mardi, 04 décembre 2012
Si vous pensez qu'un Israélien est différent d'un Palestinien…
Si vous croyez que fondamentalement, il y a une différence entre un Israélien et un Palestinien, si vous croyez que l'un est un envahisseur patenté et/ou que l'autre est un terroriste né, il serait temps que vous vous dégagiez de la propagande de guerre qui nous atteint sous une forme ou une autre, en provenance d'une partie ou d'une autre. Le réalisateur satirique israélien Itamar Rose nous montre au contraire que le vécu de l'un peut porter celui de l'autre, et avec émotion encore ! Il est allé demander à des Israéliens de Sderot, une ville régulièrement victime des roquettes en provenance de Gaza (et pas forcément envoyées par le Hamas, c'est plus complexe que ce que nous raconte le Likoud), de prendre un point de vue palestinien et de raconter la vie de son comparse (qui s'appelle Arafat…) sous l'occupation israélienne. Cette vidéo incroyable est un grand moment d'humanité, émouvant, et permet de mieux comprendre que ce qui se passe en Israël-Palestine est très loin de se résumer à un conflit entre deux nationalismes. Vous m'en direz des nouvelles !
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dimanche, 02 décembre 2012
Geert Noels, l'artiste et le citoyen normal.
L’économiste flamand Geert Noels a posé une bonne question aujourd’hui sur Twitter : «Zou er nu een artiest rechtstaan en een column schrijven dat hij belast wil worden zoals alle gewone burgers in dit land ?» Traduction un peu libre : «Y a-t-il un artiste qui se lèverait pour écrire dans une chronique qu’il veut être taxé comme tous les citoyens normaux de ce pays ?» Étrange question de la part d’un économiste. Parce que d’abord, c’est quoi, un «citoyen normal» ? En quoi un artiste serait «un citoyen anormal». Ou alors un «pas-citoyen quoique normal» ? Et c’est quoi, un «artiste» ? On parle bien entendu des 15% d’impôts (précompte mobilier) sur le droit d’auteur. Et qui est concerné par ce droit ? Les «artistes» ? Eh non. Pas tout à fait. Ce sont les auteurs qui sont concernés. Mais alors, pourquoi Geert Noels s’autorise-t-il à viser «les artistes» ? Parce que c’est une cible si facile quand on veut défendre «les citoyens normaux» ? Parce que ce sont des emmerdeurs qui disent ce qu’ils pensent sur la société ? Il y a donc, pour M. Noels des «citoyens normaux» et des «citoyens artistes», ces derniers étant si «largement» privilégiés que le courage reviendrait, chez eux, à se lever et à crier : «taxez-moi plus» ?
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jeudi, 29 novembre 2012
Pourquoi la Belgique doit dire oui aux Palestiniens.
Pays émasculé, imberbe, encore moins femme ou mère, pays raté, pays moisi, pays sans gloire, sans triomphe et sans bras. À toi ma rancœur et ma rage, et pour mon sang, tu repasseras. Voilà ce que m’inspirait ce matin une bribe d’information (pas certaine encore) provenant du mystère des Affaires étranges : la Belgique s’abstiendrait sur l’accueil de l’Autorité palestinienne comme membre observateur de l’ONU. On ne peut imaginer d’autre raison que celle de faire plaisir aux Américains et à Bibi Netanyahou. «Ne pas les heurter», me dira-t-on. Faire preuve de diplomatie, prétendra-t-on. Mais non. Ça ne peut être qu’un signe de lâcheté. Neutralité ? Tu penses ! Non, la neutralité, ce n’est pas empêcher une population de faire valoir ses droits dans le concert des nations. C’est exactement l’inverse.
