vendredi, 21 octobre 2011

Débat ce soir au Centre Culturel Arabe laïc.

 

Ce vendredi 21 octobre, à 19h30, j'aurai le plaisir de débattre avec Giuseppe Santoliquido et Mohamed el Battiui au Centre Culturel Arabe Laïque de Bruxelles, 2 rue de l'Alliance, 1210 Bruxelles (notez que la Place Madou étant actuellement en chantier, il vaut mieux prévoir un métro ou de venir un peu plus tôt). La conférence, organisée par le Front Antifasciste et le Centre Culturel, portera sur l'analyse de la démocratie dans nos ouvrages respectifs. Extrait du communiqué :

Marcel Sel prend un exemple belge pour nous parler du côté sombre de la démocratie dans un ouvrage bien détaillé. Guiseppe Santoliquido regarde l'Italie et se pose à son endroit des questions sur ce qu'on appelle "la démocratie". Mohamed El Battiui évoque le monde arabe où la notion de démocratie apparaît comme un long chemin à parcourir.

Dans ces regards attentifs réapparaissent sans cesse les techniques de "l'interdit" devenant institution pour permettre à des abandonnés de la culture et de la réflexion d'imposer une médiocrité criminelle.Aliénation populaire, grand capital, anéantissement du goût et de la liberté sous toutes ses formes, négation absolue du respect de l'Etre humain… Un mot qu'on croyait classé dans l'histoire revient en mémoire, un mot horrible, qui fait honte : le fascisme. Mais les écrivains présents, évoquant leurs exemples, distinguent, prennent recul et réflexion, rendent à l'histoire ce qui est à l'histoire, évitent les confusions. Cette table ronde sera précédée d'une très brève description, à titre d'introduction, de la situation actuelle du Centre Culturel Arabe.

À ce soir !

 

13:24 Publié dans Nouvelles de Sel | Lien permanent | Commentaires (153) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

jeudi, 13 octobre 2011

BHV : rien n-va (déjà) plus.

Ils nous l’avaient dit la bouche en cœur : si l’on acceptait la révolution copernicienne, si l’on scindait BHV, la Flandre n’aurait aucun problème à ratifier la Charte des minorités ou du moins, à vivre mieux avec sesFrancophones. Seulement, avant, il fallait que les Francophones admettent que c’est chacun chez soi. Les députés flamands (CD&V, Open VLD) qui nous ont susurré ça étaient, dans bien des cas, tout à fait sincères. Mais il faut aujourd’hui admettre qu’une partie de la gent politique néerlandophone est dans le déni total de la typologie actuelle du gouvernement flamand. Nationalist tot in de kist.

 

Car à peine l’accord papillon signé, Le Vif nous apprend dans un article détaillé, que je vais compléter ici que Geert Bourgeois compte faire voter un décret qui interdirait à tout bourgmestre ayant «violé» précédemment la Circulaire Peeters de se représenter comme tel. Pourquoi croyez-vous que la N-VA, très critique sur le Vlinderakkoord (accord papillon) reste au gouvernement flamand ? Mais pour le vider de sa substance, pardi ! Et pfou, la partie de l’accord (essentielle, je crois) qui précise que désormais, les bourgmestres non nommés par la Flandre pourront se défendre devant une chambre bilingue, vole en éclat. Et bardaf, c’est l’une des contreparties importantes de l’accord sur la scission de BHV qui saute, explose, se démembre, se calcine sous nos yeux. Et le pire, c’est que Geert Bourgeois (ministre de l’intérieur nationaliste) précise que ce décret a l’aval de l’ensemble du gouvernement flamand — oui : le CD&V qui vient de signer un grand accord de pacification ; oui, le SP.a qui vient de nous promettre, jurer qu’ils voulaient la paix communautaire ! 


La scène se déroule le 4 octobre. Il y a neuf jours exactement. Et ça n’a chatouillé aucun Sherpa…

Lire la suite

02:26 | Lien permanent | Commentaires (99) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

lundi, 10 octobre 2011

Position et opposition.

Plutôt qu’un article, je vous livre ici quelques réflexions sur la Réforme de l’État qui vient d’être bouclée par les négociateurs et leurs sherpas et quelques petits problèmes qui touchent à notre démocratie. Sans ambages et sans concessions, comme toujours.

Lire la suite

04:39 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (228) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

mardi, 04 octobre 2011

Communiqué du Comité de Soutien à Pierre Mertens

Je diffuse ci-dessous le communiqué du Comité de Soutien à Pierre Mertens. Ceux qui le veulent peuvent signer la lettre sur le blog repris dans le texte. 

