, français, pourrait alors titrer comme ci-dessus : "quand le premier ministre belge donnais cours aux nazis".

Si 30% des Néerlandophones veulent se choisir un dirigeant de cette nature, c'est leur choix. Que des partis flamands dirigent la Flandre dans une telle ambiance de compromission, c'est leur problème. Mais en tant que Belges, citoyens d'une des forces fondatrices de l'Europe des libertés, accueillant les Institutions européennes, en tant que démocrates refusant toute résurgence du national-socialisme, en tant qu'humanistes, nous ne pouvons en aucun cas admettre que nos partis de gauche comme de droite puissent engager des négociations avec l'homme qui explique ci-dessous aux jeunes nationaux-socialistes gantois comment il conçoit l'indépendance de la Flandre, avec Bruxelles comme capitale.

Si vous pensez que je délire, que j'hallucine, que je vois des nazis partout, vous trouverez dans la suite 13 (nous sommes le 13) indices concordants. Prévoyez un petit sac en papier avant de lire, on ne sait jamais.

(1) à cette époque, la N-VA faisait partie du cartel CD&V-N-VA d'Yves Leterme et de Herman Van Rompuy, et faisait partie de la majorité gouvernementale.

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dimanche, 13 juin 2010

Elections belges. Premiers frissons.

Vous pouvez me suivre aussi sur Twitter (http://twitter.com/marcelsel)

Une première projection d"Un Blog de Sel sur base des résultats à 17h45 en Wallonie et à Bruxelles donnerait de 27 à 29 sièges de la chambre à la N-VA, sur 150, ce qui en ferait le premier parti belge. La première famille politique devrait être la famille socialiste, avec de 35 à 37 sièges. Quant à la famille libérale, elle pourrait être deuxième, devant la N-VA, mais ce n'est pas acquis. Les indépendantistes feraient en ce moment plus de 40% en Flandre, et chacun sait que je considère la N-VA comme faisant partie des «partis antisystème » dès lors qu'il n'y a pas plus antisystème que de vouloir abolir l'État belge en annexant sa capitale.

Généralement, le roi donne mission de formation, soit au premier parti, soit à la première famille. Mais cette deuxième considération n'a pas été appliquée pour Van Rompuy (la N-VA ayant quitté son cartel avec le CD&V, les chrétiens-démocrates flamands n'étaient plus le premier parti, ni la première famille. Ces deux lauriers revenaient alors aux libéraux) ni pour Yves Leterme III. Les électeurs flamands comprendront-ils qu'on ne donne pas «une chance» à ce Bart De Wever qu'ils ont plébiscité ? Sachant bien sûr que son objectif est de pourrir au maximum l'État belge pour qu'il disparaisse doucement. Il l'a déclaré, tout son staff l'a déclaré. Cela signifie que la seule chose qu'on puisse sérieusement négocier avec Bart de Wever, ce sont les modalités de scission du pays. Au même titre que Geert Bourgeois choisit systématiquement l'intérêt de la Flandre contre la Constitution et la Loi (tendance qui ronge d'ailleurs tous les partis flamands, du SP-A (auteur de la Circulaire Peeters) au CD&V (dont les bourgmestres trient leurs habitants potentiels)), aucun accord signé avec ce parti n'a la moindre chance d'être respecté.

Il reste donc à tous les partis traditionnels à entrer dans une coalition d'union nationale, de salut public, et à négocier la réforme de l'État rendue indispensable par un certain Yves Leterme, et la scission de BHV due notamment à une plainte de la N-VA, du Vlaams Belang et de… Herman Van Rompuy au Conseil Constitutionnel. Mais pour que les droits des Francophones de Flandre puissent être garantis dans une telle négociation, il faudra que les partis du Nord reviennent sur l'ensemble de leurs promesses électorales (notamment la confédération sur base des résolutions flamandes de 1999 promise par Marianne Thyssen à la VRT). Avec des partis indépendantistes soutenus par les médias, à plus de 40% là-haut, rien n'est moins sûr.

Allez, c'est pas bien grave tout ça. J'ai emmené une petite fille au bureau de vote pour lui expliquer la démocratie. Elle a trouvé ça sympa, ce crayon magnétique et cet écran. Je lui ai promis qu'on y retournerait l'année prochaine. Mais je ne lui ai pas promis que ce serait encore le même pays. Il faut toujours rester prudent quand on fait des promesses aux enfants !

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Pourquoi la NVA n'est pas démocratique (suite)

Deuxième partie.

Lors de mon envoi d'hier, la seconde partie de mon article sur la N-VA n'est pas passé. Voici donc la suite pour ceux qui pensent que j'étais à court d'arguments.

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12:28 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (83) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

Pourquoi la N-VA n'est pas un parti démocrate.