J’entends d’ici quelques «pro-israéliens» me tancer sur tous les tons, m’accuser d’antisionisme voire d’antisémitisme. Et je m’en fous. Je fais mon devoir de Mémoire au moins une fois par jour, j’ai droit à mon opinion sur Israël, et à la dire sans détour. C’est Israël qui nous invite à dire non à la Palestine. Or, la Belgique est un État démocratique, une nation qui se veut porteuse des valeurs de liberté et de dignité humaine. Ce qui se passe en Cisjordanie, alias Judée-Samarie (quel genre de pays donne un nom à un territoire qui ne lui appartient pas ?), nous ne pouvons le soutenir au prétexte qu’Israël serait un État, et que l’Autorité palestinienne ne le serait pas. Rendez-vous compte : le gouvernement belge pourrait ce jeudi s’aligner sur la prétention israélienne qu’une entrée quelconque des Palestiniens à l’ONU leur permettrait d’avoir des soutiens extérieurs, internationaux. Une chose si malvenue à Jérusalem que le gouvernement nationaliste local prévient Ramallah que si ce peuple — écrasé par soixante ans de découpage, de rejet, de guerre, et de colonisation sauvage — parvenait à obtenir un siège de simple observateur parmi les nations désunies, il y aurait, tenez-vous bien, des mesures de rétorsion ! Je répète : des mesures de rétorsion !
Salauds de Palestiniens, disent ces nationalistes qui dirigent aujourd’hui Israël, si vous osez exister, on vous lamine, on vous ratatine, on vous Jénine ! Ce gouvernement israélien qui hurle, éructe, s’égosille quotidiennement du fait que le «Chamas» le nie, se permet à la vue de tous, officiellement, de nier à son tour, de raturer, d’effacer, de gommer toute prétention d’existence d’une entité nationale palestinienne. Et l’Amérique, patrie des libertés fondamentales héritées de Montesquieu, égarée quelque part entre Guantanamo et Bagdad, d’acquiescer gentiment. Parce qu’Israël n’est jamais trop protégé, madame la marquise ! Les Palestiniens, en revanche, ne sont apparemment jamais trop méprisés.
La diplomatie belge, si prompte à engueuler le Congo corrompu, ferme grand sa gueule quand l’ambassadeur d’Israël a fini de convaincre tout ce qu’il y a de représentants soi-disant officiels de la communauté juive dans notre pays qu’ils doivent soutenir Jérusalem. Faisant croire qu’il y a un lien moral entre judaïté et Israël, ou entre Israéliens et Likoud et consorts. Non, ce lien n’existe pas. On peut être juif et antisioniste. On peut être Israélien et farouche partisan d’une paix juste et de deux États viables. On peut être musulman et comprendre que les Israéliens d’aujourd’hui sont nés en Israël et que cet État a donc droit à sa sécurité. En Belgique, on devrait avoir le recul nécessaire pour le comprendre.
Au lieu de ça, notre pays plonge tête la première dans une propagande partiale, et dame ! ça doit être l’habitude. Ma Belgique est championne dans l’art de préserver le plus nanti et d’écraser le plus démuni. Elle passa les trois quarts de son existence à nier l’existence culturelle des petits peuples flamand, wallon, germanophone, leurs droits, leur réalité. Et tout ça, pour préserver une idéologie de salon, une élite qui, par hasard, parlait la même langue que moi. Elle a changé certes, elle évolue c’est vrai, mais à sa tête, certains ont gardé les mêmes méprisables habitudes. Les papotages feutrés sous les portraits de nos ex-premier ministres, enluminés, l’emportent toujours sur le droit des peuples, le droit des minorités, les droits fondamentaux, la non-discrimination. Pays petit- et grand-bourgeois jamais avare d’imbécillité. Pays que le nationalisme des uns et des autres menace et qui, ne comprenant pas la leçon, va soutenir d’autres nationalismes. Pays qui fabrique de l’antisémitisme et de l’islamophobie en série pour avoir admis l’exportation tant par le Likoud que par le Hamas d’une guerre lointaine, absurde, qui n’ose même pas dire son nom.
