mardi, 10 mai 2011

Ridicule ? Niet in onze naam !

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Quand les artistes contestent, ils le font en musique. Ils le font avec le sourire, et s’il y a du soleil, ils le font avec plaisir. Et avec véhémence. Quand les artistes protestent, c’est la liberté qui s’exprime. Ce samedi, je les ai rejoints pour dire un texte au Burgerparlementcitoyen de Ceci n’est pas een pic-nic

Ensuite, les télévisions ont montré quelques images bon enfant de l’événement. Un défilé coloré, quelques drapeaux du PTB/PVDA, l’un ou l’autre t-shirt Che Guevara, quelques drapeaux belges avec un cœur au milieu, des joueurs de tambours. On a bien montré les artistes, mais on a oublié le fond. Quelqu’un sur mon Facebook a commenté l’un des reportages faits à «notre» sujet, en «notre nom», de «ridicule». Or, c’était tout, sauf ridicule. Oui, il y avait des passages un peu bobo, des interventions musicales un peu trop enthousiastes, des textes moins bien dits que d’autres. Mais ça, c’est le risque qu’on court quand on laisse le peuple s’exprimer. C’est devenu tellement rare que certains trouvent ça ridicule. Pas moi.

 


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samedi, 07 mai 2011

Écosse ou Flandre. Qui sera la première ?

Aujourd'hui, le SNP (Scottish National Party, Parti national écossais) a emporté les élections régionales, avec près de la moitié des électeurs, et s'arroge la majorité parlementaire en sièges à lui seul. La N-VA a immédiatement salué cette grande victoire du "volksnationalisme" (nationalisme des peuples) (sic). Il faut dire qu'Éric Defoort (N-VA) s'était rendu voici quelques mois au Congrès du SNP où il avait lancé un vibrant appel pour l'indépendance de l'Écosse, indiquant que la Flandre, elle, était aussi sur la voie de l'indépendance.

Mais en saluant aujourd'hui une victoire du "nationalisme des peuples", la N-VA n'a en fait rien compris. Si dans l'entourage du SNP, il y aurait quelques excités, le parti lui-même est un parti de centre-gauche. Il n'est pas question pour lui d'imposer une langue ou une culture. Ni d'imposer à la population une indépendance dont elle ne voudrait pas par des manœuvres d'immobilisation de l'État. Au contraire. Le SNP propose, à terme, un référendum par lequel ce sont les habitants de l'Écosse, à savoir tous les citoyens du Royaume-Uni qui habitent cette région, qui se prononceront démocratiquement. Il ne s'agit donc pas de nationalisme. Ce n'est pas sur des caractères linguistiques ou ethniques, ni un soi-disant peuple identitaire que le SNP veut construire la région, mais sur des valeurs de meilleure justice sociale, de droit au travail, de fairness entre l'Angleterre et elle-même. L'indépendance n'est pas un absolu, mais un moyen, laissé à la décision démocratique. Mieux : ce référendum n'interviendrait qu'après quelques années de pouvoir du parti. Les Écossais pourront ainsi juger de la qualité de la gestion du SNP avant de le suivre, éventuellement, dans le choix de l'indépendance. On a vu au Québec que la réponse pouvait être "non".

Entre les indépendantistes écossais et les nationalistes flamands, il y a donc une différence fondamentale. Les premiers laissent à leur population le choix de l'avenir de la région (et selon les sondages, ce n'est pas gagné : seuls 27 % des Écossais se prononceraient aujourd'hui pour l'indépendance). Les seconds utilisent des arguments et des méthodes d'immobilisation tragique d'une nation vieille de 180 ans pour emmener le « peuple flamand » dans une aventure dont il ne perçoit pas les tenants et les aboutissants, faute d'en être correctement informé.