 

Madame, Monsieur,

 

Le 13 décembre prochain, au Palais de Justice de Bruxelles se déroulera le procès pour diffamation intenté par Bart De Wever, président du parti nationaliste Nieuw-Vlaams Alliantie, à l’écrivain Pierre Mertens. 

Pour rappel, dans un article intitulé « Le pays qui ne s’aimait plus », publié dans le quotidien français Le Monde en 2007,  Pierre Mertens y dénonçait les propos de Bart De Wever et qualifiait ce dernier de « leader résolument négationniste ». Bart De Wever s’en était pris, en effet, au bourgmestre d’Anvers qui avait présenté les excuses de la ville à la Communauté juive pour la participation des autorités communales d’alors aux rafles et à la déportation des juifs en 1942.  Vous trouverez plus d’informations et de précisions sur le blog dont l’adresse se trouve ci-dessous.  

Défendre le droit à la mémoire, refuser la minimisation de la Shoah, c’est le combat que mène l’écrivain.  Mais au-delà de ce combat juste, c’est bien le droit à la liberté d’expression qui sera au cœur des débats. 

C’est dans ce cadre que nous avons créé un comité de soutien à Pierre Mertens auquel nous vous proposons d’adhérer. D’ores et déjà plusieurs organisations prestigieuses ont décidé de soutenir Pierre Mertens dont notamment le Comité des Arméniens de Belgique, le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique, l’Association des Rescapés du Génocide contre les Tutsi du Rwanda, l'Association pour la mémoire de la Shoah ainsi que les Comités belge et international de Buchenwald-Dora.

Cette adhésion exprimera votre volonté de lutter contre toute forme de minimisation de la Shoah et de soutenir la parole de l’écrivain que le procès mené par Monsieur Bart De Wever veut censurer.  

 

Vous pouvez le faire en rejoignant la liste des signataires sur le blog 

http://www.soutienapierremertens.wordpress.com.

Vous pouvez également nous contacter par courriel ou si nécessaire par téléphone (voir ci-dessous).

 

N’hésitez pas à faire circuler la présente auprès d’un maximum d’amis.

 

Enfin, votre présence dans la salle des pas perdus du Palais de Justice de Bruxelles le 13 décembre prochain pour soutenir Pierre Mertens est la bienvenue.

 

Nous vous remercions d’avance pour votre engagement moral, afin que dans notre pays nous puissions encore dire et écrire ce que d’aucuns ne supportent pas d’entendre.

 

Bien cordialement, 

Pour le comité de soutien, 

 

Sylvie Lausberg 

comite.pierremertens@hotmail.be ou 0475/54.91.36

02:14 | Lien permanent | Commentaires (370) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

jeudi, 29 septembre 2011

Risk

Le 14-15 de ce mois, les négociateurs de la future Belgique annonçaient en fanfare un accord sur l’arrondissement électoral de BHV. Un accord qu’on pouvait, il est vrai, considérer comme équilibré entre les positions des uns et des autres. Le problème, c’est que les positions des uns — particulièrement du CD&V — sont un chouïa déviantes par rapport à ce que le Traité de Lisbonne nous dicte, entre autres, le libre droit d’établissement. Faire croire que la connaissance du néerlandais est un critère d’installation en Flandre, c’est nier l’existence même d’un document fondateur d’une nouvelle Union européenne, ratifié par la bagatelle de 27 gouvernements, élus par grosso modo un demi-milliard d’êtres humains. D’autres pays sautent toutefois allègrement la barrière de cette «constitution» commune. En supposant donc que l’accord était équilibré, force est de constater qu’il ne s’agissait là que d’un demi-accord. La stratégie semble être : nous concluons le dossier hautement symbolique et explosif de BHV, ce qui créera un momentum et une dynamique qui imposera à tous de conclure également les autres dossiers. Mais pour y parvenir, on a mis certains morceaux de l’accord en suspens. Ainsi en était-il des 461 Mio € pour Bruxelles. Ainsi en est-il de la scission éventuelle de l’arrondissement judiciaire. Et là, il ne s’agit absolument pas d’un détail, mais bien du fond du problème. Il concerne un principe fondamental, celui d’être jugé dans sa langue dans son pays, et surtout, il intéresse tout Francophone qui serait un jour surpris en excès de vitesse sur la partie flamande du ring de Bruxelles — soit à peu près partout. 