Belgiue, ô ma Belgique. Toi, probablement honteuse d’un passé dégueulasse (la participation de certaines de ses composantes à la Shoah) n’est plus capable de penser par toi-même, de tenir à bout de bras ta propre opinion, de la brandir, de l’asséner ! Quelle autre attitude digne pouvons nous avoir que de reconnaître à la fois le droit d’Israël à la paix et le droit de la Palestine à un État viable plutôt qu’à ce gruyère hypocrite et malsain constitué par les colons installés là pour les mêmes raisons que les protestants en Irlande du Nord : empêcher toute émergence d’un État palestinien digne de ce nom, entretenir la violence au bénéfice des forces de la déchirure. Et oui, il est probable qu’il fallût un peu l’étendre, ce territoire israélien trop étriqué de 1967, pour des raisons de sécurité. Et oui, il est évident que les forces extérieures au conflit, qu’elles soient syriennes ou iraniennes, jouent un jeu scandaleusement meurtrier, particulièrement à Gaza. Mais si nous ne sommes ni Israël, ni la Palestine, si nous ne faisons pas partie des belligérants, il est clair que nous n’avons qu’une seule attitude admissible : exiger que les conditions de l’émergence de deux États soient un jour remplies. Pour la paix, enfin. Les colons et les nationalistes, qui n’ont qu’une seule volonté — un Israël biblique sans les Palestiniens — ont joué leur jeu en se cachant derrière la diplomatie transatlantique. Les mouvements palestiniens — je ne parle pas des mouvements terroristes — n’ont pas vu arriver la moindre avancée concrète et pour cause, ils n’existent pas. Leurs mots de détresse se meurent chaque jour sous les propagandes du Djihad, du Hamas, du Likoud ou d’Israël Beitenou. Tous partis qui ont amèrement besoin de la guerre pour exister. En nous abstenant à l'ONU, nous leur donnons raison, et nous refusont aux Palestiniens le droit fondamental à l'existence officielle, celui-là même dont ils ont impérativement besoin.
Parce que nous ne pouvons soutenir aucune des parties qui entretiennent le conflit, nous devons impérativement soutenir la candidature de l’Autorité palestinienne, que dis-je, de la Palestine, parce qu’il n’y aura jamais d’accord tant qu’on n’aura pas donné à ses responsables le droit de siéger parmi les nations. Le fait que le gouvernement israélien ose menacer de rétorsion la mise en œuvre d’un droit fondamental nous dicte qu’il a depuis longtemps dépassé les bornes de ce qu’un pays étranger comme le nôtre, et non impliqué, peut admettre. Ce n’est pas, comme le disent Écolo, le CDH ou le PS, de courage que nos gouvernants ont besoin. C’est du strict minimum de clairvoyance.
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Je ne sais rien, mais je dirai tout.
La suite de ma querelle avec Vincent Laborderie, ce n'est plus une querelle avec Vincent Laborderie, mais l'opinion que la RTBF a publiée aujourd'hui sur son site sous le titre "Je ne sais rien, mais je dirai tout". J'y réponds à la question :"la Belgique va-t-elle disparaître" ou "peut-elle disparaître". Et quand ? En 2014, 15, 16 ? En 2050 ? J'y évoque surtout le devoir des "animaux médiatiques" (dont je fais plus ou moins partie) de dire la vérité et de ne confondre démonstration et désinformation. Bonne lecture.
P.S. : puisqu'il n'y a pas d'espace de débat sous mon article, n'hésitez pas à débattre ci-dessous.
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mercredi, 21 novembre 2012
Avec Laborderie, ça ne rigole pas ! (suite)
Suite à mon article «La Scission, Vincent l’aborde et rit», Vincent Laborderie, que j’avais un peu maltraité dans mon opus, m’a fait l’honneur d’une réponse (intitulée «Réponse à Marcel Sel» — il aurait pu trouver un titre plus marrant), que j’ai bien entendu lue attentivement et que je vous impose de lire à votre tour, afin de vous faire librement votre opinion. Voici ma réponse à sa réponse.