L'avenir dira si les indépendantistes écossais parviendront à donner son indépendance à l'Écosse sans réveiller les démons de l'identité, et plus encore si l'Écosse se portera mieux après une sécession éventuelle : si elle avait été indépendante au moment de la crise bancaire, il semble qu'elle se serait trouvée dans une posture aussi catastrophique que celle de l'Irlande aujourd'hui. Mais disons que pour autant que la scission soit obtenue de manière transparente et démocratique, les régions ont le droit à l'autonomie. Le contraste entre le SNP et la N-VA est frappant à cet égard : lorsqu'Éric Defoort a fait son speech, virulent, au congrès du SNP, dans lequel il expliquait que la Belgique et « Westminster »(sic) étaient une geôle pour les deux "peuples", un Écossais lui a dit très gentiment, en substance : « si vous voulez vous séparer, il faut être très gentil avec le pays que vous allez quitter ». Le moins qu'on puisse dire, c'est que la N-VA ne voit pas du tout les choses de cette façon. Elle n'est gentille ni avec les Bruxellois (quelle que soit leur langue), ni avec les Wallons, ni même avec le souverain. Aujourd'hui, elle affichait malicieusement sur son site une phrase du journaliste de Knack Rik Van Cauwelaert que je vous donne en cadeau : "Albert II, le roi-PS qui ne veut pas d'élections". Ou comment casser un pays. C'est vrai qu'un certaine livre de Martin Buxant et Steven Samyn, tombe bien pour les nationalistes.

Bizarre quand même, cette passion de la N-VA pour le SNP de centre-gauche. Et bizarre aussi, cette réunion entre De Wever et Cameron qui, aujourd'hui, annonçait qu'il se battrait pour l'union du Royaume. Il faudrait lui expliquer que Bart n'est pas une très bonne carte de ce point de vue-là. Et plus bizarre encore, l'amour immodéré des conservateurs populistes de droite de la N-VA pour les indépendantistes basque de gauche et d'extrême gauche : hier, quelques N-VA sont allé manifester devant l'ambassade d'Espagne parce que celle-ci voulait interdire au parti basque Bildu de participer aux élections (parce que certains de ses membres seraient trop proches de Herri Batasuna, branche politique supposée de l'ETA). On a envie de lui rappeler qu'il y a autour de Bruxelles une minorité francophone qui n'a pas le droit de coller des affiches électorales. On a envie de lui rappeler qu'un certain Bart De Wever a pour le socialisme le mépris le plus virulent.

Mais l'histoire finit bien. Bildu a finalement été autorisé à se présenter par l'Espagne. En revanche, pour les affiches du FDF à Hal (par exemple), on attendra encore jusqu'à la nuit des temps. Mais une ère nouvelle nous prépare des moments plus inquiétants. L'Europe "des peuples" est en marche. Dans vingt ans, peut-être, elle aura dix, quinze ou vingt-cinq nouveaux membres, tous découpés d'anciens pays. On ne parlera plus alors d'Union européenne. Mais de désunion européenne. Il faudra se rappeler à ce moment-là qu'une certaine N-VA a fait tout ce qu'elle pouvait pour détruire l'Europe des valeurs et construire l'Europe des identités.

Là-dessus, je vais dormir. À demain samedi au Parc de Koekelberg ! 

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vendredi, 06 mai 2011

Niet in onze naam : le texte dont les médias flamands ne veulent pas.