Lire la suite

13:12 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (291) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

mardi, 27 septembre 2011

Fédération Wallonie-Bruxelles. Que fêtons-nous aujourd'hui ?

Nous fêtons aujourd’hui les quarante ans de la communauté française. En principe, elle aurait dû être un service à la population, chargée simplement de gérer la partie principalement française de la culture et de l’éducation en Belgique. Je dis «principalement», parce qu’il existe aussi une culture belge, qui ne se reconnaît pas dans la seule francité, ni dans la seule flamanditude. J’en veux pour exemple récent le livre de Buxant et Samyn qui, de toute évidence, n’est ni purement francophone, ni purement flamand. Ou les albums d’Arno, d’esprit flamand et de langue française, anglaise et parfois néerlandaise. On me dira qu’Arno est universel, et c’est vrai, mais il y a bien un moment où, dans la structure belge, il doit relever d’une «communauté» ou d’une autre. Il devrait plutôt relever d’un ministère de la culture belge, supracommunautaire et multilingue.

 

Pourquoi Deus, qui ne chante ni en néerlandais, ni en français, relève-t-il de la «communauté flamande» ? Parce que Tom Barman a été conçu par un spermatozoïde flamand ? Parce que Tom Barman parle néerlandais la plupart du temps ? Mais alors, Dimitri Verhulst, qui écrit en néerlandais, mais habite en Wallonie, relève-t-il de la communauté flamande ou française ? Et Brel, honteusement récupéré par les flamingants qu’il exécrait, il est quoi, lui, qui chantait principalement en français, mais beaucoup sur la Flandre ? Quelle «communauté» peut se targuer de «posséder» Brel, sinon celle qui regrouperait la Belgique entière ? 

Lire la suite

16:58 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (199) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

vendredi, 23 septembre 2011

Entourloupe en vue au Parlement bruxellois.

Il n’est plus un secret pour personne que le FDF va peut-être (probablement) (de toute évidence) (immanquablement) quitter le MR ce dimanche. Pendant ce temps, les négociateurs s’attaquent à un dossier apparemment plus difficile à résoudre que BHV : la Loi de financement. Et c’est de finances qu’il va être question dans ce billet. Le bruit vient de couloirs bruxellois. Apparemment mécontents de la rupture du «front francophone» et de l’opposition active du FDF à la solution trouvée à BHV mercredi passé, certains milieux évoqueraient le fait de couper le parti d’Olivier Maingain d’une partie importante de son financement public, histoire de l’immobiliser. 

Lire la suite

02:11 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (333) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

vendredi, 16 septembre 2011

Historique ? Non, pathétique !

Le JT de la RTBF de ce soir était impressionnant. Quatre visages souriants, victorieux, face à Johanne Montay. Un air de pays sauvé. Un début d’antinogov. Des mots rassurants. Un nouvel État, une réforme, enfin, un courage politique, évidemment. Quant au FDF, on nous explique en substance qu’il… manœuvre. Voici mon opinion. Et une entreprise de démolition.

Lire la suite

01:36 Publié dans Humeurs du Nord | Lien permanent | Commentaires (765) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

mercredi, 14 septembre 2011

Du Sel au FDF Charleroi ce soir.

L'actu est brûlante. L'échec menace. Je n'ai pas trop commenté sur le sujet ces derniers jours, parce que je n'avais pas grand chose de neuf à apporter par rapport à tout ce que j'ai pu écrire par le passé. En revanche, j'ai tweeté plus que de raison. Je reviendrai cette semaine sur les derniers développements politiques, mais il semble aujourd'hui, de nouveau, que le CD&V ne peut accepter quoi que ce soit d'autre que la totale, face à une presse, une opinion, et une opposition (N-VA) qui l'avertit d'avance qu'accepter autre chose qu'une étape décisive vers la confédération, qui mènera immanquablement à la fin de l'État belge, serait un suicide politique. La presse flamande rejette toutefois la faute sur le MR et en particulier le FDF qui a bien été un peu remuant ces derniers jours, mais c'est aussi bien commode de ne même pas évoquer un recul du parti de Leterme qui lui, se tire tout simplement. Voilà une actualité brûlante, voire explosive.

Et c'est dans ces circonstances que je vous annonce que ce 14 septembre, je passe au FDF !