Première partie

Récemment, à la VRT, Didier Reynders a dit une bêtise. Il a dit que la N-VA était «een zeer democratische partij». Et il s’est trahi. Pourquoi «zeer»? Quand a-t-on besoin de préciser qu’un parti est «très» démocratique ? Quand on le soupçonne, pour une raison ou une autre, de ne pas l’être «du tout». La bêtise ? D’abord, quand on dit ce qu’on ne pense pas, on fait attention à ne pas se trahir. Et ensuite, je ne vois pas l’utilité de conforter les Flamands dans leur illusion d’un quelconque caractère démocratique de la N-VA. Cela étant dit, si ce parti nationaliste est éventuellement en passe d’enregistrer un gros succès, ce n’est pas à cause de Reynders, mais bien par la volonté d’Yves Leterme, Herman Van Rompuy, Marianne Thyssen, Kris Peeters, en noem maar op. Bref, à tous ceux qui ont conçu ou accepté le cartel qui a permis à un parti indépendantiste insignifiant de devenir, peut-être bientôt, le parti extrémiste le plus puissant dans une démocratie occidentale. Et à ce propos, le culot des éditorialistes flamands est édifiant : eux qui ont voué Béatrice Delvaux aux gémonies pour avoir osé prendre position contre Leterme fin 2009, tirent aujourd’hui à boulets rouges sur lui pour avoir permis l’ascension fulgurante d’un parti extrémiste. Oui, la N-VA est un parti extrémiste. Je vais vous le démontrer…

(Note : cet article, comme tous les autres, ne vise en aucune manière la population de Flandre. Elle est libre d'élire qui elle veut. Je prétends toutefois qu'elle n'est pas dûment informée de qui se présente à elle. Dans l'ensemble de cet article, il y a lieu de garder à l'esprit que si nous souffrons tous de la politique ségrégationniste de la N-VA, la population qui en pâtira à terme est la population flamande. Lorsque j'écris "En Flandre" ou "Les Flamands", il s'agit toujours de "la Flandre politique et médiatique" et "des politiciens et médias flamands", jamais de la population flamande.)

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03:05 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (46) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

vendredi, 11 juin 2010

Un tiers des Flamands inactifs.

Article modifié suite à une remarque judicieuse d'Amaai.

Voilà un titre qui va nous changer. A force de pointer le doigt sur les chiffres qui font mal à Bruxelles ou à la Wallonie (taux de chômage de 3,4 % en Flandre contre 9,5 en Wallonie et 10,4 à Bruxelles), on oublie de donner les chiffres globaux. D'après statbel, l'inemploi en Flandre touche 34 % de la population en âge de travailler. En Wallonie, c'est 46% (soit environ un tiers de plus) et à Bruxelles, 45. Il faut toutefois noter que Bruxelles apporte du travail à plus de 330.000 naveteurs. Si l'on examine la ville avec sa grande banlieue, le taux d'inemploi est donc tout à fait comparable à celui de la Flandre. C'est vrai que si la Flandre est loin de se trouver dans le peloton de tête européen (l'Estonie est loin devant), la Wallonie est dans le peloton de queue, avec des régions comme le Languedoc-Roussillon. Mais sachant que la Wallonie ne dispose pas des infrastructures flamandes (ni accès à la mer, ni l'aéroport de Bruxelles un réseau routier et ferroviaire deux à trois fois moins dense par habitant), et en ce qui concerne la capitale, que Bruxelles s'arroge à elle toute seule 45% de l'arrivage des demandeurs d'asile et des immigrés, forcément socialement fragiles, ces chiffres wallons et bruxellois ne sont pas si mauvais qu'on pourrait le penser. Et en tout cas, il est étrange de réduire la situation de Bruxelles, par exemple, à une ville «où le chômage est trois fois plus élevé qu'en Flandre», alors qu'elle apporte à la Flandre 228.000 emplois quotidiens et que le taux de chômage ne tient pas compte des autres raisons de non emploi (dont les prépensions) Et à ce propos : en 2001, l'OCDE se plaignait du nombre de prépensionnés, surtout en Flandre (66 à 70% des présensionnés de l'époque selon les catégories).

Wallons et Bruxellois, votre taux d'emploi n'est pas si catastrophique si on le compare à la région flamande qui a jusqu'il y a peu prétendu compter parmi les régions les plus formidablement industrieuses d'Europe. Avec un taux d'inactivité très au-dessus de ce qu'on pourrait attendre d'un deelstaat soi-disant si performant. Le nationalisme présente les chiffres qui l'arrangent, jamais les chiffres gênants. Le plein emploi en Flandre, c'est une vue de l'esprit national. Mais c'est sur base de mensonges aussi grossiers que la N-VA pourrait emporter les élections qui viennent. A force de répéter aux Flamands qu'ils sont formidablement meilleurs et que la Wallonie et Bruxelles sont des boulets, beaucoup d'électeurs se sont laissés prendre.

Le nationalisme est dangereux. Toujours.

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jeudi, 10 juin 2010

Herman Van Rompuy, président de l'Europe ou militant flamand ?

Herman Van Rompuy, président du conseil européen, rendait visite ce mercredi au Parlement flamand. Aux critiques de certains partis — est-ce bien opportun en tant que président neutre de l'UE, de rendre visite au Parlement d'une région juste avant des élections cruciales que le parti dudit président risque de perdre ? — il a répondu que le rendez-vous avec le Président du Parlement flamand, Jan Peumans, avait été pris longtemps avant la démission de Leterme XVI (ou XXVII, je ne sais plus). Évidemment, annuler le rendez-vous eût probablement coûté trop cher en téléphone. Comme il le répète : la Belgique est en crise, l'Europe aussi. Et on s'étonne que l'euro plonge et que le taux d'intérêt de nos prêteurs augmentent… Ensuite, comme Herman est parti de son parti, il a pris parti pour lui… Explications.

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