mercredi, 15 septembre 2010

Sur Flanders.be, Brussel est la capitale de l'État fédéral flamand.

Sur le site Flanders.be, version française, lorsqu'on clique sur «Faits et Chiffres», (juste à-côté de «Politique international (sic)»), et ensuite sur «Brussel (Bruxelles)», on découvre un texte assez étonnant que je vous livre : «La Flandre a résolument opté pour Brussel (sic) comme capitale de l’entité fédérée flamande. Historiquement, Brussel (sic) a toujours été une ville multilingue où la culture néerlandophone a même fait autorité pendant tout un temps. Aujourd’hui,Brussel (sic) est une ville cosmopolite qui voit cohabiter de nombreuses nationalités. Brussel (sic) est également le siège de nombreuses institutions internationales. Les immeubles du Parlement européen, de la Commission européenne et du Conseil des ministres dominent le paysage urbain autour du rond-point Schuman et du parc Léopold. Brussel (sic) abrite aussi le quartier général de l’OTAN.»

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lundi, 30 août 2010

Bart prend la parole à la VRT ce soir

Elio Di Rupo a-t-il été imprudent de cibler la N-VA comme il l'a fait ? Celle-ci va-t-elle réagir en prenant le «peuple flamand à témoin» ? En tout cas, ce soir, sur Terzake, l'émission politico-informative (fouillée et détaillée) de la VRT, il y aura Bart De Wever. Depuis ce matin, la N-VA fait silence. C'était donc pour entourer son laïus d'un cérémonial, d'une primeur télé. Nul doute que Bart De Wever saura tirer la couverture à lui. La question est de savoir s'il le fera dans l'intérêt de la Belgique ou au nom du vote exclusivement flamand, ou plutôt exclusivement nationaliste.

Ce lundi 30 août, à 20 heures sur Terzake, une émission qui nous en dira beaucoup sur l'avenir des négociations et de la Belgique.

 

 

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vendredi, 27 août 2010

Les Flamands, peuple formidable.

Sur le site de Flanders.be, il y a un onglet «Population» qui nous en apprend de belles sur la génétique flamande. Nous qui croyions naïvement qu'un Flamand était un être humain (une race qui comprend, en principe, des paresseux, des travailleurs, des préretraités pépères, des chômeurs, des faux chômeurs et des mères au foyer) découvrons que pas du tout : «Les Flamands veulent aller de l’avant dans la vie. Ils aspirent à la prospérité et au bien-être pour tous ; ce sont des entrepreneurs et des initiateurs, des travailleurs acharnés. Quoi qu’ils fassent, ils le font toujours de leur mieux.» Rien que là, on sent déjà que le V de Vlaams doit référer à quelque chose de mystérieux. Serait-ce des extra-terrestres ? C'est peut-être eux, les charmants envahisseurs de la série «V» ? Mais continuons la lecture…

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mercredi, 18 août 2010

Le silence des moutons

Ce matin, 17 août 2010, le nouveau président de la Chambre, André Flahaut (un socialiste qui a reçu son perchoir en échange de la présidence du Sénat à Danny Pieters, partisan de l’apartheid social) a une fois de plus affirmé que l’échec des négociations de juillet 2007 était dû au «manque de discrétion». À l’époque, Wilfried Martens avait été parmi les premiers à dire : «on parle trop». Plus tard, l’un ou l’autre politologue avait ajouté que les négociations avaient capoté parce que les partis francophones avaient prétendu n’être demandeurs de rien. Introducing le «nihildemandisme», un autre concept qui eut, lui aussi, beaucoup de succès. C’est que, voyez-vous, les commentateurs pensent souvent qu’être objectif implique qu’on soit aussi critique envers les deux parties d’une opposition. Si cet exercice permet quelquefoir d’atteindre une objectivité souhaitable, il y a dans le cas de la Crise belge un seul agresseur, qui s’appelle «nationalisme» et qu’il faut nommer.

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vendredi, 06 août 2010

Wonen in Eigen Volk Eerst ?

 

Début 2010, des Francophones bruxellois se sont vu refuser le droit d’acheter des maisons situées en Brabant flamand (périphérie immédiate de Bruxelles) en vertu des mesures du gouvernement flamand reprises sous le vocable «Wonen in Eigen Streek» (habiter dans sa propre région). Il y eut alors une levée de boucliers à Bruxelles, et «l’Union européenne » est encore en train d’étudier un dossier de plainte (au grand dam, donc, du frère du président de l’Europe. Entre-temps, il y eut en Flandre une autre levée de boucliers. Non pas parce que les Francophones, les Hollandais, les expats bruxellois n’avaient plus le droit d’acheter toute maison se trouvant en banlieue dans une «zone d’extension d’habitat», mais bien parce que cela limitait le droit des propriétaires flamands à vendre à qui ils voulaient. Freya Van den Bossche, la ministre (socialiste) compétente, a donc promis, dès le mois de mars, un amendement limitant la portée du décret qui aurait pour résultat de réduire à quasi rien ce petit apartheid du logement. Les «Francophones» ont cru pouvoir s’y fier et n’ont plus parlé de la question (bien que plusieurs cas d’interdiction d’achat fussent encore à déplorer). Mais à présent que l’amendement a été adopté par le Vlaams Parlement, force est de constater que le droit inconditionnel d’acheter, voire de louer et d’hypothéquer en périphérie n’est toujours pas rétabli pour les Bruxellois, et particulièrement les non-néerlandophones. État des lieux (avant expropriation)…

Image 57.pngLes zones d'extension d'habitat à Rhode St-Genèse.