Cher monsieur Laborderie, ne vous offusquez pas tout de suite de mon titre ci-dessus. C’est de l’ordre de la galéjade, tout comme le titre précédent qui, je l’espérais, allait vous dérider. Quod non, comme on dit en beau néerlandais. Vous brûliez pourtant quand vous concluiez que j’avais imaginé mon accroche pour «faire un beau (sic) jeu de mots». Mais il n’était pas nécessaire de faire précéder ce constat par «Or non, la scission de la Belgique n’est pas un sujet qui me fait rire et je ne l’ai jamais traité à la légère. Étrangement, le même reproche de désinvolture m’avait été fait par Jules Gheude il y a quelques mois (lien ici).» D’abord, parce qu’il ne s’agissait pas d’un reproche, mais d’une plaisanterie. Et ensuite, parce que ça déforce votre propos : si la scission de la Belgique est «impossible», (notez les guillemets), comment se fait-il que vous ne puissiez en rire ? Je sais, c’est un peu démago comme logique, mais que voulez-vous, quand on est un «clown», comme vous le twittiez encore ce soir, on n’est pas à une cabriole près ! Voyez, je suis généreux : je vous donne d’emblée le fouet pour me battre !
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dimanche, 18 novembre 2012
Quand l'info rend Marteau.
Donc, Jean-Denis Lejeune rencontre Michelle Martin en privé. Je dis bien en privé. Des médiateurs sont présents. Le lendemain matin, des journaux du groupe Sud Presse publient en exclusivité des phrases dites lors de cette réunion privée, ainsi qu’un compte-rendu de la réunion elle-même, précisant par exemple que Michelle Martin pleure à la fin. Dès qu’ils en sont informés, Jean-Denis Lejeune et Michelle Martin annoncent qu’ils devraient porter plainte. Apparemment, la panique s’empare alors de la personne qui a permis l’écoute — l’un des médiateurs. Il se doute qu’une telle plainte permettra de savoir qui a « laissé » son téléphone transmettre la conversation. Alors, il lâche le morceau (peut-être pour tenter de s’innocenter) : son téléphone aurait, en tombant, rappelé la dernière personne qu’il aurait eue en ligne, une journaliste de Sud Presse, à qui il aurait expliqué n’avoir rien à dire. Et non seulement, le téléphone tombe, rappelle tout seul une personne très intéressée par le contenu de la réunion, mais de plus, transmet, une heure durant, ce qui se dit à cette réunion. Du début à la fin. Depuis le sol ? (Le médiateur ne l’aurait pas ramassé). Il ne s’est pas demandé où était son portable pendant tout ce temps ? Alors qu’il s’est dit que les médiateurs avaient laissé leur téléphone allumé pour raison de sécurité ?
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vendredi, 16 novembre 2012
La scission du pays ? Vincent l’aborde et rit !
Vincent Laborderie est sur tous les fronts aujourd'hui pour défendre l'idée d’une Belgique éternelle. Il vient de copublier un ouvrage aux éditions Mols intitulé « Good Morning Belgium», dans lequel de beaux esprits se mêlent à quelques Belgicains indécrottables pour nous expliquer, in fine, que la Belgique ne disparaîtra jamais. Vincent Laborderie est chercheur, mais apparemment, il a aussi son opinion. Et là où le bât blesse, c'est que ses préférences semblent avoir une fâcheuse tendance à influer sur sa recherche.
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mercredi, 31 octobre 2012
Vulgum Peplum (ou Bartus, le militaire).
Paul Magnette a publié sur son blog un article dans lequel il insinuerait, selon Sud Presse, que Bart, c’est Hitler. Paul Magnette n’a toutefois jamais écrit ça. Il a parlé de la transformation de Bart De Wever qui, perdant 60 kilos, s’est en même temps départi de son sens de l’humour, et Paul a en effet évoqué l’entre-deux-guerres et « L’image du leader vociférant, les traits tirés et agressifs, le doigt pointé dans la posture de l’accusateur ». D’où l’idée qu’il évoquait Hitler, ce qui est un peu court, les leaders de ce genre étaient, de 1918 à 1939, légion. Mais la question ne se pose pas en ces termes. Et comme c’est Halloween, je vais vous faire une révélation à laquelle vous ne vous attendiez pas (même pas Paul Magnette). Cette révélation, la voici : contrairement à ce que beaucoup imaginent, Bartus Weverus Maximus n’est pas un politicien, c’est un militaire. Et plus précisément, un centurion. Je vais ici vous le démontrer, par Jupiter !