Demain 7 mai aura lieu Ceci n'est pas een picnic !, organisé par Niet in onze Naam/Pas en notre Nom, un collectif d'artistes, de citoyens, d'intellectuels qui appelle un chat un chat et oppose au Credo communautariste du CD&V et de la N-VA un autre Credo, celui de la solidarité et des valeurs démocrates. Pour promouvoir l'événement, auquel je participerai en posant une question au Burgerparlementcitoyen, les organisateurs ont rédigé un texte, notamment en néerlandais, qu'ils ont tenté de faire passer dans les médias flamands. Ils n'y sont pas parvenus. Ces médias, qui offrent de copieuses tribunes aux nationalistes voire à l'extrême droite, ont donc décidé de rester absolument sourds à un mouvement d'opinion bien plus vaste en Flandre qu'ils ne veulent le faire croire. Or, quand les médias cessent de s'ouvrir au pluralisme, les conditions de la démocratie ne sont plus remplies. Je publie donc ce texte en français et en néerlandais, et je vous demande, via twitter, Facebook, mail et tous les moyens dont vous disposez de le rediffuser à votre tour. Si les médias ont déjà abandonné notre liberté d'expression et d'opinion, c'est à nous de la saisir. 

Je sais pertinemment que Niet in onze Naam est catalogué à gauche. C'est une erreur. Valérie Pécresse (UMP) a dit : « avec les socialistes, nous n'avons pas les mêmes idées ; avec le Front National, nous n'avons pas les mêmes valeurs ». L'événement de demain n'est pas un événement qui porte sur des idées, mais sur nos valeurs fondamentales. Il doit réunir tous les démocrates, de droite traditionnelle comme de gauche. Tous à Ceci n'est pas EEN Picnic ! 

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mercredi, 04 mai 2011

Vic Van Aelst et les très, très méchants Francophones.

L'avocat de la parachutiste parachuté dans la N-VA remet le couvert. Après avoir qualifié le français de langue insignifiante et demandé qu'on arrête de l'enseigner en Flandre (s'ils savaient à quel point les Francophones se fichent des langues enseignées en Communauté flamande, il serait tout marri), il attaque cette fois les Bruxellois et les Francophones de la périphérie. Et c'est pas un tendre. Sous le titre « Les Francophones abusent de notre bilinguisme", le site de la VRT reprend l'interview de l'avocat dans Reyers Laat, hier soir, sur la chaîne publique. Le présentateur lui parle de sa déclaration. « C'est quand même une bourde », dit-il. Van Aelst affirme que non. Et s'explique.

"Comprenez que ça va très mal aujourd'hui dans la Périphérie, que les Francophones sont occupés à nous franciser. Je vis aujourd'hui à Asse (commune mitoyenne de Bruxelles, au Nord-Ouest, qui a fusionné avec Zellik). J'ai suivi toute l'évolution du Mouvement flamand. En 1968, j'étais à Louvain, hein, le combat flamand. C'est le seul combat que les Flamands ont réussi à gagner. Alors, nous sommes arrivés à la francisation de Bruxelles. J'ai vécu vingt ans à Bruxelles. J'ai vu Bruxelles se franciser. Incroyable ! Et puis plus loin, j'ai vu Wemmel se franciser. J'ai vu Zellik se franciser. J'habite aujourd'hui à Asse. je suis donc extrêmement inquiet, et je remarque ça aussi aujourd'hui : 'ils' sont aujourd'hui à Alost ! (à une vingtaine de km de Bruxelles), à Ninove ! […] Absolument dans ce pays, j'ai toujours vu un manque de respect des Francophones envers les néerlandophones. Je ne demande pas aux Francophones de m'aimer, mais ils doivent me respecter. J'ai habité 20 ans à Bruxelles, j'habite depuis 20 ans dans la Périphérie, et qu'est-ce que je constate ? Que les Francophones ne m'ont jamais respecté !"

Notez qu'en ce qui me concerne, il a raison : je n'ai aucun respect pour ce genre de personnage. Il continue : 

"Je ne suis absolument pas fâché sur le français. Je suis fâché sur la manière dont on a abusé du français pour nous asservir de plus en plus, ce qui est toujours le cas aujourd'hui."