(Note : comme dans tous les articles critiquant le gouvernement flamand, il n'est ici aucunement de mes intentions de faire le moindre amalgame avec la population flamande, aussi variée, digne d'estime et accueillante que n'importe quelle autre population, qui vote tous les quatre ans, et dont la plupart des électeurs ont autre chose à faire que de s'intéresser à l'effet de la politique de leurs élus sur les minorités. J'insiste donc, comme toujours, sur le caractère exclusivement politique de mon propos.)

 

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mardi, 03 août 2010

Ik ben een Gentenaar (ou quand les Flamands sont humanistes)

Ah ! Le bonheur. je tombe un peu par hasard sur le site du docteur Yves Louis et du professeur Marc Verschooris, deux Gantois qui, sous le titre «Een pleidooi voor een combattief humanisme prônent  «un humanisme combatif face aux nationalismes régionaux (Vlaams Belang et N-VA) et aux populismes qui dominent la politique actuelle en Europe, en Belgique et plus particulièrement en Flandre.» Ils rendent hommage au Docteur Wynen, ancien déporté et antinazi qui écrivit à Jean-Luc Dehaene suite à l'adoption par le Parlement flamand (CVP (chrétiens-démocrates), avec le Vlaams Blok (Vlaams Belang) et la Volksunie (ancêtre de la N-VA)) d'un décret d'amnistie pour les collabos et les ex-nazis repentis ou non : «Le parti auquel vous appartenez s'est uni aux néo-nazis pour aider financièrement, avec les deniers de la Communauté, les «inciviques» qui, pendant la guerre ont trahi la démocratie.» Ils développent également, en néerlandais et en français, un plaidoyer contre le «racisme culturel» et la N-VA en particulier, que je vous recommande absolument. (Het lezen van de volledige versie in het Nederlands is sterk aanbevolen)

Inutile de préciser que je suis totalement en phase avec l'analyse et l'humanisme de ces deux intellectuels citoyens gantois qui montrent qu'évidemment, la doctrine démocrate n'est pas, et loin de là, une exclusivité francophone, mais une vision partagée par des humanistes de part et d'autre de cette vision culturellement raciste qu'impose la frontière linguistique. Et lorsque je lis ce style de développement, je conclus avec fierté : ik ben een Gentenaar, ik ben een Vlaming.

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jeudi, 29 juillet 2010

La politique des pipelettes

L'encre de mon article sur l'impossibilité d'un accord est à peine sèche que De Standaard nous fait quelques révélations bien senties qui vont exactement dans le sens que j'avais pressenti : les Francophones seront les fautifs de l'échec. Pourtant, le silence est plus ou moins respecté au Sud, apparemment. Et cette fois, à lire les deux articles du soir dans De Standaard en ligne, on apprend que «l'offre francophone est trop maigre», d'une part, et l'on obtient même des confidences joliment condescendantes, puisqu'une source indique : «quelquefois, c'est vraiment comme si tu parlais à un mur. Ça a l'air cliché, mais apparemment, les résultats électoraux en Flandre ne sont pas encore parvenus en Belgique francophone». Le journal ne note pas qu'en Wallonie et à Bruxelles, il y a aussi eu des résultats électoraux, et que la Flandre n'est pas seule à négocier.

Alors que lors des négociations précédentes, les journaux du Nord (et un peu aussi du Sud) avaient reproché à Milquet ou à Maingain de trop révéler de choses à la presse, tandis que des voix s'élevaient déjà en Flandre pour remettre le couvert de ce reproche récurrent, De Standaard prétend tenir ses informations aussi bien de gens de la N-VA que du CD&V. Ce qui est toutefois rassurant côté francophone, c'est que contrairement à certaines rumeurs, le «front» ne semble pas avoir cédé puisqu'une source flamande se plaint que les négociations avancent centimètre par centimètre, alors qu'il y aurait des mètres à couvrir. «Ce n'est pas que les Francophones ne mettent rien sur la table, mais ça reste tout simplement trop peu, certainement pour la N-VA et le CD&V.» D'où une nouvelle question communautaire que je vous soumets : le pays des babeluttes, c'est la Belgique, ou c'est la Flandre ?