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samedi, 27 octobre 2012
Débat chez Filigranes : artistes dans une Europe en crise.
Ce lundi 29 octobre à partir de 19h (bar ouvert dès 18h30), j'aurai le plaisir de participer à la soirée-événement organisée par les Éditions La Boîte à Pandore et les Éditions de l'Arbre à la librairie Filigranes de l'avenue des Arts, sur le thème "Comment être artiste dans une Europe en crise." Vous assisterez à un débat animé par Cédric Godart (Pure FM/RTBF), entre Laurentis Maxairitas (auteur-compositeur), Nikos Aliagas (journaliste), Jean Baudet (philosophe), et moi-même qu'on ne présente plus tant je suis wereldberoemd dans le pâté de maisons Sud de St-Job ouest. On me dit dans l'oreillette que Vangelis Demiris (auteur de La Face cachée de la Crise grecque) sera également présent. Et le tout finira en (excellente) musique, puisque Lavrentis Maxairitas présentera des extraits de son nouvel Album, "les Anges vivent encore en Méditerranée", en avant-première eten duo avec Nikos qui, je vous l'assure, chante très bien.
Enfin, un scoop : d'une manière ou d'une autre, ce débat touchera au sujet de mon prochain livre (à paraître en janvier). Mais n'attendez pas que je vous en dise plus, c'est top secret jusqu'à sa sortie !
P.S. : soyez très à l'heure (18h30 genre), il risque d'y avoir énormément de monde.
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jeudi, 25 octobre 2012
Beste Mia
Ceci est la version intégrale de ma carte blanche parue hier dans Le Soir, en réponse à la carte blanche de Mia Doornaert parue dans le même journal ce lundi.
Par souci de facilité, je vous écris en tant que francophone, bien que cela m’embête. Je suis belge. Ou européen. Ou wereldburger, au choix. Mais des forces, tant francophones que flamandes, imposent au discours entre Belges un manichéisme idiot. Soit on est ceci, soit on est cela. Aujourd’hui, puisque vous écrivez en tant que flamande, j’ai demandé à la partie de moi-même qui pense en français de vous répondre.
J’ai beaucoup apprécié le billet que vous aviez écrit en décembre 2010 sous le titre « Ranzig Geurtje » (une odeur un peu rance). Vous aviez alors réagi avec beaucoup de justesse à l’émission De Pappenheimers où Jan Peumans avait trouvé « les Juifs » trop « susceptibles ». C’est donc avec respect que je me permets de répondre à votre carte blanche parue ce lundi dans Le Soir. Vous y expliquez le succès de la N-VA. Vous y fustigez Elio Di Rupo qui s’est attaqué aux « indépendantismes » en marge du dernier sommet européen. Leur succès serait dû, selon lui, à « la crise ». Dans Le Soir, vous affirmez le contraire. Et vous nous dites pourquoi, selon vous, le gain de poids de la N-VA est inversement proportionnel à la perte de kilos de son président. Étrangement, la plupart de vos arguments concernent les Francophones — et vous précisez bien que vous ne les partagez pas forcément. Mais à lire votre carte blanche, j’en suis venu à me demander si, pour beaucoup de Flamands (vous aussi, peut-être ?) les partis francophones, les Wallons, les Bruxellois ne sont pas, en définitive, les seuls à pouvoir inverser la vapeur et réduire la puissance électorale du parti nationaliste de Bart De Wever. Pourtant, ils n’ont pas le droit de vote chez vous…
13:17 Publié dans Humeurs d'Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (133) | | Facebook | Imprimer | | |