Le présentateur le reprend, non pas sur ses déclarations, mais sur la solution proposée par Vic Van Aelst de supprimer l'enseignement du français, qui ne serait pas une solution à ce problème… Vic Van Aelst :

"J'ai foi en la Flandre, et je crois que le moment est venu pour nous d'apprendre aux Francophones qu'il y a des frontières qu'eux aussi doivent respecter. Et si ils continuent à utiliser abusivement leur langue pour ne pas respecter mes frontières, ils auront toujours affaire à moi." Et il s'énerve alors : "j'ai vécu tout ça ! j'ai tout vu ! Je n'y crois plus !"

Le journaliste lui dit : "vous recommencez, vous prenez votre bazooka".

Vic Van Aelst : "Oui. C'est nécessaire aussi ! Il est grand temps que nous fassions ça ! […] nous sommes en 2011, hein, bien… nous pouvons continuer à en parler. Vous devez oser voir ce à quoi nous faisons face. Qui a toujours tendu vers la cohabitation ? Les Flamands ! Parce que nous apprenions le français. (méprisant : ) Eux ne l'apprennent pas, le néerlandais. Ils refusent de l'apprendre ! Qu'est-ce que je constate ? Que 60 % des élèves en Wallonie choisissent tout simplement l'anglais (sévère : ) et ne veulent pas apprendre le néerlandais. Et ces gens viennent alors habiter dans ma région et ils veulent évidemment que nous parlions français. Parce que nous, en tant que bon Flamands serviables, nous avons toujours été disposés à être bilingues. Je trouve ça fantastique d'être bilingue, mais il ne peut pas y avoir d'abus de cela, s'ils abusent de mon bilinguisme pour servir leur unilinguisme, alors, ces Francophones commettent une erreur et je veux dire cela à tous les Francophones."

"Je n'ai rien contre le français, mais j'ai quelque chose contre la façon dont on a utilisé le français pour minoriser notre langue, et je vous invite à venir voir à Asse et dans toutes les communes autour de Bruxelles comment la situation est en train de se dévaluer et alors, vous le comprendrez."

Ouf ! Que je me sens mauvais, sale, méchant après tout ça. Il y a quarante ans, en effet, j'ai commencé à franciser Bruxelles. Je suis probablement très méchant. Toujours est-il que Van Aelst ment. Effrontément, scandaleusement. Tout d'abord, il n'y a pas 60 % des petits Wallons qui choisissent l'anglais. Voici les chiffres donnés par la Libre Belgique (journal francophone préféré de la N-VA) le 18/03/2011

"Sur 1730 écoles primaires, 1072 ne proposent que le néerlandais à leurs élèves. […] Le néerlandais reste, et de loin, la principale seconde langue apprise par les élèves de primaire en Communauté française. Elle est proposée dans 1 459 établissements, contre 631 pour l’anglais et 42 pour l’allemand. […] on rappellera que le décret du 13 juillet 1998 généralise les cours de langue à partir de la 5e primaire, à raison de deux périodes par semaine. Il peut s’agir du néerlandais, de l’anglais ou de l’allemand. Le choix de la langue revenant au pouvoir organisateur de l’école, qui peut également décider d’en proposer deux. Il existe cependant une spécificité bruxelloise, prévue par la loi linguistique de 1963, qui rend obligatoire l’apprentissage du néerlandais dans la capitale. On ne s’étonnera dès lors pas de voir que la totalité des 258 écoles primaires francophones de Bruxelles propose uniquement le néerlandais comme seconde langue à leurs élèves. En Brabant wallon, où une telle obligation n’existe pas, la proportion d’écoles offrant le néerlandais est presque aussi élevée. De même, à Namur et dans le Hainaut, le néerlandais domine largement l’anglais."