Mais uniquement ce soir. Je n'ai pas encore décidé de me lancer en politique, rassurez-vous (la longueur de mes discours feraient de moi l'homme politique si rasant que les murs s'effriteraient). Et je n'ai pas de couleur précise. Toujours pas. Non, je vais simplement parler de mon livre à la Maison de la Presse de Charleroi, lors d'une conférence qui s'intitulera "Qui est vraiment Bart De Wever", qui commence à 19h et sera rehaussée, me dit le communiqué de presse, par la présence d'Olivier Maingain.

Pourtant, je suis plus grand que lui.

La conférence sera suivie d'une réception-rencontre avec Olivier Maingain, que je rehausserai à mon tour de mon mètre nonante-trois, comme ça, on sera quittes.

Le communiqué de presse précise : «Dans son récent ouvrage "Les Secrets de Bart De Wever" (publié aux Editions de l'Arbre), Marcel Sel a mis en cause le président de la N-VA. Le célèbre essayiste et blogueur y dénonce le danger pour la Belgique et l'Europe d'un discours néo-nationaliste distillé, selon lui, de manière insidieuse. Il souligne également la tendance de Bart De Wever à rejeter les élites et les milieux culturels, et son discours constant sur l'identité flamande, qui accrédite cette approche de néo-nationaliste. Lors de la conférence, Marcel Sel nous dévoilera le véritable visage du nationaliste flamand et développera, entre autres, sa stratégie de pourrissement qui empêche la formation d'un nouveau gouvernement fédéral. Il nous expliquera aussi pourquoi la scission de la Belgique serait catastrophique et entraînerait le début de la fin de la construction européenne, car elle servirait d'exemple aux indépendantistes d’autres régions d’Europe.»

Je ne saurais mieux dire.


Renseignements et réservations : Henri Horny, président au tél. 0468-11.26.35 ou par courriel à henrihorny [at] fdfcharleroi.be

10:46 Publié dans Nouvelles de Sel | Lien permanent | Commentaires (155) | |  Facebook |  Imprimer | | | |

lundi, 12 septembre 2011

De Beiaard a publié mon droit de réponse.

Je viens de recevoir l'exemplaire du Beiaard du 2 septembre 2011 dans lequel mon droit de réponse (que vous pouvez trouver ici dans les deux langues) a été publié intégralement et sans commentaire. Je tiens à l'annoncer, particulièrement suite au décès du rédacteur en chef, Antoon De Clercq, parce que ceci signifie que nous n'avions plus aucun motif de conflit (intellectuel) au moment où il a été brutalement assassiné, et je crois devoir en conclure que ce monsieur était un journaliste honnête qui savait corriger les erreurs de sa rédaction. Je ne le savais pas quand j'ai écrit mon précédent billet, mais le fait que De Beiaard ait respecté la Loi et corrigé le tir montre bien que les petits excités qui auront entre-temps qualifié ce journal de «torchon» sous prétexte d'une bisbrouille que j'ai rendue publique ici auraient dû être modérés par La Libre Belgique, de même que ceux qui ont tenté d'évoquer un acte d'un "fou francophone". Une fois encore, j'exprime ici mes condoléances à la famille du rédacteur en chef du Beiaard.

Rappelons aussi que le fond de la question n'est du reste pas tant le fait que de Beiaard m'ait attribué un texte que je n'avais pas écrit, mais bien la manière dont un pamphlet écrit probablement par un membre du Mouvement néo-flamand s'est répandu dans les blogs, par mail, jusqu'à être pris pour crédible, et publié sous mon nom par un journal (régional). Ce genre de pratiques s'apparente à de la falsa propaganda et jette une lumière plutôt obscure sur les méthodes de communication des nationalistes flamands. Est-ce un épisode bénin ? Je ne le pense pas. Au contraire. Il montre comment une propagande fait son petit chemin naturellement, et comment d'une version à l'autre, une fausse info prend de l'ampleur. La falsification de textes est un délit. Utiliser de telles méthodes montre que le nationalisme ne recule devant aucune manipulation. Autant le savoir. Avais-je raison d'écrire un droit de réponse aussi détaillé et aussi long ? J'en reste persuadé, parce que sinon, le texte m'aurait d'une manière ou d'une autre été définitivement attribué. Je reste aussi persuadé qu'au moins quelques lecteurs du Beiaard, qui ne sont pas tous des néo-flamingants, au contraire, auront pu se faire une opinion sur l'affaire des "Flamands encore roulés". Mais là, je vous laisse, je dois me préparer pour le Café citoyen de ce soir, à Remicourt (et non Rémicourt). 

12:59 Publié dans Nouvelles de Sel | Lien permanent | Commentaires (39) | |  Facebook |  Imprimer | | | |