«L'atterrissage est encore loin», titre De Standaard. Sans compter que c'est à l'atterrissage que la plupart des accidents ont lieu.

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dimanche, 25 juillet 2010

Le 112 réservé aux néerlandophones autour de la Capitale de l'Europe ?

C'est le genre d'histoires qui révèlent un pan détestable du nationalisme flamingant, à l'esprit étroit, qui grappille inlassablement des petites victoires de pacotille, rogne les droits des autres. Les Flamands, dans leur immense majorité, n'approuvent pas. L'affaire est simple : il semble qu'au moins certains opérateurs du service de secours international 112 refusent catégoriquement de répondre en français ou en anglais aux appels d'urgence provenant de la Région flamande. Or, Bruxelles est encerclée par la Région flamande. Et même si plusieurs communes de ce territoire disposent de « facilités » pour la minorité francophone, le service 112 n'en tient apparemment pas compte. Dans les deux cas révélés par la presse, le refus de parler une autre langue que le néerlandais concernait d'ailleurs des localités à facilités, où les services aux habitants doivent légalement se faire en néerlandais et en français.

(Version corrigée suite aux 2 coquilles et à l'énorme faute de français relevées par Jacques Mercier que je remercie)

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samedi, 17 juillet 2010

Le PS lâcherait-il Bruxelles ?

Une source, que je n'ai pas pu recouper, omerta oblige, murmure que le PS étudierait, parmi d'autres scénario, une réforme où les (deux grandes ?) régions recevraient pratiquement le solde des compétences fédérales, à l'exception de l'impôt et de la sécurité sociale. BHV serait scindé pratiquement sans contrepartie, et Bruxelles obtiendrait son refinancement, mais serait définitivement enclavée en Flandre. On imagine aussi que les droits judiciaires des habitants francophones de la périphérie seraient abolis. Info à prendre avec des pincettes, parce qu'elle n'est pas journalistique : c'est une rumeur que je transmets, sans plus. Mais elle concorde avec le jeu apparemment plutôt violent qui semble se mettre en place, et où Ecolo serait forcé de rompre avec son confrère au risque de perdre sa place à Bruxelles et en Wallonie. En revanche, elle ne va pas du tout de pair avec les récentes déclarations de Rudy Demotte, et encore moins avec les activités du ministre-président bruxellois, qui n'était pas au discours de Jan Peumans, et c'est un signe fort.

Que se passe-t-il derrière ce silence étouffant ? Ce silence est-il bien normal ? Qu'il y ait discrétion, on le comprend, mais au moins qu'elle serve à quelque chose. L'Octopus, ultradiscret, a accouché d'apéros qui n'ont jamais été consommés. Leterme, sur BHV n'a abouti à rien. Dehaene, pas mieux. Van Rompuy, silencieux au possible, n'a pas fait avancer la structure belge d'un millipoil. Et si on parlait ? Et si on nous disait ce qu'i y a aujourd'hui sur le grill ? Peut-être qu'on serait plus proche d'une démocratie, non ? Vous savez bien, ce machin qui serait, en principe, gouverné par le peuple et pour le peuple. Là, on a l'impression d'être pris en otage par des futurs mnistres. Faute d'ouvrir un peu le jeu, de l'exposer, de l'essayer, les socialistes et les nationalistes, ensemble, risquent bien de faire le jeu des rumeurs. Comme celle que je révélais ci-dessus, et qui est peut-être vraie, qui a un fond de vérité, ou qui est peut-être plutôt fausse…

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dimanche, 11 juillet 2010

Bye bye Flanders

C’est une monstruosité. Ils y sont, ils ont le pouvoir : les extrémistes, les flamingants, les intégristes du Vlaamse Grond. Ils ont les clés du pouvoir. Le discours du 11 juillet, fête de la Communauté flamande ? C’est Jan Peumans, président du «parlement flamand» qui s’y colle, devant un Di Rupo impassible, un Demotte souriant. Il nous explique que la réforme de l’État n’est pas dirigée contre les «Walllons», qu’il faudra un accord entre les deux «communautés», un «contrat de solidarité», entendez que Bruxelles n’est plus qu’en Flandre, que la solidarité s’éteindra un jour prochain, que la Belgique n’a plus aucune autre raison d’être que d’être au service de la Flandre — c’est pratiquement mot pour mot ce que dit Kris Peeters ce dimanche. Un Kris Peeters qui veut toujours sa révolution copernicienne, Bruxelles plus vlaams, la scission d’à peu près tout ce qui peut l’être, les impôts, la recherche, les chemins de fer, l’emploi, et l’on voit cette semaine à quoi la Flandre utilise ce pognon : à donner 1,5 million d’euros à une compagnie chinoise pour assurer 400 emplois à l’aéroport de Bruxelles-National, donc à côté de Bruxelles, avec Bruxelles, grâce à Bruxelles, mais en Flandre, pour concurrencer, du mieux qu’elle peut, et la Capitale, et la Wallonie

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