Comme toujours, la N-VA ment donc avec beaucoup d'aplomb. Mais que ne ferait-on pas pour se poser en victime ? Il y a bien un bémol :  "En province de Liège et, surtout, de Luxembourg, l’anglais joue les premiers rôles. Dans la province de Liège, les deux langues sont présentes dans quasi le même nombre d’écoles (279 pour le néerlandais, 269 pour l’anglais), tandis que l’allemand est enseigné dans 30 écoles primaires. Et dans le Luxembourg, l’anglais passe même en tête, puisqu’il est enseigné dans 101 établissements, pour 98 au néerlandais et 12 à l’allemand." Faut-il préciser que le Luxembourg a, hormis dans les régions touristiques, plus de contact avec l'anglais ou l'allemand qu'avec le néerlandais ? De même, les Cantons rédimés sont en province de Liège, ce qui explique l'importance de l'allemand, ce que confirme la ministre Simonet : 

"Le choix de la seconde langue est plutôt relatif à la situation géographique de la province. Force est de constater que ce choix répond à la demande, et aux besoins du citoyen ainsi que de sa vision de l’avenir." Et le chiffre 2007-2008 : "on comptait, en 6e primaire, 32 557 élèves suivant des cours de néerlandais, 13 648 élèves suivant des cours d’anglais et 637 suivant des cours d’allemand." Même chose en première secondaire : "30 287 élèves avaient choisi le néerlandais comme seconde langue, contre 19 288 l’anglais et 882 l’allemand […] Tandis que, pour l’ensemble des élèves de secondaire, 169 543 avaient pour seconde langue le néerlandais, 107 303 l’anglais et 4 481 l’allemand". Sans compter que la plupart qui prennent l'anglais en deuxième langue ont le néerlandais pour troisième ! Ajoutez à cela les élèves des écoles de Bruxelles, à 100% en néerlandais deuxième langue, et vous aurez tout l'opposé du tableau abominable brossé par maître Van Aelst.

Neen mijnheer ! Les Francophones ne refusent pas d'apprendre le néerlandais ! Au contraire, ils sont de plus en plus nombreux dans les écoles en immersion (interdites en Flandre), et également dans l'enseignement flamand à Bruxelles. Malheureusement, personne ne réagit à ce genre d'abus dans les émissions de la télévision publique flamande. On laisse dire. Et l'électeur, une fois de plus, ne reçoit qu'une information non pas tronquée, mais carrément mensongère. Le communautarisme, la frustration, la manipulation, la certitude de la supériorité flamande a encore de beaux jours devant elle. Et il devient de plus en plus difficile d'expliquer aux enfants pourquoi ils doivent apprendre la langue que ce genre de personnage rend pénible à entendre. Je vais vite me lire un peu de Vondel pour me nettoyer le cerveau de ce mépris, et me convaincre qu'il n'est pas lié au néerlandais, seulement à la rancune tenace de gens qui sont incapables de s'adapter à une situation à laquelle personne ne peut rien. Tenez, je viens de saluer mon voisin. En russe. Il habite Bruxelles. Mais ne parle que russe et anglais. Ai-je trouvé qu'il me manquait de respect ?

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mardi, 03 mai 2011

Paul Magnette m'écrit. Je lui réponds.

MISE À JOUR : Paul Magnette a confirmé qu'il était bien l'auteur de ce commentaire. 

Suite à mon article d'hier, où je n'épargnais pas Paul Magnette, celui-ci a eu la gentillesse de laisser un commentaire sur mon blog. Pour autant que les firewalls me permettent d'en juger, l'adresse mail est en effet bien la sienne, et l'adresse IP appartient bien au réseau "officiel" BELNET. De plus, je sais de bonne source que mon billet lui serait parvenu aujourd'hui. Enfin, il a confirmé à Bernard Demonty (Le Soir) qui a publié un papier très intéressant sur notre petite discussion dans Le Soir de ce mardi. 

Je salue évidemment l'invitation que ce commentaire implique à un débat ouvert. Et j'en profite pour y répondre dans une lettre personnalisée…

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lundi, 02 mai 2011

Beersel, commune EUROPÉENNE (puisqu'on vous le dit !)

L'un de mes lecteurs, S.R., m'a fait parvenir ce cliché que je ne résiste pas à l'envie pressante de partager avec vous, et que je vais m'empresser de traduire pour les non-néerlandophones. C'est comme qui dirait un cas d'école du crétinisme bourgmestral en Brabant-flamand, et une belle démonstration des effets comiques (mais pas moins tragiques) du repli sur soi de certains élus flamands, que rejettent, du reste, pas mal de commerçants et d'habitants du cru. A lire avec délectation et sans aucune modération.

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BEERSEL, une commune EUROPÉENNE

EN BRABANT-FLAMAND

Courtois et accueillants, fiers d'être une commune flamande,
nous voulons rester ouverts à toutes les cultures.
Chacun est le bienvenu ici mais nous demandons à tous ceux
qui vivent parmi nous de parler avec nous notre langue, le néerlandais,
et de respecter notre culture.
Ensemble, nous conserverons ainsi le caractère de notre région.

Ah ! La courtoisie et l'accueil de certaines communes flamandes sont décidément légendaires… On est si loin du centre de l'Europe, dans cette commune mitoyenne de Bruxelles, qu'on se sent obligé d'écrire «EUROPEES» en majuscules. C'est vrai que ce n'est pas évident au premier abord. Mais soyons fair-play et militons pour qu'on inscrive dans la Constitution belge ce nouveau droit qui compte apparemment tant pour les Flamands : celui de ne jamais devoir entendre une langue étrangère sur « son » territoire. C'est vrai que cela peut, à terme, boucher certaines trompes de fallope. Cela dit, le plus drôle sur le cliché, c'est le drapeau rouge Vastiau-Godeau (magasin de meuble qui a autant de clients francophones que néerlandophones) à gauche, qui flotte juste derrière le panneau «EUROPÉEN» et où il est écrit EN FRANÇAIS : « sentez-vous parfaitement chez vous ». Décidément, le flamingantisme brabançon sent bon la naphtaline. 

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vendredi, 29 avril 2011

Bruits de couloir. Bart et le "pronégationniste".

C'est un reportage de la VRT sur le lent chemin de croix du Vlaams Belang. Et aussi sur la concurrence de la N-VA. On est dans les couloirs du Parlement. Il y a là Koen Dillen, fils de Karel Dillen. Un sérieux, celui-là : il avait rendu visite à Léon Degrelle. Une visite d'étudiant bien innocente. Rien de politique. Mais quand même quelques photos souvenirs où le jeune Vlaams Belang pose tout sourire avec l'un des SS préférés d'Hitler. Koen Dillen, c'est aussi l'homme qui a menacé de rendre sa carte du parti si celui-ci excluait… le négationniste condamné Roeland Raes. Autrement dit, le fils du fondateur du Vlaams Belang est ce que j'appelle un "pronégationniste", à savoir quelqu'un qui, sans nier lui-même la Shoah, défend bec et ongles ceux qui le font. Koen Dillen est enfin l'un des quatre militants qui portaient le cercueil de Marie-Rose Morel.

Mais revenons dans le couloir du Parlement. Au moment où la caméra arrive, Koen est en train de papoter avec — devinez qui — Bart De Wever, apparemment gêné par la caméra, qui s'éclipse en disant à Dillen : "on en reparlera dans des circonstances plus discrètes." Et le voilà parti dans les couloirs. Oups. C'était filmé. "Monsieur Dillen", dit alors le journaliste, "la N-VA… n'est-ce pas un parti pour vous" ? "Non", assure le Belanger, "c'est juste une vieille amitié [avec Bart De Wever] (…) mais d'autres (VB) ont déjà fait le pas (…) [en passant à la N-VA] : c'est un parti flamand, de droite, avec du style". Bon, ben on comprend mieux en effet que quelques membres du parti fasciste et xénophobe se soient laissés tenter par le parti de Bart. Mais chuut. Voilà les caméras. Je vous laisse. On en reparlera dans des circonstances plus discrètes… En toute amitié.

Allons. Rions un peu aux dépens de Mijnheer Frituur & Bier.

Photo 1 : "Ah tiens, on est filmés ? Qu'est-ce que je suis populaire, quand même ! Ah ja maar… huh. Verdomme. Mais je suis en train de discuter avec un pronégationniste, moi. Ouille. Ça n'est pas bon pour mon matricule. Bon, comment je fait pour me tirer l'air de rien, maintenant ?"

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Photo 2 : "Ouf ! La caméra est dans mon dos. Héhé. Comme ça, ils n'ont aucune chance de me reconnaître…"

 

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Erratum : j'avais écrit "Karel Dillen était l'un des quatre militants qui portaient le cercueil de Marie-Rose Morel." Il s'agissait de Koen Dillen, évidemment. Merci à Guillaume pour la remarque plus que justifiée !

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jeudi, 28 avril 2011

Magnettisé qu'il est, le Paul !

Paul Magnette a voulu comprendre le nationalisme. Mais voilà, Paul Magnette n’a rien compris. Son nouvel opus, et surtout les commentaires qu’il a faits après l’avoir publié, font l’objet de petits articles dans la presse flamande qui doivent faire péter d’aise les plus radicaux des nationalistes flamingants de la N-VA particulièrement. Car Magnette le dit clairement : c’est un bon, un brave, un excellent parti. Il va même jusqu’à penser tout haut que c’est un parti proeuropéen ! C’est comique, ça. Parce que le même jour, la N-VA s’opposait à l’émancipation financière de l’Union européenne. On se demande si Paul Magnette a jamais lu sérieusement le programme de la N-VA ou écouté ses orateurs. L’Europe n’est pour elle qu’un moyen pour promouvoir la Flandre, rien d’autre ! Wake up for Christ sake !

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mardi, 26 avril 2011

Uitdagende verjaardag.

Op 27 april 2010 schreef ik hier een artikel onder de titel NVaaaaaaaaargh. Ik beweerde toen dat, wanneer hij de stekker uittrok, Alexander De Croo eigenlijk niets anders deed dan een beetje voorsprong nemen en tegelijkertijd de CD&V «kapot maken». Ik voorspelde al een victorie voor de N-VA. Alhoewel. Ik geef toe : ik was er een beetje naast. Ik had voor de partij van De Wever een maximum van 25 % van de stemmen voorspeld. Ik dacht toen dat de nationalisten niet genoeg volwaardige kandidaten zouden vinden voor alle arrondissementen. Ik had dan weer geen rekening gehouden met last-minute kandidaturen zoals die van Siegfried Bracke. Ik was dus 3% onder je juiste cijfer ! Verdomme ! En erger nog, il dacht zelfs dat de Open VLD in juni 2010 een nogal goeie resultaat zou boeken. Foert. Ik ben een slechte profeet. Toegeven maakt een mens groot.

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Un an et tous dedans.

Le 27 avril 2010, sur ce blog, j’écrivais dans mon article NVaaaaaaaaargh qu’en «tirant la prise» des négociations sur la réforme de l’État, Alexander De Croo n’avait rien fait d’autre que prendre de l’avance sur les autres, et «assassiner le CD&V», et je prédisais la victoire de la N-VA. Quoique, j’avoue, je me suis un peu trompé. J’avais prédit un maximum de 25 % pour celle-ci, supposant qu’elle ne trouverait pas de candidats valables dans tous les arrondissements. C’était sans compter sur des soutiens de dernière minute comme celui de Siegfried Bracke, par exemple. Je me suis donc trompé de 3 pour cent ! Argh ! Pire : j’ai même cru que l’Open VLD pouvait s’y retrouver électoralement, ce qui ne fut pas le cas. Ah ! Je suis un piètre prophète. Il faut reconnaître ses erreurs. 

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19:12 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (34) | |  Facebook |  Imprimer | | | |